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    Blancanieves
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    Thierry M
    Thierry M

    153 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 janvier 2013
    Magnifique , tres original , j'aurait aimer voir une
    autre fin spoiler:
    spoiler:
    , mais c'est du grand art.
    ninilechat
    ninilechat

    69 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 janvier 2013
    Je dois faire partie des 0.0001% de la population française qui n'ont pas vu The Artist. Je défends le cinéma comme art complet, fort de ce qu'il porte en lui l'expression de la réalité comme de l'artifice. Lui retirer la parole et la couleur, c'est comme quand vous avez une jolie fille: vous lui cassez trois dents de devant et lui mettez un bandeau sur l'oeil pour la sortir dans le monde? Non.

    Et puis, une autre raison, c'est que je trouve Jean Dujardin comme Bérénice Béjo des acteurs totalement inintéressants qui ne valent pas la peine qu'on se dérange pour les voir....

    Ça doit être la vraie raison, puisque nantie de tous ces préjugés, j'ai été voir Biancanievés, et que j'ai beaucoup apprécié cet exercice de style. Parce que ça se passe dans le monde de la corrida, art essentiellement visuel. Parce que c'est espagnol, avec ce que cela sous entend de sens du fantastique et du grotesque, pensez, parmi les réalisateurs actuels, à Juan Antonio Bayona ou à Guillermo del Toro. Il y a des scènes que Bunuel n'aurait pas désavoué.... Le réalisateur se sert magnifiquement de toutes les nuances de grey (whaf whaf whaf), de toutes les nuances de noir, à la Soulages, et surtout d'un blanc explosif. Dans le sol y sombra de l'arène, dans le blanc éclatant de l'hôpital, la caméra allonge des visages blafards qui semblent sortis d'un tableau de Zurbaran.

    Donc, la maman de notre moderne Blanche Neige meurt en couches, alors que son père, toréador célèbre (le très beau Daniel Gimenez-Cacho), est gravement blessé par un taureau qui le laisse tétraplégique. Au début, la petite est élevée par son adorable abuela, mais à la mort de celle ci, elle est récupérée par l'ignoble marâtre (la belle Maribel Verdu) qui tient à sa merci le toréador déchu.... Son seul ami: Pepe le coq... Dans la suite des aventures de la malheureuse, elle se trouve recueillie par une troupe de nains qui donne des corridas parodiques avec des vachettes.... Encore quelque chose qui est inimaginable en dehors du Mexique ou de l'Espagne. Dans un pays politiquement correct comme ceux de l'Europe du Nord, sûr qu'on tordrait le nez devant cette exhibition de la disgrâce physique.... Parmi les nains, l'un est grincheux; un autre, au joli visage, est tout simplement amoureux.... Blanche Neige adolescente est interprétée par Macarena Garcia, une beauté, et une beauté fiérement espagnole, racée, typée.

    La douce abuelita, c'est Angéla Molina, que l'on vit chez Bunuel en concurrence avec Carole Bouquet, vous en souvenez vous? Elle explosait de beauté, à côté de la Bouquet aussi sexy qu'un rôti de veau, avec ses petits yeux porcins. Mais voila: le temps a passé. Parfaitement liftée, maigrissime comme il se doit, toujours idéalement élégante, la Bouquet inchangée peut continuer à faire la couverture des magazines avec ses films, son vignoble, ses amours alors qu'Angéla Molina assume son physique de vieille dame. Mais, toute fripée soit elle, quand elle fait quelques pas de flamenco, elle a un charme, une grâce, une beauté que rien, et même pas l'âge, ne pourra lui retirer......

    J'ai donc pris beaucoup de plaisir à voir ce film de Pablo Berger, comme un exercice de style, et même carrément comme une oeuvre d'art, car quand les images sont aussi recherchées, on peut vraiment parler d'oeuvre d'art. Sol y sombra, la corrida y est à l'image du drame de la vie. Pour autant, passerais je ma vie à voir des films muets et en noir et blanc? Non.
    Cluny
    Cluny

    72 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 janvier 2013
    Un film muet tourné de nos jours en noir et blanc et racontant une histoire mélodramatique, ça ne vous rappelle rien ? Pourtant, on ne peut accuser Pablo Berger de plagiat, puisqu'il porte son projet depuis 2005, et le succès de "The Artist" a eu des conséquences contrastées pour lui : d'un côté, il a convaincu producteurs et distributeurs de la viabilité d'un projet qui pouvait paraître jusque là utopique ; d'une autre côté, il a lui ôté une part de sa surprise et de son originalité, lui barrant sans doute ainsi la route vers la sélection pour l'Oscar du meilleur film étranger. Mais la ressemblance entre les films de Michel Hazanavicius et de Pablo Berger se limite à cette carte d'identité, muet et noir et blanc. En effet, le premier s'est cantonné à un hommage beaucoup trop respectueux aux films hollywoodiens des années 20, perdant au passage la verve parodique des OSS, alors que le second a su réaliser un remix audacieux du cinéma des origines et de la modernité de son regard.

    Pablo Berger raconte avoir vu à 18 ans "Les Rapaces" (1924) d'Erich Von Stroheim, et avoir découvert que le cinéma muet était beaucoup plus exigeant que le parlant :"Au cinéma, le visuel reste le plus important. Les yeux ne mentent pas, les mots si ! ". Il cite aussi ses références : Gance, Dreyer, Murnau, Pabst et Buñuel, dont l'influence se voient dans les choix de cadre privilégiant les gros plans sur les visages, le jeu d'ombres et de contrastes, la composition fouillée des plans et la dynamique du montage jouant aussi bien de l'opposition que de l'analogie, retrouvant ainsi le surréalisme d'"Un Chien Andalou". Ce credo dans la puissance narrative des images est perceptible tout au long du film, avec des scènes souvent très brèves qui remplacent de longs dialogues : Antonio qui détourne la tête quand on lui présente sa fille, coupable à ses yeux d'avoir tué sa mère, le plan suivant cadrant l'infirmière dont le visage s'éclaire d'un sourire, ou la grand-mère qui s'effondre à la fin d'un flamenco lors de la fête de communion de Carmencita, l'aiguille du gramophone tressautant sur le disque de sa fille défunte, puis la robe immaculée de la communiante plongée dans une teinture pour ressortir noire...

    L'histoire est connue, annoncée dès le titre : il s'agit du conte des frères Grimm, qui ne fait d'ailleurs que trois pages et laisse la place à l'interprétation. On retrouve les composantes essentielles du conte originel : la goutte de sang, la mort de la mère, la marâtre, le chasseur chargé de tuer Blanche-Neige, les nains (ils ne sont que 6...), la pomme empoisonnée. Mais Pablo Berger a choisi de transposer l'histoire dans l'Espagne d'avant la Guerre Civile, où les toréros remplaçaient les Rois dans le cœur du peuple, et de jouer à fond sur l'hispanité du cadre narratif, mélangeant images sulpiciennes et gueules qu'on croirait sorties des albums de Cartier-Bresson. Il y a un décalage entre la tonalité très positive des critiques des spectateurs sur Allociné qui rejoignent ainsi les critiques de presse (à la différence de " Tabou") et la note moyenne de ceux qui se contentent de cliquer ; cela s'explique par un lobbying actif des opposants à la corrida qui voient dans le film une exaltation de la tauromachie. Contresens complet me semble-t-il, la corrida offrant juste un arrière-plan théâtral à l'intrigue du conte et imposant des codes visuels subtilement distordus par Berger, comme cette novillada dans un village perdu avec des toréros nains.

    La suite sur les Critiques Clunysiennes
    http://www.critiquesclunysiennes.com/
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    64 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2014
    Un film audacieux et renversant de beauté qui revisite avec noirceur le fameux conte. Le cinéaste prend le parti radical de tourner son film sans paroles et en noir et blanc, ce qui rend la narration plus sensible et la photo charmante et envoutante. Il n'en oublie pas pour autant la mise en scène et délivre un film moderne où la caméra se permet beaucoup. Le film est bourré d'idées et toujours très délicat, malgré une ambiance noire et vénéneuse. Le casting est à la hauteur et fait plaisir à voir : Macarena Garcia est une sacrée découverte et finit de donner au film un charme fou.
    Eldacar
    Eldacar

    45 abonnés 357 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 février 2013
    Un superbe hommage au cinéma, à milles lieues de l'insipide "The Artist", qui a eu la chance d'arriver en premier sur nos écrans (bien que la production de "Blancanieves" ai débutée avant) et confisquant donc l'impression d'une démarche audacieuse consistant à réaliser un film muet au XXIe siécle. Adaptation du "Blanche-Neige" des frères Grimm dont il reprend la trame narrative en la replaçant dans l'Espagne des années 20 et en la saupoudrant de références à d'autres contes ("La Belle au bois dormant", "Cendrillon", "La Belle et la Bête"), on retrouve dans "Blancanieves" de nombreux éléments propres au genre (la méchante belle-mère, la belle héroïne piégée dans un environnement hostile, le père absent...). Evidemment, les références plus ou moins directes au 7e art sont bien présentes ("Freaks", "Boulevard du crépuscule", "La nuit du chasseur"...) mais on dénote une véritable originalité à la fois dans l'histoire (le contexte changeant beaucoup de choses) et dans la mise en scène. Précise, rigoureuse et d'une splendeur remarquable, elle permet, alliée au jeu pantomimique des acteurs et à la superbe musique de Alfonso Vilallonga, de se passer de nombreux cartons explicatifs. Pablo Berger fait preuve d'une belle imagination et d'une grande fantaisie et parvient sans mal à nous transporter dans un univers parallèle, dont on remarque à peine qu'il est muet. Troisième adaptation du conte "Blanche-Neige" à sortir en l'espace de quelques mois, "Blancanieves" est sans conteste la meilleure.
    Marc  Régis
    Marc Régis

    36 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mars 2013
    A ne pas rater. Des grands moments de cinéma et une histoire passionnante.
    JoRod
    JoRod

    55 abonnés 335 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 mars 2013
    A travers un scénario assez simple mais très bien écrit, Pablo Berger arrive à nous faire vivre diverses émotions dans ce conte désenchanté. L’œuvre en noir & blanc est d’une beauté remarquable. A l’instar de The Artist, Blancanieves signe le retour au premier plan du film muet mais montre qu’il n’a rien à envier à l’œuvre de Hazanavicius. Un conte émouvant, libre et personnel sous un air de flamenco saisissant. Une libre, mais néanmoins réussie, adaptation de Blanche-Neige.
    marseyopolis
    marseyopolis

    18 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 janvier 2013
    fallait oser… très joli film, comediens impeccable, image superbe, et quelle bonne idée. Un petit bonheur. Meme un grand… allez…
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 octobre 2015
    Il a fallu qu'Arte diffuse Blancanieves pour qu'enfin je me décide à le voir .... Mais pourquoi? et surtout, comment ai-je pu attendre si longtemps pour découvrir ce véritable chef d'oeuvre ?
    Ce remake andalous de blanche neige version film muet des années 20 va vous scotcher par terre !
    On est littéralement emporté par ce conte gothique féérique et glacial. Les images sont d'une pureté incroyable, le noir et blanc sublime tous les plans et les expressions poignantes des acteurs sont démultipliées par le travail incroyable de la lumière. La prestation de Macarena Garcia est absolument remarquable ! Le jeu constant d'ombre et de lumière, de chaleur et de frigidité entre en résonance avec un flamenco tantôt joyeux, tantôt mélancolique. Il s'agit là d'un cinema à l'ancienne résolument moderne voire contemporain... Un film d'une rare poésie, qui vous transporte d'émotion du début à la fin ...
    DestroyGunner
    DestroyGunner

    24 abonnés 881 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 février 2013
    Magistrale leçon de cinéma qui vient nous rappeler que le muet en noir et blanc est d'autant plus émouvant qu'il impose de maîtriser les fondamentaux de cet art. La qualité de la photographie, le jeu sur la lumière, l'onirisme, la cinématique des corps et des âmes, le sens du récit, l'originalité du scénario, la maîtrise de la réalisation, l'émotion qu'appelle tout cela. La fin est, de plus, formidablement réussie.
    Ce film ringardise totalement dans ce genre "The artist" autant qu'un excellent pastiche "à la manière de" fait face à une véritable oeuvre d'art.
    Le premier très grand film de 2013 à mon sens.
    tyrionFL
    tyrionFL

    21 abonnés 384 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 octobre 2023
    Blancanieves propose la particularité d'être un film muet, en noir et blanc et avec le format pellicule de l'époque des années 20 reprenant le mythe de Blanche-Neige mais dans un univers contemporain à l'Espagne des années 20.
    Si le parti-pris est déjà osé et original, Blancanieves se distingue surtout, notamment d'un film auquel on pourrait penser vu le concept, The Artist, par sa volonté purement moderne de la mise en scène, du cadrage et du montage.

    En effet, le film se permet beaucoup de fantaisies peu ou pas présentes dans le cinéma de l'époque comme des surimpression, des contre-plongées, du montage cut, du montage alterné, des jump cuts, des images subliminales, des match cut (voir l'émission Déjà Vu de Rafik Djoumi) et autres.
    Ce n'est pas seulement ça Blancanieves, c'est aussi une fusion entre l'histoire originale des frères Grimm et l'histoire d'une toréadore du XXème siècle et cela réserve pas mal de surprises, beaucoup plus que vous pourriez l'imaginer de la part d'une énième adaptation du conte.

    Enfin, comment ne pas revenir sur la beauté du film avec un sublime noir et blanc d'autant plus magnifié par une mise en scène légère et parfois subtile.
    J'aime notamment les plans faisant référence au cinéma impressioniste allemand et plus globalement au cinéma des origines.

    Blancanieves est un bijou, une oeuvre d'auteur singulière ou se cotoit ancien et moderne à merveille.
    Et surtout, ne croyez pas qu'un film d'1h40 muet peut vous ennuyer car toutes les problématiques du format ont été adaptés à notre époque (ou presque).
    traversay1
    traversay1

    3 495 abonnés 4 791 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 janvier 2013
    Un film en noir et blanc et dépourvu de dialogues ? Non, il serait vain de comparer The Artist et Blancanieves. Le premier est un hommage appuyé au cinéma muet américain, le second se nourrit d'expressionnisme allemand avec Freaks de Tod Browning en clin d'oeil malicieux. Mais cette relecture étonnante de Blanche Neige, en terre andalouse, dans les années 20, sur fond de tauromachie et de flamenco, est un film moderne qui n'utilise que certains codes du cinéma d'avant le parlant et quelques éléments du conte des Grimm pour mieux imposer une patte originale et personnelle dans le registre du drame. La photo est somptueuse, les trouvailles visuelles abondent et l'interprétation médiane entre les outrances de jeu d'antan et une sobriété de bon aloi. Et quelle élégance et fluidité dans une mise en scène sans cesse inventive ! Le tempo est donné par les arpèges d'une musique symphonique quand une complainte plus ibérique ne vient pas dynamiser le film. Des séquence en accéléré se dégustent à un moment clé sur fond de castagnettes endiablées. Inouï ! Blancanieves, malgré une première partie parfois laborieuse, prend de l'ampleur dès que son héroïne recouvre sa liberté et retrouve sa joie de vivre au sein d'une troupe de 6 nains (oui, 6 !) tauromachiques (sic). Poétiques, lyriques, euphoriques, les scènes s'enchaînent avec grâce jusqu'au dénouement d'une sublime tristesse. On en oublie les références au cinéma du passé pour célébrer un oeuvre à nulle autre pareille, incroyablement cruelle comme tout conte qui se respecte.
    lionelb30
    lionelb30

    428 abonnés 2 575 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 février 2013
    On dirait vraiment un film realise voila pres d'un siecle.De ce cote la c'est reussi.Par contre , l'interet d'un tel film est loin d'etre evident et le scenario bien pour les hispanisant peut etre sans grand interet pour les autres.Pas evident.
    Appeal
    Appeal

    150 abonnés 569 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 janvier 2013
    Peut-être que ce que je vais dire passera pour du gros préjugé, voir même un peu raciste, mais qu'importe. Pour moi Blanca Nieves, c'est un film espagnol ; je ne parle pas de sa nationalité, il l'est, mais de son style. Style qui comprend des qualités et surtout... des défauts.

    Alors il me faut relativiser tout de suite, car je lui attribut tout de même un 7/10. Ce film a un premier atout incroyable, qui est le véritable intérêt du film : pour dire généralement, sa forme, et plus spécifiquement, la photographie, la lumière, la mise en scène, tout cela est fabuleux. C'est un film réellement beau et soigné, les plans sont assez ingénieux, le montage est très travaillé. D'ailleurs peut-être qu'on pourra lui reprocher un petit quelque chose de trop académique. Certains montages sont trop récurrents, trop bien exécutés; certains plans sont beaux mais pas assez naturels, "la caméra se voit trop", on sent trop la volonté du réalisateur de montrer son jolie plan plutôt qu'il soit dans le mouvement des protagonistes. Malgré tout, l'intention est fortement louable, d'autant que l'hommage aux films muets noir et blanc est réussi. Réussi car Pablo Berger a évité l'erreur classique : vouloir faire un film muet noir et blanc à l'ancienne, ce qui ne présente aucun intérêt. Non, Pablo Berger fait un film qui prend le meilleur de l'ancien temps avec aussi des techniques modernes, notamment sur les plans, et c'est tant mieux.

    Alors pourquoi je suis sceptique, c'est que j'ai trouvé ce film très naïf. Ce fût ma première réaction à la sortie de la salle : c'est très espagnol, très social espagnol, très niais en sommes. C'est après réflexion que je me modère un peu, parce que j'ai tout simplement oublié que le film s’appelait Blance Neige, qu'il tire donc plus ou moins son influence des contes. Malgré tout, ce côté naïf chez les personnages m'a un peu gavé, le manichéisme est en fête, les clichés de fond et de formes sont de sorties, et l'émotion en prend un sérieux coup. Il y avait matière a faire quelque chose de très mélancolique, mais c'est tellement basique qu'on en perd tout charme possible. Pour préciser cependant, le film est en deux parties, et la première est vraiment un ramassis de clichés. Je suppose que Pablo Berger est allé chercher son script sur viedemerde.com tellement la vie de Carmencita est invraisemblable. Cette premiere partie est parfois touchante, mais longue et moins intéressante que la seconde. C'est dans la seconde qu'on s'amuse plus, avec les références à Blanche Neige, mais aussi parce que le rythme s'accélère et qu'il y a une plus grande variété dans les émotions.

    Ce que j'aimerai tout de même souligner, et qui me permet de rajouter 1 point à BlancaNieves, c'est le second sujet, tout aussi primordial, abordé dans ce film : la corrida. Impossible d'aborder ce sujet sans avoir déjà une opinion, donc je vous expose clairement la mienne : j'y suis favorable, et j'ai toujours trouvé que c'était une pratique culturelle fabuleuse. Outre le fait que Pablo Berger le met très bien en scène, notamment l'introduction qui est assez magnifique, je trouve surtout qu'il lui rend hommage d'une bien belle façon. On saisit, et cela sans parole, toute l'intensité du moment, mais aussi le duel très respectable entre le toreador et le taureau, surtout le respect que le toréador a pour la bête, de même que le public. Cela devrait suffir, a mon sens, a expier tout commentaire des "anti" au sujet de la barbarie de ce spectacle, qui est en réalité une magnifique forme de respect à l'animal. Malgré tout, Pablo Berger n'est pas con : en affirmant clairement son amour pour la corrida, en plaçant son action a Seville capitale mondiale de ce spectacle, et en glorifiant les toréadors en les montrant fort sympathiques, le réalisateur espagnol à aussi clairement purger son film de tout l'aspect violent, pour ne garder que ce que tout le monde pourra trouver de beau. Tres fort par les temps qui cours, où ce genres de pratiques ne sont pas bien vues.

    Je finis rapidement sur les acteurs, pas grand chose à dire car ils sont tous très sincères dans leur jeu, c'est d'ailleurs pour le coup le véritable avantage des films espagnols : s'ils sont naïfs, les acteurs ont toujours de belles expressions qui viennent du coeur. Un film simple mais beau en somme, chacun y tirera quelque chose, sur l'enfance, le rapport féminité masculinité, sur les traditions espagnols, sur les taureaux etc. A voir en étant au moins sensible à la beauté des images.
    http://sens.sc/T7ic9K
    BeatJunky
    BeatJunky

    144 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 avril 2014
    Grandiose, je partage totalement cette impression ! Ce film muet n'a vraiment rien à envier à "the artist" et je dirai même qu'il le surpasse par moment. Très belle histoire attachante et très touchante grâce à une formidable prestation de Macarena Garcia mais aussi de la petite, toutes deux magnifiques, quel regard ! Le pari était osé de retranscrire le conte de BlancheNeige dans le milieu de la tauromachie mais c'est réussi ce qui rajoute encore du positif dans ce que je pense du film. Quelques passages surjoués mais qui ne plombent pas le film, le surjeu étant plus supportable dans ce genre de film. un noir et blanc bien senti et adéquate y contribue également. Bref, tout est bien calculé et bien pensé: scénario, mise en scène, interprétation.... le tout avec de l'originalité vous donne un très beau film à voir absolument!
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