Amos Gitaï nous embarquait en 1999 au cœur du quartier Méa Shéarim à Jérusalem, haut-lieu de l’ultra-orthodoxie juive. Cette plongée quasi-documentaire dans cette société autarcique rejetant la modernité et dans laquelle toute pensée et toute action est gouvernée par les textes sacrés a quelque chose de fascinant. Mais Kadosh dresse d’abord et surtout le portrait de Meïr et Rivka, deux sœurs issues de cette communauté qui considère la place des femmes comme tout à fait secondaire par rapport à celle des hommes, les cantonnant à un rôle de génitrice. Le film raconte l’histoire de ces deux femmes qui, pour des raisons différentes, vont perdre pied dans ce milieu à la violence symbolique omniprésente. Intéressant.