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Caroline M
31 abonnés
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4,5
Publiée le 8 mai 2023
Un des plus beaux films qu’ils m’aient été donnés de voir. Kadosh a sa sortie en 1999 avait fait scandal, allant mm jusqu’à être interdit en Israël. Pourtant, ce film poignant met en lumière le décalage qu’il existe entre deux sociétés israéliennes. Dans cette réalisation qui peut être vue comme parfois brutale, tout est palpable sans jamais être vraiment exprimé. La frustration… l’amour … la douleur ne tiennent qu’au magnifique jeu des acteurs. Bouleversant
Amos Gitaï nous embarquait en 1999 au cœur du quartier Méa Shéarim à Jérusalem, haut-lieu de l’ultra-orthodoxie juive. Cette plongée quasi-documentaire dans cette société autarcique rejetant la modernité et dans laquelle toute pensée et toute action est gouvernée par les textes sacrés a quelque chose de fascinant. Mais Kadosh dresse d’abord et surtout le portrait de Meïr et Rivka, deux sœurs issues de cette communauté qui considère la place des femmes comme tout à fait secondaire par rapport à celle des hommes, les cantonnant à un rôle de génitrice. Le film raconte l’histoire de ces deux femmes qui, pour des raisons différentes, vont perdre pied dans ce milieu à la violence symbolique omniprésente. Intéressant.
Quasiment deux heures plongé dans la communauté juive orthodoxe Kadosh n’annonce pas de la franche rigolade. Et pourtant Amos Gitaï et sa caméra crue montre par moment le ridicule d’un mode de vie archaïque qui comme tous les fondamentalismes religieux relègue la femme au rang de simple matrice. C’est un film extrêmement sobre, dur, révoltant, par moment absurde, un film acide car il semble toucher juste.
Un drame au propos fort mais assez austère et manquant cruellement d'émotions et de rythme, qui dénonce la situation des femmes face à l'intégrisme religieux dans un quartier juif ultra-orthodoxe de Jérusalem.
Superbe dénonciation de la stupidité religieuse et des drames qu'elle génère, en priorité sur les femmes, ses victimes de prédilection - la religion étant oeuvre masculine avant tout.
Plongée captivante et terrifiante dans un univers intégriste, où les femmes sont au travail et au foyer pour permettre à leur mari d'étudier les textes sacrés. Un univers porteur d'une violence latente, avec des lois absurdes et implacables, qui font de chaque être un prisonnier de lui-même. Observateur minutieux, Amos Gitaï a trouvé la bonne distance pour dénoncer l'extrémisme en le saisissant au quotidien, via deux beaux portraits de femme, entre révolte et soumission. Kadosh ("sacré") est un film blanc, ivoire et noir. Froid et austère. Douloureux. Très fort.
Sur la forme c'est très réussi, Gitai, bon cinéaste, parvient très bien à créer une sensation d'oppression et de malaise sur le spectateur, condamné à suivre la vie quotidienne des orthodoxes enfermés dans leur monde complètement clos, aux conditions matérielles désastreuses (ils prient ou étudient sans arrêt, ils n'ont donc pas le temps de travailler). Lorsqu'à la fin du film une des fille arrive à s'échapper de cette sphère et rejoint le monde israélien laic, on ressent une énorme bouffée d'oxygène. Voilà, n'empêche que je n'ai aucune connaissance du monde orthodoxe juif, donc je suis obligé de prendre la charge virulente de Gitai pour argent comptant, et que cela me gêne un peu.
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2,0
Publiée le 26 juillet 2010
Après son retour en Israël, le rèalisateur Amos Gitaï s'attaque à de nombreux sujets : la guerre avec "Kippour", la crèation de l'Etat d'Israël avec "Kedma" et la religion avec ce "Kadosh"...A travers les espoirs et les souffrances de deux soeurs qui vivent dans un quartier ultra-orthodoxe de Jèrusalem, Gitaï dènonce les dèrives de l'intègrisme avec pas mal de longueurs! Des images fortes et une bonne interprètation n'en font pas un rècit aussi bouleversant qu'il puisse paraître! La violence est partout dans cette oeuvre ressèrèe et romanesque en un huis-clos ètouffant! La simple ènonciation de quelques absurditès vaut alors tous les procès! Pour amateurs uniquement...
Film profondément boulversant. Il vous laisse une douleur très vive et boulversante aux larmes quand le film est terminé. Une histoire d'amour et l'histoire de différents destins écrasés par un extrémisme religieux. Ce film montre comment l'être humain se perd humainement face à ce quotidien dicté par l'extrémisme religieux et le sentiment qu'il est impossible de couper les ponts avec cette vie, avec ses proches et l'endroit où l'on est né. Les acteurs sont très justes. Extrèmement poignant.
Dans le quartier israélien de Mea Shearim, «Kadosh» (Israël, 1999) d’Amos Gitai suit le parcours quotidien de deux sœurs immergés dans le milieu ultra-orthodoxe de la judaïté. Emprunt de l’empathie usuelle à Gitai, «Kadosh» décrit avec une profonde sensibilité le trouble intérieur qui agit les personnages féminins. Accompagné d’une mise en scène soigneuse où les travellings déploient un espace clos de tous bords, le récit de «Kadosh», outre que de relater une condition de femmes modernes en Israël, brosse le paysage d’une communauté orthodoxe avec toutes les frustrations et les illusions qui y circulent. Bordé par une musique aussi liturgique qu’elle est élégiaque, «Kadosh», dont l’équivalent français signifie «sacré», côtoie l’ironie pour exprimer la désuétude d’une certaine pratique de la Torah. Membre de ces films antireligieux, «Kadosh», sans user d’une virulence superflue, explore les zones intimes de la religion pour mieux en souligner les vices et les carences. Le film s’ouvre sur un étudiant de la Torah qui, après s’être adonné aux gestes usuels qu’il accomplit à la gloire de Dieu, vient baiser le front de sa femme et la réveillé. Ce geste inaugural contient toute la délicatesse avec laquelle Gitai donne à voir et à entendre le paradoxe amour-haine que ressentent ses protagonistes. Le film compose sur ce thème sans jamais délimiter les séquences haineuses des séquences amoureuses. La réussite du film tient à l’expression juste de deux émotions a priori distinctes qui se retrouvent possiblement présentes dans le même acte. «Kadosh» réussit l’exploit de sourdre de l’amour un relan de haine et inversement en cultivant toute l’ambivalence des regards et des gestes. Par là, Gitai établit une excellente définition de l’orthodoxie : le culte de l’amour poussé à sa pratique la plus violente. Cette singulière approche du sacré pérennise avec sagacité un ton subversif qui ne quitte jamais le cinéma de Gitai.
Un film touchant et profond sur l'affrontement qu'il peut y avoir entre les sentiments des personnes et le poids des traditions ancestrales. Dans certains cas l'amour, la soif de vie et de liberté (ce qui ne veux pas dire l'irresponsabilité) l'emportent, dans d'autres cas l'intériorisation des dogmes est si forte que les gens sont rongés de l'intérieur car ils ne réussissent pas à franchir le pas de la révolte contre des règles que les détruisent.
Ce film constitue une attaque frontale contre les règles religieuses intégristes, primitives, venues d'un autre temps et la critique est d'autant plus efficace que la réalisation est sans excès. Le jeu des acteurs est également excellent.
On ne peut qu'être touché et boulversé par ce film.
ce film est une véritable horreur qui dépeint la société orthodoxe de manière nauséabonde alors qu il n en est rien. cet execrable amos gitai ne rate pas une occasion pour présenter des images d israel toujours biaisées et fausse mais d ailleurs étant donné l accueil que lui reserve nos chers médias toujours prompts a encenser des "oeuvres " avilissant israel il n est pas surprenant que ce film soit salué comme un film " équilibré" dans la dénonciation de la société orthodoxe on nage dans le non sens et on est écoeuré par l hypocrisie de ces journaux si vous voulez vraiment voir un bon film sur la société orthodoxe je vous conseille USHPIZIN ca c est un film mais celui la au secours................
Amos gitai nous livre un tres beau film ou il nous montre avec beaucoup de poesie , de hauteur et de retenue jusqu'ou peut aller l'extremisme religieux. Cependant sa realisation m'a un peu ennuyeux ce qui ne permet pas a ce film d'etre un chef d'oeuve.
Les lamentations de deux soeurs juives. Après Tel-Aviv et Haïfa, Amos Gitaï clôt en beauté sa trilogie sur les grandes villes israéliennes. "Kadosh" (sacre en hébreu) a pour cadre le quartier fanatique juif de Jérusalem. A leur grand dam, Rivka (Yaël Abecassis) et sa soeur Malka ont appris à leurs dépens qu'on ne plaisante pas avec la loi écrite de la Torah ! La première, mariée depuis dix ans, n'a toujours pas engendré de descendance à son mari (et si c'était lui qui est stérile !); elle en devient "la répudiée" (titre du roman d'Eliette Abécassis qui a servi de base au réalisateur israélien). Quant à la seconde, elle est forcée d'épouser un homme dont elle n'est même pas amoureuse ! Le plus beau des pamphlets à l'encontre de l'abjection subie par la gent féminine. Sans Amos Gitaï aux commandes, il est fort à parier que "Kadosh" aurait été taxé de propos antisémites. Une belle leçon de tolérance et de courage dans un monde hostile à la moindre évocation religieuse... quelle que soit finalement sa croyance !