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    Rêve et silence
    Note moyenne
    2,3
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    6 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 12 mars 2014
    Dans le cinéma de Rosalès, les événements n'importent peu, pourtant ils ont lieu à un moment. Avant on ne s'y attend pas, et après on est obligé de vivre avec. C'est le cas pour Oriol et Yolanda, deux espagnols vivant à Paris qui perdent tragiquement dans un accident une de leurs deux filles. Rêve et silence est le récit de plusieurs vies, dont l'existence est bouleversée par un deuil.
    Rosalès semble vouloir à tout prix s'éloigner des fictions traditionnelles en créant un film morcelé par les coupures dramatiques, et presque uniquement composé de plans séquence, à tel point que parfois nous nous trouvons à nous demander si l'opérateur caméra n'aurait pas oublié d'arrêter la prise avant de rentrer chez lui. N'a d'égal à la longueur des plans que la prétention qui apparaît quand on assiste à ce métrage, et quel dommage quand on sait que ce n'est pas la personnalité du réalisateur.
    Malgré cela il faut reconnaître l'intelligence de plusieurs aspects du film : le cadrage par exemple, apparemment indépendant et étranger à l'action dramatique, nous ferait presque penser à un tableau de Vermeer, comme si nous n'avions pas été invités aux scènes. Le cadrage suggère aussi le long du film la présence de l'absence dans le champ, en effet de nombreux plans révèlent la présence d'autres entités et la continuité de l'espace en dehors du champ filmique.
    Rêve et silence est en soi une fresque flirtant avec les apparences documentaires, et avec la fiction mystique.
    On est obligé de se questionner quant à la place de certains effets techniques dans le film, qui peuvent paraître conceptuels pour l'être. "Ah non mais tu vois, c'est que tu as pas compris l'aspect mé-ta-phy-sique du truc." Sûrement, en attendant à trop vouloir s'envoler, on en oublie presque que l'humain, dont on dresse le portrait a des sentiments, et quand on ne les exploite pas dans un film, ben ça peut être pas mal quand même mais on ne ressent rien.
    traversay1
    traversay1

    3 570 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 octobre 2012
    Dans le domaine de la radicalité, Jaime Rosales avait déjà très fort avec l'épouvantable Un tir dans la tête. Ouf de soulagement, Rêve et silence ne le surpasse pas en la matière et il peut même séduire (le mot est un peu fort) si l'on se sent d'humeur apathique et prêt à se laisser aller malgré le noir et blanc, le jeu d'acteurs amateurs, l'absence de musique, la mise en scène statique à peine égayée de quelques langoureux travellings, bref par le caractère doucement contemplatif, euphémisme revendiqué, et austère de cette oeuvre résolument anti-spectaculaire qui se fraie son chemin hors des sentiers battus de la narration classique. Il y a pourtant un drame atroce au coeur du film et un couple qui vacille sous le poids du deuil mais Rosales choisit l'esquive, à la périphérie de la tragédie. Scènes du quotidien, longs silences ébréchés par des conversations anodines, le réalisateur ne cherche pas l'émotion du moins pas directement. Elle passe par quelques interstices mais il faut une bonne dose de courage pour la dénicher. On appelle cela du cinéma exigeant quand on est poli et ennuyeux quand on est sincère.
    sylvie700
    sylvie700

    4 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 octobre 2012
    Très très trop long...Une belle entrée une belle sortie grâce à Barcelo en pleine action sur une fresque .
    Des traveling sans fin sans doute necessaire à l'approche de l'accident.Là belle invention du film amateur qui met en situation le drame imminent.Puis un moment interessant sur l'enterrement,absurde comme la mort d'un enfant; La reconstruction de la famille est menée de façon si cérébrale que l'émotion en pâtit!
    intéressant sans doute,intelligent certainement mais sans empathie aucune.Le flash couleur qui surgit avant la fin nous promettait quelquechose qui ne vient pas...
    en fait,trop ennuyeux ...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 8 octobre 2012
    Remarquable, au sens premier du terme. Lenteur, esthétique et audace concourent à rendre cette histoire apaisante et prégnante. Une belle expérience réservée à ceux qui n'ont pas peur de prendre leur temps.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 10 juin 2012
    Filmer en Scope et en noir et blanc, aujourd’hui, est suffisamment rare pour mériter une attention particulière. « Rêve et silence » fait partie de ces films, parce qu’ils sont justement en Scope et en noir et blanc, avec une attention permanente pour le cadre et ses détails, à voir absolument sur grand écran. « Rêve et silence » fait aussi partie de ces films contemplatifs, souvent austères et d’une grande intensité. Car il y est question d’une mort scandaleuse : quelque chose d’impossible avec un deuil également impossible. Et parce que les plans s’étirent, quelquefois jusqu’à l’excès. Quelquefois, c’est vrai, on souhaiterait que le temps s’accélère et que le cadre se recadre. Mais quand le temps de la vie revient, la caméra vibre à son tour et se fait presque aérienne, imprimant en silence et comme dans un rêve des images d’un Paris totalement méconnaissable. Une immense ville-jardin, presque irréelle, que j’ai mis un temps fou à reconnaître.
    Akilajo
    Akilajo

    30 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 juin 2012
    Ce film chilien en noir et blanc est présenté à la Quinzaine des réalisateurs par Jaime Rosales et dure 110 minutes avec Maria De Medeiros ( Marie ). Oriol et Yolanda vivent à Paris avec leurs deux filles. Il est architecte et elle professeur de lycée. Au cours de vacances dans le sud de la Catalogne, un accident bouleverse leur existence. La première scène présente un peintre vu d’en-haut qui réalise des dessins japonais dans le silence le plus total. Il y a surement une interprétation derrière ces images mais j’avoue ne pas l’avoir saisie et cela n’est sûrement pas dû au fait que je me sois endormie à de nombreuses reprise. Puis l’histoire à proprement parler commence : des images en noir et blanc se succèdent insupportablement longs montrant un mur, un champ, un couloir, un piano, un étang, un appartement ou encore de l’eau. Alors qu’on ne sait pas grand-chose sur eux toute la première moitié du film si le sommeil ne prend pas entre temps, on découvre au fur et à mesure qu’on va finalement assister à la difficulté du deuil et voir comment reprendre goût à la vie après un événement dramatique. Ce film ne m’a pas vraiment accroché, rien ne se passe, on s’ennuie beaucoup c’est pour cela que je ne le conseillerai pas à ceux qui aiment les films d’actions car ils perdront très vite le fil. Cependant il y a de très beaux plans à voir, c’est la seule chose de positive que j’ai trouvé.
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