Derniers Avis : Kill List - Page 8

A force de trop vouloir verser dans la singularité, certains cinéastes empruntent des chemins scénaristiques qui finissent par se vider quelque peu de leur substance, ce malgré une progression narrative originale. «Kill List» commence comme un drame familial pour se poursuivre en thriller ultra-violent et se terminer en film d’épouvante à la « Wicker Man »! Fallait oser le faire! Et même si la cohésion d’ensemble en prend un coup, on peut saluer le parti-pris audacieux d‘un cinéaste qui devra sans doute à l‘avenir s‘adjoindre les services de pointures scénaristiques pour aller de l’avant.

Il faut avoir le coeur bien accroché, et c'est peu de le dire, pour arriver à soutenir cette histoire d'épouvant bien glauque et bien tordue. "Kill list" est en plus extrêmement bizarre et déroutant, commençant de manière molle pour finir dans un délire malsain et pervers. Bref, un film complètement marteau.

Je suis généralement indulgent pour le travail que fournissent les artistes (s'il en est dans ce cas...), mais là vraiment, il faut aller chercher très loin!...
Ce film est un concentré d'horreurS (au propre comme au figuré).
Le mélange des styles, tout d'abord, peut s'avérer intéressant dans certains cas, mais dans celui de Kill List, c'est un échec magistral. Et là n'est pas le pire...
La violence gratuite qui jaillit à grands effets d'hémoglobine et de massacres en tous genres, est presque jusqu'à vomir (là encore, au propre comme au figuré).
Quelles sont les intentions et les motivations du réalisateur? Que veut-il nous dire??...
Ce n'est cependant pas le caractère "dérangeant" du film qui m'a repoussé (regardez "Sleeping Beauty" par exemple, une oeuvre brillante notamment pour sa mise en scène impeccable, et qui est un film pour le moins dérangeant), mais bien la grossièreté glauque et malsaine dans laquelle le scenario et la mise en scène sont tranchés.
Personnellement, je n'y ai vu que la vaine et pathétique prétention de vouloir faire du grand art.
Mais surtout, je vois en ce film l'intention malsaine de faire l'apologie du satanisme en utilisant l'alibi cinématographique pour distiller certains messages. La perversion poussée à son paroxysme.
Aux vues de bon nombre de critiques presse, de toute évidence, celle-ci s'est laissée prendre au piège (pourtant facile dans ce cas de figure) de la provoc' trash "pseudo-underground" des réal de cet acabit.
Petite mention enfin pour la musique: carrément indigeste mais qui colle avec le décor planté par cet homme qui sert de réalisateur.
J'ai honnêtement eu du mal à aller jusqu'au bout de ce film.
Seul point positif : l'interprétation des acteurs, notamment l'acteur principal.
Bottom line: un film épouvantablement écoeurant.

Au début de l'année, Martha Marcy May Marlene m'avait ravi, et me voilà de nouveau avec une autre œuvre terriblement puissante sur le cœur à la mi 2012, le terrifiant Kill List. Thriller d'une intense noirceur remarquable, histoire glauque transpercée d'écrans noirs, acteurs méconnus et excellent, la recette de Ben Weathley est d'une efficacité redoutable. Des protagonistes classiques vont subir un développement complet pour un scénario original : pour résumer, il s'agit d'un panel complet de la vie d'un tueur à gages, mais suivant un ordre logique qui amène peu à peu le chaos intérieur qui habite cet homme à son paroxysme. D'une violence incroyable, Kill List se permet des scènes gore sans lesquelles il ne se serait pas distingué, car elles contribuent à créer un climax d'angoisse, de doute, et de rudesse qui produisent un sacré effet. Les intermissions, souvent non nommées, sont nombreuses, et prêtent à conjecturer sur les actions qu'elles précèdent, à calculer, ce qui au final se ramène à exciter les neurones de cinéphiles pour mieux faire monter le stress. On peut sûrement les interpréter, mais pour la première vision du film l'objectif se situe au niveau émotionnel. La bande son confine à la perfection tant elle accompagne intelligemment les images. Peu à peu, la peur nous prend aux tripes, et le dernier contrat montre des images dans le genre horrifique, et tout ce qui s'est passé jusqu'alors s'accumule pour atteindre son point culminant, pour m'effrayer tout à fait lors d'une poursuite que je ne suis pas près d'oublier. Quant à la révélation finale, elle mêle horreur indicible et drame total, c'est là que Kill List s'achève en se donnant la possibilité de prétendre au chef d’œuvre. Certes, j'en entends qui clament que c'est filmé n'importe comment, que ce n'est pas du cinéma. Alors oui, je suis assez d'accord sur le premier point, la caméra tremblote, mais il n'implique pas le second. Il ne faudrait pas oublier la Nuit des Morts vivants tout de même.

brut avec ses accés de colére et sa monté progressive en tension , c'est un film à découvrir +1

Film atypique et envoûtant Kill List de Ben Wheatley propose à lui seul le jeu de rôles sur grand écran... Anarchique, passant d'un étage à l'autre avec une maîtrise assez réjouissante ( quand elle n'est pas dérangeante ) ce film étrange nous entraîne dans une nébuleuse affaire de meurtres et de terrorisme, prenant le point de vue d'un couple d'ami aux relations peu évidentes, bestiales, fraternelles et politiques. Kill List est le titre énigmatique d'une expérience de cinéma généreuse, impolie et très surprenante qui s'affranchit de toute explication scénaristique rassurante. Brillant et forcément déroutant il multiplie les promenades dans le cinéma de genre, le drame intimiste, l'expérimental et la fresque épique. Bien qu'il n'ait pas de constance parfaite dans son caractère immersif Kill List a l'immense mérite d'offrir quelque chose de différent, d'audacieux et surtout d'étonnamment interactif. On pense beaucoup à Kubrick, surtout à Shining pour l'atmosphère sonore et à Eyes Wide Shut pour le troisième acte... Une aventure dont le spectateur serait peut-être le héros, moins pour l'endurance du choc ( qui est bel et bien présente ) que pour l'innovation narrative ( parfaitement évidente ). Une petite claque.

Ai je vu le meme film que les critiques presses qui note tres bien ce film ? Je mets une étoile car les acteurs et notamment l acteur principal sont tous très bons mais c est tout pour moi . La fin m a fait halluciner tellement j ai trouver ça ridicule . Je suis totalement passer a cote de ce film que j ai trouvé très mauvais .

Ben Wheatley, à coup sûr un nom à retenir. Il offre là un film déroutant et original qui, à défaut de plaire à tous, ne peut que marquer les esprits. 8 mois après une mission désastreuse un tueur à gage va perdre pied lors d'une nouvelle mission. Mais alors qu'on s'attend à une descente aux enfers classique il s'avère que le film dévie assez rapidement vers autre chose, car bientôt on comprend qu'un complot pas comme les autres est aussi un piège qui se referme doucement mais sûrement. On pense parfois à "The wicker man" de Robin Hardy, à "Eyes wide shut" de Kubrick et aussi un peu de "Brothers" de Suzanne Bier. La liste de trois noms à abattre est un prétexte bien conçu qui se dévoile surtout arrivé aux troisième de la liste. Les personnages sont particulièrement bien écrits, le scénario prend son temps pour mettre en place chaque personnage. Le style très réaliste ajoute au côté terrifiant ; attention d'ailleurs aux plus sensibles, la violence est assez inouïe (car très ancrée dans une réalité très plausible). Seul bémol, on reste trop dans le flou, le pourquoi du comment (lien avec Kiev et/ou une secte ?!) reste une question sans réponse ; c'est bien le seul problème, que chacun notera plus ou moins sévèrement. Néanmoins ce film reste une claque inventive, un vrai thriller très sombre qui ne peut laisser insensible. Un des meilleurs films de l'année assurément.

Ca commence assez lentement, la tension monte petit a petit, nous assistons a quelques scenes d'ultra violence, mais on retombe sur la fin. Le final est en effet pour ma part cucul-la -praline et decousu. Il n'en reste pas moins une excellente interpretation des acteurs et une atmosphere sombre et lourde, mais un film qui s'essaye a trop de genres pour s'y perdre.

il y a tellement de bons films... ne perdait pas votre temps avec celui là... il en faut pour tous les gouts mais là... très grosse deception !!!

À gerber. Et je ne dis pas ça pour vous donner envie.

Fantastique épopée démentielle nous portant vers l'ascension cauchemardesque d'une névrose, tant psychologique que visuelle, dans le but de nous faire atteindre le point culminant d'angoisse et de mysticisme primitif. Cependant, la révélation tant attendue semble bâclée, laissant transparaître quelques maladresses et incohérences scénaristiques.

Présenté comme étant le film choc de cet été, le film le plus inventif etc, "Kill List" avait tout du film mystérieux qui attire inexorablement. Cet attirance m'a automatiquement envoyé dans une salle de cinéma dans laquelle était projeté ledit film. Résultat: déception. Après une fantastique scène de dîner ou Ben Wheatley donne l'envergure de son talent de metteur en scène, voilà que le monsieur passe d'un semblant de film social au film noir. Génial, m'étais-je dit. Un savoureux mélange de genres, voilà ce qu'est "Kill List". Il est vrai que cette toute première partie fait penser à du Ken Loach ou même du Alan Parker, deux cinéastes ayant eu un impact considérable sur le cinéma social anglais. Le côté film noir donne une impression de Tarantino, l'ironie en moins, ou encore d'un Jean-Pierre Melville. Hélàs, c'est à partir de ce moment que tout se gâte. spoiler: Les deux "héros", chargés d'éliminer une série de personnes, effectuent leur sale boulot sans encombre, en liquidant de froide manière les listés.
Violence extrême et réaliste. Pourtant, on ne ressent en aucun cas pleinement la folie dont est habité le héros, ni même l'envergure de son travail de truand. Il tue, il hurle en prenant une expression faciale de fou, sous une musique angoissante, mais jamais l'ambiance n'inquiète. Cette platitude a raison du film de Wheatley. Mais le plus suprenant réside en ce dernier chapitre, ou le film se transforme pour le bouquet final en film d'horreur. Si, sur le coup, l'idée peut paraître bonne, Wheatley n'a aucunement traité de l'aspect horreur convenablement en conculant son film vite fait bien fait. L'aspect horreur sous traitée, dommage. Cette séquence dans les bois et dans les sous-terrains apportaient un réel punch au long-métrage, chose vite expédiée. L'aspect David Lynch de cette conclusion était réussie. Soit Weathley était limité à l'heure et demie de métrage (ce que je pense, et auquel cas il aurait dû se focaliser sur l'angoisse d'après mon humble avis), soit il souhaitait conclure son film rapidement. Ce n'est pas l'absence de réponses aux questions qui m'a dérangé, loin de là (au contraire, ça apporte une touche de mystère), c'est ce manque de profondeur dans les thèmes que Ben Wheatley survole. "Kill List" reste un film moyen qui, dans ses aspects de film innovant, est trop peu ambitieux pour apporter un réel intérêt. J'espère au moins que Ben Wheatley savait qu'il tenait entre ses mains un film avec un potentiel énorme, qui aurait pu être excellent...

Le mieux est de ne pas trop chercher à savoir et à se laisser faire par ce film mystérieux qui mélange les genres et brouille les pistes. L'utilisation régulière de l'ellipse et le montage ne permet de toutes façons pas de comprendre exactement ce qui se passe. Partant de ce constat et si l'on est prêt à se laisser faire, expérience vertigineuse en perspective avec basculement progressif dans l'horreur qui atteindra son apogée dans un final très fort. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu autant les boules au ciné.

Une claque ! Film mystérieux et envoûtant, "Kill List" est d'emblée l'un des meilleurs de l'année. Je conseille d'ailleurs aux futurs spectateurs d'y aller sans même savoir de quoi il parle, ce que j'ai fait et qui intensifié mon expérience - remarquez, c'est ce que l'on devrait faire à chaque fois que l'on va au cinéma. "Kill List" est donc un drame mystique et terrifiant qui peut rappeler Lynch par moment (la musique, notamment), mais dans un cadre britannique plutôt qu'américain, ce qui fait déjà une énorme différence. Bien que le réalisateur soit issu du monde de la pub, la mise en scène magistrale ne fait cependant pas tout et l'histoire, obscure mais passionnante, n'est jamais négligée : en cela, il se rapproche plus de Nicolas Winding Refn ou David Fincher que de Zack Snyder, qui lui est obsédé par les belles images plus que par la qualité du scénario. Ben Wheatley : ce nom est à retenir !