Film très très ennuyeux et dépourvu de narration. Passé le premier quart d'heure, plus rien de nouveau. Il ne me semble pas qu'il y ait de support narratif, autrement dit pas de scénairo. Je n'ai pas saisi la signification du film et j'ai fini par m'endormir, faute de quitter la salle (j'étais avec des amis qui ont tous également détesté). Pourquoi faire un film pareil ? Fallait-il subventionner le cinéma polonais ? Il y a des myriades de figurants... Sachez à quoi vous attendre avant d'aller voir ce pensum. Si vous aimez les films lents, allez donc plutôt au Cheval de Turin (Bela Tarr) -- là, de la lenteur admirable et plaisante, vous en aurez pour votre argent.
Comment peut on faire un film laid et chiant sur un sujet pareil, sur un peintre pareil, sur un univers aussi riche ? Un ratage complet, les effets vidéos sont minables, les comediens très mauvais, les figurants risibles et la lumiere hideuse… sinon, c'est long. J'ai pris un fou rire à la fin, pour la crucifixion… c'etait mieux dans la vie de Brian.
Un projet esthétique ambitieux, à moitié réussi seulement. Les scènes à faible profondeur de champ ou en intérieur sont belles, sobres et crues à la fois. Les extérieurs sont constitués de premiers plans filmés incrustés sur le tableau de Bruegel. Il résulte de cette tentative d'authenticité à moindre coût une ambiance "videogame" plutôt néfaste. Dommage... D'autant que pour le peu de temps qu'ils passent à l'écran, Charlotte Rampling et Rutger Hauer sont à la hauteur.
Bruegel, le moulin et la croix, c'est en premier lieu une esthétique étonnante, atypique, dérangeante même pendant une grande partie du film. Mais à la fin, elle prend tout son sens, les fonds verts à gogo et les décors en cartons ne sont pas là pour faire jolie (ça l'est pas d'ailleurs) ou pour se la jouer branché. On s'en rend compte qu'à la fin, lorsque la caméra dézoome pour finir littéralement par sortir de la toile "Le Portement de la Croix". Comme pour signifier que ce serait la peinture elle-même qui livre tout ses secrets, qui raconte son histoire. On pourrait y voir aussi l'envi du réalisateur de donné son interprétation personnelle de l’œuvre de Bruegel, comme un simple visiteur de musée qui se retrouve face à cette toile et qui se laisserait embarquer par cette représentation picturale. L'histoire en soi n'est donc pas aussi structurée qu'on le voudrait, elle s'inscrit plus dans la contemplation de chaque élément qui la composent. Lech Majewski trouve un équilibre parfait, il créé une véritable homogénéité entre l'histoire et la mise en scène pour donner cette impression au spectateur que l'on est plus entrain de décortiquer, d'analyser ou simplement d'admirer une peinture plutôt que de faire un film tout ce qui a de plus classique. Très belle surprise pour de belle sensation, dommage que le film soit passé inaperçu !
Film plus éducatif que scénaristique d'une histoire absente , quel attrait de voir ce film ? Tout simplement voir la reconstitution métier par métier des paysans de cette époque avec un réalisme magistral . Mettez un brin de dictature et de religion et nous voiçi plongé vraiment dans une période de l'histoire bien cruelle .
Voila un film marquant sur une oeuvre majeure de la peinture...Le calvaire de bruegel l'ancien....Je dois confier que le film offre du sublime...Imaginez qu'à l'époque au 16ème siècle, un peintre eut expliqué sa vision de l'art, c'est un peu ce qui vous attend en allant voir ce film....Aidé de costumes magnifiquement colorés et réalistes, le film décrit la vie sociale de l'époque avant de l'insérer dans la toile .....il y a l'histoire de la cruxifiction bien entendu, donc un point de vue religieux plutot nuancé et sans lourdeur.....Il y a surtout les gens de l'époque pour lequel le film alterne avec art, les moments de vie (en mouvement) et les moments de peinture (immobilités)...Les personnages doucement glissent dans la toile....Et puis il y a le côté fantastique de la création (l'arbre de vie, l'arbre de mort) avec un moulin qui est une des plus belles choses vues au cinéma....Grandeur de l'imagination....Le peintre à un moment du film se dévoile....La création c'est figer le temps pour en saisir l'éternité....C'est la source de l'art, se porter hors du temps.....Mais la vie exige le contraire, elle ne peut être figée et l'on saisit l'émouvant paradoxe de la peinture, qui pour s'approprier la vie doit la figer à un instant donné...C'est un film parfois complexe sur les désirs de bruegel l'ancien mais la façon, et les images ainsi que la bande son atteignent souvent le sublime.....A voir.
Envoutant, les plans, les sons, les personnages, l'histoire ressuscitent le passé et nous hantent longtemps après le générique. La rencontre d'un cinéaste et d'un peintre qui nous donne à voir et à entendre.
Superbe reconstitution de l'époque de Bruegel, chaque scène est un tableau magnifique, film à la fois poétique et documentaire sur la vie des braves gens à la fin du Moyen Age.
Voici l’exemple type de ce que l’on appelle un "film contemplatif ". Lech Majewski nous entraine dans une expérience visuelle exceptionnelle. En nous entrainant au cœur du tableau de Pieter Bruegel, il nous fait une impressionnante reconstitution des Flandres tyrannisées par l’occupation espagnole telle que l’a vécu le peintre. Ce voyage artistique unique est toutefois miné par un scénario littéralement creux et qui met un temps fou à prendre fin, en effet mettre le générique de fin juste après la très belle scène de la crucifixion, dont l’intensité dramatique était superbe, aurait fait plaisir à beaucoup des spectateurs qui s’ennuyait depuis déjà un bon moment. Cette expérience cinématographique étrange mérite donc le coup d’œil, surtout pour les grands amateurs d'art pictural, mais pas pendant ses 90 longues minutes…
Et ladite croix, c’est nous qui la portons, pauvres spectateurs habités tout au long du film par ce sentiment implacable et cruel que l’on peut porter à une œuvre : l’ennui. Certes, l’image est superbe (décor, lumière, costumes, effets spéciaux, cadrage) et sur le papier le projet devait sûrement être porteur. Le résultat à l’écran est tout autre. Ni les acteurs ni la narration, réduits au strict minimum syndical, n’apportent une quelconque once d’intérêt à cette vaine tentative d’introspection picturale.
Le cinéma a l'habitude de se nourrir des autres arts avec avidité, la littérature par exemple. Alors, pourquoi ne pas "adapter" une oeuvre peinte, surtout s'il s'agit du Portement de croix de Pieter Bruegel, riche de plus de 500 personnages. Idée originale qui donne à l'écran de somptueuses images tellement la reconstitution des différentes scènes qui composent le tableau a été soignée. Bien, mais il aurait été utile de construire un semblant de scénario autour, quitte à imaginer des petites histoires au sein de la grande, l'occupation des Flandres par les espagnols. Lech Majewski ne l'a pas jugé bon. Son film a le verbe rare et quand l'un des protagonistes s'exprime, dont Bruegel lui-même, c'est avec une pompe et une grandiloquence qui semblent s'adresser directement aux historiens de l'art. Le cinéaste n'est pas loin de mépriser son auditoire en ne lui jetant que quelques bribes d'informations qui n'ont qu'un intérêt relatif. Dans Bruegel, le moulin et la croix, l'ennui vous pétrifie au bout de dix minutes et ne vous lâche plus. A moins, bien sûr, d'être happé par les images et de se projeter au coeur même du tableau. Mais, pour cela, moins de 90 minutes suffisent, il suffit d'en regarder une reproduction, à défaut de voir l'original à Vienne.
La Croix sans la Manière...le Calvaire, c'est pour le spectateur...Une toile difficile à encadrer...retournez vite voir les vrais tableaux en musées...