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Un visiteur
5,0
Publiée le 24 avril 2015
Parfait...de la première à la dernière scène; on est totalement captivé par cette vraie histoire. C'est fort, c'est subtile et très bien filmé. La musique et les paysages nous parles autant que les hommes et les femmes que l'on croisent dans cette aventure. Jamais cul-cul, plutôt pudique...on suit avec beaucoup d'attention et de curiosité, l'un des dernier chapitre de la vie de cet homme.
Le film le plus simple de David Lynch, et ça fait du bien ! L'histoire est simple et belle mais le film transgresse quand même les grands codes du cinéma : un monde rural, de vieux fauchés comme les blés, un road movie qui rend à la lenteur ce qui lui appartient et apporte une réflexion profonde sur la valeur du temps dans notre société.
David Lynch clôt les années 1990 à sa manière, c'est-à-dire en surprenant. Loin des méandres tortueux de "Lost Highway", le cinéaste décide de jouer la carte de l'apaisement, racontant en toute simplicité l'histoire d'un vieil homme qui a parcouru des centaines de kilomètres sur sa tondeuse à gazon pour rendre visite à son frère malade. Poussant encore plus loin l'épuration de "Elephant Man", "Une histoire vraie" s'avère d'une douceur incommensurable, dévoilant une facette résolument inédite du style Lynch. Sa fidèle équipe elle-même s'attache à embellir cette singularité, à l'image d'Angelo Badalamenti, dont les incursions country accompagnent parfaitement l'épuisant périple d'Alvin. Si l'on ne peut s'empêcher de trouver le temps long à de nombreuse reprises (même si c'était le but de Lynch), ce répit cinématographique mérite une certaine attention, tout en le classant évidemment bien en dessous de ses habituels voyages fantasmés. Il témoigne en tout cas de la formidable aptitude du cinéaste, capable d'enchaîner sans peine thèse et antithèse. Certains fans seront sans doute déroutés mais "Une histoire vraie" est a prendre comme il se doit c'est-à-dire un intermède. Le cinéaste a voulu faire plaisir à sa femme, auteure du scénario, et a remplit honorablement son contrat. Ni majeur ni mineur ; une parenthèse émouvante.
Un OVNI dans la filmographie de David Lynch, loin de ses standards habituels abstraits et déjantés, qui m'a autant ému que "Elephant man". Entre anecdotes touchantes et réflexion philosophique sur la simplicité de la vie, quelque part entre "Nebraska" d'Alexander Payne et "Don't come knocking" de Wim Wenders, une petite perle humaniste qui fait un bien fou à la tête. Richard Farnsworth est exceptionnel, la musique envoûtante. Fort, profond, sublime.
J'ai un mal fou à croire que David Lynch fût aux commandes de cette histoire pour le moins simpliste mais agréable à regarder. Dans ce film, pas de désorganisation, de mystère ou bien encore de scènes choquantes, mais une oeuvre forte et sincère sur le voyage d'un vieil homme partant à la recherche de son frère au volant d'un tracteur . Un periple éprouvant forte en rencontres agréables . Cette oeuvre intimiste parle notamment du pardon, des regrets, de la solitude et du courage . Que cet homme âgé parcouru un tel trajet pour seulement dire bonjour à son frère edt surprenant, ce dernier semble l'être autant que nous d'ailleurs, une vieille rancune à effacer . Ce vieux monsieur qui nous edt très sympathique montre qu'il possède une détermination à toute épreuve, c'est un battant et un homme bien, la performance de Richard Farnsworth est superbe, d'une très grande sincérité . Le scénario est des plus simple qui soit mais l'intérêt est autre part, si loin de la perversion qui habite habituellement les films de David Lynch .
Le "The Wrestler" de David Lynch comme j'aime l'appeler, "Une histoire vraie" raconte l'histoire d'un homme voulant retrouver son frère après des années de dispute, lorsque celui-ci subit un arrêt cardiaque. Il parcoure alors tout le pays avec une tondeuse à gazon, pendant plusieurs semaines. "Une histoire vraie" est pour moi, en dehors du fait qu'il m'ait fait pleurer ( ce qui arrive souvent avec Lynch ), c'est qu'il reste son film le plus humain. Encore plus que "Elephant man". Le truc est que, contrairement à "Elephant man", "Une histoire vraie" ne montre pas le mal. Il ne montre aucune mauvaise personne. Seulement des personnages sains, perdus, gentils, et remplis de bonne foi. Coup de chapeau pour David Lynch qui signe avec ce film LE film le plus original de sa filmographie. Comme quoi, un génie est capable de tout.
Au cœur de l’homme (...) Une Histoire Vraie tient une place à part, celle du film décalé dans la filmographie de David Lynch. De ces films qu’on revoit avec toute l’affection que l’on a pour une œuvre qui touche au cœur des plus humains sentiments. On tient sans doute ici le plus « normal » des films de Lynch : pas de monstres, pas non plus d’êtres difformes ni d’atmosphère malsaine. Juste une histoire simple, sur d’authentiques habitants de la campagne américaine, un film au plus près de ces gens, de leurs regards, de leurs solitudes et de leurs espérances. Alors tout compte fait, Une Histoire Vraie n’est peut-être pas ce film « normal » pour lequel il se fait passer (...)
Grand Fan de Lynch, j'avais un peu peur avant de regarder le film car je savais qu'il allait manquer la folie et la fascination que procurent ses autres films. Mais Il nous montre qu'il sait jouer à plusieurs sports. Ici, rien de fantastique, rien d'extraordinaire. Juste un cocktail d'intelligence et d'humanité. Lynch réussit a surprendre avec un sujet simplissime. Bravo, même si dans ce cocktail, tout n'est pas soluble.
Entre les deux barrés Lost Highway et Mulholland Drive David Lynch nous offrait à l'instar d’Éléphant Man Une histoire vraie, tiré d'une histoire vraie, on peut pas faire plus simple et plus efficace comme titre. Et ça fait du bien d'avoir une histoire compréhensible de la part de ce cher Lynch, ça fait une pause en quelque sorte, ce film raconte une histoire tout de même incroyable mais raconté un peu trop classiquement, un road movie gentilé sans grand danger, c'est un beau film, bien dirigé, très bien réalisé doté d'un très bon casting mais niveau scénario c'est trop plat, beau oui mais plat, ça n'est pas ennuyant non mais trop simple on va dire, y'a aucun risque de prit sur ce film, alors que Lynch est du genre à prendre un maximum de risque sur ses films, mais bon il n'est pas derrière le scénario donc pas très étonnant, au final ce film aurait pu être réalisé par n'importe qui, j'avais pas l’impression de voir un Lynch. M'enfin bon le film reste tout à fait regardable et appréciable.
On a pas envie de se montrer sévère face à cette belle histoire touchante et originale mais il faut bien reconnaître la présence de l'ennuie à plusieurs reprises. Un road movie sur un tracteur qui s'étend sur plusieurs semaines. Le début fascine, la difficulté de ce défi incroyable permet de mesurer l'amour éprouvé par Alvin Straight pour son frère. Seulement voilà, une fois les premiers kilomètres passés le charme de l'histoire se perd et les paysages n'y changeront rien. Pas mauvais mais Lynch nous a habitués à mieux.
Traverser les États Unis, pour un vieil homme, et sur un tracteur-tondeuse : un pari risqué ! Pourtant, il compte bien rendre visite à son frère malade avec qui il est fâché depuis de très nombreuses années, par ses propres moyens. Pas d'agent, pas de voiture, alors on se débrouille comme on peut... film très plaisant et des rencontres sympas. Au rythme tranquille d'un petit tracteur-tondeuse et d'un vieux monsieur, on pourrait avoir peur de s'ennuyer : pas du tout ! superbe film !
Il est difficile pour un cinéaste détaché des conformités filmiques d'entrer dans le domaine du grand public. Une Histoire Vraie de Lynch raconte le voyage d'un retraité parti retrouver son frère malade. C'est un véritable conte piccaresque où le héros se remet en question, rencontre de nouveaux personnages qui voient en lui quelqu'un d'exceptionnel. Avec son histoire humaine, le style de Lynch reste discret, le spectateur connaisseur pourra retrouver quelques images références à Eraserhead, dans les plans généraux de l'usine sur un fond de bruyantes machines. Le film est donc dénué d'expérimental puisqu'il s'agit de rester accessible, vu que la production est assurée par Walt Disney Pictures. Le cinéaste met en valeur le monde dans lequel le héros évolue : la nature est sublimée, et par les évènements, Lynch montre les changements psychologiques du personnage et le fait qu'un danger le guette : il rencontrera successivement une auto-stoppeuse, des cyclistes, des camions et, après avoir atteint le sommet, manquera de s'écraser. Du plus petit au plus grand, jusqu'à redescendre sur Terre. Dans ce film, le thème de la jeunesse et de la vieillesse confrontés est abordé : il est question du pardon des fautes du passé, lorsque le héros raconte ses crimes de guerre à quelqu'un qui fut dans le même cas que lui, et les regrets de la vieillesse également. La scène de la destruction de l'ancienne tondeuse annonce cette remise en question. Malgré une histoire pleine d'humanité ainsi qu'une mise en scène ( image, son et musicale ) excellente, la fin tombe comme un cheveu dans le soupe ; la relation entre les deux frères ne semble s'être pas améliorée, les réactions des personnages secondaires ne sont pas montrées. Mais ce film reste une exception notable dans la filmographie de Lynch où son style reste présent par des signes visuels.