Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
🎬 RENGER 📼
7 354 abonnés
7 543 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 21 mars 2021
Barry travaille dans les assurances et doit se rendre aux Lincoln Towers pour y conclure une vente de police d’assurance-vie auprès d’une femme âgée. Mais c’était sans savoir qu’au sein de cette cité se trouve un redoutable gang appelé les Vampires et qu’à la nuit tombée, il est recommandé de ne plus trainer dans les couloirs car ces derniers prennent possession des lieux. Barry va malencontreusement croiser leur route et devra tout mettre en œuvre s’il veut rester en vie jusqu’au lever du jour.
Il s’agit du second long-métrage pour Peter Manoogian (Demonic Toys - 1992) qui nous plonge en plein cœur d’une cité dortoir dans les environs de New York. Cette cité a la particularité de changer du tout au tout dès que la nuit tombe et les résidents ont tous pris pour habitude de rentrer chez eux passer une certaine heure. Malheur à ceux qui ne connaîtraient pas les us et coutumes aux Lincoln Towers. C’est justement ce qui va arriver à Barry qui aura le malheur de demander son chemin en effleurant l’épaule d’un jeune garçon appartenant au gang. Quand le chef des Vampires l’apprend, ce fanatique pris d’une rage folle n’aura qu’une idée en tête, le retrouver et l’étriper.
Territoire ennemi (1987) est un survival en milieu urbain, confrontant un cadre blanc à des voyous noirs bien décidé à tuer ce "sale blanc". On pourra s’amuser à recenser tous les surnoms racistes que donne le chef du gang pour parler de Barry ("le décoloré", "le cul javellisé", "la viande blanche", "le délavé" ou encore "le cul blanc"). Un film raciste anti-blanc ? Non, rassurez-vous, on est pleine fiction qui ne se prend pas au sérieux. Un film d’exploitation où des racailles se lancent dans une chasse à l’homme où un pauvre cadre en costard-cravate & trouillard parviendra à trouver de l’aide auprès de quelques résidents résignés à ne pas se laisser faire.
Quelques têtes connues sont à signaler, comme Tony Todd (le chef des Vampires), Ray Parker Jr. ainsi qu’un certain Jan-Michael Vincent (Supercopter - 1984/1987) qui cachetonne plus qu’autre chose puisqu’il apparaît à peine 10min en tout et pour tout (dans le rôle d’un ex-soldat reclus dans un bunker avec pour seul compagnon, un chat).
On est clairement devant une petite production fauchée (d’ailleurs, les décors intérieurs de la cité se ressemblent tous, à chaque étage, on retrouve toujours le même couloir interminable éclairé aux néons blafards avec les mêmes graffs au mur, seuls l’angle de caméra qui change permettra de tromper le spectateur). Bien que ce film soit sorti avant, il nous est impossible de ne pas repenser à des films tels que Chains (1989) ou encore La Nuit du jugement (1993).
Au final, on se retrouve devant un sympathique film mêlant ghetto & violences urbaines, baigné dans une ambiance poisse et d’ultra violence, au grès d’une très agréable B.O. entre rap & hip hop. D’ailleurs, les cinéphiles reconnaîtront dans le générique de fin le main theme du film Halloween (1978) de John Carpenter qui a été repris par Boogie Boys avec leur titre "Friend Or Foe" ♪ ♫.
Un petit film sympathique au demeurant. Un film de 1987 méconnu malheureusement. La mise en scène n'est pas très énergique pourtant les situations désastreuses aurait pu être bien plus angoissantes avec un autre metteur en scène. A défaut nous sommes face à une bobine qui livre un petit thriller sous forme de huit-clos à l'intérieur d'une tour HLM gangrenée par les gangs, surtout la nuit. Le casting réuni quelques têtes inconnues mais qui se révèleront par la suite comme Stacey Dash (Mo' Money) Tony Todd (Candyman) et le jeune Deon Richmond. C'est sympa même si le rythme est en dent de scie. Sinon la B.O est excellente notamment un son des Boogie Brothers qui reprend le theme d'Halloween de Carpenter.