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Hotinhere
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2,0
Publiée le 16 décembre 2020
Un drame au propos fort mais assez austère et manquant cruellement d'émotions et de rythme, qui dénonce la situation des femmes face à l'intégrisme religieux dans un quartier juif ultra-orthodoxe de Jérusalem.
Dans le quartier israélien de Mea Shearim, «Kadosh» (Israël, 1999) d’Amos Gitai suit le parcours quotidien de deux sœurs immergés dans le milieu ultra-orthodoxe de la judaïté. Emprunt de l’empathie usuelle à Gitai, «Kadosh» décrit avec une profonde sensibilité le trouble intérieur qui agit les personnages féminins. Accompagné d’une mise en scène soigneuse où les travellings déploient un espace clos de tous bords, le récit de «Kadosh», outre que de relater une condition de femmes modernes en Israël, brosse le paysage d’une communauté orthodoxe avec toutes les frustrations et les illusions qui y circulent. Bordé par une musique aussi liturgique qu’elle est élégiaque, «Kadosh», dont l’équivalent français signifie «sacré», côtoie l’ironie pour exprimer la désuétude d’une certaine pratique de la Torah. Membre de ces films antireligieux, «Kadosh», sans user d’une virulence superflue, explore les zones intimes de la religion pour mieux en souligner les vices et les carences. Le film s’ouvre sur un étudiant de la Torah qui, après s’être adonné aux gestes usuels qu’il accomplit à la gloire de Dieu, vient baiser le front de sa femme et la réveillé. Ce geste inaugural contient toute la délicatesse avec laquelle Gitai donne à voir et à entendre le paradoxe amour-haine que ressentent ses protagonistes. Le film compose sur ce thème sans jamais délimiter les séquences haineuses des séquences amoureuses. La réussite du film tient à l’expression juste de deux émotions a priori distinctes qui se retrouvent possiblement présentes dans le même acte. «Kadosh» réussit l’exploit de sourdre de l’amour un relan de haine et inversement en cultivant toute l’ambivalence des regards et des gestes. Par là, Gitai établit une excellente définition de l’orthodoxie : le culte de l’amour poussé à sa pratique la plus violente. Cette singulière approche du sacré pérennise avec sagacité un ton subversif qui ne quitte jamais le cinéma de Gitai.
Plongée captivante et terrifiante dans un univers intégriste, où les femmes sont au travail et au foyer pour permettre à leur mari d'étudier les textes sacrés. Un univers porteur d'une violence latente, avec des lois absurdes et implacables, qui font de chaque être un prisonnier de lui-même. Observateur minutieux, Amos Gitaï a trouvé la bonne distance pour dénoncer l'extrémisme en le saisissant au quotidien, via deux beaux portraits de femme, entre révolte et soumission. Kadosh ("sacré") est un film blanc, ivoire et noir. Froid et austère. Douloureux. Très fort.
ce film est une véritable horreur qui dépeint la société orthodoxe de manière nauséabonde alors qu il n en est rien. cet execrable amos gitai ne rate pas une occasion pour présenter des images d israel toujours biaisées et fausse mais d ailleurs étant donné l accueil que lui reserve nos chers médias toujours prompts a encenser des "oeuvres " avilissant israel il n est pas surprenant que ce film soit salué comme un film " équilibré" dans la dénonciation de la société orthodoxe on nage dans le non sens et on est écoeuré par l hypocrisie de ces journaux si vous voulez vraiment voir un bon film sur la société orthodoxe je vous conseille USHPIZIN ca c est un film mais celui la au secours................
Les lamentations de deux soeurs juives. Après Tel-Aviv et Haïfa, Amos Gitaï clôt en beauté sa trilogie sur les grandes villes israéliennes. "Kadosh" (sacre en hébreu) a pour cadre le quartier fanatique juif de Jérusalem. A leur grand dam, Rivka (Yaël Abecassis) et sa soeur Malka ont appris à leurs dépens qu'on ne plaisante pas avec la loi écrite de la Torah ! La première, mariée depuis dix ans, n'a toujours pas engendré de descendance à son mari (et si c'était lui qui est stérile !); elle en devient "la répudiée" (titre du roman d'Eliette Abécassis qui a servi de base au réalisateur israélien). Quant à la seconde, elle est forcée d'épouser un homme dont elle n'est même pas amoureuse ! Le plus beau des pamphlets à l'encontre de l'abjection subie par la gent féminine. Sans Amos Gitaï aux commandes, il est fort à parier que "Kadosh" aurait été taxé de propos antisémites. Une belle leçon de tolérance et de courage dans un monde hostile à la moindre évocation religieuse... quelle que soit finalement sa croyance !
Quasiment deux heures plongé dans la communauté juive orthodoxe Kadosh n’annonce pas de la franche rigolade. Et pourtant Amos Gitaï et sa caméra crue montre par moment le ridicule d’un mode de vie archaïque qui comme tous les fondamentalismes religieux relègue la femme au rang de simple matrice. C’est un film extrêmement sobre, dur, révoltant, par moment absurde, un film acide car il semble toucher juste.
Un des plus beaux films qu’ils m’aient été donnés de voir. Kadosh a sa sortie en 1999 avait fait scandal, allant mm jusqu’à être interdit en Israël. Pourtant, ce film poignant met en lumière le décalage qu’il existe entre deux sociétés israéliennes. Dans cette réalisation qui peut être vue comme parfois brutale, tout est palpable sans jamais être vraiment exprimé. La frustration… l’amour … la douleur ne tiennent qu’au magnifique jeu des acteurs. Bouleversant
Superbe dénonciation de la stupidité religieuse et des drames qu'elle génère, en priorité sur les femmes, ses victimes de prédilection - la religion étant oeuvre masculine avant tout.
Très grand et très beau film sur des femmes prisonnière de la plus grande connerie que le monde est créée... la religion ! 2 histoires qui se croisent dans un quotidien qui parait normal aux us et coutumes (et surtout aux hommes ?!) mais qui s'avèrent dramatiques pour les premières concernées. une mise en scène directe et discrète nous dévoile une intimité triste comme un appel au suicide. Les actrices sont superbes de justesse.
Amos Gitaï nous embarquait en 1999 au cœur du quartier Méa Shéarim à Jérusalem, haut-lieu de l’ultra-orthodoxie juive. Cette plongée quasi-documentaire dans cette société autarcique rejetant la modernité et dans laquelle toute pensée et toute action est gouvernée par les textes sacrés a quelque chose de fascinant. Mais Kadosh dresse d’abord et surtout le portrait de Meïr et Rivka, deux sœurs issues de cette communauté qui considère la place des femmes comme tout à fait secondaire par rapport à celle des hommes, les cantonnant à un rôle de génitrice. Le film raconte l’histoire de ces deux femmes qui, pour des raisons différentes, vont perdre pied dans ce milieu à la violence symbolique omniprésente. Intéressant.
Comme à son habitude, le grand réalisateur Amos Gitai s'illustre dans un pamphlet contre le conservatisme d'un pan de la société israélienne. Et une fois de plus, il y réussit avec talent. "Kadosh" frappe par son réalisme et bouleverse par sa dureté. Un brin de rythme supplémentaire n'aurait toutefois pas nuit à la cohésion de l'ensemble...
A voir juste une fois, pour comprendre (?), ou plutôt imaginer jusqu'à quel point de non retour le fanatisme religieux peut conduire. Pas forcémment à posséder dans sa collection, car trop dur ! A voir aussi pour saluer le courage du réalisateur qui n'en est pas à son coup d'essai. Excellente et courageuse interprétation sobre et digne.
Un film touchant et profond sur l'affrontement qu'il peut y avoir entre les sentiments des personnes et le poids des traditions ancestrales. Dans certains cas l'amour, la soif de vie et de liberté (ce qui ne veux pas dire l'irresponsabilité) l'emportent, dans d'autres cas l'intériorisation des dogmes est si forte que les gens sont rongés de l'intérieur car ils ne réussissent pas à franchir le pas de la révolte contre des règles que les détruisent.
Ce film constitue une attaque frontale contre les règles religieuses intégristes, primitives, venues d'un autre temps et la critique est d'autant plus efficace que la réalisation est sans excès. Le jeu des acteurs est également excellent.
On ne peut qu'être touché et boulversé par ce film.
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2,0
Publiée le 26 juillet 2010
Après son retour en Israël, le rèalisateur Amos Gitaï s'attaque à de nombreux sujets : la guerre avec "Kippour", la crèation de l'Etat d'Israël avec "Kedma" et la religion avec ce "Kadosh"...A travers les espoirs et les souffrances de deux soeurs qui vivent dans un quartier ultra-orthodoxe de Jèrusalem, Gitaï dènonce les dèrives de l'intègrisme avec pas mal de longueurs! Des images fortes et une bonne interprètation n'en font pas un rècit aussi bouleversant qu'il puisse paraître! La violence est partout dans cette oeuvre ressèrèe et romanesque en un huis-clos ètouffant! La simple ènonciation de quelques absurditès vaut alors tous les procès! Pour amateurs uniquement...