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    Nymphomaniac - Volume 1
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    338 critiques spectateurs

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    Pierre Andre E
    Pierre Andre E

    12 abonnés 106 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 janvier 2014
    Franchement on ne comprends rien aux personnages. Faut il les plaindre ? Ou pas ? Quel est leur but ? Je suis resté jusqu'à la fin et pourtant, rien...
    Benjamin A
    Benjamin A

    655 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 mars 2014
    Le film commence par un petit mot nous annonçant que c'est une version censuré, il faudra donc attendre une sortie DVD pour voir la version entière selon son auteur (et c'est bien dommage). On assiste à un début de film tonitruant avec du Rammstein en fond sonore et on découvre Joe (Charlotte Gainsbourg) allongé dehors sur le sol qui va être recueilli par Seligman un homme plutôt âgé. Puis, une fois "réanimé" elle va lui raconter ce qui l'a amené à être une "mauvaise personne" selon ses propres termes. Divisé en 8 chapitres dont on verra les 5 premiers chapitres, assez différent les uns des autres. Et c'est particulièrement brillant, il nous livre un récit dramatique, avec quelques touches d'humours noirs souvent réussi (à l'image de la scène avec Thurman, où en plus il arrive à être dramatique en même temps). Lars Von Trier arrive à nous toucher, il explore l'âme de cette femme, complètement paumé à 50 ans au passé assez tumultueux. Les 5 parties sont toutes bien faite, et ne se ressemblent pas, certaines sont vraiment dramatique, comme le chapitre 4, où il explore encore plus les relations avec son père. C'est même parfois hallucinant comment cette femme "s'amuse" avec le sexe comme en témoigne toute la scène du train et comment ses pulsions peuvent l’emmener loin. Le personnage de Seligman est vraiment intéressant, trouvant souvent des liens entre sa culture et ce que lui raconte Joe. C'est vraiment bien écrit, c'est la principale qualité du film, on n'est jamais lassé, les dialogues sont exquis et au final Lars Von Tiers nous livre un film touchant, subtile et intelligent. Mais on est quand même en droit de regretter que ce ne soit pas la vrai version de l'auteur, et surtout cette fin nous donne vraiment envie de voir la suite, malheureusement il faudra attendra un mois. La jeune Stacy Martin est hallucinante en Joe jeune, et depuis quelques temps je commence vraiment à apprécier Shia Labeouf après un début de carrière plutôt mauvais. Le film est beaucoup moins choc que ce que la communication du film (et certains commentaires) laissait entendre, il n'y a pas de longue séquence de sexe, ce n'est jamais "sale" et c'est tant mieux, on a vraiment pu se concentre sur le personnage de Joe, déjà assez complexe comme ça ! Un très bon film, Lars Von Tiers est en forme.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 janvier 2014
    Tuerie immédiate pour moi, tout ce que j'affectionne dans le cinéma de LVT voire le cinéma® tout court. Audacieux, intelligent, à la fois littéraire et graphique, infiniment quoique sourdement drôle, terrible par moment, l'existence vue à travers le prisme d'un misanthrope sublime. Une sorte de dialogue philosophique illustré, toujours divertissant, portant sur le désir, l'amour et surtout le rapport à l'autre. C'est techniquement léché (lol), la technique évoluant au gré des chapitres et des récits qu'ils livrent, c'est bourré (relol) de trouvailles visuelles, comme les divers commentaires faits dans le présent qui viennent se surimprimer aux images du flashback et livrer des impressions le plus souvent pince-sans-rire. Sans rire, et pourtant on rit à pierre fendre durant les trois premiers chapitres, qui tiennent du meilleur du comique de situation, pour peu qu'on soit sensible à l'humour un rien dépressif et tordu des scandinaves, bien sûr, entre la fort pertinente analogie de la nymphomanie d'avec la pêche à la ligne, dont la métaphore est filée durant tout le premier chapitre (dans lequel Joe et sa copine font la course dans un train à celle qui se fera baiser par le plus grand nombre d'hommes), ou lors du chapitre trois, où une Uma Thurman déchaînée renoue en épouse bafouée avec le meilleur du pire du théâtre de boulevard. Le chapitre quatre viendra cependant subitement durcir (lol3) le ton, où l'éros se prendra méchamment le thanatos en pleine gueule. Le dernier chapitre tisse brillamment les motifs sexuels et musicaux, via des split-screen orgasmiques et harmoniques. Docte (saviez-vous que le nombre de prépuces coupés depuis le début de l'humanité équivaudrait à la distance d'un aller-retour sur Mars ?), classe, crasse et cul (même si on est quand même pas devant un boulard ; c'est bizarre d'ailleurs, je n'arriverais pas à dire au final s'il y a tant de scènes de sexe que ça, ou bien si elle sont vraiment osées, pourtant on voit des bites sucées, des fesses prises, des vagins introduits ou léchés et des gamines de six ans se frotter la chatte sur du carrelage mais bon), LVT livre avec Nymphomaniac un bel hymne aux forces vitales et irrépressibles qui animent l'Humanité. Que dire d'autre ? sinon que le teaser du deux lors du générique, esquissant plongée dans le sado-masochisme et gang-bang interracial, me laisse frétillant d'impatience, bien plus que la troisième partie de nt ! Et si vous aimez de base LVT, ou alors juste les films originaux, sans doute un rien pompeux mais sacrément captivants, foncez.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 23 janvier 2014
    Personnellement j'ai vraiment trouvé ça nul. Sans intérêt. Ca m'a donné tout sauf envie de voir le deuxieme volet. Peut etre que le deuxieme volet sauve le premier. En tout cas le premier vaut vraiment pas le coup, c'est de la provocation à deux balles. cest long et chiant.
    Plume231
    Plume231

    3 526 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 novembre 2015
    Eh oui, le fantasme de l'homme serait de vivre dans un monde où les femmes seraient des nymphomanes en puissance qui feraient l'amour avec dix mecs différents minimum par jour. Il y a pas de honte à avoir d'une manière brute ce fantasme. Donc c'était pas la peine de la part de Lars Von Trier d'essayer d'en quelque sorte de cacher ceci en intellectualisant cela à coup de mathématiques, de pêche à la mouche, de nombreuses et très voyantes références à Andrei Tarkovski et de vraiment appeler un chat un chat (ceux qui ont vu le film comprendront ce que je veux dire !!!), non c'était vraiment pas la peine.
    L'intellectualisme quand c'est inutile, c'est vide et ennuyeux. Là, c'est le cas. J'aurais même dit que cela aurait été pleinement le cas s'il n'y avait pas eu malgré tout deux séquences excellentes à savoir celle dans le train et puis surtout celle avec Uma Thurman, pour moi une des meilleures scènes de tout le cinéma du réalisateur danois, qui est hallucinante en réussissant à conjuguer à la perfection un certain comique de façade avec un tragique de fond particulièrement glauque. C'est vraiment dommage que le reste ne soit du même acabit.
    cinéman
    cinéman

    23 abonnés 741 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 3 janvier 2020
    C'est vulgaire, débile, malsain.. et pire que tout : un film porno qui veut faire intellectuel, donc qui paraît très prétentieux. Les bobos diront qu'on est trop bêtes pour comprendre… mais désolé ce film n'apporte strictement rien ! C'est même l'inverse, c'est dépressogène. Faut être cinglé pour réaliser ça.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 décembre 2013
    Selon moi, c'est un grand film, et surtout un film très DROLE. Il y a beaucoup d'ironie, d'auto-parodie et d'auto-dérision de la part de Lars von Trier. La mise en scène est brillantissime, inventive et on ne s'ennuie pas une seconde malgré la longueur. Il y a de tout, du plus tragique au plus burlesque, un peu comme dans l'hôpital et ses fantômes, sa série fantastique des année 90. Il y a certes baucoup de sexe et pas mal de chose peu ragoutantes, mais le thème n'est pas la sexualité en tant que plaisir ou libertinage. On est clairement dans la pathologie et le crime (sans dévouiler la fin)
    La scène avec Uma thurman est un sommet de la filmographie de von Trier et un sommet de la comédie sarcastique sans aucun doute. Vivement la version non édulcorée de 5h30...

    Joaquim Hock
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    594 abonnés 2 774 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 juin 2019
    Appréhender le diptyque Nymphomaniac exige de passer outre la coupure entre le volume un et second, dans la mesure où ce n’est que par nécessité technique – afin de faciliter la diffusion en salles – que le film se divise en deux parties en réalité indissociables. Nous retrouvons ici le goût particulier de Lars Von Trier pour la construction mathématique et bien rangée à partir d’une matière brute et souvent insaisissable : ici, le désir sexuel, que les titres abstraits des parties viennent analyser à la manière d’une psychanalyse freudienne. Néanmoins, il serait inopportun de ranger l’œuvre dans la catégorie des films analytiques, car cela reviendrait à chercher à enfermer une énergie elle-même mobile et constamment redéfinie au gré des rencontres et des âges ; notons d’ailleurs que la figure du thérapeute et « meilleur ami » (sic) subit un renversement ultime de sa caractérisation qui déjoue aussitôt tout discours préconçu, toute thèse défendue. Si Nymphomaniac défend quelque chose, c’est davantage la propension de l’être humain à renier, à brimer, à censurer sa nature érotique – entendons le terme dans sa double acception de désir amoureux et sexuel – par conformisme avec les codes sociétaux en vigueur. Si Nymphomaniac explore quelque chose, c’est davantage un corps pris dans l’hésitation constante d’un assouvissement de sa nature ou d’une rétention de celle-ci, toutes deux sources de douleur et de plaisir. Ce lien entre souffrance et extase traduit littéralement le désir, et justifie la pensée analogique de Lars Von Trier qui cultive métaphores, allégories, images en tout genre. Si la structure du film se revendique de la polyphonie, à l’instar du thème traité, veillons toutefois à ne pas en attribuer l’exclusivité au cinéaste qui ne fait que réitérer une tradition philosophique – nous pouvons penser à Voltaire et à ses contes – qui se plaît à bâtir une réflexion à partir du mouvement de son protagoniste, de ses voyages tant physiques qu’intérieurs. Et les va-et-vient incessants entre instant de la narration et espace-temps narré n’en sont, en fin de compte, qu’une déclinaison pertinente et efficace. Nous pourrions reprocher à Von Trier le ralentissement parfois excessif de ses axes – surtout dans la deuxième partie – où les tableaux se succèdent de manière un peu trop automatique, mais passons. Nymphomaniac se pense comme le roman-fleuve de l’époque contemporaine, un fil directeur donnant lieu à de nombreux récits enchâssés, forme littéraire ici cinématographique et apte à rapporter les aléas du parcours de l’éros dans nos sociétés démocratiques. Le cinéaste revivifie un genre en adaptant les mœurs et les outrances : il s’agit bien, comme dans Artamène ou le Grand Cyrus, de jouer avec les conventions de la forme alors en vogue, conventions littéraires et organisatrices – logique de l’exposé scientifique et académique, central dans les sociétés occidentales –, conventions historiques et religieuses – connaissances des cultures occidentales et orientales –, conventions familières – la pêche, James Bond – etc. Le grand apport de Von Trier est imposé par le XXIe siècle : la pornographie. Et, en ce sens, le cinéaste se joue des clichés inhérents à la représentation du désir tant masculin que féminin dans ce genre de productions ; dès lors, si l’exploration sexuelle révolte le spectateur, c’est parce qu’elle lui renvoie un lot d’images ou détestées ou cultivées dans son intimité seule, dans tous les cas constitutives de sa mythologie personnelle. Nymphomaniac, un thème, une femme, une nuit : voilà les trois unités dramatiques respectées. Et dans ce théâtre rempli de sécrétions, de violences et de sexe, Lars Von Trier nous convie à une tragi-comédie déroutante et audacieuse qui prend pour horizon le combat de la femme dans une société régie par l’homme, combat dont la finalité doit conduire à imposer son droit à la jouissance strictement féminine. Un immense diptyque.
    Vincent P
    Vincent P

    19 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 janvier 2014
    Le nouveau film de Lars von trier est sublime (voyeurs... passez votre chemin): Tendre, poétique, extrêmement fin et intelligent... les personnages sont constamment à fleur de peaux. Je ne comprend pas les détracteurs qui disent que le film transpire de misanthropie. Y aurait-il les séquences sublimes du père (christian slater, génial) et sa fille regardant les arbres dans ce cas là, qui sont d'une infini tendresse et d'une infini tristesse (envers l'homme et le monde). car c'est un film monde. Un film qui parle de notre monde. Comme la fait Kubrick en son temps. Et non pas un film foutraque et abscons comme j'ai pu lire. Mais un film qui convoque des choses complexes et antagonistes (je pense à la triple séquence de bach, magistrale) afin de les transcendés, de les faire éclatés en morceaux pour mieux questionné notre monde (batracien/puberté, mort/liquide séminale, pénis/feuilles, mathématiques/mystère du sexe...) tel un miroir brisé révélant d'autres reflets. Et encore une fois, attendons de voir la 2e partie afin d'en être sur, mais ce qui obsède lars von trier n'est pas le sexe, mais la part maladive du monde. Et comment cohabite cette part malade que nous portons en nous avec, cette fois ci, notre désir. Et le cheminement par chapitre, ayant chacun une entité et une tonalité propre, retrace très bien cette histoire...
    cylon86
    cylon86

    2 282 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 janvier 2014
    Avec sa promotion sulfureuse, on aurait pu penser que ''Nymphomaniac'' serait une sorte d'hybride entre un film porno et un film d'auteur. Heureusement Lars Von Trier est plus intelligent que ça. Si son film comporte quelques scènes choquantes (dont celle d'une fellation dans un train), il est plus poétique qu'autre chose. En effet, le récit de Joe qui s'est auto-diagnostiqué nymphomane et qui raconte sa vie à Seligman, l'homme qui l'a recueilli est empreint de détails qu'elle juge mauvais mais que lui ramène vers d'autres choses telles que la pêche à la mouche ou la polyphonie de Bach. Ces comparaisons et analogies tirent le film vers le haut et transforment le sexe en autre chose de plus fort. Si l'ensemble souffre de quelques longueurs, il est très bien écrit et comporte plusieurs bonnes idées, qu'elles soient formelles ou scénaristiques. Et dans le rôle de la jeune Joe, Stacy Martin s'impose comme une véritable révélation.
    7fabcool7
    7fabcool7

    48 abonnés 595 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 janvier 2014
    Un film dont l'histoire déroule bien malgré certaines longueurs. j'aurais bien aimé voir la version 'non' soft mais bon. la jeune actrice joue très très bien ; une vraie révélation ! Des bons dialogues, des décors très ternes, cliniques, sombres, depressifs. Lars Von Trier a envoyé du lourd, du costaud; et on se prends une sacrée claque. Il a su superbement finir ce premier chapitre en + - irais je voir le 2?
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 2 janvier 2014
    Nymphomaniac fait parti de ces quelques films sur lesquels tout le monde a déjà un avis avant même de l'avoir vu (je ne déroge pas à la règle et j'avoue volontiers que j'étais pour défendre le projet.) Nymphomaniac est pourtant un film fonctionnant quasi uniquement sur le contraste et la nuance. Ainsi, Lars von Trier remet à leur place d'une manière très élégante et gentleman tout ceux qui l'accusaient (à grand tord) d'excès et de provocation ultime.

    L'intro du film est une succession d'images poisseuses, humides, glauques, finalement très Tarkoskiennes (que LVT ne manque pas de remercier dans le générique de fin) dans l'esprit, introduisant directement une ambiance très particulière, à la limite du morbide.
    Le film débute également par un jugement tout ce qu'il y a de plus extrême de la part de Joe sur elle-même ("I'm a bad human being"), jugement que Seligman va tenter de contraster quelque peu, persuadé que le mal incarné n'existe pas. Seligman occupe bien évidemment la place du personnage/spectateur, celui à qui l'on raconte et qui sait écouter, mais qui malgré tout ne se prive pas de donner son avis, de faire une sorte de critique en direct (ou d'auto-critique si on se place du point de vue de LVT) de l'histoire et de la manière de narrer de Joe... En gros, une critique du film Nymphomaniac.

    Le premier chapitre (intitulé The Compleat Angler) est également le premier d'une longue liste de comparaisons/métaphores surexpliquées mais amusantes que LVT fait avec Joe. En l'occurrence, celle de la pêche à la mouche.
    Nymphomaniac étant le récit de la vie de Joe de 2 à 50 ans, la première partie de l'oeuvre couvre donc logiquement et de manière mathématique la vie de Joe de 2 à environ 24 ans. La partie de l'enfance est assez vite ellipsée pour arriver directement au premier rapport sexuel de Joe. Forcément, moment attendu, voir redouté par le spectateur. Mais la grosse surprise c'est que LVT fait passer cette scène comme une lettre à la poste en utilisant habilement un élément qu'on ne lui connaissait que très peu ; l'humour. Car oui, Nymphomaniac est drôle et fait esquisser quelques sourires, voir même parfois quelques rires francs et non cachés de la part du public. Là est probablement le premier contraste de Nymphomaniac ; l'humour et le malaise, ou l'humour et la tristesse.

    Quelques scènes de sexe cru et une fellation dans le train plus tard, Joe annonce que le chapitre 2 (intitulé Jérôme) sera beaucoup plus porté sur l'amour. Il s'agit là encore d'un autre contraste qui deviendra encore plus flagrant quand, au milieu de gros plans explicites de pénétrations, LVT réalise une scène toute droit sortie d'une mauvaise comédie romantique où Jérôme (Shia LaBeouf) apparaît à Joe tel un prince charmant devant le soleil (ce qui d'ailleurs pose quelques problèmes à Seligman au niveau de la cohérence de l'histoire. En effet, lui qui a quasiment trouvé un film par terre en bas de chez lui (à ce niveau là, on est pas loin de parler de found footage), il s'attend quand même à ce qu'il soit d'une certaine qualité.) Par ailleurs, ces retours à une quasi omniscience qui nous rappellent sans arrêt que nous sommes devant un film sont très fréquents. Le fait de donner une lucidité quasi permanente au spectateur est extrêmement bien vue car entraînant automatiquement une relativisation du malaise ressenti pendant la projection.
    Le chapitre 3 (ou plutôt le chapitre de Uma Thurman) fait une transition tout simplement parfaite entre l'humour distant et l'ironie amère des deux premiers chapitres et le pur drame du chapitre 4. Uma Thurman, assez méconnaissable, y joue un numéro à la fois comique, cynique et dramatique, parfait en tant de chapitre central de cette première partie.

    Le chapitre 4, Delirium, est donc lui totalement dramatique et particulièrement émouvant, racontant l'agonie du père de Joe avant sa mort. Ce chapitre, interlude noir et blanc au milieu d'un film en couleurs (là encore un très beau moment de contraste), est probablement le plus dérangeant de tous et, pourtant, il me semble que c'est le seul à ne contenir absolument aucun plan explicite de sexe. Ah, qu'il est malin ce Lars, toujours en train de nous taquiner ! D'ailleurs, selon moi, la véritable provocation de LVT n'est pas dans les scènes de sexe, ni même dans les gros plans explicites, mais bien dans tout ces petits détails qui nous rappellent sans arrêt qu'il y a un Lars avec le mot "FUCK" tatoué sur le poing derrière la caméra (le dialogue sur le prénom juif de Seligman ou encore l'apparition quasi inexpliquée au milieu du film des trois/quatre même plans dits "d'arrières-plans Windows" au milieu de Melancholia.)
    Si le chapitre 3 était la parfaite transition entre humour et drame, le cinquième et dernier chapitre de cette première partie (au nom délicieux de The Little Organ School) est lui le parfait mix, le parfait contraste entre le sexe cru et la tendresse, la baise et l'amour. Le tout s'achève et vient se confirmer au moment précis où LVT décide de superposer le Bach de la scène de fin et le Rammstein du générique.

    Si l'on peut par exemple regretter le fait que Lars von Trier ait totalement abandonné le style jump cut au profit d'un montage beaucoup plus classique, ainsi que d'une caméra beaucoup plus stable (mais qui offre également de superbes images et une sorte de mélange des formes que je trouve, pour ma part, particulièrement plaisant), Nymphomaniac est une grande réussite, un film audacieux, travaillé, touchant, bien loin des étiquettes "érotique" ou "porno" qu'on aimerait lui attribuer, et qui, loin de rabaisser l'image de la femme, lui offre une sorte de grâce et de frénésie (les hommes, obnubilés par leur désir de chair, sont beaucoup plus à plaindre que les femmes dans ce film.)
    On ne peut souhaiter qu'une seule chose pour la seconde partie, c'est qu'elle continue dans cette direction. Adoptant le teasing propre aux séries TV américaine (il ne manquait plus que la voix grave annonçant "Next mounth, in Nymphomaniac") rappelant que le film a également bénéficier d'un travail marketing très très malin, Lars von Trier nous laisse quasi la bave aux lèvres. On meurt d'impatience, tel un junkie en attente de sa dose... Ou d'une nymphomane en attente de sexe.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 1 janvier 2014
    Lars Van Trier aurait du appeler son film "Soporifiac" ou prend tes jambes à ton cou vu le nombre de spectateurs qui ont quitté la séance.
    NoPopCorn
    NoPopCorn

    26 abonnés 286 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 janvier 2014
    Une version sensuelle de la pêche à la nymphe !
    Très différent des derniers films de Lars von Trier, Nymphomaniac est une vraie claque en étant un film poétique et bien plus sensuel que ce que l'on pourrait penser.
    En quelques mots, vivement le volume 2 !
    Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
    Jonathan M
    Jonathan M

    115 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 décembre 2014
    (Critique Vol.1 & 2) Il y a un truc de viscéral dans le point de vu de Lars von Trier qui transpire dans chacune de ses réalisations. Pourquoi ce film est-il génial? Parce que le nymphomane est rarement en haut de l'affiche. Parce que le nymphomane d'auteur est jouissif. Les acteurs se sentent tous très bien dans des personnages plus décadent les uns que les autres. Juste un moment de cinéma, en dépit d'un bon sens. C'est un film profondément mal élevé. *TOP 3 FILM 2014*
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