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Septième Sens
84 abonnés
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2,0
Publiée le 16 janvier 2014
On nous aurait menti ? Nymphomaniac n’est finalement pas cette œuvre choc et ultra-sensuelle qu’on nous avait promis. Visant le style classique, on assiste au portrait linéaire d’une femme se disant nymphomane. Dans une rue glauque sortant tout droit d’un conte poisseux, cette individu est retrouvé inerte par un homme, le visage ensanglanté. Que lui est-il arrivé ? C’est là toute l’histoire de sa vie.
Pour introduire son portrait dans chaque épisode, Lars von Trier met en parallèle le vécu de Joe à une culture assez élitiste, représentée par le personnage de Seligman. Mais les liens qu’il tisse (comparaison avec Edgar Allan Poe, Bach, la pêche) représente finalement des raccourcis narratifs assez obscurs en ressemblant plus à des clichés qu’autre chose. On a la fâcheuse impression de croire que le réalisateur a voulu faire un excès de zèle (utilisation de noir et blanc peu convaincante), laissant le spectateur en dehors de son film.
Certes Nymphomaniac recèle de moments érotiques et charnels, mais il est dans l’ensemble construit de manière scientifique, quasi mathématique. Le danois dessine même des schémas, rendant son œuvre froide et chirurgicale. Cet acte est bien évidemment volontaire et sert certainement à enlever toute âme à ce récit, ne restant alors que le désir mécanique d’une femme antipathique que l’on ne cerne pas. Charlotte Gainsbourg finit même par énerver avec une incarnation de cette femme nombriliste, allant parfois trop loin dans l‘auto-analyse négative et fatigante.
Non, Nymphomaniac n’a ni l’esthétisme d’Antichrist, ni la poésie de Dancer in the dark, ni le génie de Melancholia. Mais même s’il nous a peu captivés, notre curiosité persistera à voir le second volume afin de comprendre comment Joe en est arrivée là. Nous sortons finalement de la salle plein d’entrain, non pas grâce aux images de Lars von Trier, mais par la puissance de Rammstein.
Belle surprise pour le film Nymphomaniac quelque peu redouté, tant pour l'exubérance de son réalisateur Lars Von Trier que pour le sujet, qui s'il est mal abordé, peut vite devenir sensible. Une audace légitime, on suit le fil de l'histoire pas à pas et on reste époustouflé par la prestation de la très prometteuse Stacy Martin. On attend aussi la montée en puissance de Charlotte Gainsbourg dans le Volume 2, et la suite de ce parcours sexuel singulier.
Premier Lars Von Trier et en plus au cinéma, je m'attendais vraiment à voir un film racoleur et vide mais il a bien été à la hauteur de sa réputation. Évidemment cette version est censurée, mais je m'interroge sur l'utilité de la mesure puisque ce qui est montré est explicité et devrait déjà être déconseillé au moins de 16. De toute façon ce genre de film intéresse pas les gamins. Donc voilà on aurait aimé avoir la version intégrale interdite au moins de 16 ou 18 au moins ça aurait été réglé ! Pour une fois qu'on peut tout voir au cinéma et que cela est utile. Le pire c'est que le film doit montrer en tout et pour tout 15 minutes de sexe, sur 120 c'est peu ! Le film s'ouvre sur une magnifique intro, des plans somptueux, présentant tous les coins et recoins de la ruelle où ça se passe, sur du gros Rammstein, plus classe tu meurs ! Ensuite le film se découpe en chapitres, avec du bons et du moins bons mais jamais du pourri. L'écriture du film est un régal avec Gainsbourg et son sauveur qui raconte l'histoire, Gainsbourg qui parle d'un voyage en train sordide, son sauveur qui fait un parallèle avec la pêche à la mouche pour désamorcer le malaise. Vraiment ça passe bien ! Et Gainsbourg qui tente de nous faire détester son personnage alors qu'évidemment on éprouve de l'empathie pour elle, c'est juste tellement réussi. J'ai personnellement adoré les chapitres avec Shia Laboeuf, car finalement ce sont les plus fondateurs pour l'héroïne. Celui avec son père est le plus faible, même s'il crée un grand sentiment de malaise, je n'ai pas senti d'impact sur l'histoire. Et puis le dernier chapitre est fabuleux, sa présentation prend tellement de temps qu'on sent le truc énorme et on est pas déçu! Une manière parfaite de conclure cette première partie. Et après un aussi bon moment de cinéma, on attend évidemment la 2ne partie, qui arrive dans quelques jours, ça change du hobbit et ses épisodes calibré pour sortir à chaque noël ! Vivement fin janvier !
Inintéressant. Je suis très déçu. Il n'y a aucune réflexion ni analyse de la nymphomanie. LVT nous assène un discours ridicule )même si Charlotte Gainsbourg est une bonne comédienne). C'est vraiment un ratage total.
Pour moi le film est un chef d'oeuvre ! C'est imprégné de Kubrick n'en déplaise aux cinéphile. L'Orange mécanique de Lars von Trier ! Au départ on croit à un film anodin de fesse mais cette interaction avec cet homme qui la recueille n'est pas anodin. Ce maître de la pêche intrigue par ses métaphores, cette petite femme esquinté raconte son histoire. Son histoire qui l'a mené là, à terre dans une arrière cours. La découverte du plaisir puis sa perte de sens peu à peu, son accélération dans la recherche du plaisir et ses petits aléas qui évidemment ne la touche pas. Elle est déjà éteinte, privé d'empathie. Ca fait écho à la sexualité moderne, ça fait penser à Don Jon et à sa frénésie mais c'est une bleuette à côté de Nymphomaniac - Vol 1. Le montage en tryptique dans l'équilibre de son désir sur un air de Bach c'est juste sublime, fascinant, captivant ! L'affiche ne rend pas hommage au film, on a l'impression que tout le monde s'envoie en l'air et il n'en est rien. C'est beaucoup plus que ça, c'est parfois un essai clinique sur la perte du plaisir. La dépendance sexuelle comme une maladie mais traité avec philosophie. Bien que la narratrice cherche à se dévaloriser en nous expliquant qu'on ne pourrait pas comprendre, on l'a comprend (enfin moi je la comprends, si vous n'y arrivez pas, je ne peux rien pour vous.) Et dire qu'un message nous prévient en début de film qu'il est censuré et découpé en deux morceaux pour faire plaisir à qui ? Aux producteurs, aux censeurs ? Vivement la sortie du film en bluray Je crains que le second volume soit basé sur ascension vertigineuse de la recherche du plaisir par la violence et l'humiliation mais bon, si c'est aussi bien traité que dans le volume 1, ça me va !
J'ai vu la version censurée et je voudrais bien voir la non censurée! Je ne comprend que la sortie soit passée aussi discrètement et qu'on ne puisse le voir que dans une poignée de salle parce que franchement il n'y a rien de vulgaire, rien de choquant, bon bah oui il y a du cul mais bon l'histoire étant bien tissée que ça passe tout seul (si je puis dire...). Seul hic mais ça c'est seulement pour moi la VO...
J'aurais bien voulu voir les deux pour me faire une idée complète. Charlotte Gainsbourg ne m'a pas convaincue dans cette partie. Alors que Stacy Martin fait le boulot. Pas aussi réaliste qu'on le voudrait, on reste dans le fantasme. Et la mise en scène avec le vieux qui écoute un peu niaise. Une critique sans doute un peu dur pour un film qu'il faudra reprendre.
Des fois j'ai l'impression que des réalisateurs n'ont pas confiance en leur film et rajoutent du sexe, de la violence, etc à outrance pour qu'on parle de leur film (et qu'on le voie) pour de mauvaises raisons. he nous a fait le coup avec La vie d'Adèle (alors que ces scènes de cul ont plus desservi le film qu'autre chose et que le film n'en avait pas vraiment besoin) et Lars nous refait la même chose ... pour le pire. Les scènes X ne servent à rien et je trouve le procédé de remplacer le corps d'un acteur par un hardeur complètement hors-propos (à quand la tête de Dany Boon ou Woody Allen sur le corps de the Rock ou Vin Diesel...). L'histoire est assez inintéressante, il n'y a "que" le personnage de Stellan Skarsgard qui sort du lot. La prestation de Uma Thurman est excellente mais sa scène ne veut rien dire et est plus risible qu'utile. Sinon ça fait plaisir de retrouver Christian Slater. Pas grand chose à sauver donc (la magnifique Connie Nielsen est quasiment invisible dans le film) même la musique fait peur (Ramstein au secours...).
Nymphoniac n'a rien du film X annoncé. Certes, il y a des scènes de sexes mais on ressort surtout frappé par l’empathie qu'on a eu avec le personnage principal magistralement interprété par Stacy Martin. On est à la fois sidéré par la légèreté avec laquelle elle traite le sexe puis les problème d'organisation et les situations ubuesques et tragique que cela peut générer. LVT observe toutes les conséquences de kla nymphomanie dans ce qu'elles ont de plus variées, du tragique à la comédie. On est à mille lieu du trés moralisateur Shame par exemple. Il ne faut pas hésiter à passer le cap du premier 1/4 d'heure !
Ce volume 1 ne pourra être jugé pleinement qu'après avoir vu le volume 2. Pour le moment, le film est impressionnant. La séquence d'ouverture est scotchante, la séquence avec Uma Thurman est glaçante... C'est l'antithèse du film mou d'Ozon (Jeune et jolie). On se rend compte une nouvelle fois à quel point notre cinéma français est aseptisé. Qu'on aime ou pas LVT, force est de constater qu'il fait du cinéma, qu'il expérimente, qu'il y va franchement. Encore une fois le Volume 2 permettra de mesurer l'ampleur de Nymphomaniac. A suivre...
une narration subtile et une mise en scène magnifique avec une Stacy Martin éblouissante. des petits chapitres qui nous racontent l'évolution de cette jeune fille, sa proximité avec son papa ses rencontres furtives et passionnées, ses rencontres sans intérêt, sa vie son travail. et le parallèle avec la pêche m'a beaucoup plu. un très grand film.
Il est très difficile de se prononcer sur un film dont il est clair qu'on a vu seulement la première moitié - et la seconde s'annonce particulièrement gratinée, à en croire l'espèce de bande-annonce qui illustre le générique de fin de ce "Volume 1". Tout ce que je peux en dire, c'est d'abord que le film se situe dans la droite ligne du sublime "Antichrist", et très au-dessus du terne "Melancholia" et de la production cinématographique en général. Trier reste un maître inspiré qui revient en grande forme, et bien que "Nymphomaniac" ne recèle pas d'inventions formelles radicales comme ce fut le cas par le passé, c'est quand même du grand art. Le principe narratif chronologique en flashback, qui pourrait être scolaire, est transcendé par l'intensité du couple Skarsgard/Gainsbourg. Plutôt désespéré dans ses considérations philosophiques, le film est traversés de séquences burlesques irrésistibles, la meilleure étant une scène de constat d'adultère où Uma Thurman se déchaîne, un peu comme Kristin Scott-Thomas dans "Only God Forgives". Trier brasse les concepts, file de savantes métaphores mathématiques ou musicales, mais sans jamais nous laisser sur le bord de la route. Ça reste constamment passionnant, intriguant, le réalisateur pose des questions sacrément pertinentes sur les relations hommes/femmes, encore une fois très loin de sa réputation complètement fausse de misogyne. Hâte de voir la suite pour confirmer (ou pas) qu'on tient déjà un des grands films de 2014.
Un premier volet qui tient bien ses promesses, un film qui donne de superbes roles a Charlotte Gainsbourg, Uma Thurman et surtout Christian Slater, que je n'avais plu vu a l'ecran depuis tres longtemps. Un film de Lars Von Trier, qui une fois de plus choque, mais le resultat s'avere tres plaisant.
Le film est évidement inabouti puisque coupé en deux. Ajoutons à cela le léger agacement de ne pas voir une director's cut mais une version probablement light/censuré des distributeurs. Donc qu'en penser? ...Il n'empêche que le film fonctionne. Tout d'abord, le sujet n'est pas tant la nymphomanie que le pouvoir que peut avoir une sexualité féminine en général et plus particulièrement libre de toute morale ou convention de la société. Dans le même temps, on se retrouve face à un personnage (Joe adulte/Gainsbourg) qui se maudit rétrospectivement. Les comédiens sont tous excellents dont Stacy Martin (Joe jeune/post-ado) pour qui c'est le premier film. Les chapitres déroulent tranquillement; on frôle le didactisme mais la mise en scène en joue habilement et nous mène bien intelligemment dans une narration intéressante. J'irai voir le volume II (en espérant tout de même y voir une version Lars Von Trier edited!).
Si vous lisez cette critique, c'est que vous vous demandez probablement si ce film vaut le coup d'être vu au cinéma. Ma réponse est oui mais je la décomposerai en trois temps. Le scénario tout d'abord. Il est plutôt simple : une femme conte à un inconnu son histoire. Le scénario ne présente pas d'intérêt majeur : il n'y pas vraiment d'intrigue, pas de rebondissement, pas de géopolitique, pas plus qu'une stratégie (je réviserai peut-être cette partie en fonction du second volume). Le deuxième élément qu'il me semble important d'aborder concerne la réalisation : je l'ai trouvée très bonne ! Les premières images, d'abord statiques, gagnent rapidement en dynamisme avec la musique de Rammstein. Lars von Tier nous présente un travail dans la continuité de ses derniers films. Le choix des plans, des mouvements de caméra et des couleurs aboutissent à une très belle réalisation. Les scènes de sexe sont bien réalisées et je les classerais dans le style "porno chic" d'Helmut Newton. Néanmoins, certaines personnes pourraient être choquées par certaines de ces scènes : une interdiction au moins de 16 ans me semblerait plus adaptée que celle de moins de 12 ans (tout du moins selon les critères du CSA). Enfin, il y a un dernier point qu'il me semble intéressant d'évoquer : la réflexion à laquelle amène ce film. Je pense que c'est ce point qui m'a poussé à bien noter ce film et à le recommander. On ne connaît pas encore le dénouement mais ce film peut d'ores et déjà amener à de nombreux débats. Ce film ne traite pas véritablement de la nymphomanie en tant que maladie : j'ai le sentiment qu'il s'agit plutôt d'un réflexion d'ordre plus général. Pour ma part, je ne suis pas omniscient et je ne sais pas ce que pense Lars von Tier ; la seconde partie nous éclairera peut-être sur ce point. Ce film est-il misogyne, misandre ou tout simplement misanthrope ? Il me semble néanmoins intéressant d'aborder une question : comment s'enchevêtre le plaisir et l'amour ? Sont-ils indépendants, liés ou indissociables ? Beaucoup d'autres questions me viennent à l'esprit mais un long monologue philosophique n'a pas sa place dans cette critique.