Encore un film sur les voitures, la mode à ce moment là avec les Fast and furious et ses ersatz. Certes on va forcément le mettre dans cette case et le comparer à son modèle plus connu (auquel le réalisateur a participé), surtout le 3ème, mais ce long métrage a été écrit avant l’épisode le moins aimé de la saga, et il s’en démarque en étant meilleur.
Bon concernant l’écriture on sent que ça a prit du temps et qu’un « script doctor » est intervenu aussi, ces derniers corrigeant souvent la forme sans s’intéresser au fond, d’où une histoire parfois vidée de son sens, des longueurs, et une trame connue quand même. Le scénario n’étant déjà pas des plus épais ni recherché, il est devenu en plus simpliste tout en réussissant à être décousu (voir brouillon, un comble). On remarque bien cela si on compare le début (plans trop rapides avec des coupes trop fréquentes et des dialogues mous) avec la fin qui ne donne pas dans le sensationnel, plutôt dans l’aboutissement d’un perso et l’optimisme basique.
C’est en cela qu’on est mieux que FF3, ici on prend le temps de poser et présenter les personnages, leur histoire, leurs attentes et leurs problèmes, c’est davantage travaillé et profond (toutes proportions gardées), même si le méchant est très plat, il me fait d’ailleurs penser à celui de Grease c’est dire. Dans le même genre on accumule les voitures tunées mais sans que ce soit juste un étalage, on les voit vraiment (excepté dans les passages de nuit, trop sombres), notamment pendant les courses, et bizarrement ça fait plus dynamique (moins artificiel en tout cas). Conclusion : avec moins de FX et davantage d’écriture ça fait plus authentique et c’est plaisant, surtout que c’est mieux joué aussi.
On voit donc que ce n’est pas encore abouti mais il y a quelque chose d’agréable et sympa : un spectacle sans l’extravagance de FF et avec plus de réalisme, ça fait du bien de ne pas verser dans la surenchère constante.