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Ykarpathakis157
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0,5
Publiée le 3 juillet 2021
Ce film est tres décevant il y a beaucoup plus de différences que de similitudes avec Blanche Neige. Il atteint un point où le nom du réalisateur vous amène à attendre quelque chose de totalement différent de la réalité et je pense personnellement qu'il aurait dû recevoir un autre titre. Bien sûr avec un autre titre il n'aurait pas attiré autant de spectateurs. Quoi qu'il en soit bien que les auteurs aient voulu lui donner une certaine crédibilité ils n'y sont pas tous parvenus. CAS International a lancé une pétition avec la plateforme espagnole La Tortura No es Cultura (la torture n'est pas une culture) l'organisation internationale Animal Defenders International et la communauté Internet néerlandaise PiepVandaag pour demander à la commission responsable des nominations de ne pas voter en faveur de Blancanieves et de préférence de ne pas autoriser de vote sur le film du tout. Le film encourage la maltraitance des animaux en outre nous savons que 9 taureaux ont été utilisés et tués inutilement pendant le tournage de Blancanieves...
Ouh, la divine surprise ! Loin de l'exercice de style craint, « Blancanieves » s'avère un splendide hommage au cinéma muet qu'il retransmet dans toute sa splendeur, visuellement superbe et particulièrement intense niveau émotion. Foisonnant d'idées, cette libre (mais très fidèle) adaptation de « Blanche-Neige » s'avère un régal de quasiment tous les instants, enchaînant les scènes inoubliables et les personnages saisissants avec une aisance assez inouïe, à l'image de l'hallucinante marâtre (malgré sa dimension manichéenne un peu regrettable) interprétée par la splendide Maribel Verdu. Alors c'est vrai : le charme s'estompe légèrement lorsque l'héroïne grandit, et cela ne m'aurait vraiment, mais alors vraiment pas déplu que le film se déroule dans un autre milieu que celui de la tauromachie, mais au moins Pablo Berger a t-il l'intelligence d'épargner les anti-corrida en se montrant très sobre lors des scènes dans l'arène, laissant presque à penser qu'il n'en est pas plus fan que ça, lui non plus... Bref, cet étourdissant tourbillon d'images, auxquels s'ajoute une musique « flamenco » ébouriffante merveilleusement exploitée, et ce jusqu'à un dernier plan déchirant concluant de façon idéale une œuvre qui l'était déjà : amis cinéphiles, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
Récemment le cinéma français à fait un buzz mondialement avec un très beau film muet The Artist et voici que vient d'Espagne un autre film muet qui mêle tauromachie et le conte de Blanche-Neige. Blancanieves contrairement à The Artist n'est pas un véritable muet mais plutôt un film sans paroles accompagné d'une belle musique, les 15 premières minutes sont certainement les plus belles de Blancanieves puis la partie sur l'enfance de notre petite Blanche-Neige Espagnole est émouvant surtout ses retrouvailles avec son père (hou la vilaine belle-mère aux dents proéminents) et enfin arrivé à la moitié du film on retrouve notre Blancanieves en jeune adulte et séduisante jeune fille (mais pas forcément jouée par une actrice au jeu exceptionnel) mais cette partie n'est pas la plus entraînante mises à part les dernières minutes. En fait j'imaginais Blancanieves beaucoup plus fou voire décalé, Blancanieves est finalement assez classique et même un peu sage mais avec The Arstist Blancanieves est la preuve qu'avec le talent on peut parfaitement faire de beaux films muets de nos jours.
Après "The Artist" voici un autre film muet en Noir et Blanc... Après les critiques dythirambiques dans les médias pros on ne peut qu'être assez déçu malgré toutes les qualités certaines de cette oeuvre. Le réalisateur offre là son second film après "Torremolinos" (2005). A la différence de Hazanavicius sur "The Artist" Pablo Berger ne tente pas vraiment de moderniser le Noir et Blanc, il assume le grain d'image en tournant en Super 16 afin de se rapprocher au plus près du grain des années 20. Placé le conte de Blanche-Neige dans le mileu de la tauromachie des années 20-30 est en soi une vraie originalité, l'exotisme apporte un regard nouveau ; cependant on remarque que le rapport avec le conte reste très très libre. Le film est magnifique, le Noir et Blanc a toujours un attrait aussi sublime et envoûtant néanmoins plusieurs choses font que ce film ne devrait pas mériter des opinions aussi enjouées... Au début, le second mariage arrive bien vite si on compare à l'enfant qui est toujours bébé dans les couloirs de la maternité. Lors du trépas de la grand-mère le surjeu de l'actrice est assez grotesque. Parfois très réaliste, parfois plus dans le conte le film trouve rarement le juste milieu passant d'un genre à l'autre. Mais le plus gênant, d'autant plus pour un film muet, reste la musique souvent inadéquate notamment et, surtout, lors des passages les plus dramatiques. Sinon le film est magnifique dans sa forme, un peu de freaks, de poésie, d'humour noir, et ce mélange tauromachie/flamenco qui ajoute un sel non déplaisant. En résumé ce film est loin d'être le chef d'oeuvre que veulent bien nous faire croire les professionnels de la presse, mais il ne faut pas non plus rester hermétique à un film qui sort des sentiers battus, qui ne manque ni d'audace ni de charme. Notons d'ailleurs la perfection, la sublime tristesse du tout dernier plan.
Un film en noir et blanc et dépourvu de dialogues ? Non, il serait vain de comparer The Artist et Blancanieves. Le premier est un hommage appuyé au cinéma muet américain, le second se nourrit d'expressionnisme allemand avec Freaks de Tod Browning en clin d'oeil malicieux. Mais cette relecture étonnante de Blanche Neige, en terre andalouse, dans les années 20, sur fond de tauromachie et de flamenco, est un film moderne qui n'utilise que certains codes du cinéma d'avant le parlant et quelques éléments du conte des Grimm pour mieux imposer une patte originale et personnelle dans le registre du drame. La photo est somptueuse, les trouvailles visuelles abondent et l'interprétation médiane entre les outrances de jeu d'antan et une sobriété de bon aloi. Et quelle élégance et fluidité dans une mise en scène sans cesse inventive ! Le tempo est donné par les arpèges d'une musique symphonique quand une complainte plus ibérique ne vient pas dynamiser le film. Des séquence en accéléré se dégustent à un moment clé sur fond de castagnettes endiablées. Inouï ! Blancanieves, malgré une première partie parfois laborieuse, prend de l'ampleur dès que son héroïne recouvre sa liberté et retrouve sa joie de vivre au sein d'une troupe de 6 nains (oui, 6 !) tauromachiques (sic). Poétiques, lyriques, euphoriques, les scènes s'enchaînent avec grâce jusqu'au dénouement d'une sublime tristesse. On en oublie les références au cinéma du passé pour célébrer un oeuvre à nulle autre pareille, incroyablement cruelle comme tout conte qui se respecte.
Culotté toujours de faire des films muets et noir et blanc aujourd'hui. Saluons donc déjà la performance du réalisateur qui nous plonge de cette façon plus facilement dans l'époque contée. Très "espagnole", l'ambiance et l'idée de mêler ça au célèbre conte Blanche-neige sont aussi de riches idées. Malgré ça, ne n'ai pas aimé, mais attention, le film est très bon, c'est juste moi qui n'adhère pas à cette atmosphère. J'aurai certainement porté aux nues si cela s'était passé au Japon, Chine ou Corée parce que c'est plus ma tasse de thé. Mais là, comme ce n'est pas le cas... A réserver donc aux aficionados de l'Espagne.
C’est d’Espagne que depuis une décennie on attend les surprises au sein d’un cinéma européen encalaminé depuis l’aphasie du cinéma italien qui ne s’est jamais remis de la décrépitude de Cineccita suivie par le déclin du cinéma anglais qui s’était paradoxalement nourri des vicissitudes des années Tatcher, et le conformisme d’un cinéma français confortablement protégé par un système original d’auto-financement ne poussant pas à la prise de risque. Dans les traces de Pedro Almodovar, le cinéma fantastique espagnol s’est mis à l’aube des années 2000 à briller de mille feux sous l’égide des Balaguero, De La Iglesia et autre Amenabar. Pablo Berger dont la production est très limitée, son dernier film « Torremolinos 73 » datant de 2003 s’est lancé dans la transposition du célèbre conte des frères Grimm dans l’Espagne des années 20. Espagne où la tauromachie constitue alors l’opium du petit peuple (leçon que saura retenir Franco) . Tous les ingrédients de Blanche Neige sont bien présents mais revus et corrigés à la sauce ibère. Le spectateur nourri à la version Disney n’est donc pas perdu et ainsi Berger peut user à sa guise de l’esthétique particulière dont il entend habiller le conte, un noir et blanc au fort contraste agrémenté d’un retour au film muet comme pour mieux nous immerger dans cette période où la parole n’avait pas encore envahi les écrans. La symbolique très marquée de Blanche Neige autorisait pleinement ce parti pris que Berger a surtout exploité pour magnifier les expressions de ses acteurs comme au bon vieux temps des Rudolph Valentino et Gloria Swanson. La technique actuelle permet un harmonieux mélange entre un expressionnisme retrouvé et une qualité visuelle bien plus sophistiquée qu’à l’époque des Borzage ou Murnau. Ces derniers temps la pratique semble se propager comme une réaction à l’envahissement des effets spéciaux et au déclin de l’imagination scénaristique. Le muet par ses contraintes peut constituer l’occasion de retrouver le chemin de l’authenticité et de la créativité . Certains y verront sans doute un exercice vain et surfait et peut-être même l’aveu encore plus flagrant d’une incapacité à se renouveler autrement que par le refuge dans un passé qu’il sera à tout jamais impossible de rescuciter. A chacun son avis sur le sujet. Pablo Berger qui est aussi à l’écriture aura su fondre les grandes thématiques du conte dans la geste espagnole montrant ainsi l’universalité de l’œuvre des frères Grimm. Les actrices sont toutes magnifiques avec une prime pour la toute jeune Sofia Oria troublante de luminosité et surtout pour Maribel Verdu qui saisit l’occasion unique qui lui est donnée d’imprimer sa marque à cette marâtre tout à la fois cruelle et sexy en diable. Nul doute qu’après le succès de « The artist » et la surprise de ce « Blancanieves » d’autres initiatives vont naître de par le monde. Attention toutefois à ne pas dévoyer ce recours à une technique qui demande un certain doigté pour ne pas dire un doigté certain. On peut donc craindre le pire en cette époque où la moindre initiative réussie est dupliquée sans fin jusqu’à l’épuisement de la dernière pépite. En attendant offrez vous ce voyage dans cette Espagne d'avant le franquisme.
Un conte poétique cruel, sans dialogues, dans un sublime noir et banc, rythmé par une superbe bande son teintée de flamenco : magique et émouvant. Une œuvre rare.
Le problème avec ce film espagnol est qu'il vient beaucoup trop tard après The Artist. Il reprend la même forme (hasard ou copiage ?) : noir et blanc, muet, que de la musique et image carrée. Il y a donc un effet de surprise en moins. Par contre, l'idée de retranscrire le conte de Blanche-Neige en Espagne au début du XXè siècle et dans le milieu de la tauromachie est plutôt originale.... La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-blancanieves-114677569.html
Pablo Berger nous offre avec Blancanieves l’une des plus belles adaptations du célèbre conte des frères Grimm. En rendant hommage au cinéma des années 20, le réalisateur nous présente un film sans mots où la musique nous porte dans le sud de l’Espagne. La beauté de Macarena Garcia nous émeu à chacun de ses gestes. Berger réinvente donc Blanche-Neige grâce à de la finesse, de la justesse, de la retenue et de la poésie. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Le retour au cinéma sans couleurs ni dialogues est autant à la mode que les adaptations de Blanche-Neige. Ce qu’en a fait Pablo Berger est une œuvre parfaitement maitrisée dont la forme sert de magnifique support narratif au fond grâce à un usage très inspiré du format originel où se multiplient les clins d’œil aux anciens maitres (on retrouve le lyrisme de Murnau, le surréalisme de Buñuel mais surtout la troupe de nains du Freaks de Tod Browning). Si l’on peut se contenter bêtement de n’y voir qu’une apologie de la tauromachie, c’est avant tout une relecture envoûtante et pleine de bonnes surprises d’un conte dont on pensait pourtant ne plus rien tirer d’aussi innovant.
"Blancanieves" (ou Blanche-Neige pour les non-hispanophones) est, comme son titre l'indique, une adaptation libre du conte des frères Grimm. Contrairement aux deux versions américaines sorties la même année ("Blanche-Neige" de Tarsem Singh et "Blanche-Neige et le Chasseur" de Rupert Sanders), l'action du film espagnol ne se déroule pas dans un univers de fantasy médéval mais dans une Espagne du début des années 20 et a pour cadre le monde de la tauromachie. Seconde particularité, "Blancanieves" est entièrement muet et en noir et blanc comme ces classiques des années 20 dont il s'inspire. Le pari est osé et n'est pas sans rappeler celui de "The Artist" sorti un an avant. De cette célèbre histoire et de ce défi imposé de tourner un film muet, le cinéaste Pablo créé un chef d'oeuvre. N'ayons pas peur des mots. Il tire de cette intrigue une puissance émotionnelle hors norme. Cette intensité est particulièrement due à cette alliance d'un esthétisme visuel extrêmement poussé (montage, photographie, cadrage et mise en scène sont bluffants) et d'une superbe partition musicale d'Alfonso Vilallonga. Une véritable oeuvre d'art formelle, technique et substantielle. Même si le muet vous rebute, je vous conseille fortement de vous pencher sur ce long métrage qui n'ennuie jamais et dont on ressort bouleversé. Un grand film.
Dotés d’une superbe photographie et d’une excellente prestation des comédiens, ce film muet espagnol qui a été tourné en noir et blanc se trouve être une bien agréable surprise. L’intrigue qui s’avère surtout intéressante dans sa seconde partie est celle d’une fille de toréro qui, martyrisée par sa marâtre, se voit recueillie par une troupe de nains qui se trouve être des matadors ambulants. Evidemment et vu son titre, "Blancanieves" puise son inspiration du côté de "Blanche-Neige" ou encore du fameux "Freaks" de Tod Browning. Outre la bonne tenue de son casting et son joli atout visuel, on notera aussi une mise en scène qui ne manque pas d’élégance et qui fait d’ailleurs énormément penser à celle de "The Artist". Une très belle réussite qui a par ailleurs remporté pas moins de dix goyas en Espagne en 2013.
Enorme coup de coeur pour ce film espagnol, noir et blanc et muet, que je classe sans hésiter parmi les meilleurs films de cette année 2013. la forme est magnifique, le fond est captivant. La forme : un Noir et blanc étonnant d'expressivité, alternant des plans larges qui rappellent Griifith et des plans très serrés sur des visages bouleversants à la Murnau. Une musique flamenco hypnotisante. "The Artist" dont on a (trop ?) loué l'originalité est ringardisé en 15 minutes ! Le fond : Blanche-neige - mais aussi Cendrillon et la Belle au bois dromant - revisité dans l'Espagne des années 20. Sa mère meurt en couches le jour où la carrière de son père, un torrero immensément célèbre, est brisée par un taureau excité. Cloué sur une chaise roulante, il épouse en secondes noces son infirmière qui abuse de sa fortune, le trompe avec son chauffeur (splendide scène SM qui relègue les photos d'Helmut Newton au rang de vignettes vulgaires) et persécute sa fille. Belle comme le jour, Blanche-Neige échappe de peu à la mort et est recueillie par une troupe de (six !) torreros nains. Elle devient célèbre en marchant sur les traces de son père, jusqu'à revivre, dans une ultime scène paroxystique, le drame de ses origines. Ce film novateur a accumulé les Goyas - l'équivalent des Césars en Espagne. Il n'a pas connu ici le succès qu'il méritait. A voir en DVD si vous avez raté la sortie en salles.
On m'avait dit tellement de bien de ce film que j'avais peur d'être déçu. Eh bien, il n'en est rien, ce film s'avérant tout à la fois visuellement magnifique, passionnant du début à la fin et très émouvant.