Quand on y pense, et qu’on laisse son âme d’enfant s’exprimer un peu, le premier film live des aventures des Schtroumpfs était loin d’être raté. Il était même drôle, et touchant. Logique donc qu’après un succès, une suite vienne pointer le bout de son nez. Pari réussi une seconde fois? Malheureusement, seulement à moitié. En effet, comme toutes les suites, une fois la découverte du premier volet passée, il faut sacrément mettre du cœur à l’ouvrage pour espérer voir celle-ci s’élever au dessus de la précédente. Et ici ce n’est pas le cas. Pas raté, mais décevant. Alors alors, du côté des bonnes choses, on retrouve ce qui faisait déjà le charme du premier film: c’est-à-dire une animation et une modélisation des Schtroumpfs vraiment sublime, ainsi que des effets spéciaux plus impressionnants. Cela donne quelques séquences de bravoure avec nos amis bleus très plaisantes, et on s’étonnera même d’y voir de très bonnes idées de mise en scène réparties ici et là (la séquence d’ouverture, façon Bande Dessinée, bel hommage très réussi) et qui en font clairement un divertissement d’assez bonne facture, qui ravira bien évidement la cible principale du film: Les enfants. C’est quelque chose qu’il ne faut pas oublier lorsqu’on va voir un tel film, et cela explique en partie le niveau d’humour du film, qui reste efficace sur tout le monde en grande partie, mais beaucoup moins marquant que dans le film précédent. Enfin, on saluera encore une fois l’énergie et la bonne volonté de Neil Patrick Harris. Mais, car il y a un mais, les Schtroumpfs 2, dû à son statut de "suite", peine à renouveler et à offrir la même magie qui animait le premier film. Il y a beaucoup de longueurs, et l’humour un peu trop présent, devient rapidement un peu lourdingue. Et ce côté lourdingue vient d’ailleurs en partie du personnage de Gargamel, interprété par un Hank Azaria qui en fait beaucoup trop et n’apporte rien de neuf à celui-ci. Logiquement aussi, bien que cela soit un peur dur d’attaquer le film sur ce point-là, on regrettera le scénario ultra convenu et prévisible, la récurrence du même thème tout au long de l’aventure, et surtout un final lui aussi moins marquant. Et pour terminer, il faut dire ce qui est, il y a beaucoup trop de personnages secondaires complètement inutiles. En conclusion: Une suite finalement dispensable, qui ne vaut peut-être pas un déplacement en salles de cinéma (bien que la 3D offre quelques belles séquences), mais qui a au moins le mérite de ne pas être radine en termes de divertissement. Beaucoup de défauts, mais une bonne volonté plaisante, ponctuée de bonnes idées de mise en scène et une scène d’ouverture sublime. Un film à voir en famille.