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    Saya Zamurai
    Note moyenne
    3,8
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    34 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 11 mai 2012
    Une vraie curiosité, ce film. Une drôle de pépite qui s’est retrouvée, on ne sait comment, dans le tamis d’un orpailleur de la distribution. Ça ne ressemble à rien, du moins à rien de connu sous nos latitudes ! Au vrai, on rentre dans cette histoire de samouraï-sans-sabre avec pas mal de perplexité, et même si la présentation des personnages est savoureuse, on avoue quelques résistances, on se dit que c’est culturel, qu’on ne doit pas avoir tout à fait le même humour, pas exactement le même sens du tempo. Et puis, passé les premières épreuves auquel s’affronte le héros, en fait une série de gags assez inégaux où le réjouissant côtoie le total navrant, le film déplie peu à peu son imagerie loufoque, invente des machines de plus en plus sophistiquées et nous attrape au cœur par ce mélange absolument inédit de burlesque et de poésie.
    Sebmagic
    Sebmagic

    172 abonnés 1 128 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 mai 2012
    C'est une honte terrible que ce film sorte uniquement dans 9 salles sur toute la France. Ayant la chance d'habiter Caen et d'avoir Le Lux à proximité (cinéma d'exception), j'ai pu voir ce film et je plains tous ceux qui en sont privés. Hitoshi Matsumoto livre ici une oeuvre à la fois hilarante et poignante, maîtrisée de bout en bout. Un bijou cinématographique ! Saya Zamurai raconte l'histoire de Kanjuro Nomi, un samouraï sans sabre en fuite depuis plus de 2 ans avec sa fille. Alors qu'il est recherché, il se fait arrêter par un seigneur qui le condamne au seppuku (peine de mort) à moins de réussir à faire sourire le jeune prince, attristé par la mort de sa mère. Chaque matin pendant 30 jours, Nomi se produit donc devant le prince et met en scène un nouveau spectacle pour le faire rire. Un film merveilleux, poétique, drôle, humain et inhabituel qui nous fait passer du rire aux larmes. Dès le début, le film fait rire par l'intermédiaire des 3 chasseurs de primes : O'Ryu la joeuse de shemizen, Pakyun l'homme aux pistolets et Gori-Gori le "chiroprac-tueur". Ces trois personnes entrent en scène de façon très insolite et j'avais un peu l'impression de me retrouver devant un Tarantino ! Le style, la musique, et le montage m'y ont automatiquement fait penser, ce qui m'a permit de penser que le film allait être bon. Alors qu'on pense que Saya Zamurai va traîner en longueur avant que l'histoire qui nous préoccupe n'apparaisse, le scénario nous rassure immédiatement en entrant rapidement dans le coeur de la trame. A partir de là, les personnages insolites et décalés font effet (Gori-Gori est hilarant à ne jamais rien comprendre), le personnage principal ne cesse de nous faire sourire à travers ses petits sketches face au Prince, et c'est paradoxalement tout le drame du film : le personnage fait rire toute la salle de cinéma mais ne parvient jamais à dresser le moindre sourire sur le visage du prince. Au fur et à mesure que les jours passent, le spectateur est de plus en plus attaché au personnage, on réalise tristement que Kanjuro Nomi fait tout ça pour sauver sa vie, mais également sa fille qui le traite de moins que rien. Derrière le "bouffon du roi" apparaît doucement un homme accablé, un samuraï à qui on doit le respect et qui se sent obligé de s'humilier en public pour sauver sa peau. Le visage de l'acteur, Takaaki Nomi, garde désespérement un aspect triste et morose qui ne font qu'augmenter la dimension dramatique du personnage. Tout au long du film, on ne cesse de le soutenir, comme le font d'ailleurs tous les habitants du village (même ceux qui initialement souhaitaient le tuer) en rendent l'histoire à la fois drôle et terrible. Le spectateur est partagé entre le rire et les larmes et j'ai ressenti de multiples émotions incroyables. Certains passages sont d'une tristesse affreuse et le film traite son personnage avec tant de poésie qu'on ne peut qu'être touchés. D'autant que la fin laisse sur le cul et aborde un aspect du personnage principal très touchant : le sens de l'Honneur. Je ne révèlerai pas cette fin, évidemment, mais elle est pleine de suspense et le geste du Seigneur, notamment, est touchant. Outre le casting et les personnages extrêmement réussis, le film se démarque par une BO envoûtante. La plupart des musiques du film ne font que le rendre plus beau encore, certains morceaux pouvant rappeler du Ennio Morricone tandis que d'autres, plus doux, accentuent le tragique de la trame avec profondeur. Le montage du film est également réussi, commençant par faire défiler les 15 premiers jours très rapidement, avec un effet comique de répétition : "le seppuku reste prononcé !", pour ensuite prendre son temps et nous montrer des spectacles de plus en plus élaborés. Nomi se donne énormément de mal pour relever le "défi" et c'est poignant. Bref, c'est un genre de cinéma qu'on n'a pas l'habitude de voir mais Hitoshi Matsumoto démontre avec Saya Zamurai toute la beauté et l'excentricité du cinéma japonais. Pour moi c'est un petit chef d'oeuvre, et je trouve déplorable qu'il ne passe que dans 9 petites salles en France, contrairement à des bouses comme Twilight qui vont remplir leurs 500 salles. Vraiment navrant.
    jujulcactus
    jujulcactus

    25 abonnés 291 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 mai 2012
    Le troisième film de Hitoshi Matsumoto, le premier seulement à atteindre les salles françaises, est le film le moins déjanté de l'auteur... C'est dire... Puisque « Saya Zamurai » s'appuie pourtant sur un scénario de départ bien farfelu, puisqu'il conte le défi cruel qui se pose à Kanjuro Nomi, ancien samouraï rejeté qui erre lamentablement aux côtés de sa petite fille, à savoir un délais de trente jours pour faire rire un jeune prince au visage des plus figés. L'homme va donc chaque jour entrer dans l'enceinte du château pour proposer son nouveau tour, s'il échoue il sera condamné à mort... Une farce en apparence répétitive, où l'on va assister un à un aux spectacles proposés, mais Matsumoto construit son scénario d'une manière remarquable, arrivant à nous surprendre à plus d'une reprise. Derrière toute tentative comique, se cache un fond triste, blasé comme ce personnage qui ne redoute même plus l'humiliation. A chaque numéro, le réalisateur nous laisse le choix entre le rire et les larmes, de voir cet homme faire une danse du ventre, ou jouer de la flûte avec le nez sous les yeux de sa fille. Un regard qu'on sent également touché, devant un père impuissant qui se débat et perd sa dignité, elle devient peu à peu admirative. Mais alors qu'on ne s'y attend pas vraiment surgit une émotion étonnante et authentique qui ne va cesser de nous envahir jusqu'à un épilogue en chanson d'une beauté sidérante. La prestation des deux acteurs principaux est phénoménale et le film a une réelle personnalité, un burlesque dramatique, un univers fantaisiste. Malgré une introduction qui laissait présager du pire, et la présence inutile de trois personnages-intrus tout droit sortis d'un manga, le film nous embarque avec son personnage complexe de clown triste et la sensibilité d'une jeune fille, adulte avant l'âge. On oublie vite tous les défauts d'un film audacieux et qui touche en plein coeur. « Saya Zamuraï » est une petite pépite de poésie et d'émotion à découvrir, une fable sur l'honneur et la dignité d'une grande intelligence.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 181 abonnés 7 498 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 mars 2012
    Saya Zamuraï (2011) est un projet fou, au scénario rocambolesque et dont le résultat final relève plus du burlesque qu’autre chose. Le film narre l’histoire d’un samurai sans sabre, répudié et errant misérablement sur les routes aux côtés de sa fille. Condamné à mort par un seigneur, ce dernier lui offre cependant l’opportunité de s’en sortir sain et sauf s’il parvient à relever un défi, celui de redonner le sourire au jeune prince. Il a un mois pour y parvenir, soit un essai par jour à travers lequel il va se mettre en scène dans diverses situations cocasses afin de parvenir à relever le défi qui lui est imposé. Hitoshi Matsumoto nous livre ici une comédie absurde où les sketchs s’enchaînent les uns après les autres à un rythme effréné. Interprété tout au long par Takaaki Nomi, un inconnu repéré à la télévision japonaise (initialement ce devait être Hitoshi Matsumoto qui devait camper le rôle principal), ce dernier s’avère tout bonnement hilarant en incarnant un clown malgré-lui où sa fille n’aura de cesse de lui répéter qu’il ferait mieux de se "seppuku" (suicide rituel chez les samurais) tant il lui fait honte. A leurs côtés, on appréciera tout autant les seconds rôles, tels que Ryô (la joueuse de shemizen), Rolly (le pistolero) & Fukkin Zen-Nosuke (le "chiroprac-tueur").
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