Avis : Nymphomaniac - Volume 1 - Page 7

L'histoire est plus développée qu'on ne peut le croire en lisant le résumé. C'est bien raconté, pas mal joué (chapeau à Stacy Martin pour avoir osé interpréter ce rôle, pas évident avec ce qu'il implique), le personnage incarné par Charlotte Gainsbourg est torturé et intéressant malgré ce qu'il a vécu (vécu volontairement et involontairement).
Après, le thème général n'est pas des plus passionnants (pour moi), mais c'était indiqué : "Genre : Erotique, Drame"...

J'ai vu un film... qui s'efforce de mettre en avant des discours de fond sur la culture, la pensée, la musique, la philosophie, et tout cela est porté par des mise en abîmes de na condition et la nature de la femme, et de ses désirs désordonnés... Le désœuvrement sexuel (ou la mise en oeuvre sexuelle) du personnage de Joe joué par Charlotte Gainsbourg/Stacy Martin sert de toile de fond à une discussion et à une mise en perspective philosophique avec Seligman (Stellan Skarsgård), homme à la culture et à l'ouverture d'esprit aussi large que possible... Lars Von Trier live ici une oeuvre aussi dérangeante que possible sur la chair triste, et sur le sexe froid... Sa caméra n'aime pas ces personnages lorsqu'ils se livrent sexuellement, mais elle les entoure, les caresse et les embrasse de tout son regard lorsque les sentiments transparaissent... Dès que les dialogues portent des sentiments, des émotions naissent. Certaines scènes sont époustouflantes, notamment celle avec Uma Thurman... Il convient également de noter la présence de nombreux comédiens qui se mettent quelque peu en danger par rapport à leurs rôles habituels, Shia la Beouf, bien loin de ses robots , Christian Slater qui est assez convaincant en père de famille qui plonge dans la sénilité... Il n'y a pas à dire, ce film est assez troublant et choquant... Et la crudité de certaines scènes met quand même très mal à l'aise...

J’ai tout d’abord envi de crier au scandale vu que cette nouvelle œuvre du génial Lars Von Trier a été charcutée par le producteur. Bien qu’au final, cette version raccourcie fut approuvée par LVT, nous n’aurons sans doute jamais l’occasion de voir le montage initial, snif… Bref, tout de même ce 1er volume est prodigieux. On retrouve tous les ingrédients et toute la magie de LVT pour nous introduire dans la sexualité de Joe d’une manière extraordinaire. Le scénario est en béton, génial, brillant, intelligent et avec beaucoup d’humour pour explorer ce thème de la nymphomanie qui est loin d’être une partie de plaisir à mettre en scène. C’est une simple conversation entre les immenses Stellan Skarsgard et Charlotte Gainsbourg qui sert de fil conducteur au film mais quelle bonne idée d’avoir intégré tous les objets qui les entourent pour évoquer tous les thèmes abordés à chaque chapitre. Quelle idée de comparer la chasse de cette dévoreuse d’homme à la pèche à la mouche ? C’est pour vous donner un aperçu des nombreuses déviations que va prendre leurs dialogues qui partent dans tous les sens afin de vraiment faire le tour de tout ce qui pourrait expliquer ce comportement si étrange. LVT cherche, explore et nous balance toutes ses idées en pleine face à sa terrible manière habituelle : choquante et provocante. Comme on parle de sexe, évidemment que le film en est inondé du début à la fin mais très franchement, je trouve qu’il a su, avec sa mise en scène subtile, sans trop s’attarder sur une scène de sexe intense ou des gros plans sur un pénis ou un vagin, à faire passer l’émotion souhaitée sans tomber dans le vulgaire voir la pornographie. Je n’ai pas été excité le moins du monde pendant toute la projection. Par contre grâce aux excellents effets spéciaux et au merveilleux montage, on y croit et la sensation de malaise est bien là. J’ajouterai que comme dans « Antichrist », il y a de nombreuses références (hommages !) à Tarkovski que ce soit des plans sur la nature, l’utilisation du prélude de Bach…etc… Un reproche qu’on pourrait lui faire (un tout petit…) est d’avoir repris des musiques de ses précédents films, j’ai trouvé ça un peu dommage… Sinon il n’y a pas grand-chose à dire, il reste le maitre incontesté pour oser se risquer dans ce genre de thème interdit, tabou et bien qu’il est évité d’en faire un drame pour que l’émotion atteigne pas son apogée, c’est une œuvre sulfureuse et somptueuse qui mérite toutes mes félicitations…

"Le film que vous allez voir est la version censurée et courte, non voulue par Lars Von Trier" déjà ça annonce la couleur.. on sait que l'on va sortir frustrés de la séance. Je suis sortir plutôt mitigé de la séance, car les nombreuses métaphores (pèche à la ligne, nombre de Fibonacci) ne passent vraiment pas bien à l'écran.. Certaines séquences sont difficilement appréciables mais au final l'ensemble est plutôt homogène et donne un sens à la "recherche de l'amour" de cette fille qui s'auto-diagnostique "nymphomane". Les acteurs sont tous très bons, et Uma Thurman est juste époustouflante dans surement le passage le plus drôle, guignolesque du film, qui montre que Von Trier n'a pas perdu de son mordant. Un peu déçu par cette première partie trop inégale, il n'y'a plus qu'a attendre, pour voir les thèmes présents développés, ou non, dans une suite que j'attend avec impatience.

1ère partie du film plutôt intéressante. La narration du film est bien réalisé même si on retrouve pas mal de longueurs surtout sur la 2ème partie du volume 1. Le casting est intéressant lui aussi.

J'ai vu le volume 1 en version non censurée à la Berlinale. Je me sens vraiment chanceuse d'avoir pu voir au cinéma ce film, qui tient du génie, en salle. Critique ci dessous

Lars von Trier s'amuse énormément en réalisant son film. Je ne suis pas sûr que le spectateur est touché de la même manière. Le propos est mince pour un film de 2 heures et sa mise en images, diluée, répétitive et pseudo littéraire ne convainc pas. Soulignons l'intelligence de ce qui est tout de même proposé, la créativité de la mise en scène et le casting réussi.

J'aurais bien voulu voir les deux pour me faire une idée complète. Charlotte Gainsbourg ne m'a pas convaincue dans cette partie. Alors que Stacy Martin fait le boulot. Pas aussi réaliste qu'on le voudrait, on reste dans le fantasme. Et la mise en scène avec le vieux qui écoute un peu niaise. Une critique sans doute un peu dur pour un film qu'il faudra reprendre.

C'est une sorte de conte érotique moderne. Découverte du plaisir, de la sexualité, du pouvoir du sexe... Grace aux actrices et acteurs, on atteint une dimension romanesque.

Quand je pense à tout le foin qui a été fait à propos des scènes de sexe... Avec un titre comme ça les gens s'attendaient à quoi ? Après concernant le Director's Cut de 5 heures cela reste à voir mais pour cette partie une les scènes "porno" ne sont pas si nombreuses et surtout ne sont pas racoleuses ou cadrées pour exciter les gens. Car le tour de force de Von Trier est de parler du sexe de manière intelligente, réaliste et parfois très poétique avec notamment la comparaison avec la pêche dans le chapitre 1. On suit donc l'histoire de cette Joe finalement très attachante (mention spéciale à la jeune actrice qui la campe pendant ses jeunes années) en se demandant ce que le chapitre suivant nous réservera. On regrettera simplement quelques longueurs (notamment le chapitre Delirium bien que très important), mais dans l'ensemble cette première partie est très convaincante, bien réalisée (avec en prime un montage original) et magistralement interprétée (la scène d'Uma Thurman est juste hallucinante).

dimensions psychologique remarcable, on aime ou on aime pas, ce film laisse pas indifférent, un film d'art .

J'ai adoré ! Avec un casting (réalisateur compris) et une affiche pareils, il était obligatoire de voir ce film, et je ne comprends même pas ce que l'on peut lui reprocher. Les acteurs sont excellents, l'histoire réaliste (qui concerne bien plus de gens, que l'on peut le penser) est intéressante, et l'ambiance est prenante. Les scènes de sexe ne sont pas tournées par les acteurs du film mais uniquement par des doublures porno, donc pas de quoi en faire un drame ! Mention spéciale à Shia Labeouf qui montre qu'après des films sans cervelle comme Transformers il a d'autres talents (un peu comme James Franco), et Stacy Martin (qui incarne Charlotte Gainsbourg ado et que l'on voit dans presque toutes les scènes) qui est plus qu'excellente dans ce rôle... A voir !

On retrouve le story telling à la Lars von Trier avec un montage parfois hasardeux. L'histoire, elle, oscille entre le pseudo intellectuel et une réelle interrogation sur l'humanité en général. La fin déçoit vraiment.

Lars Von Trier joue sur de multiples tableaux et dans les multiples sens que l'on peut donner à l'expression. Il n'en faut pas douter , il s'agit d'une très grande oeuvre. Ici point de voyeurisme et d'érotisme d'arrière cour, au contraire de la retenue, du réalisme, de l'humour discret, de l'émotion. Le réalisateur mène magistralement le jeu de Martin Stacy bouleversante. Il écrase le film par sa présence sur tous les points techniques. Oui, Lars von Trier plaît parce qu'il montre tout sans honte ni fausse honte, et déplaît pour les mêmes raisons. Il n'y a pas d'issue pour le génie.

Je ne suis pas fan de ce genre des films, mais celui là je trouvais un peu différent, insolite, original, bien joué, même si je n ai aucune envie de le revoir. Très original