Avis : Babycall - Page 5

Sorti sur nos écrans en ce milieu d'année 2012, Babycall s'annonçait fort alléchant, en particulier pour la présence de la désormais star internationale Noomi Rapace (Millenium, Prometheus). Malheureusement, il n'en est rien. Comme la plupart des films nordiques, l'excellent Morse en tête, Babycall ne se prend pas la tête et ne dévoile aucun artifice du genre, se contentant de présenter un métrage distant, froid et implacable. Cette fois-ci, la processus ne fonctionne pas, c'est d'un ennui rare. En dépit de ses qualités réalistes (certaines scènes, de par le réalisme que vise Pal Sletaune, le réalisateur, choquent pas mal), le film reste trop morne pour en tirer profit. Noomi Rapace en tête, aucune exaltation ne s'en dégage, la fin est incompréhensible, les acteurs semblent dépressifs, aucune couleur n'est présente à l'écran : comme s'il s'agissait d'un film entre la vie et la mort.

Beaucoup d'habileté dans la narration de ce film dérangeant à l'atmosphère mystérieuse. Malheureusement il ne tient pas toutes ses promesses se révélant trop prévisible dans sa dernière partie. Noomi Rapace est cela dit excellente.

Un film angoissant parce que l'on ne sait jamais si l'on est dans le fantasme ou la réalité, dans le délire ou la vérité... L'action se déroule et on s'interroge. Même à la fin du film, on n'est pas certaine d'avoir tout compris...

Un film intense où l’émotion est là en permanence mais qui souffre d’une narration maladroite et d’un scénario capillotracté. Le rythme est très lent et très intéressant de par sa dimension mélancolique et fantastique pure. Les pics d’intensité sont formidables et surviennent souvent grâce au son, véritable atout du film. Noomi Rapace gère parfaitement les ruptures de rythme et force l’admiration par sa variété de jeu : la détresse d’une femme traquée et détraquée est parfaitement retranscrite. Malheureusement, la mayonnaise ne prend pas et on attend l’arnaque au tournant en se disant que quelque chose cloche dans le scénario. Le dénouement confirme cela et est resté pour moi parfaitement abscons.

Noomi Rapace revient dans un nouveau film suédois , qui tente de parcourir le monde entier. Faible d'aucune grande promotion , Babycall s'avère être un thriller vraiment bizarre , à la limite du supportable , au terme d'un film qui trop silencieux donne des frissons. Un film peut-être qui manque de véritable mise en scène : mais la prestation de Noomi est très belle , on sent qu'elle est vraiment atteinte par son rôle. Après Morse , le cinéma suédois se fait connaître grâce à des thrillers psychologiques et souvent gore à la fin.

« Babycall » est un film qui s’élève au-dessus de la moyenne, essentiellement grâce à la très bonne performance de Noomi Rapace, qui nous livre un personnage criant de sincérité et de crédibilité. Cependant, en dehors de cela, il n’y a que peu de raisons de trouver de la satisfaction dans ce film, sauf pour le suspense et l’aspect dramatique de la situation. Et la manière dont tout cela se termine n’est guère optimiste. En d’autres termes, l’histoire est sombre et la mise en scène renforce l’aspect cauchemardesque de la trame principale. En outre, il faut oublier le côté horreur, il n’y a rien de surnaturel, juste un drame profond. Un film à ne pas regarder en période de dépression !

Babycall est un bien curieux thriller qui manipule le spectateur et brouille les pistes en un exercice de style tellement poussé qu’il nous détache de toute émotion. Anna est une mère fragilisée par d’anciennes violences conjugales qui élève seule son fils sous le contrôle des services sociaux. Isolement, paranoïa et situations anxiogènes sont le lot quotidien de la jeune femme dont l’esprit est en proie à une confusion totale et inextricable entre réalité, fantasme et terreur obsessionnelle. Cette trame assez tarabiscotée est le prétexte à un jeu narratif volontairement déstructuré, destiné à nous perdre dans un labyrinthe psychologique. À trop vouloir nous égarer les auteurs se perdent eux-mêmes et leur virtuosité nous laisse de marbre. Dommage car il disposait d’une actrice exceptionnelle en la personne de Noomi Rapace, l’inoubliable Lisbeth de la trilogie Millenium.

Le film est prenant mais la fin laisse à désirer. Il reste plein d'incohérences et de choses inexpliquées au final. spoiler: Par exemple je n'ai toujours pas compris avec quel enfant Helge a pu discuté chez Anna; idem pour les séquences où il voit Anders à travers l'objectif de l'appareil photo au magasin.
Bref c'est dommage car les acteurs sont vraiment au top, la photographie est très belle, mais le scénario lâche prise à la fin.

Moi je l'ai trouvé super mais ya plein de choses que je n'ai pas compris ! Je suis allé voir Babycall hier soir avec ma copine et certaines de mes questions n'ont pas trouvé de réponses à la fin du film ! Quelqu'un pourrai-il m'éclairer ?
- Pourquoi voit-on le gamin en blouson bleu et rouge alors qu'il est mort enterré ? Anna le voit, puis Helge...
- Pourquoi Anna le laisse-t-il entrer chez elle ?
- Est-ce une coincidence si Helge a eu une enfance similaire à celle de Anders ?

Merci d'avance !

Dès le début du film, le ton est donné : glacial à l'atmosphère presque un peu glauque tant les décors sont aseptisés et le rythme lent. Le scénario s'amuse à nous perdre dans des méandres un peu douteux et des interrogations permanentes. On sait que quelque chose cloche mais quoi ? Plus on en apprend et plus on se perd, on se doute que le personnage de Noomi Rapace (qui prouve contrairement à Johnny Depp qu'on peut avoir été enfermé dans un personnage et s'en sortir en jouant différemment dans un autre film) n'est pas nette et pourtant elle est touchante en mère protectrice prête à tout pour garder son enfant. Le film repose beaucoup (trop) sur elle et sur Kristoffer Joner, incarnant un homme seul et blessé, oubliant alors d'être clair dans le déroulement de son histoire perdant le spectateur au passage jusqu'à un final un peu attendu et décousu. Il y a de l'idée mais il manque du rythme et de la rigueur.

Attention, Babycall est un petit bijou du genre. Porté par la sublime et émouvante Noomi Rapace, Babycall est un thriller absolument génial qui nous entraîne au fin fond de la folie et de la paranoïa. Noomi Rapace est juste magnifique dans ce film. Elle le porte à elle seule et sublime chacune de ses scènes par son immense talent d'actrice. Côté réalisation, celle-ci est assez simple mais reste néanmoins efficace pour garder une tension constante tout au long du film. Le scénario, quand à lui, est très bien écrit et nous tient en haleine jusqu'au bout. Si certains pourront être déroutés par la fin qui reste ambigue, le film ne perd rien de son charme et se regarde avec grand plaisir. Babycall est tout simplement un petit chef-d'oeuvre du genre que je ne peux que trop vous conseiller.

Excellent film de Pål Sletaune, réalisateur que je découvre en même temps que ce film. J'y suis allé principalement pour Noomi Rapace qui m'avait énormément bluffé dans Millenium (elle était parvenue à réhausser le niveau du film grâce à une interprétation sublime), et évidemment pour le scénario qui me paraissait alléchant. Résultat, j'ai été pris dans cette intrigue "puzzle" qui m'a passionné de bout en bout. Babycall est un film réunissant plusieurs intrigues, la trame principale étant assez stressante tandis que les histoires secondaires jouent sur l'émotion et la tendresse. L'histoire principale est très intrigante et file parfois des frissons dans le dos (les bruits qu'Anna entend dans le baby-phone sont vraiment flippants). Elle joue beaucoup sur l'ambiguité entre la folie et la réalité, différence qui n'est jamais très claire tout au long du film, même après le dénouement. Le réalisateur aime brouiller les pistes et nous mener dans divers chemins pour finalement nous perdre totalement (ou presque). Rien que pour ça, le film mérite d'être vu parce que le spectateur est toujours entrain de réfléchir : est-elle folle ? Ce gamin au regard terrifiant est-il réel ? Quel est ce lac ? A la fin du film, on tente difficilement de recoller les morceaux mais ce n'est pas si simple, car le film enfonce trop de portes mystères. C'est à mon goût le défaut de Babycall, qui se perd lui-même dans son propos et propose des semblants de réponses qui paraissent incohérents (une vague histoire de fantômes ou d'hallucinations collectives). La réussite du film est de parvenir à nous faire croire qu'il a un sens et que le scénario est nickel. C'est en tout cas ce que je me suis dit en sortant de la salle. Bref, à part ce dénouement un peu étrange, qui laisse un goût amer de "facilité" et de banalité, le film est magnifique. Noomi Rapace porte l'essentiel de l'intrigue sur ses épaules et s'avère être une actrice hallucinante. Elle est très crédible en femme fragile à la limite de la folie, et il est difficile de ne pas s'attendrir pour elle. La relation mère/fils est sublime et ne fait que mettre en valeur un amour maternel pur (mais torturé). Le film est également très sensible, pourtant la musique est pratiquement absente du film, dont l'atmosphère est très froide et grise. Sensible au travers de Helge, le personnage de Kristoffer Joner qui livre également une prestation brillante. La relation entre Helge et Anna est émouvante : deux âmes un peu perdues et mélancoliques se rencontrent et se parlent de façon naturelle. Les discussions entre les deux personnages sont touchantes, car ces personnages solitaires sont en détresse et trouvent en l'autre un appui. J'ai beaucoup aimé ces deux protagonistes, j'ai ri avec eux et j'ai été ému avec eux, ce qui est vraiment une qualité énorme du film. En bref, Babycall a quelques défauts, essentiellement sa fin qui mérite d'être plus claire (j'attendais vraiment une explication géniale et finalement ça tombe un peu à plat). Cependant, il est superbe et je me suis laissé porter par cette intrigue avec grand plaisir. Le film m'a permit de redécouvrir l'une des actrices les plus prometteuses du moment, et de retenter l'expérience du cinéma scandinave après Morse qui m'avait légèrement déçu. Un film froid qui contient néanmoins son lot de sentiments agréables.

Un film troublant, mystérieux, paranoïaque... Qu'on ne se trompe pas "babycall" est un pure thriller avec une touche de fantastique où tout n'est pas expliqué à la fin. Certains déteste mais moi j'adore quand il reste une part de mystère à la fin. Noomi Rapace confirme encore une fois que c'est l'une des meilleures actrices de sa génération, incroyable interprétation de cette mère protectrice paranoïaque. Le film souffre tout de même de quelques longueurs notamment au début. "Babycall" n'est pas un chef d'oeuvre mais ce thriller Norvégien vaut largement le coup d'oeil.

J'aime noomi rapace, mais film trop emprunté, dans la retenue quoi...

Babycall ou l'un des films les moins conventionnels qui soit. Sous ses apparences de petit thriller inconnu... Babycall surprend, malheureusement à son désavantage. Le préambule censé poser l'intrigue démine entièrement le travail du spectateur qui ne fait qu'ensuite assister au déballage de cette intrigue. Le film en devient plat. Et ce en dépit d'une interprétation sans faille, d'une atmosphère pesante, de personnages mystérieux stimulants! Le second écueil consiste à opposer constamment le fil du surnaturel à celui du réel, annihilant non pas la logique mais la vraisemblance, laissant deux possibilités: soit une improbable inconsistance scénaristique, soit un scénario faisant appel quasiment intégralement aux fantasmes de l'héroïne. L'on pourrait alors penser que tout ce que nous voyons serait le monde intérieur d'Anna, mais le concept percuterait le personnage Helge, et naîtrait l'invraisemblance. Il s'agit ici de la voie la plus flatteuse pour le film qui malgré ce questionnement possède d'autres atouts de qualité.