Et bien, j’en suis encore sur le cul…je n’avais pas ressenti ça depuis "Ong-Bak" ! Étant un grand fan depuis toujours des arts martiaux, j’ai toujours aimé les films proposant des chorégraphies dynamiques et impressionnantes…et là, j’ai été plus que servi : un véritable high kick en pleine tronche !! Gareth Evans, gallois d’origine mais indonésien de cœur, nous propose donc de suivre un commando de flics d’élite de Jakarta qui prend d’assaut un immeuble délabré dans lequel se cache le big baron de la pègre locale. Tout commence donc comme un petit polar habituel avec une séquence d’infiltration et tout bascule lorsque le commando d’élite est repéré par les sbires du baron : nous nous retrouvons alors devant un déchaînement de furie furieuse concentrée dans un formidable gunfight ! C’est alors une incroyable chasse à l’homme doublée d’un huis clos qui va débuter où seul compte le fait de s’en sortir vivant pour ses pauvres flics : il n’y a pas à chipoter, "The Raid" ferait presque passer les aventures de John McClaine dans "Piège de Cristal" pour un banal petit entraînement ! Il faut avouer qu’avec la mise en scène proprement viscérale d’Evans, on en prend plein les yeux et l’action ne s’arrête jamais (on repense facilement à l’un des chefs-d’œuvre en la matière : "A Toute Épreuve" de John Woo !) à part pour de rares exceptions visant à étoffer un peu plus le scénario ou à instaurer de véritables moments de pure tension (la scène de cache-cache dans les douches ou celle du faux mur dans l’appartement du couple). Mais LA grande force de "The Raid", ce sont ses scènes de combats : totalement furieuses, elles sont extrêmement bien chorégraphiées avec une rapidité hallucinante et surtout une violence réaliste si impressionnante qu’on a mal pour les personnages lorsqu’ils prennent un coup (surtout quand il s’agit d’un coup de couteau qu’on plante dans le haut de la cuisse et qu’on tranche vers le bas jusqu’au genou !!). A ce titre, Iko Uwais s’en donne à cœur joie, nous donnant une incroyable démonstration du pencak-silat, l’art martial roi en Indonésie (comme l’avait justement fait Tony Jaa avec le muay boran dans "Ongh-Bak") : ce jeune artiste martial est proprement virtuose dans sa prestation et dégage autant de charisme que les plus grands représentant du genre au cinéma (Bruce Lee, Yuen Biao, Jackie Chan, Donnie Yuen, Jet Li, Tony Jaa). Gareth Evans rend grâce à ses prouesses en les filmant par l’intermédiaire d’une mise en scène vive et sèche et un montage ultra dynamique, utilisant parfois de fabuleux plan-séquences parfaitement maîtrisés, le tout soutenu par une bande originale excellente collant nickel à l’action, nous livrant ainsi un spectacle d’une incroyable intensité à l’écran que l’on prend en pleine tête comme un bon crochet du droit mais que l’on déguste avec un grand plaisir. Et chaque minute passe, enchaînant les séquences et affrontant de nouveaux ennemis, un peu à la façon d’un jeu vidéo où l’on doit affronter les adversaires du niveau pour pouvoir passer au suivant ; et cela va crescendo jusqu’à cette incroyable séquence de l’affrontement avec « Mad Dog » (certainement l’un des plus géniaux méchants de l’histoire du 7ème Art : un grand bravo à son interprète, Yanyan Ruhian !), véritable explosion finale d’un film fou, un grand moment de bravoure qui nous hypnotise totalement sans concession. Véritable petite perle d’action et de combats martiaux (une tuerie même !!!), "The Raid" est déjà un classique culte en la matière qui livre un spectacle non-stop ultra jouissif (si, si : c’est un véritable orgasme quasi ininterrompu de 1h40 !!) pour tous ceux qui apprécient la chose. Je suis curieux de voir le prochain film de Gareth Evans, et tout aussi impatient de revoir Iko Uwais et Yanyan Ruhian un jour à l’écran !