Bof bof ...
Exit Humanity est un film qui sort d'on ne sait où, vu que je ne connais pas son réalisateur, mais ce film nous propose un pitch de départ un brin intriguant.
Le film démarre au XIXème siècle aux États-Unis où la guerre de sécession vient tout juste de s'achever mais où un nouveau combat fait rage. N'hésitant pas à rentrer directement dans le vif du sujet, on découvre que les morts reviennent à la vie afin de bouffer les vivants. Le cadre atypique du film pouvait laisser prévoir une histoire sombre et saisissante. Pour tout vous dire, je m'attendais à voir un portage de Stake Land, non pas avec des vampires mais bel et bien des zombies. Le fameux voyage du personnage n'est pas assez approfondis ni même vraiment évoqué. Les péripéties du film sont vraiment trop centrés sur l'aspect catastrophe et dramatique de l'histoire de Edward Young, le personnage principal. Là où l'on espérait un survival à la sauce quasi western, le film n'est en rien innovant et ce contente de nous servir des scènes peu, voire presque pas, inspirées. Là où l'on était en droit d'attendre des combats entres humains et zombies, on voit que l'aspect catastrophe est plus mis en avant au détriment du survival. De ce fait, les monstres sont hélas peu visibles, ne procurent aucunes frayeurs et ne sont même pas originaux. Le cliché de la sentence divine qui, bien que logique vu l'époque traversée, est bien entendu abordé et n'offre pas son lot de réponse au pourquoi du comment de l'épidémie. On nous présente aussi des dissidences aux seins des humains, d'un côté les bandits et de l'autre ceux qui survivent comme ils le peuvent. Cet aspect fut mainte et mainte fois utilisé dans les films du genre et cela ne permet pas d'apporter de la nouveauté. Pour faire simple, là où nous espérions de la nouveauté, on est face à un film banal et bourré de clichés en tout genres.
Bill Moseley campe le rôle du général méchant, il faut dire que le bonhomme n'en est pas à son premier rôle dans un film de ce genre (on peut citer The Devil's Rejects, Repo !). Nous avons aussi le plaisir de trouver Dee Wallace (la maman d'Eliott dans E.T. l'extra-terrestre) et qui, malgré un petit rôle s'en tire à merveille. Le héros, quand à lui, est joué par Mark Gibson, un parfait inconnu qui n'est clairement pas à la hauteur du rôle qu'on lui confie.
Plastiquement, Exit Humanity n'est pas vilain ni même moche, on peut lui reprocher cependant un affreux filtre jaunâtre qui, bien que vieillissant le film, n'apporte rien. Les décors traversés sont sympathiques bien que peu inspirés. Plus de décors apocalyptique (une ville par exemple) auraient étés intéressant. Au lieu de cela, nous avons des fermes isolées et un cadre forestier relativement pauvre. Les musiques n'apportent rien au film puisqu'elles ne sont pas assez mises en avant.
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Les + : mélange western/zombies, beau décors
Les - : manque de rythme, ennuyeux, pas assez de prise de risque
Note : 9 / 20
Un film qui avait du potentiel, mais qui se perd dans une intrigue pseudo-dramatique. Certes mêler guerre civile - XIXème siècle américain avec une invasion de zombies est un brillante idée, mais l'histoire n'est pas bien traitée ni même très intéressante. On s'ennuie, on baille, on ce demande quand on va avoir de l'action, certes c'est jolie mais ça ne va pas plus loin. On aurait aimé plus de prise de risque ou encore un peu plus de laisser aller. Dommage car on était en droit d'espérer plus.