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cinono1
303 abonnés
2 056 critiques
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5,0
Publiée le 17 juillet 2016
Lars Von Triers aime choquer mais s'avère finalement bien moraliste. Il filme un personnage qu'il admire par sa liberté et qui ne lui ressemble guère. Par sa sensibilité exacerbé, son portrait d'une jeune nympho accroche d'entrée mais au fond, ne traite que des affres d'une jeune fille au conflit oedipien mal résolu. LVT fait le portrait d'une provocatrice multipliant les rencontres pour essayer d e se donner un sentiment de plénitude, rejettant l'amour mais non accomplie par la sexualité. Les images s'insèrent au récit avec un certain naturel, ce que recherchait probablement Von Triers. Et si son récit est parfois maladroit, les phobies et obsessions du cinéaste en font un film toujours sincère, émouvant, réflexif, parfois drôle (merci Uma Thurman) et s'avère plutôt convaincant (bien plus que Shame par exemple).
Jsais pas trop.... C'est du Lars Von Trier dans toute sa splendeur! Pas forcément très accessible mais qui vaut à coup sûr le coup d'oeil que ce soit pour sa mise en scène qui est une fois de plus géniale par rapport au sujet du film, c'était loin d'être facile et ma foi, c'est plus que réussi! J'ai adoré cet espèce de face à face entre Gainsbourg et Skarsgard, entre le sale et le propre, le raisonnable et le déraisonnable. Elle qui raconte ses trucs hardcore (et se voit comme une "mauvaise" personne) et lui qui, à chaque fois, trouve une comparaison toute mignonne comme la pêche ou la musique classique et ça fonctionne! (même si certaines comparaisons sont un peu tirées par les cheveux) J'ai bien accroché à ce dialogue entre ces deux personnages captivants alors que le sujet ne m'attirait pas plus que ça. C'est en effet un très bon film qui se suit facilement, qui passe très vite et qui surtout donne envie de connaître la suite mais qui semble bien plus porno vu l'avant-goût qu'on nous donne dans le générique de fin....
Un premier volet qui tient bien ses promesses, un film qui donne de superbes rôles a Charlotte Gainsbourg, Uma Thurman et surtout Christian Slater, que je n'avais plu vu a l'ecran depuis très longtemps. Un film de Lars Von Trier, qui une fois de plus choque, mais le résultat s'avère très plaisant.
C'est très, très, bien et loin d'être misogyne comme j'avais pu l'entendre. C'est même féministe, très féministe. Pourquoi la version est censurée, je ne sais pas? Car c'est loin d'être choquant, sexuellement parlant; je m'attendais à "pire". C'est très bien raconté. C'est de la psychanalyse ponctuée de belles images, d'une bonne bande son et de beaux personnages. Joe, (personnage principal) malgré sa froideur apparente, est hyper attachante. C'est dérangeant et émouvant; en particulier le chapitre 4, qui reste mon chapitre préféré, celui que je retiens le plus, celui auquel je pense le plus. J'adore également le passage avec Uma Thurman. Dans tout ça, LVT, arrive à placer quelques notes d'humour par-ci par-là non négligeables dans cet atmosphère très chargé. J'attend de voir la suite avec une certaine impatience. Si je l'avais eu sous la main, je l'aurais regardé en suivant sans hésiter.
C’est une histoire follement intrigante, les aventures sexuelles d’une obsédé, un pur moment drôle, avec de vrais pornographes modèles d’acteurs pour les scènes très chaudes, ce n’est pas si mal que ça comme film de traité la manière dont est abordé la chose, destinés parfaitement aux vicieux pervers.
Malgré un début qui fait franchement film d'auteur, peu à peu, l'histoire prend et est aidée par une narration excellente, des images d'une grande qualité et des dialogues corrects bien que souvent minimalistes. Même si on se passerait bien de certains plans, spoiler: du genre l'enchaînement de pénis qui est très difficile à regarder pour un homme hétéro , le film se regarde avec attention et fascination parfois, la scène avec Uma Thurman touchant au génie tellement elle met mal à l'aise, tout en fascinant.
Le sujet est abordé avec beaucoup d'originalité et de manière intellectuelle. Il y a beaucoup d'humour et moins d'atrocité que ce que l'on pouvait craindre. Les scènes de sexe sont nombreuses mais jamais choquantes. L'affiche est cependant trompeuse.
Lars nous le dit d’entrée de jeu, son porno a perdu du cochon. Résultat cette version cinéma a été censurée et réduite à une interdiction aux moins de douze ans. Le réalisateur ne nous offre pas ses meilleurs vœux pornos tant attendus mais expose une véritable poésie érotique. A travers un orgue, un hameçon de pêche, la pluie ou même la mort, le cinéaste métaphorise tout sur le sexe avec ingéniosité et beauté. Charlotte Gainsbourg raconte à travers cinq chapitres son parcours à devenir nymphomane. On n’a jamais vu ça au cinéma et cela rend ce premier volume de Nymphomaniac une œuvre inédite. La courte présence d’Uma Thurman est mémorable. Elle donne au chapitre un mal-être froid et cocasse à la fois. Stacy Martin est le nouveau visage cinématographique de ce début d’année. Sous ses airs de minette innocente elle nous offre des moments de désespoirs profonds noyés dans le sexe. Nymphomaniac aura perdu beaucoup à être censuré mais reste une œuvre d’une extrême qualité photographique et avec un scénario parfaitement exploité. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Cette première partie du diptyque "Nymphomaniac" réalisé par Lars von Trier et sorti en 2013 n'est pas mal du tout ! Je précise que j'ai bien-sûr beaucoup entendu parler du réalisateur mais ce sont ici mes premiers pas dans sa filmographie. Même si c'est apparemment un réalisateur spécial, je me lance tout de même dans quelque chose de très particulier ! Ce n'est pas particulièrement le réalisateur qui m'attirait mais vraiment le synopsis et le sujet du film qui m'intriguaient beaucoup. C'est en gros l'histoire d'une femme qui est trouvée par terre, assez mal en point, par un homme, et elle lui raconte ensuite sa vie rythmée par la nymphomanie. Autant dire tout de suite que le film va comporter des scènes plus ou moins explicites et je voulais justement voir comment le film allait amener ces choses là. Je m'attendais à quelque chose dans le style de "Love" de Gaspar Noé et, bon pour l'instant je n'ai pas vu la deuxième partie, mais en tout cas, nous sommes dans quelque de plus "soft" même si ce n'est bien-sûr tout de même pas tout public. J'aime beaucoup le scénario, je le trouve très surprenant, j'avoue que je ne m'attendais pas spécialement à ça. Cette vie vu par Joe qui la raconte et qui la vit d'ailleurs d'une façon complètement détachée est très intéressant. Surtout qu'elle vit quand même des choses assez particulières, notamment cette scène avec Mrs H qui est complètement délirante et qui en est presque déstabilisante. J'avais un peu peur de m'ennuyer et puis finalement, non, le film passe d'ailleurs très vite, surtout si on rentre vraiment dedans. Les scènes de sexe sont donc explicites mais elles ne sont pas gratuites et ont toutes une raison d'être, je ne trouve d'ailleurs pas cela du tout choquant. C'est donc mon premier film de Lars von Trier et je ne sais pas s'il travaille toujours comme ça mais je trouve en tout cas ici la réalisation excellente ! J'aime beaucoup notamment, au début du film les parallèles qu'il fait entre la vie sexuelle de Joe et la pêche racontée par Seligman. En ce qui concerne les acteurs, nous avons, entres autres, Charlotte Gainsbourg, Stacy Martin, Stellan Skarsgård, Shia LaBeouf, Uma Thurman etc. qui sont vraiment très bons et très impliqués dans leur personnage. "Nymphomaniac - Volume I" est donc un film qui ne transcende pas mais qui reste malgré tout très intéressant.
Bien que comportant plusieurs plans habituellement réservés aux films X (même si la version française est une version ‘’censurée’’), la première partie de Nymph()maniac est loin d’être le film pornographique auquel on pouvait s’attendre. En effet, un peu comme le Eyes wide shut de Kubrick (est-ce un hasard si von Trier réutilise la deuxième valse de la Suite pour orchestre de variété n°1 de Chostakovitch ?), Nymphomaniac est plus un film étudiant la sexualité plutôt que la montrant simplement. Il cherche à décrire la psychologie d’une nymphomane sans la juger d’un point de vue moral. Prônant la complexité plutôt que les jugements moralisateurs, le réalisateur en profite pour régler ses comptes, par l’intermédiaire d’un de ses personnages, en expliquant son opinion sur Israël de manière moins confuse que lors de la fameuse conférence de presse de Melancholia au Festival de Cannes qui lui causa tant de problèmes. D’un point de vue plus cinématographique, Lars von Trier ne cherche cependant pas le pur réalisme en nous rappelant à de multiples reprises que nous assistons à un film en utilisant des effets de mise en scène voyants (la séquence où Joe gare la voiture est filmée en plongée avec un graphique indiquant les mouvements à faire en surimpression…) : nous sommes loin du Dogme. Ce mélange entre réalisme et artificialité, le tout porté par d’excellents acteurs, nous donne un film très intéressant à regarder qui donne envie de voir la suite.
Ce premier volume qui montre la progression d'une nymphomane en puissance est assez captivant, quelques fois dégueulasse, quelques fois abusif. C'est trash (un peu, je m'attendais à bien pire), mais ca n'empêche pas le film d'être intéressant. Le chapitre avec Uma Thurman est pour moi un grand moment de cinéma, puisqu'elle est exceptionnelle, méconnaissable et terriblement drôle dans son rôle de femme trompée. Alors oui, malgré cette version censurée, on sent que le réalisateur a voulu choqué le spectateur. Mais il n'a pas délaissé une logique et une envie de raconter une vraie histoire.
Il n’y a pas lieu de s’offusquer d’un tel film. Les scènes de sexe n’ont rien de provocantes, on en voit des milliers filmées ainsi ; par contre, celles à caractère pornographique sont filmées avec distance et restent mesurées. Ce film n’est ni provocateur, ni gratuit. Lars von Trier assume complètement son propos et ne s’embarrasse pas d’hypocrisie. C’est un film purement érotique et les scènes de sexe sont légitimement explicites. Son film a une double dimension : un conte érotique par la voix de Joe (Charlotte Gainsbourg), un conte philosophique par la voix de Seligman (Stellan Skarsgard). Le sexe physiquement interprété par Joe adolescente est triste, froid, cash et dénué d’amour. Par contre l’interprétation de Stacy Martin est impressionnante de réalisme. Une découverte agréable. Lars von Trier a le don d’ouvrir le ventre des acteurs pour y étaler leurs tripes. Il fait parti de ces metteurs en scène qui savent étirer le jeu des acteurs au point de ne pas les reconnaître ou les découvrir comme si c’était la première fois. Cependant, le film flirte avec l’ennui. Trop de bavardages nuisent au rythme et les tribulations de Joe me laissent un peu à distance. Je reste froid à ses états d’âme. En vérité, ce film ne me déclenche aucune émotion. A part la prestation de Stacy Martin, je retiendrai la présence d’Uma Thurman. Une scène de ménage assez surréaliste mais ô combien captivante. A mi-chemin entre le contenu et l’explosif. Elle est méconnaissable et grandiose. J’ai rarement vu une scène de ménage ainsi imaginée. Voilà longtemps que Uma Thurman n’avait pas été aussi bien dirigée… depuis Tarantino. Je saluerai le choix de la bande son. Il y a plus d’énergie dans la bande son que dans la narration de Joe ! Bref, un Volume 1 honnête qui se laisse bien regarder mais vite consommé comme les amants de Joe. A noter un très bon et surprenant casting comme les présences de Shia LaBeouf et de Christian Slater, par exemple. Malgré tout, j’attends avec curiosité le volume 2.
Déroutant, créatif, inoubliable, avec Nymphamaniac Lars Von Trier nous livre une œuvre qui sort des sentiers du cinéma comme on le connait. En effet le film se vie comme une expérience troublante à laquelle on ne sort pas indemne. L'histoire qui se compose en plusieurs chapitre nous est raconté de fort belle manière grâce à un dialogue qui s'installe entre deux personnes qui ne se connaissent pas mais qui ont tout se dire. Dès la première minute on se rend compte que l'on est face à quelque chose de jamais vu avec un écran noir duquel on entend des sons qui met en éveil nos sens et notre imaginaire et fait monter notre désir de découverte. La réalisation de Lars Von Trier est un régal pour la rétine, épuré, chaque plan, chaque scènes sont ultra travaillé, c'est beau et original grâce notamment à l'ajout de "chiffres et de lettres" pendant les scènes qui donnent une dimension nouvelle au cinéma. J'ai particulièrement apprécié le chapitre 3 qui nous offre une scène juste improbable avec Uma Thurman ainsi que le chapitre 5 qui lie le sexe à la musique de fort belle manière. Par contre je n'ai pas trop compris l’intérêt du chapitre 4 bien qu’esthétiquement le noir et blanc qui apparait soudainement et sans s'y attendre nous offre un superbe visuel, n'apporte pas grand chose à la narration. Mais d'une manière général le fait d'avoir découpé ça en chapitre est un plus indéniable et une très bonne idée pour la compréhension de l'histoire. On est véritablement happé par ce que l'on entend et ce que l'on voit ce qui fait que l'on ne s'ennuie à aucun moment. Pour ce qui est du sexe il n'est pas choquant n'y immoral car il est magnifiquement représenté même pour les moments les plus hard et j'ai même trouvé qu'il n'y en avait pas tant que ça. Les acteurs participent grandement à la qualité de ce long-métrage grâce notamment à Charlotte Gainsbourg qui bien que cru, nous livre ce récit de manière déconcertante à nous spectateurs ainsi qu'a Stellan Skarsgård qui encaisse ce puissant témoignage en y ajoutant toute sa connaissance dans pleins de domaines qui font s'entrechoquer le sexe et la musique, l'art ou encore la religion. Et que dire de la révélation Stacy Martin qui est sublime et qui joue à la perfection ce rôle de Joe au combien éprouvant à interprété, on ne peut que saluer fortement sa performance. De plus le passage du personnage de Joe âgé de 12 ans à un age plus avancé qui implique un changement d'actrice s'avère réussi grâce à un choix brillant dans le casting. On ne peut pas oublier non plus Shia LaBeouf qui endosse son rôle à merveille et qui brille par son charisme. D'ailleurs Lars Von Trier à eu une excellente idée en donnant juste la première lettre du prénom aux personnages "secondaires". A cela s'ajoute une b.o. assez discrète, éclectique et souvent inattendue qui colle parfaitement aux moments que l'on vie. Ce premier volume se fini par une scène qui donne envie de tout de suite voir la seconde partie et on se rend compte durant le générique que l'on vient de se prendre une claque cinématographique qu'on oubliera jamais.
Sexe Analogie Lars Von Trier est de ces rares réalisateurs qui emmène son propre univers dans chacun de ses films. Immense décadence dans un glauque fascinant. A l'instar de la méthode Malick, le Danois imprime sa marque par un talent singulier dans le travail de l'image. Grande maîtrise de la photographie et justesse impeccable dans l'alternance du rythme. Des tableaux d'un grand art, parfois proche du pictural. Avec une touche de musicalité qui apporte de la dimension à ces peintures. En cela l'ouverture de Nymphomaniac est fidèle à son auteur. Une entrée fracassante dans un joli cadre de briques rouges où traîne la neige, fresque parfaitement brusquée par Rammstein. Le ton est proche de Melancholia, mais pour trop peu de temps. Si au lancement du projet Nymphomaniac, Lars Von Trier pensait faire un film pornographique, il n'en reste que la légèreté du récit. Narration très construite qui illustre par chapitres la vie sexuelle de Joe. Le récit, laisse aussi peu de finesse que dans un film X. Scénario plus inspiré heureusement dans ses dialogues que sa structure et ce qu'il raconte. La partition permet aux acteurs de conjuguer leurs talents à l'ambiance atypique de Lars Von Trier. Charlotte Gainsbourg joue sur la même corde que dans leur deux autres collaborations, belle meurtrie. Au risque tout de même que sa présence plus grande dans la seconde partie commence à apporter de la lassitude. Shia LaBeouf est saisissant, tout le casting de second plan est extrêmement généreux. Enfin, à nouveau un rôle intéressant pour Uma Thurman. Connie Nielsen et Christian Slater sont de parents convaincants. Stellan Skarsgård (Dr Selvig chez les Avengers et de mauvaise famille dans le Millénium de Fincher) est égal à lui même. Stacy Martin est d'une beauté troublante. Un regard très pénétrant que même Eva Green pourrait lui envier. Une telle présence que le second volume s'expose à moins d'attrait avec le vieillissement de Joe (et donc la passation avec Charlotte Gainsbourg). Nymphomaniac porte très justement son titre. L'érotisme reste mesuré et pas trop imposant. Tout de même cru, le film ne s'inscrit pas vraiment dans le style porno. Montage filtrant peut-être nécessaire et bienvenu. Si à l'image c'est plutôt mesuré, il s'agit bien des chroniques sexuelles d'une nymphomane. Sujet trop imposant dans son traitement et non dans sa gêne. Lars Von Trier se révèle mélancolique de son Antichrist et surtout bien moins inspiré qu'avec le superbe Melancholia. Exception faite pour la toute dernière scène qui est l'apothéose des nombreuses métaphores. Mise en parallèle de la collection d'amants avec l'addition des familles d'instruments dans un orchestre symphonique. Hommage philharmonique très chiadé. Pêche aux gros, musique, l'insecte nymphe nourrissent très richement le film de comparaisons. Certaines (trop) explicites d'autres plus subtiles. Parfois intéressant et par moment pataud. Mise en relation qui s'inscrit dans le travaille philosophique du sujet-titre. Pathologie pas si habilement abordée. Chroniques sexuelles d'une fille d'aujourd'hui et d'hier où Stacy Martin tient toute la mesure. Trop construit, le récit basé sur l'analogie et la narration est un peu bancale mais pas rasoir.