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    Intolérance
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    Benjamin A
    Benjamin A

    710 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mars 2014
    Réalisé en partie pour répondre à ceux qui critiquèrent les propos politique de "Naissance d'une Nation", "Intolérance" s'avère être une œuvre majeur du cinéma et de son auteur. C'est une œuvre très ambitieuse et surement l'un des premiers "blockbuster" qui nous raconte "Le combat de l'amour à travers les siècles" à travers quatre histoires et époques différentes. Il y a une histoire de conflits entre Balthazar et Cyrius qui mènerons l'ancienne cité de Babylone à sa perte, sur fond de trahison et rejet du sectarisme religieux, une histoire moderne ou un homme est condamné à tort pour meurtre, une suite d'évènement sur la vie de Jésus et enfin le massacre de la Saint-Barthélemy. Le montage est ingénieux et malgré que les histoires ne succèdent pas, la narration est fluide et il arrive à introduire du suspense dans les histoires. Les reconstitutions sont gigantesques et n'ont pas grand chose à envier à des productions modernes, et ça fait même plus vrai que beaucoup de films surexposés aux effets numériques. On peut regretter qu'il tombe parfois dans un excès de sentimentalisme, mais qui ne dérange en rien le récit. Les histoires, si elles sont toutes bonne, sont assez inégal et pour ma part le passage a Babylone est exceptionnel et au dessus des autres (et le le massacre de Saint-Barthélemy est un peu sous-exploité). Les musiques sont géniales et apportent un vrai plus au récit. Le film a beau duré 3 heures, on ne s'ennuie pas si on rentre dedans (ce qui n'est pas non plus chose facile, on pourra aussi reprocher une non-restauration de l'image). Bref une belle oeuvre, elle date de 1915 mais n'aurait pas beaucoup de choses à envier à certaines grosses productions. Et c'est aussi une démonstration de force du génie de Griffith, que ce soit dans l'écriture du scénario, la direction d'acteur (comme dans Naissance d'une nation, c'est remarquable de ce point de vue), sa mise en scène, ses techniques (notamment lors des remarquables batailles de Babylone), la reconstitution ou encore le montage. Une très grande et belle œuvre, captivante et fascinante de bout en bout.
    loulou451
    loulou451

    120 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 janvier 2011
    Une merveille. Que dire de plus ? On fêtera bientôt les 100 ans de ce véritable chef-d'œuvre et on s'étonnera encore de la modernité et de l'ambition de cette œuvre unique, grandiose, pharaonique. 100 ans et un montage à couper le souffle, créant une dynamique insensée, insufflant à la réalisation un souffle et une puissance inouïe. La mise en scène ressemble étonnamment à un opéra de Verdi, étourdissante et grandiose, magnifiant chaque geste, chaque situation. Et que dire encore du scénario, des ces histoires parallèles dont les propos s'entremêlent pour ne former plus qu'un, d'une modernité insolente dont s'inspire encore aujourd'hui nombre de réalisateur dans la "vague" s'appuyant sur des histoires "kaléidoscopiques" pour marteler leur film d'un soupçon de novation. Intolérance dépasse tout cela. Et de loin. Il est un exemple, un maître-étalon qui n'est pas prêt, lui, d'être dévalué.
    Yohan Marques
    Yohan Marques

    23 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 décembre 2011
    En 1916, Griffith est dans une situation des plus paradoxales : "king of the world" d'un Hollywood primitif suite au succés international de "Naissance d'une nation" réalisé un an plus tôt, et en même temps montré du doigt pour la conception racialiste de la société américaine dont il s'est fait l'apotre dans ce même film. avec "Intolerance", le cinéaste choisit de répondre aux critiques formulées contre lui. Son film se veut universel et intemporel, décrivant 3 heures durant, les ravages de l'intolérance à travers l'histoire de l'humanité. Et son ambition n'est pas dénuée de mégalomanie : Pharaonique reconstitution d'une Babylone antique, sollicitant des milliers de figurants (aucun en CGI, est il nécessaire de le préciser ?). Hormis le côté "pété de thunes" de l'entreprise, ce qui restera de "Intolérance", c'est cette science du montage alterné théorisé par ce même griffith qui ici confine au génie, le cinéaste choisissant de presenter quatre histoires se déroulant à différentes époques et entrelaçant ces différentes intrigues jusqu'au dénouement final... Une narration complètement folle à cette époque, une audace insensée lorsqu'on a, qui plus est, choisi d'y investir la totalité de sa fortune. La sanction sera sans appel : le film, mal compris et jugé confus, sera un échec commercial cuisant... Griffith a vu s'envoler tous ses biens, certes, mais il aura au moins réussi à sauver son âme...
    Buzz063
    Buzz063

    75 abonnés 919 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juin 2012
    Un an après Naissance d'une nation, Griffith repousse encore plus loin les limites du cinématographe, et ce à tous les niveaux. En terme de spectacle et de moyens investis déjà, le film proposant un nombre de figurants record, des décors monumentaux toujours impressionnants aujourd'hui, des reconstitutions historiques de plusieurs époques et une scène de bataille gigantesque.
    En terme scénaristique et narrative également, Intolérance suivant de front quatre histoires à quatre époques différentes (Griffith se concentrant surtout sur les épisodes de 1914 et de Babylone), toutes servant un discours cohérent ayant pour but de délivrer un message précis sur la nature humaine.
    En terme de mise en scène et de montage aussi. Griffith améliore encore son usage dramaturgique des gros plans et du montage parallèle, exploitant à la perfection le gigantisme de ses décors grâce à des mouvements de caméra d'une ampleur et d'une ambition encore inédites. Le cinéaste propose aussi un montage assez vertigineux, jonglant sans difficulté entre ses différentes histoires et ses multiples personnages, accélérant peu à peu le rythme et le passage d'une époque à l'autre pour achever chacun de ses quatre récits de façon magistrale.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 063 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 avril 2011
    Intolerance, c'est un peu un blockbuster pété de thunes et ça se voit, décors grandioses, la reconstitution de Babylone n'a rien à envier aux films actuels (parce que là au moins ça ne pue pas les CGI), ce côté du film est absolument réussi et impressionnant, je ne m'attendais pas à ça.
    Mais commençons par le début, alors oui c'est un très vieux film, muet, en noir et blanc, oui la pellicule est dégueulasse (du moins dans ma version), mais ça n'est en aucun cas chiant, au contraire. Les 2h40 passent comme un rien et on en redemande.
    J'aurai aimé plus de scènes sur le massacre de la St Barthélémy et plus de scènes de la vie du Christ qui sont un peu oubliés face à l'époque contemporaine et Babylone (qui du coup deviennent les deux piliers principaux du film).
    L'idée de décomposé l'histoire en 4, renforce la démonstration, car oui le film a un côté démonstratif et didactique qu'on pourrait lui reprocher, mais ça part d'un sentiment de départ tellement bon, et il se dégage vraiment quelque chose, je pense au final qu'on pourrait qualifier de hippie avant l'heure, mais qui possède vraiment une force émotionnelle. D'ailleurs l'émotion est un des soucis du film, car à part sur la fin ça en manque cruellement je trouve. Dans à travers l'orage Griffith avait trouvé comment émouvoir avec la mise en scène, ici, il se sert de ces procédés surtout vers la fin où l'on voit la femme dont le mari va être pendu complètement perdue et triste en gros plan, elle n'a pas le charme de Gish, c'est bien dommage, mais ça fait son petit effet.
    Sinon la mise en scène est absolument géniale dans le segment Babylonien, voir en travelling arrière les troupes ennemies avancer vers la caméra c'est quelque chose. Je regrette vraiment de ne pas l'avoir vu en copie restauré, parce que ça doit être assez impressionnant.
    De plus le montage est brillant, sur la fin, le montage se resserrant pour créer du suspens, parallèle entre l'histoire de 1914 et la Babylonienne, c'est vraiment brillant. Faire ça en 1915, c'est quelque chose.
    En fait le principal défaut, qui fait que je suis un peu déçu vient du manque d'émotion avant le final et du manque de scène de la St Barthélémy et de Jésus.
    à noter que j'avais droit en bande son à la musique savante pour les nuls, c'était assez spécial, ça ne collait pas du tout à ce qui se passait à l'écran.
    Julien D
    Julien D

    1 196 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juillet 2013
    Suite à la polémique posée par la finalité raciste du très controversé Naissance d’une nation, David Wark Griffith a eu la bonne idée de réaliser un film qui combinerait quatre histoires, une fiction contemporaine et trois moments historiques, autour du thème des dégâts de l’intolérance. Ces quatre segments sont traités avec une importance différente; le principal, se passant en 1914, avait été ainsi tourné deux ans plus tôt pour constituer un film à part entière, mais il lui fut rajouter une reconstitution de la chute de Babylone, un chapitre impressionnant qui nécessitât le tournage le plus titanesque de l’époque. En parallèle à ces deux histoires, se juxtaposent les reconstitutions de la crucifixion du Christ et de la Saint Barthélémy, tous deux moins exploités, ainsi qu’un leitmotiv d'une mère faisant balancer le landau de son enfant. Le tout est mélangé dans un montage assez confus dont la rapidité d’alternance va lentement monter crescendo pour s'achever sur un final aussi lyrique qu'hyper rythmé, ce qui, sur sa longue durée saura perdre beaucoup de spectateurs. Ce processus expérimental était avant-gardiste mais encore trop mal exploité pour sublimer la morale qu’aurait davantage dégagée chaque histoire s’elle avait été traitée séparément, Intolérance forme un maelström narratif certes splendide mais dont la finalité reste embrouillée.
     Kurosawa
    Kurosawa

    582 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2018
    "Intolérance" est la réponse de D.W. Griffith à la réception houleuse du raciste "Naissance d'une nation", une contre-attaque mise en scène de façon monumentale. Le film raconte en quatre époques spoiler: (la chute de Babylone en - 539; la crucifixion du Christ; la Saint-Barthélemy; le contexte social américain au début du XXème siècle)
    la lutte entre l'intolérance et l'amour : le mélo et l'Histoire mêlés dans une fresque impressionnante, mais déséquilibrée car mensongère. Il y a, en effet, erreur sur la marchandise si l'on se réfère au synopsis puisque des quatre temps supposés, deux seulement sont véritablement traités, le massacre de 1572 et surtout la mort de Jésus étant abordés trop brièvement et donc de façon superficielle. Au fond, il n'est pas problématique de voir Griffith ne s'intéresser qu'à deux périodes; en revanche, il est gênant de le voir filmer – ou plutôt, faire semblant de s'intéresser – des scènes qui laissent le spectateur indifférent puisque ce dernier a depuis longtemps compris que l'enjeu était ailleurs. Qu'est-ce qui anime Griffith quand il filme Babylone et le drame d'un couple qui lui est contemporain ? Pour l'époque la plus ancienne, il s'agit avant tout de réaliser un grand film d'action, d'en mettre plein les yeux à travers des décors grandioses qui dégagent presque à eux seuls une intensité hors du commun. Plus que l'intolérance, c'est la sauvagerie des scènes de guerre qui l'emporte et donne l'impression de voir un monde (déjà) en train de s'effondrer; le caractère épique et immense de cette histoire s'oppose au minimalisme du contemporain, un mélo terrible où Griffith s'exerce à une critique sociale virulente. En se concentrant sur une poignée de personnages, le cinéaste déploie une ampleur folle où le suspense se joint au drame dans un gigantesque montage parallèle haletant et bouleversant. "Intolérance" laisse donc un goût d'inachevé à cause d'une écriture contestable mais nous emporte par sa mise en scène virtuose et moderne qui me convainc que Griffith, sans avoir vu ses mélodrames, est avant tout un grand cinéaste d'action.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 146 abonnés 5 130 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 février 2017
    "Le combat de l'amour à travers les âges " dit le titre anglais.
    Le résultat est à la hauteur de ses ambitions. Un péplum gigantesque et fameux aux côtés d'un drame intime et flamboyant. Les histoires qui ont le même thème fourmillent de grandeur et de passion pour nous emmener vers un dénouement qui nous tient en haleine et multiplie les plans vertigineux en une formidable tension.
    C'est magnifique et les dernières images proposent une utopie sur le monde qu'on aimerait possible.
    Superbe.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 10 juin 2009
    Plaidoyer en faveur de la "classe populaire" dans un contexte historique composé de quatre époques différentes pour le droit à la justice et à la liberté individuelle, qui se confrontent au rempart de la morale et de la tyranie, Intolérance part d'une idée de départ assez simple, bien que réalisé durant la Première guerre Mondiale. D'un autre côté, nous pouvons voir le long métrage d'une autre façon, comme par exemple, la réponse démonstrative d'un statut raciste conféré au réalisateur David Wark Griffith pour sa réalisation précédente qui portait le nom explicite de Naissance d'une Nation. Quatre époques sont donc représentés; la première raconte l'histoire d'un gréviste qui sera condamné à la pendaison, la seconde décrit la résistance babylonienne contre le roi Cyrus, la troisième récite à sa manière un épisode renvoyant à la Passion du Christ; enfin la narration contestable d'une histoire d'amour dans le contexte de la Saint-Barthélemy. Comme le spectateur peut le voir, il semble difficile de restituer toutes ces époques précises dans un message humanitaire qui n'a pas nécessairement lieu d'être. Pour comprendre cette oeuvre emblématique du septième art, il nous faut le recule du passé, le film étant réalisé en 1916. Il sortira en France en 1919, la censure désapprouvant la projection durant le conflit. Dès lors, on lui pardonnera son propos qui, d'un oeil philosophique, est plus complexe à définir que cette représentation primaire d'une valeur universelle qui consiste à dire que dans n'importe quelle période historique de l'être humain, il y aura toujours un ou plusieurs individus qui défendront, par exemple, la liberté d'autrui. Par conséquent, le message s'explique ainsi : l'intolérance a existé, existe, existera; des hommes l'ont condamnée, la condamne, la condamnera. Cette leçon de trois heures, techniquement exceptionnelle, est pourtant longue et fastidieuse. Classique par le temps, glorifier Intolérance de chef d'oeuvre est une tout autre considération.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    237 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 octobre 2007
    Epopée muette dont la restauration en 2007 et le réenregistrement de «La suite symphonique» de Duhamel & Jansen en offre une version éblouissante, «Intelorance» (USA, 1916) de David Wark Griffith demeure encore aujourd’hui une œuvre immense. Immense par son étendue temporelle concrète : 3 heures de récits pour élaborer par quatre faces l’identité de l’intolérance. Immense par son étendue temporelle imaginée : de l’emprise de Babylone par Cyrus II (539 av. J.-C.) à la contemporanéité du film (soit 1914) en passant par la vie du Christ et le massacre de la Saint Barthélémy (1572). Immense aussi par son apparence phénoménale : des décors mastodontes peuplés d’une foule de figurants créent une action fourmillante, envisageant par ailleurs les prémisses d’une profondeur de champs que Welles saura par la suite exploiter davantage. Immense enfin par sa complexité narrative. Et c’est cette profusion actancielle qui sculpte le film comme un bloc gigantesque et qui à la fois en construit son temps, délayant les heures dans les vicissitudes des quatre apologues. Griffith, inventeur «officiel» des syntagmes du film, fait là l’exemple de la véhémence de la «montageologie». Les plus grands instants sont lorsque les plans larges capturant la charge d’une armée se voient entrecoupés d’un gros plan, mettant en relation deux espaces : celui du grand et du petit, tout comme le film met en relation deux échelles de perceptions : plusieurs faits historiques pour en conclure une maxime intemporelle. Cette idée de l’intemporel est incarnée dans le film par ce plan récurent d’une femme noyée dans un atmosphère bleu et exposé à une lumière céleste qui berce infiniment le berceau de son enfant. Cependant le génie de Griffith ne se résume pas au gigantisme de son film, Pastrone l’ayant déjà fait avant lui avec «Cabiria» (Italie, 1914), mais à la poésie de son histoire. Le montage devient le créateur de la poésie, articulant les plans dans des allures photogéniques et éblouissantes.
    Matthieu F.
    Matthieu F.

    23 abonnés 153 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 avril 2010
    Après le douteux "Naissance d'une nation" et ses préjugés racistes plus que flagrants, D.W. Griffith s'est senti obliger de réaliser le très coûteux "Intolérance" pour plaider non coupable. Le film garde un grand côté historique de part le coût, le nombre de figurants, la durée du film, etc.
    Pourtant le film semble ennuyeux à mourir, et ceux pendant trois heures entières. Sans parler du scénario qui est d'un cafouilli extraordinaire, passant de l'une à l'autre des quatre différentes histoires comprises dans le film. Tout cela pour nous dire au final "L'intolérance l'emporte sur l'amour". Le film aurait pu être construit tout autrement.
    Wagnar
    Wagnar

    80 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 janvier 2017
    Devant la polémique que suscita Naissance d'une nation en raison de son contenu raciste, D.W Griffith décida de tourner en réponse une grande fresque historique contre l'intolérance. C'est ainsi qu'Intolérance vit le jour. La production du film exigea des moyens colossaux notamment pour la conception des décors de Babylone qui demeurèrent pendant longtemps les décors les plus coûteux de l'histoire du cinéma. Hélas, le film fut un échec et Griffith eut des dettes à payer jusqu'à la fin de ses jours. Toutefois, Intolérance marqua l'histoire du cinéma et exerça une grande influence sur les jeunes cinéastes russes dont Eisenstein. Pour parler de la qualité du film, Intolérance demeure une fresque impressionnante par sa beauté et son ampleur. Les scènes babyloniennes demeurent l'un des plus grands spectacles qu'Hollywood ait pu créer. Ce film peut être vu comme un chef-d'oeuvre du cinéma. Nul doute ne fait qu'il influença les grands péplums américains comme Quo Vadis ou Ben-Hur. Plaidoyer pour une société plus tolérante, c'est un film plus que jamais d'actualité.
    stebbins
    stebbins

    501 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 janvier 2009
    Après avoir inventé le blockbuster avec Naissance d'une Nation en 1915, David Griffith réalise Intolérance, le premier grand film à sketches de l'Histoire du Cinéma. Bien que nettement supérieur à Birth of a Nation dans sa maîtrise, Intolérance n'en demeure pas moins ennuyant et indisgeste. Comme si Griffith n'avait pas la conscience tranquille suite à l'accueil mitigé de son précédent film ( considéré comme novateur mais épouvantablement raciste ), il se justifie en travaillant sur un sujet mettant tout le monde d'accord : la lutte de l'amour contre l'intolérance. On ne s'arrêtera pas plus longtemps sur la sincérité du propos de ce film pour nous pencher sur sa forme... Il suffit d'un plan pour considérer l'incroyable modernité d'Intolérance : cette vue d'ensemble filmée en plongée de la prise de Babylone, dans laquelle les deux camps sont séparés par un rempart. A sa manière, Griffith invente le split-screen, plus de cinquante ans avant Brian De Palma ( qui ne l'a pas inventé mais qui en est l'utilisateur emblématique ). La reconstitution des quatre époques d'Intolérance ( avec ce que cela implique en termes de décors et de figuration, mais aussi en termes d'authenticité ) est admirable. Malheureusement, la place laissée aux intertitres me semble exagérée et empiète sur le visuel ( un film muet se doit de parler par l'image, et non pour l'image ). Intolérance est donc admirable mais démonstratif, lourd et long. A voir pour le spectacle de la mise en scène.
    this is my movies
    this is my movies

    699 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 mars 2017
    Véritable classique instantané signé par le père du cinéma moderne, ce film va encore plus loin dans la démesure et dans la maîtrise formelle que "Naissance d'une Nation". D.W. Griffith est bel et bien maître de son sujet, confirmant sa gestion exceptionnelle des scènes grandioses, aux (très) nombreux figurants tout comme son montage alterné devient fabuleux. Multipliant les défis techniques ahurissants (les travellings sont fabuleux), proposant des scènes de bataille hallucinantes, le film déploie une puissance peu commune pour affirmer haut et fort ses convictions humanistes qui rendent, encore aujourd'hui, son visionnage indispensable. Si le segment sur Jésus est plutôt court (parfois complètement absent de la narration durant de nombreuses séquences) et si le jeu des comédiens est toujours un peu trop outré, le film reste palpitant, passionnant et surtout prenant durant toute sa durée. Le final, véritable orgasme de cinéma, est encore aujourd'hui une véritable source d'inspiration pour les cinéastes et les préceptes visuels, les règles de montage et sa maîtrise de la narration font encore école aujourd'hui. Un classique indispensable, immortel et toujours aussi important. D'autres critiques sur
    Jipis
    Jipis

    38 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 juin 2014
    Le choix d’intolérance film intemporel servant de référence à la reconduite perpétuelle des évènements terrestres depuis des millénaires n’est pas innocent.

    Son contenu n’est qu’une monade historique dont les mêmes sujets sans cesse reproduits assurent la continuité d’un monde constamment entre conflits et accalmies dont les individus passent en permanence d’un statut de citoyen à celui de combattant.

    Le temps d’aimer et le temps de mourir en alternance dans un repos du guerrier toujours précaire.

    Intolérance est le visage caressant ou sanglant de notre identité dans l’histoire.
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