Allez hop ! On prend la même recette et on recommence. Et sans perdre de temps ! Nous retrouvons Ducobu et toute la clique là où nous les avions laissés, à la veille des vacances d’été. Sauf qu’on nous a changé la famille Ducobu. Vincent Claude jugé trop vieux qu’ils ont dit… Mouahaha ! Pour un élève qui passe son temps à redoubler… Surtout que le tournage de cette suite a eu lieu quasiment dans la foulée de "L’élève Ducobu", le scénario ayant été écrit et finalisé avant même la fin du tournage de ce dernier. Donc ! Déjà, en dépit de la continuité entre les deux films, on a une cassure qui interpelle fortement. Pour le jeune Ducobu, pas le même visage, pas la même corpulence, mais aussi pas la même expression scénique, et en prime moins souriant (ou plutôt devrais-je dire moins arrogant, moins provocateur). Même le père de Ducobu a été changé, Pierre-François Martin-Laval ayant remplacé Bruno Podalydès… pour en faire un homme plus… plus… raaaa j’en perds mes mots ! disons plus idiot, plus immature. En dehors de l’insupportable PFML et de l’agaçant François Viette, on retrouve tous les autres. Elie Seimoun continue dans le même registre, mais se prend aussi pour Louis De Funès ! Le gag de la poule en est un premier exemple flagrant ! Joséphine de Meaux en Mlle Rateau menace de retomber en adolescence… pitoyable ! Côté Gratin (Héléna Noguerra et Juliette Chappey respectivement mère et fille) sont dans la continuité mais sont également à l’origine d’une scène ridicule avec les maillots de bains brésiliens. Ben voyons ! Mais au moins, ça montre qu’on pouvait tomber plus bas. Heureusement que l’humour (si on peut appeler ça comme ça) ne s’est pas dirigé plus que ça au-dessous de la ceinture. Et puis on retrouve la mère Latouche, personnage presque inutile s’il n’amenait pas un peu de dissensions entre Latouche et Rateau. En dehors de ça, on a de nouveaux personnages : Cyril Lecomte en directeur du club de vacances (mouais bof, pas marquant), et un animateur en la personne de Bruno Salomone. Bon ok : l’humoriste fait ce qu’il sait faire de mieux, exploiter le ridicule. Sauf que ce n’est guère probant. Mais le bonhomme est lucide, puisqu’il reconnaîtra lui-même à demi-mots sa nullité en fin de film ! D’ailleurs tout est nul : l’histoire n’est qu’un ramassis de déjà-vus mélangés à la truelle (le camping, la chasse au trésor… de nouveau du plagiat caché ?), l’humour ne fonctionne à aucun moment, les jeux de mots sont affligeants (pours, crachat…), les incohérences sont nombreuses (webcam Skype allumée en permanence, le fait qu’on ait pensé à emporter un fer à souder sur son lieu de vacances...), et les adultes sont encore plus ridiculisés que dans le premier épisode. Même un chercheur de trésor fatigué en prend pour son grade, l’air de rien. Sans compter que les tricheries de Ducobu sont toujours plus énormes ! Et au final, rien de surprenant puisqu’on finit sur la même note : Ducobu est élevé au rang de héros. Eh bien… si telle est la direction prise par le cinéma français, on n’est pas près de se marrer. Tout au plus en rire, mais jaune ! Tiens donc, comme la couleur dominante de la tenue fétiche de Ducobu… Bref, vous l'avez compris, rien ne m'a fait rire. Même mes enfants se sont ennuyés ferme devant, c'est dire. Et en plus, ça s'est terminé en calvaire, les deux films ayant été diffusés à la suite l'un de l'autre, alors un conseil : si vous devez les découvrir, évitez de vous faire les deux dans la foulée si vous ne voulez pas risquer une indigestion qui pourrait vous tenir éloignés des écrans pendant un petit moment.