Pour son dernier jour d’exploitation, le directeur d’un drive-in organise une soirée spéciale en projetant 4 courts-métrages de Série B, alors qu’au même moment, une contamination de zombie se propage parmi les spectateurs…
Chillerama (2011) est une anthologie de courts-métrages où chaque réalisateur a souhaité rendre hommage aux séries B horrifiques. "Wadzilla" d'Adam Rifkin est un clin d’œil aux films de montres des années 50 & 60 (tel que Them! - 1954), "I Was a Teenage Werebear" de Tim Sullivan est une parodie de comédies musicales teenage (Grease - 1978), "The Diary of Anne Frankenstein" d’Adam Green revisite l’Histoire (Anne Franck) et le mythe de Frankenstein et enfin "Zom-B-Movie" de Joe Lynch est un clin d’œil aux films de zombies (Night of the Living Dead - 1968).
Le fil rouge de cette anthologie est "Zom-B-Movie", qui se déroule dans un drive-in où a lieu l’épidémie de zombies (transformant le cinéma en plein air en une orgie de sexe et de tripes). On aura d’ailleurs le plaisir d’y retrouver Richard Riehle, dans le rôle de l’oncle Cecil (le patron cinéphile du drive-in, qui bute les zombies en récitant des répliques de films).
Pendant ce temps-là, les courts-métrages s’enchaînent à un rythme soutenu : "Wadzilla" (13min) raconte comment un type proche de l’infertilité retrouve malgré lui son unique spermatozoïde transformé en un monstre géant. Après la paire de fesses qui envahie Los Angeles (Rectuma - 2004), nous voilà avec un spermatozoïde qui s’attaque aux habitants de New York et avec lequel l’armée ne pourra rien faire, même en l’aspergeant de spermicide (Eric Roberts y incarne le général Bukakke… ça ne s’invente pas !).
"I Was a Teenage Werebear" (25min) se veut être une parodie musicale gay ("bear" dans la communauté gay, signifie un homosexuel poilu, voir corpulent, d'où le délire des ours-garous "werebear"). C’est délicieusement ridicule et absurde, tout en étant bien craspec
(un type se fait violer par un ours-garou avant de se faire empaler par son chibre monstrueux).
"The Diary of Anne Frankenstein" (19min) nous ramène en pleine Seconde Guerre Mondiale où Hitler (accompagné d’Eva la nymphomane) va voler le journal d’Anne ‘Frank’enstein pour mettre au point une créature revenue d’entre les morts.
On fera l’impasse sur "Deathication" ("Défécation mortelle") qui est un intermède dont on ne verra à peine quelques minutes (de la scatologie à outrance, des flatulences et de la merde sous toutes ses formes).
Un nécrophile qui se fait castrer par un mort-vivant, du pop-corn contaminé, des zombies dépravés, un spermatozoïde vorace, des ours-garous homosexuels, le Frankenstein du 3ème Reich ou encore un raz-de-marée de matières fécales, le tout, mis sous la forme d’un hommage aux films grindhouse, les amateurs du genre vont se régaler. C’est volontairement cheap, les effets sont ringards, c’est mal joué et crétin, on ne boude pas notre plaisir.
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