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    La Colline aux Coquelicots
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Colline aux Coquelicots" et de son tournage !

    Un deuxième film, en famille

    Le cinéaste Goro Miyazaki signe, avec La Colline des Coquelicots, son deuxième film d'animation, après Les Contes de Terremer. Le jeune artiste profite, pour cette réalisation, de l'aide avisée de son père, le maître de l'animation japonaise Hayao Miyazaki (Mon voisin Totoro, Princesse Mononoké, Le Voyage de Chihiro, etc.). Ce dernier participe par ailleurs au long métrage de son fils comme scénariste. Une première lorsque l'on sait que le précepteur, au départ réticent à l'idée que son fils se charge du film d'animation Les Contes de Terremer, avait alors décidé de ne pas s'y impliquer. Goro Miyazaki raconte d'ailleurs qu'il s'est souvent disputé avec son père lors de la production de La Colline des Coquelicots.

    A l'origine, un manga

    Le film d'animation La Colline aux Coquelicots est l'adaptation du manga éponyme scénarisé par Tetsurō Sayama et illustré par Chizuru Takahashi. Celui-ci avait été publié au début des années 1980 en deux tomes dans le magazine japonais Nakayoshi.

    Un projet nostalgique

    Le cinéaste Goro Miyazaki a découvert l'histoire de La Colline aux coquelicots il y a près de trente ans : "A l'époque, j'étais collégien, et depuis ma plus tendre enfance, nous passions tous nos étés dans le chalet de mon grand-père. Sur place, il n'y avait qu'une vieille télévision en noir et blanc qui fonctionnait très mal et cette année-là, j'avais emporté trop peu de livres. Ma petite cousine avait emporté le magazine Nakaoyoshi ("L'amitié") dans lequel se trouvait la bande dessinée "La Colline aux coquelicots". Lorsque j'en avais assez de faire mes devoirs, je lui empruntais", se remémore-t-il.

    Un tableau comme horizon

    Une des pensionnaires de la Villa des Coquelicots, Sachiko Hirokoji, est étudiante aux Beaux-arts. Par sa fenêtre, elle profite d'une vue magnifique sur l'océan, ce qui lui permet de peindre la mer au lever du soleil. Un de ses tableaux s'inspire d'ailleurs de l'œuvre "La ville qui monte" du peintre italien Umberto Boccioni (une idée du scénariste Hayao Miyazaki).

    Une longue hésitation

    Goro Miyazaki a longuement réfléchi avant de se lancer dans la réalisation de son deuxième long métrage. Pour lui, signer à nouveau un film d'animation revenait à s'affirmer en tant que réalisateur de cinéma. Après un tel choix, plus possible, selon lui, de revenir en arrière, ce que l'artiste souligne de la manière suivante : "Je pense qu'en tant que réalisateur, faire un deuxième film est une affirmation de son désir."

    Un décor français

    Dans La Colline aux Coquelicots, plusieurs éléments français, comme par exemple la représentation du quartier latin, sont présents : "Ce sont des éléments symboliques pour faire ressortir une époque. Les jeunes Japonais de cette période étaient énormément influencés par les mouvements étudiants comme mai 68. Il y avait aussi une certaine admiration pour la littérature française. Je pense que ce sont donc des éléments propres à cette époque", explique Goro Miyazaki. Pour lui, les coquelicots symbolisent d'ailleurs la France, une certaine image de la Provence dépeinte à travers de nombreux tableaux des impressionnistes.

    Sublimation du quotidien

    Dans la pure tradition du studio Ghibli, La Colline aux coquelicots met en scène d'une manière poétique et inattendue les différents moments du quotidien, comme les repas ou encore le ménage. De très jolis instants qui en disent souvent long sur les personnages et leurs valeurs. Ainsi, on peut apercevoir tour à tour un bol de riz bien chaud, des œufs au plat au petit-déjeuner, des croquettes chaudes vendues par le boucher ou encore le poisson frit du dîner. Autant d'éléments qui nous donnent le surprenant sentiment d'être aux côtés des personnages. A noter que ce procédé a souvent été utilisé par un des plus grands maîtres du cinéma japonais, Yasujiro Ozu.

    La musique comme un sentiment

    Tout au long de La Colline aux coquelicots, la musique et les chansons sont omniprésentes. Elles accompagnent ainsi l'état d'esprit des personnages et illustrent les différentes atmosphères du film. Les passages aux accents jazz et pop sont signés Satoshi Takebe, tandis que la chanson "Marchons en regardant le ciel", classique qui a fait le tour du monde au début des années 1960 sous le nom de "Sukiyaki", est chantée par Kyu Sakamoto.

    Un imaginaire du passé

    Au départ, Goro Miyazaki pensait recréer un univers réaliste pour mettre en scène les années 1960 au Japon, quelque chose de proche de la réalité esthétique propre à cette période. Mais faute d'une connaissance suffisamment pointue à ce niveau, le cinéaste a finalement préféré se tourner vers un environnement imaginaire, une sorte d'hypothèse du passé. C'est cette dimension qui lui a permis de se rapprocher des exigences artistiques du Studio Ghibli. Le cinéaste rejoint ainsi les impératifs mis en place par son père Hayao Miyazaki, répétant sans cesse qu'"il ne faut surtout pas dessiner en regardant une photo !"

    Un environnement réaliste

    Dans La Colline aux Coquelicots, l'accent est mis sur l'importance du contexte. L'action se déroule en 1963, peu de temps avant la révolte estudiantine qui eut lieu au Japon. Le personnage de Shun Kazama, un lycéen responsable d'une association de journalisme et délégué des élèves, s'intéresse d'ailleurs vivement à ce mouvement social en ébullition. Ce film d'animation rend ainsi compte de l'un des plus grands bouleversements sociaux de l'histoire japonaise.

    Fluctuations du titre

    Le premier titre français annoncé pour le film de Goro Miyazaki était La Pente des Coquelicots. Il a ensuite été modifié, courant octobre 2011, pour devenir La Colline aux Coquelicots.

    La patte Ghibli

    Comme pour les réalisations et productions de Hayao Miyazaki, père de Goro Miyazaki, La Colline aux Coquelicots profite de l'expérience du Studio Ghibli. Goro Miyazaki a ainsi été entouré par les collaborateurs les plus fidèles de son géniteur, par ailleurs fondateur du studio. On retrouve par exemple le producteur Toshio Suzuki et le directeur de l'animation Akihiko Yamashita.

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