Le problème, bien souvent avec les comédies, c'est de se faire spoil l'intégralité du potentiel comique dans la bande-annonce. Celle-ci n'en est pas loin mais il y'a tout de même quelque chose d'intéressant derrière. Nos pires voisins illustre un conflit de voisins et un conflit de générations, donc libre à chacun de s'identifier à ce qui lui va le plus. Le premier problème vient cependant de la mentalité inversée du scénario. En effet, on est assez vite invités à faire passer papa/maman qui ont une vie active, un enfant et besoin de dormir pour les méchants et les étudiants pour les mecs cools, frères, solidaires qui ne voulaient pas faire de mal. Attention, il y'a du vrai dans les deux cas, la solidarité et la fraternité étant des valeurs sûres et réelles des fameuses confréries américaines qui font rêver tous les jeunes européens qui fantasment de débauches version XXL, le souci vient juste du fait que l'accent est plus mis pour faire pencher la balance du côté de la jeunesse. Néanmoins, le long-métrage aborde quelques thématiques qui peuvent pousser à la réflexion. En plus de gentiment titiller le passage à l'âge adulte, Nos pires voisins a au moins l'avantage de briser quelques clichés pourris sur les adolescents/jeunes adultes débiles qui ne pensent qu'à faire la fête, car bien que l'on soit centré là-dessus, on se rend compte, premièrement, que tous les étudiants ne sont pas des demeurés, et deuxièmement, que certains percutent, bien heureusement, qu'il existe une vie après la connerie. Pour ce qui est du côté comique encore une fois, le panel habituel des films du genre, Triple X et autre, y est survolé avec en plus l'humour parental pour contrebalancer. Etonnant, Zac Efron livre ici un personnage très juste, très bien interprété et montre qu'il n'est pas qu'une "belle gueule que l'on veut mettre pour appâter un certain public". On a souvent le sourire aux lèvres, quelques petits éclats de rire, sans pour autant se taper les cuisses. Nos pires voisins n'est donc pas transcendant, mais se laisse gentiment survoler, on en ressors de bonne humeur.