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Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
133 abonnés
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2,0
Publiée le 27 août 2014
Il est toujours intéressant d'observer de nouveaux univers cinématographiques aux personnages divers et variés. Richard Ayoade réalise un thriller psychologique peu intense mais à la mise en scène sobre et intrigante. Jesse Eisenberg livre une interprétation intéressante mais pas non plus géniale. Le scénario rate là où la mise en scène réussit : l'originalité. Tout au long, on se questionne sur ce final : va t-il suivre une ligne directive attendue ou nous pondre une nouvelle idée, si possible alambiquée? Malheureusement, lorsque ce choix est fait, il est trop tard, et on plonge dans la déception d'être passé près d'un vrai bijou à l'ambiance noire puissante mais à l'imagination dégonflée.
Mise en scène assez extraordinaire et Jesse Eisenberg toujours aussi doué, en plus ici, c'est un coup double pour lui. Le scenarion n'est pas très séduisant, mais pose des questions très intéressantes. Le film sort largement du lot pas son originalitée et son casting. Sally Hawkins fait une mini apparition. On retrouve aussi Jamie Fox, à l'affiche cette semaine aussi, dans la reprise de l'un de ses premiers film "The Servant", il y a bien longtemps.
Librement adapté d’une œuvre de jeunesse de Dostoïevski, « The double » cultive l’esprit sombre du romancier russe dont l’ombre plane sur presque sur chaque plan. C’est un énorme sentiment de malaise qui vous accroche dès les premières minutes et ne vous lâche plus. Cette lente mise en abîme de Simon, qui se déconstruit à son insu, par ses actes et ses relations sociales chaotiques, est redoutable. Il est « un homme simple, sans malice, sans vernis extérieur» qui s’efface peu à peu devant ce double qui est son antithèse, et représente tout ce qu’il aurait aimé être. Mais là où Dostoïevski place son action dans le quotidien de la petite bourgeoisie russe du 19ème, Richard Ayoade prend le parti d’un univers plus Kafkaïen intemporel et non défini (qui se rapproche de « Brazil » ou « Delicatessen »). Cela donne droit à une magistrale direction artistique où les décors sinistres et surréalistes, la lumière délavée à la Hooper et une inquiétante bande son nous plongent dans un univers cauchemardesque. C’est l’une des grandes qualités du film. Mais si la trame du roman est parfaitement réadaptée sur la forme, il aurait fallu fouiller un peu plus les personnages pour qu’ils ne soient pas seulement prétextes à une mise en image gonflée et souvent somptueuse. C’est l’écueil qu’avait évité Cronenberg en son temps avec « Faux semblants » (dont le thème général est assez proche). Ici la névrose (base du récit) est un peu occultée par cet esthétisme exacerbé. Heureusement, la sublimissime performance de Jesse Eisenberg (dont le film repose entièrement sur ses épaules) exprime à elle seule la folie de Simon et nous ébranle totalement.
Un film original enfin!!!!!un très bon acteur principal époustouflant....beaucoup d'originalité de mystère ça fait plaisir dans le cinéma 🎥 actuellement
Pur chef d'oeuvre. Un film qui sort inaperçu en plein mois d'août. On est fasciné du début a la fin, le thème est pourtant assez lourd : solitude, suicide, "folie"?. Le décor est sombre, la musique est tout sublime, les bruitages assourdissants, ce qui nous immerge dans l'univers angoissant du protagoniste, qui au passage, interprète avec brio son rôle. Bref, j'ai adoré ! Gros coup de coeur de cet été, enfin un film profond qui donne à réfléchir.
The Double c’est l’adaptation d’un roman de Fiodor Dostoïevski et si Richard Ayoade l’adapte c’est surtout pour l’univers barré qu’il pouvait retrouvé à l’écran (voir Harmony Korine produire le film n’est donc pas une surprise). Pari réussi donc car The Double est absolument délirant, que ça soit dans l’univers ou l’ambiance, Ayoade y apporte son petit grain de folie, mais surtout son imagination débordante. On y retrouve un peu de L’Écume Des Jours de Michel Gondry (qui vient aussi de l’univers du clip tiens, tiens) dans cette manière de s’approprier l’univers du roman et si l’adaptation du roman de Boris Vian par Gondry ce perdait dans sa poésie et ses inventions, The Double lui est transposé à merveille. Le film explore la folie, le soi-même et l’autre dans un thriller paranoïaque débordant d’idée et parfois effrayant. Si l’entreprise pouvait vite virer au grotesque c’était sans compter sur un Richard Ayoade toujours inspiré qui porte son délire à un aboutissement total. La suite de cette critique dans le lien ci-dessous... *FreshBuzzCinéma*
The Double est un film expressionniste. Le premier depuis fort longtemps, après un âge d'or en Allemagne dans les années 20. Les lumières soignées, les décors et le jeu des acteurs théatraux, cette vision d'une autre réalité que la nôtre en sont les marques de fabrique. Jesse Eisenberg campe ces 2 héros avec brio. Il nous prouve que notre personnalité vient de l'intérieur, du regard que l'on pense que les gens posent sur nous, et non de nous-même intrinsèquement. Les blocages du héros ne lui sont imposés que par lui-même. The Double est une vraie oeuvre de cinéma, belle et profonde.
Il y a là un film dont on peut qualifier de cynique. Noir sur noir, glauque et casse gueule. Le début manque de pep's pour vraiment s'imprégner de la malédiction que subit le personnage de Jesse Eisenberg. La deuxième partie est nettement plus entêtante, mais cela en demeure toujours plus impudent. Le metteur en scène rate quelque peu son audacieux pari.
J'étais très intéressé par le concept mais malheureusement ce film est juste inspirer de fight club! Avec pleins de confusion! La fin est juste nul. Nous faire croire qu'être schizophrène c'est cool je trouve ça pas cool! J'ai pas aimer!
Quelque part entre l'univers des films noirs et ceux de Terry Gilliam et de Wes Anderson,se trouve cette adaptation du roman de Doïstoevski, la deuxième réalisation de Richard Ayoade.Une très belle mise en scène, un superbe travail dans la photographie avec ses impeccables jeux de lumières, servant son inquétante atmosphère.Le casting est très bon.Jesse Eisenberg nous livre une performance étonnante dans le rôle de ces deux personnages représentant l'exact opposé de l'un et de l'autre : Le vulnérable, d'une timidité maladive, livrant une véritable bataille au quotidien afin de sauver le peu de son identité. (on y notera un soupçon de burlesque habilement mêlé à la détresse, dans l'écriture du personnage)Et son double maléfique donc, parfaitement sûr de lui en tout points.Malgré une fin, hélas un peu trop rapide et évidente, on saura tout de même apprécier son ensemble;de la sincérité du propos à la qualité de sa réalisation.
Absurde, surréaliste, tragi-comique, mélancolique. Nombre de qualificatifs peuvent décrire The Double. C'est surtout très étrange, à la limite de la fascination. Comme on l'entend aussi un peu partout, on pense à Gilliam, Lynch, Polanski ou les frères Coen (rien que ça ! ). J'ai surtout pensé à Enemy, le nouveau Denis Villeneuve (sortie le 27 août). D'entrée, on est happé par l’ambiance si particulière qu'impose Richard Ayoade, le réalisateur, que je ne connaissais qu'en tant qu'acteur (Voisins du 3ème type). Il adapte Dostoïesvki et nous livre une certaine réflexion sur la solitude et la place que chacun se fait ou espère dans la société. Un scénario bien écrit, une mise en scène efficace et un magnifique travail sur la technique (photo, montage, costumes, décors). Et plus particulièrement sur le son et la musique, qui accentue encore l'étrangeté de l'ensemble. Sans oublier la très belle performance de Jesse Eisenberg, vraiment très bien. Une expérience aussi visuelle que sensorielle qui ne laisse pas indifférent dès l'instant qu'on y adhère. Manque peut être un petit quelque chose pour en faire un film vraiment singulier, original et intriguant. Une belle petite surprise tout de même.
Timide, maladroit, disgracieux, Simon a tous les défauts pour déplaire. Invisible à son travail, l'arrivée d'un nouveau collègue va chambouler son existence quand il s'aperçoit qu'il est son parfait sosie, physiquement du moins. Sociable, habile, charmant, James a toutes les qualités pour plaire. On comprend tout à fait les intentions de Ayoade, voulant remettre au goût du jour le roman de Dostoïevski (Crime et châtiment), mais The Double est trop exagéré et n'atteint jamais l'intelligence de l'écrivain russe. Quand le réalisateur de Submarine tente de décortiquer l'âme humaine et ses tourments les plus profonds, celui-ci nous propose bien moins d'épaisseur que l'original. La descente aux enfers progressive de son personnage semble plus fantastique qu'autre chose, et nous ne partageons que trop peu ses ressentis. Où est réellement la volonté de Simon de faire sortir son autre soi ?Des soucis de rythme incombent aussi à ce film. La rencontre entre les sosies est trop rapide alors que le début est trop lent à se mettre en place. Il n'est par ailleurs clairement pas étonnant de voir Harmony Korine (Spring Breakers) en production et son frère au scénario, tant cette œuvre bascule le plus souvent vers un côté clipesque aux accents hallucinatoires. De même, la profusion d'éléments sonores n'arrange en rien les affaires de The Double, trop bruyant. Passant peut-être trop de temps sur la forme, ces derniers ont quelque peu délaissé l'analyse identitaire, grossière (tout le monde est contre Simon) et mal aboutie. La recontextualisation narrative du récit pêche également lorsque l'on voit où vit et travaille notre héros. Une fois encore, le réalisateur a voulu trop en faire en collant une ambiance mécanique surlignée dans une société dystopique, faisant directement penser à 1984. L'ensemble, trop froid, schématique et prévisible fait penser à un Fight Club bien imparfait. Jesse Eisenberg parvient néanmoins à sauver le résultat grâce à un jeu schizophrène, situé quelque part entre The Social Network et Night Moves. Malgré tous ces reproches, il faut concéder que la tâche était ardue et des réflexions bien placées nous font poser quelques interrogations. Qui sommes-nous et quels sont les facteurs qui nous poussent à agir de la sorte ?
Le Doppelgänger est à la mode. Dans Enemy de Denis Villeneuve (en salle, le 27 août prochain), Jake Gyllenhaal épie son double parfait. Mais avant ça, c’est Jesse Eisenberg qui se découvre un sosie. Dans The Double de Richard Ayoade, librement inspiré du roman de Fiodor Dostoïevski, l’acteur incarne le fonctionnaire effacé Simon James qui rencontre son jumeau maléfique, le confiant James Simon. Ce dernier lui vole sa vie, la fille qu’il désire et ses rêves de promotion.Avec The Double, le réalisateur de Submarine signe un film kafkaïen où l’atmosphère de Brazil rencontre celle d’un sombre Wes Anderson. La performance de Jesse Eisenberg qui parvient quand même à nous faire croire qu’il est réellement deux personnages différents, achève de rendre...Venez découvrir la suite de ma critique sur mon site ScreenReview !