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Un visiteur
0,5
Publiée le 9 janvier 2014
Navrant, prétencieux et ennuyeux. Plusieurs hommes, venus seuls sans doute voir un porno se sont endormis. Leurs ronflements ont un peu distrait le reste des spectateurs. A éviter.
Peu de temps après la dernière polémique provoquée par Lars Von Trier au Festival De Cannes, le réalisateur avait surpris son monde en annonçant vouloir réaliser un film pornographique. Nouvelle provocation ou vraie envie ? C'est ce que tout le monde se demandait alors. Ce 1er janvier est enfin l'occasion de découvrir ce qu'avait réellement en tête le metteur en scène qui explore tous les genres à sa manière.
Un avertissement en début de film nous met tout de suite en garde : la version de Nymphomaniac que l'on s'apprête à voir est une version censurée et coupée en deux avec l'accord du réalisateur mais sans sa supervision. Quelle drôle d'idée de sortir ainsi une oeuvre amputée qui ne donne qu'au final un simple aperçu du film que Lars Von Trier avait en tête et que nous ne pourrons découvrir dans son intégralité uniquement au moment de sa sortie en blu-ray et DVD.
Dès les premières secondes du film, on voit déjà que Lars Von Trier n'a rien perdu de ses travers. Trente secondes de plan noir avec le bruit de la pluie dans une gouttière, puis quand apparaît l'image c'est encore pour traîner au milieu des toits et des flaques jusqu'à arrivé au corps d'une Charlotte Gainsbourg visiblement mal au point. C'est lent et mou tout comme le dialogue qui va suivre entre l'actrice et Stellan Skarsgard. Un tel contraste avec la chanson de Rammstein qui sert de générique ! Heureusement d'ailleurs qu'il y a cette chanson car le réalisateur est plutôt avare en musique jouant beaucoup avec les silences ou les bruits d'ambiances.
Lars Von Trier n'a pas l'habitude de faire des films comme les autres et c'est toujours avec un peu de crainte qu'on franchit le pas de la salle. Dans sa version tronquée on constate que le réalisateur a choisi de faire de la nymphomanie une grave maladie mentale dont l'héroïne interprété par Charlotte Gainsbourg a extrêmement honte. Elle va se confier à l'homme qui l'a trouvé blessée dans la cours. Leur discussion d'un ennui mortelle compare la nymphomanie à la pêche à la ligne. On est pris de stupeur en voyant que très sérieusement le réalisateur illustre les propos de ses personnages avec des images de documentaires de la même façon que Les Nuls avaient pu le faire en déconnant dans La Cité De La Peur.
Les spectateurs attirés par la promesse de scènes pornographiques seront vraiment frustrés par cette version courte et censurée. Toutes les scènes sont vraiment très soft et ne parviennent même pas à égaler le niveau d'un téléfilm érotique de RTL9. Rien d'excitant ne se dégage de ses relations sexuelles où le plaisir semble exclu. Là ou ses passages auraient pu nous sortir un peu de l'ennui on est au final pas plus intéressée par celle ci que par les interminables scènes de dialogues au point de se demander si le réalisateur a déjà vu un porno dans sa vie.
Avant de vraiment prendre le rôle principale dans le second volet, Charlotte Gainsbourg est pour l'instant la narratrice de sa vie. C'est la mannequin et actrice débutante Stacy Martin qui prend tous les risques dans cette première partie en incarnant la jeune Joe. Si l'actrice est doublée pour toutes les scènes trop hot, elle passe quand même la majorité du film nue ou dans des tenues très sexy. En confident, Stellan Skarsgard fidèle de Lars Von Trier est triste à mourir, on le préférait largement dans les films Marvel. Surprenant de retrouver ici Shia Laboeuf qui sorti de Transformer a fait des pieds et des mains pour aller tremper son biscuit dans le film de Lars Von Trier. Il y est totalement transparent. Ce n'est pas le cas d'une Uma Thurman totalement folle et habitée par un personnage qui en fait carrément trop en apprenant que son mari la quitte.
Avec un tel sujet il y avait matière à faire un film beaucoup plus léger et amusant. Lars Von Trier a préféré en faire un drame aussi ennuyeux que l'était déjà son pseudo film d'horreur Anti-Christ. Reste à voir ce que nous réserve la seconde partie du film ou la version intégrale pour juger totalement ce nouveau long métrage mais ce premier segment à largement de quoi nous dissuader de poursuivre l'expérience.
Honnêtement je suis très déçu de ce film. Je ne m'attendais pas à quelque chose d'extraordinaire mais les bandes annonces avaient laissées entrevoir un film assez original. Le jeu d'acteur n'est pas mauvais mais le récit est beaucoup trop long pour des scènes qui pour la plupart n'ont aucun intérêts. Quand les scène sont bonnes, elles ne sont que malheureusement trop courtes. Je m'attendais à voir un film qui sort de l'ordinaire mais ce n'est pas le cas. La bande annonce quant à elle est très mauvaise (lorsqu'elle est présente). Bref, passez votre chemin il y a de meilleurs films à voir en ce moment au cinéma.
Comme j'ai pu l'entendre, la branlette intellectuelle au sens propre du terme se prête bien à ce film. Difficile d'aimer ou non ce film, mais davantage être dans la réflexion du scénario, des dialogues et des images. Les quelques images du volume 2, interpellent par leur violence. On a quand même envie d'en savoir davantage pour comprendre. Ceux qui souhaitent le voir doivent avoir en tête que c'est une femme qui sa vie et l'acceptation de la nymphomanie.
Je m'attendais à un film bien plus choquant que ça mais en fait "ça passe très bien", c'est "long" et "dur" à certains moments mais ça reste "très jouissif" de voir un réalisateur tenter des trucs qui sont assez surprenants en plus d'être réussis. Le casting est super, tout comme la mise en scène (même s'il y a des petites erreurs de raccord) et la narration est bien travaillée. En plus d'être intelligent dans son propos, le film se veut poétique et philosophique sur bien des aspects (l'amour, la vie, la mort, etc...).
L'un des meilleurs films de Lars Von Trier, d'une grande justesse. N'écoutez pas ceux qui parlent de film "sulrureux" ou de "pornographie", car finalement ce film est très moral, mystique et a un regard très juste et bienveillant. C'est rare. Le travail sur le son dans la scène d'ouverture est bluffant. Vivement la 2eme partie.
Ce premier volet laisse présager l'inattendu pour la suite. Sexe, violent, dérangeant, fort!!! L'érotisme du film est très bien travaillé, à tel point qu'il agit sur le spectateur avec une grande violence, et une grande intellectualité. Lier le sexe à la science, à l'allégorie, à la métaphore, sans que tout cela paraisse ridicule, ça relève limite de l'exploit. Le casting est parfait, Lars Von Trier dirige ses acteurs à la perfection, on assiste à un vrai moment de cinéma. Le seul petit souci que rencontre ce film, c'est la façon de tenter de masquer le sexe par des images, pour tenter d'alléger les séquences pouvant être choquantes. C'est le point un peu obscur du scénario, cette intellectualité a un rôle tout aussi complexe qu'intéressant, mais est-elle là pour alléger ou pour renforcer la violence du sexe? Le volume 2 apportera sûrement ces réponses.
Une certaine appréhension m'accompagnait en allant voir ce premier volet.
Une première image, noire pendant quelques secondes, avec comme seul accompagnement le bruit du ruissellement de l'eau et le grincement d'une roue rouillée. D'emblée l'atmosphère est lourde et pesante. Les images qui suivent sont glaciales, voire angoissantes et pourtant fascinantes. Un peu irréelles, aussi, avec ces flocons de neige et la caméra qui s'accroche aux bords des toits pour descendre jusqu'au plus bas des murs en briques mouillés d'eau. Visuellement sinistre et malgré tout, très beau, tant au niveau des couleurs que de l'ensemble des détails qui accrochent le regard.
L'impertinente bande-son de ces premières images prend aux tripes.
Puis, l'horreur avec le corps meurtri d'une femme allongée sous la pluie. Pas d'ambulance, pas de policier non plus. Elle ne veut rien. Juste un thé au lait qu'elle accepte d'un homme venu la secourir.
Commence alors ce tête à tête magnifique grâce à ce remarquable duo d'acteurs. Charlotte Gainsbourg et Stellan Skarsgård. Du grand art.
Elle se raconte. Des feuilles de frênes de son enfance à son adolescence perturbée pour devenir une mauvaise femme. Comme elle dit. Lui, écoute et commente, donne son avis parfois, mais ne juge jamais.
La mise en scène est tout simplement éblouissante de bout en bout. Autre détail auquel je ne m'attendais pas. Rire. De bon cœur, qui plus est, et à plusieurs reprises.
Uma Thurman nous entraine dans le tourbillon vertigineux de son incroyable talent.
"Un chapitre" en noir et blanc m'a ému aux larmes et reste un grand moment d'amour.
L'histoire, est formidablement mise en valeur et prend pied au travers de divers objets présents dans la pièce dans laquelle l'homme a recueilli la jeune femme. Il parlera de la pêche pour tenter un parallèle avec les histoires sexuelles. De la suite de Fibonacci. De la musique de Bach également.
Le sexe dans tout ça ? Juste là pour tenter de pallier un grand mal de vivre et une immense solitude.
Le film est davantage un poignant et magnifique portrait de femme.
Pas une faille dans le casting de Stacy Martin qui joue la vie d'adolescente, narrée par Charlotte Gainsbourg à Shia LaBeouf tout à fait à l'aise. Je le reconnais volontiers. Christian Slater, Jamie Bell, Willem Dafoe sont à l'unisson.
Il faut le génie de Lars von Trier pour réussir un tel pari avec une œuvre qui aura été amputée pour une meilleure diffusion et ce, avec l'accord du réalisateur mais sans sa participation. Pour la suite, il faut attendre le 29 janvier.
Juste le temps de mieux apprécier le chef d'œuvre que représente ce premier "volume".
Quels sont les limites entre l’art et la provocation ? Comment pourrait-on s’appuyer sur cette dernière pour créer une nouvelle expression qui correspondrait aux attentes de l’homme contemporain ? L’érotisme pourrait peut-être forger un nouveau langage qui serait bien compris par le grand public ? En effet, le film Nymphomaniac de Lars Von Trier pourrait bien donner des réponses à ces questions, mais un grand nombre de faiblesses ne pouvait correspondre ni aux attentes des spectateurs ni aux critiques qui souhaiteraient découvrir un nouveau film d’arrière- garde. S’appuyant sur ces pensées nous tâcherons de montrer les points positifs et les faiblesses de ce film. En commençant par le titre, sa composition lexicologique nous paraît fort intéressante. En effet le mot Maniakos en grec désigne un être mentalement malade et obstiné sur quelques idées fixes. Cependant cet individu n’est pas forcément stupide. Quant au mot nymphomane, tout le monde le connaît bien. L’apparition de ce mot enlève toute idée vulgaire et nous fait penser au style de ce film. Par ailleurs, l’étymologie grecque de ce titre renvoie à une idée savante. Joe, contrairement à ce qu’elle prétend, elle n’est pas nymphomane. En effet, elle est à la quête de quelque chose d’imprécis et elle n’éprouve jamais un grand plaisir. Par ailleurs, elle ne regrette jamais ses actes dans son passé. Seligman , ressemble aux narrateurs des romans de Zola. E, en effet, il connaît moins d’éléments que le spectateur et c’est un observateur neutre qui ne porte aucun jugement. On pourrait croire que c’est le lien entre le spectateur et le personnage. La scène d’exposition nous introduit dans l’ambiance de ce film et nous suggère bien son contenu et la misère morale de son protagoniste. Ces éléments positifs nous paraissent intéressants et font partie de film, mais ils ne peuvent pas présenter sa vraie valeur ou son poids réel. Comme nous avons dit, Joe reflète bien la provocation et elle ne communique pas avec le spectateur. En effet, il s’agit d’un mur qui nous sépare avec elle et c’est cela qui nous fait penser qu’il s’agit d’un individu sans sentiments et vide de toute idée. Cette provocation est renforcée par son égoïsme qui atteint les limites d’une maladie, ainsi que par son excentrisme qui ne présente rien d’intéressant. Cependant nous souhaitons que le deuxième volume de ce film donne une réponse à toutes ces questions que nous posons indirectement. Ces faiblesses, nous font oublier ses qualités et quelques fois nous croyons que ses limites avec un film pornographique ne sont pas toujours claires. Il s’agit des scènes vulgaires et choquantes qui deviennent plus évidentes lorsque on constate que la protagoniste est un individu maladroit et naïf. Le film nymphomaniac, malgré ses éléments positifs, présente un grand nombre de faiblesses qui ne lui permettent pas d’attirer l’attention d’un public averti. Par ailleurs, même le public large ne peut apprécier ce film. Cependant nous espérons que le deuxième volume pourrait bien rectifier ces maladresses. Par ailleurs nous regrettons l’intervention de la censure qui n’ajoute rien de positif à une œuvre d’art.
C'est un film triste et magnifique, une œuvre poétique et métaphysique, un chef d'œuvre ( Et pas du tout misogyne, je le trouve même carrément anti-machiste, personnellement) "Lars Von Trier, je t'aime toujours autant ! " "Je me suis sentie seule dans l'univers, comme si mon cœur était rempli de solitude et de larmes" nous dit Joe de son expérience angoissante de l'hôpital à 8 ans, pour une opération.. Voilà une œuvre extraordinaire, qui pourrait s'appeler "Mélancholia 2" sans problème. Puisqu'en fait, de "promenades absurdes" en recherche de sens, "nous attendons tous la permission de mourir"... J'ai adoré et bien sûr, me suis sentie totalement frustrée par la coupure imposée Je serais bien restée 3h de plus, sans aucun problème !! C'est un film extrêmement romantique et littéraire, en même temps qu'il est trash et audacieux. Mais surtout terriblement émouvant!- et drôle aussi parfois ! - La scène de la mort du père est prodigieusement belle et émouvante, en même temps qu'elle est atroce et laide. La scène avec l'épouse bafouée et les trois enfants est d'une intensité dramatique hallucinante, et d'une vérité rare (je le sais personnellement ) Dès le début, le film nous happe, et part à travers ce soupirail, cette "bouche d'ombre " « L’homme en songeant descend au gouffre universel » (Ce que dit la bouche d'ombre.) Derrière la provocation, il y a toujours la détresse chez Lars, toujours , et ses films sont pour moi, à chaque fois , un choc, et tout ce que j'aimerais pouvoir exprimer , si seulement j'avais du talent. Mais Lars a du génie. MA-GNI-FI-QUE.
Ce qui frappe de prime abord à la vision de « Nymphomaniac – Volume 1 », au-delà de son sujet sulfureux, c’est l’aspect apaisé que cette réalisation dégage. Moins agitée que ses précédentes oeuvres, ce nouveau film de Lars Von Trier séduit par sa mise en scène parfaitement maîtrisée et visuellement remarquable ainsi que par son scénario qui, s’il laisse place à de nombreuses digressions, fait montre de cohésion. Maintenant, est-ce que le thème central du film, la nymphomanie autoproclamée, commentée et illustrée de Joe, peut-il encore surprendre ou choquer en 2014 ou alors suis-je blasé ou un peu pervers ? En tout cas, on se surprend souvent à avoir le sourire face aux polissonneries de toutes sortes dans lesquelles l’héroïne se répand sans retenue. Il faudra toutefois attendre la vision du volume 2 pour se forger une opinion complète sur le film. Charlotte Gainsbourg – du moins dans cette première partie – semble être l’élément sacrifié car son rôle demeure statique, récitatif et son look cabossé ne la met pas particulièrement en valeur. A noter, la bande son d’enfer et la prestation courte mais intense d’une Uma Thurman particulièrement inspirée.
Le premier volume, malgré certaines longueurs parfois, commence plutôt bien, l'histoire est assez intéressante et on a vraiment envie de savoir comment cette femme a pu en arriver là! Malheureusement, dans le deuxième volume, le film prend une toute autre tournure, et devient juste trash et sans intérêt.
Stacy Martin est la véritable découverte de ce film. Von Trier est ingénieux dans un récit enlevé et ironique. La frustration reste de ne pas pouvoir continuer sur le second volet.
Le corps gît, salement amoché, sur le pavé d’une rue sombre. C’est Joe. Le bon Seligman la recueille et finit par lui faire raconter son histoire. Commence un long flashback (qui durera un second épisode). Du plus loin qu’elle se souvienne, la vie de Joe n’est que succession de jeux sexuels. Devenue grande, elle vire serial-nympho : jusqu’à dix relations par jour !
Du sexe pur et dur, sans joie et sans limite. Avec scènes filmées de manière aussi explicites, que dans l’Inconnu du Lac et la Vie d’Adèle. Quand bien même la multiplication des partenaires finit par dessiner les contours de l’homme idéal, ce n’est pas ça qui la sort de sa solitude affective, ni de sa profonde « Mélancholia ». Reste juste un fil ténu avec son père… Et le rôle important tenu par son accoucheur/psy qui sollicite toute son érudition pour trouver un sens aux égarements de Joe.
Malgré le recours à quelques jolies métaphores sur l’éclosion des nymphes, la pêche à la mouche ou la polyphonie chez Bach, Lars Von Trier a du mal à faire sortir Joe de son enfermement morbide. Tant de baise et de la plus crue, ça finit par tout envahir. Jusqu’à affadir tout autre propos que celui du cul brutal.