Romain Levy romance son histoire de sidekick du monde fun des radios, son entrée timide au sein de ceux qui animent les ondes, qui font rêver les teens et hurler les jeunes filles en fleur, qui réveillent la France au son des hymnes rock et des vannes de comptoir en un prélude jovial et décérébré d’une journée de labeur. S’il drague ouvertement l’audience du fameux Morning live, l’émission qui révéla Youn, Desagnat et Cyril Hanouna, le jeune cinéaste focalise sur sa troupe restreinte pour en tisser les liens, les tensions et les attirances, l’intégration de l’un, l’hésitation de l’autre, les poses et les fanfaronnades qui doivent masquer la peur de sombrer dans l’oubli. Campés par une brochette d’acteurs en verve, les comparses se tancent, persiflent, s’isolent et se réconcilient, rivalisant de gouaille, de verbe et de répartie, insolents à l’antenne, hautains en coulisses, pétris de doutes dès que les autres s’éloignent. Malgré sa vision fantasmée du showbiz national, qui mute les gros bœufs en chatons et le siège en méga pool-party, Radiostars s’en tire avec son ardeur, son excitation contagieuse, sa pitrerie un peu facile mais jamais lassante. On rigole, beaucoup, on s’émeut parfois : mission accomplie.