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Requiemovies
210 abonnés
1 153 critiques
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4,0
Publiée le 17 novembre 2012
David Ayer a toujours tenu à procurer au cinéma qu’il écrit et/ou réalise une authenticité appuyée. De son expérience personnelle en tant que Marines et son enfance dans le quartier de South Central (quartier de Los Angeles où l’action principale de End of Watch se déroule) il a su tirer une vérité première qu’il tend à retranscrire cinématographiquement ; même si le facteur fiction force à caricaturer certains traits fondamentaux. De cette démarche, End of watch en est le parfait résultat. Une immersion totale au cœur des quartiers difficiles de Los Angeles et ce n’est pas le peu de connotations réac qui effacent la force et la vérité de son récit. L’immersion formelle quant à elle, se fait par la force d’une mise en scène où l’angle choisit, chaque plan, est le reflet subjectif d’une caméra toujours justifiée dans la narration, ici celle de Brian Taylor (Jake Gyllenhall), là les caméras embarquées dans les voitures de police… De ce fonctionnement, douloureux pour le spectateur lors de certaines scènes en tout début du film (aucun plan stable, voire brouillon), naît une immersion indéniable. Si cette sensation de promiscuité est en premier lieu à mettre au crédit de la mise en scène c’est à niveau égal de l’interprétation des comédiens. Jake Gyllenhall magnétise l’écran à chacune de ses apparitions et forme avec Michael Pena un duo à inscrire dans les plus crédibles des cops movies. Le reste du casting impressionne également de vérité dans le jeu. Le film flirt donc avec le polar nihiliste qui parle d’hommes, dans une ambiance ancrée au plus proche de la réalité. Si on peut émettre un bémol sur la compilation d’« affaires » auxquelles le duo se confronte, on passe facilement outre par l’intensité de la mise en scène de D. Ayer, fidèle à ses précédentes réalisations. End of watch procure donc une intensité rare, une sorte d’adrénaline dont la forme même du film contribue à cette immersion. Une fois le procédé le film dévoile toute son intensité. http://requiemovies.over-blog.com/
Mis à part le "Redacted" de De Palma, je n'ai jamais vu un film présenté comme "filmé en caméra vidéo par ses protagonistes" qui fonctionne réellement, sans doute simplement du fait de l'impossibilité pour le spectateur de croire qu'un personnage ne lâche jamais sa caméra même confronté aux pires dangers. Ce mode de narration, assez stupide finalement, et esthétiquement pénible, est l'un des seuls réels défauts de "End of Watch", film coup de poing à la gloire du flic ordinaire des quartiers chauds de Los Angeles. L'on pense forcément à The Shield, lui aussi filmé et monté de manière très agitée pour nous faire coller au quotidien, et vivre le stress des jeunes cops exposés chaque jour aux pires turpitudes du comportement humain : "End of Watch" ne souffre nullement de la comparaison avec le petit chef d'oeuvre de la télé, même s'il lui manque la complexité morale de ce dernier, du fait du choix scénaristique de ne faire ici qu'une pure apologie du travail des forces de l'ordre. Car ce qui empêche le film de sombrer dans le simplisme manichéen, c'est la grâce de son duo d'acteurs central, Gyllenhaal et Peña, qui incarnent avec un mélange rare de légèreté et d'intensité deux amis ordinaires perdus dans l'enfer angelino. Et ce jusqu'au final très éprouvant, qui fait que "End of Watch" restera longtemps dans les mémoires.
Des films sur le quotidien des flics, il y en a déjà eu. Pourtant celui ci se différencie de « l’élite de Brooklyn » ou des « Flics ne dorment pas la nuit », puisqu’il aborde le sujet sous un angle positif, sans déprime ni états d’âmes. Ce partis pris lui valu d’être taxé de fascisme par une partie de la critique américaine, tout comme « L’inspecteur Harry » en son temps. Hors à la différence du héros du film de Siegel, nos deux gardiens de la paix ne sortent jamais des clous. Droit dans leurs bottes, ils font leur job en suivant les règles comme de vrais boy-scouts. Tout juste pourra t’on leur reprocher leur côté tête brûlé ou leur excès de zèle. C’est de là que le film tire son originalité. Ayer filme le tout dans le style caméra emporté, c’est à la fois agaçant et très efficace, surtout dans les scènes d’action. Sa manière de montrer certains quartiers de L.A., tentaculaires, cauchemardesques et plein de danger, rend le tout percutant. Peut être s’attarde t’il trop parfois sur les moments de la vie intime des protagonistes, quitte à donner à son récit quelques longueurs.
Un film magistral de par son scénario, sa mise en scène et son interprétation. Avec cette « fin de tournée » que les paresseux promoteurs du film en France n’ont pas daigné traduire, David Ayer poursuit son règlement de compte avec la police, dénonçant la corruption qui la gangrène. Après ses brillantes réussites purement scénaristiques (Training Day, entre autres…), Ayer s’était mis aussi à réaliser ses scénarios. Fait avec autant de brio que certains de ses précédents films (Bad Times, Au Bout De La Nuit), End Of Watch, gravit encore un échelon dans l’excellence. Cette fois-ci, Ayer ne dénonce pas ouvertement. Il le fait de manière plus subtile, de manière indirecte. Ainsi, la fin tragique du tandem des deux flics héroïques trouve un écho accusateur dans les menaces répétées de représailles faites aux deux héros par certains de leurs collègues. L’inclusion dans le film des images de vidéo amateur prises par les protagonistes eux-mêmes est astucieuse. L’inclusion des images prises par le FBI l’est encore plus. Elles approfondissent l’accusation de corruption faite par Ayer. Ce n’est pas seulement la Police qui est en cause, l’Etat l’est aussi. Et la grande pompe déployée à la fin aux funérailles souligne un élément qu’Ayer n’avait pas encore dénoncé : l’hypocrisie collective. Puissant.
Tourné en semi found footage, ce film / docu fiction policier offre un angle intéressant sur le monde policier. C’est original, et le casting (ou plutôt Jake Gyllenhaal) est très bon. Maintenant, on se demande quel est l’intérêt de ce film. Le scénario est limité, les récurrentes arrestations manquent d’intérêt … Enfin, on ne va pas au cinéma pour avoir des scènes de vie de tous les jours ! Et malheureusement ça ne prend guère. Il y a bien quelques ressemblances avec Night call mais celui-ci était beaucoup plus profond et allait beaucoup plus loin. Ici c’est la vie de policier à LA. Ça se suit bien, mais ça risque de s’oublier tout aussi bien.
C'es rythmé, c'est filmé à la première personne, mais on quelquefois l'impression d'assister à un gros épisode de NY911 ou de Southland. Loin de critiquer ce genre que j'affectionne, on se régale devant cette caricature de l'uniforme mais aussi des gangs aux USA. Bien, mais classique.
Jake Gyllenhaal et Michael Peña n’ont plus besoin d’affirmer leur talent car ils livrent là une performance sensible et réaliste. Ils parviennent à construire une relation d’amitié fraternelle qui crève l’écran. Le film se montre brutal et nerveux, entre réalisme documentaire et polar nocturne. Aussi original et efficace sur un sujet si souvent mal traité, ça mérite le détour ...
Sur un scénario pas très original faisant un peu penser à un très vieux feuilleton américain des années 60 qui s'intitulait "Adam 12", voici un film assez bien fait qui nous raconte avec pas mal de réalisme le quotidien de Brian Taylor et Mike Zavala, deux flics patrouillant dans les quartiers chauds de Los Angeles. Il faut bien dire que la succession de "coups" qu'accomplissent ces deux flics est plutôt peu banale : est-ce bien crédible ? D'un point de vue technique, c'est très réaliste, avec des prises de vue "caméra subjective à l'épaule", comme dans un reportage à la télé. Je dois quand même dire que c'est plutôt fatigant à regarder. Dommage, parce que si ça ajoute du piquant et de la nervosité à l'image, ça devient quand même rapidement insupportable. Le jeu des acteurs est très bon, ainsi que les dialogues, avec parfois juste ce qu'il faut d'humour. La relation d'amitié entre Brian et Mike est remarquablement décrite avec beaucoup de sensibilité. Les scènes de la fin du film sont assez émouvantes. Un bon film dans l'ensemble, avec quelques scènes à éviter aux âmes sensibles...
Après Bad Times et Au bout de la nuit, David Ayer ne change pas de registre. L.A et ses quartiers chauds. Un binôme de fortes têtes, ici deux flics de patrouille, deux partenaires et amis interprétés par un Jake Gyllenhaal encore une fois habité par son personnage et Michaël Pena qui, avec un caractère moins prononcé, lui donne très justement la réplique. Mais pour une fois, pas de héros borderline qui jongle avec la loi. David Ayer filme à la façon d'un reportage le quotidien de ces deux hommes, principalement dans le feu de l'action mais aussi au sein de leur vie. Ce choix renforce l'impression de sincérité qui découle de End of watch. Moins "tape à l'oeil" que dans ces précédentes réalisations, Ayer n'en oublie pas moins les images chocs qui, couplées à une envie d'authenticité, donne une force particulière à l'ensemble. On passe du malaise au sourire et de la légèreté à l'intensité en un rien de temps et, on apprécie malgré une trame classique de se laisser porter jusqu'au dénouement. De loin le meilleur film du co producteur de Training Day en tant que scénariste et réalisateur qui vaut aussi par la belle entente de son duo d'acteurs.
Fascinante plongée dans le quotidien de deux flics de Los Angeles. On ne peut qu'être saisi par cette histoire d'amitié et d'honneur, sublimée par une réalisation haletante. David Ayer livre une mise en scène intelligente, qui nous montre autant les actes courageux de deux policiers que les émotions de deux hommes.
Sous ses faux airs de la série COPS, End of watch nous plonge dans le monde des gangs de Los Angeles. A la fois étonnant et percutant, nous parcourons la banlieue chaude de la cité des anges au côté de ce duo de flic qui en fait juste ce qu'il faut. Forcément réaliste, par le choix du réalisateur de filmer caméra à l'épaule, nous suivons les interventions successives avec une certaine tension sentant que quelque chose peut arriver à tout moment et que nos héros malgré eux d'un quotidien qui peut surprendre jouent leur vie à chaque intervention. Une bonne prise de conscience et du beau boulot.
David Ayer filme ce qu’il connait le mieux : les rues de Los Angeles. Il compose ici un duo de policiers très complices qui sont confrontés au pire dans le cadre de leur travail de patrouille quotidienne. Ayer prend un étrange parti pris en matière de mise en scène en commençant par en faire une sorte de faux documentaire en caméra portée, puis s’en écarte un moment avant de le réutiliser dans certaines scènes pour renforcer son approche réaliste avec le point de vue de ses protagonistes. Un choix qui parait un peu bling-bling sans forcément appuyer son souhait d’être au plus près de l’action. Malgré l’utilisation de quelques grosses ficelles et des seconds rôles de méchants qui surjouent , le film est assez prenant grâce à son duo d’acteur : Jack Gyllenhaal – Michael Pena, très bons tous les deux.
Pour etre tout à fait honnête quand j'ai vu qu'on partait pour un found footage je me suis dit "ho noooooon pas encore !!!!".et puis je me suis laissé embarquer. D'abord parce que le duo Jake Gyllenhaal / Michael Pena fonctionne extrêmement bien et c'est tant mieux car c'est sur eux que tout repose. "End of watch" nous fait suivre une patrouille de flics confrontée à son quotidien, ce qui veut dire que si les séquences sont variées (et souvent violentes) il n'y a pas de réel fil rouge mis à part une sale histoire avec un cartel mexicain mais qui n'est pas vraiment la trame principale. Et pourtant ca marche (en tous cas sur moi). J'ai beaucoup aime le fim et ses 2 héros.... 4 / 5