Des comédiens lumineux qui nous touchent profondément et un film délicat et intelligent dans le ton des comédies du jeune Corneille. Un régal de spectateur avec, en cadeau, une magnifique 'improvisation sur spoiler: le chagrin d'amour !...
Avec "Nino etc...", Thomas Bardinet a réussi un véritable tour de force : il s'est passé d'équipe technique et grâce aux performances des nouveaux matériels offerts par le numérique il nous offre un film dans lequel il a tout fait seul : les images, le son et, bien sûr, la mise en scène. Pari totalement gagné : images tout à fait acceptables, son parfait. Dans ces conditions difficiles, il nous propose un film très personnel qui, disons le tout de suite, n'est pas un biopic sur la vie de Nino Ferrer. A partir de 3 chansons du chanteur, loin d'être les plus connues, il a bâti un scénario dont Nino Ferrer est le prétexte mais dont les amours adolescentes dans les années 50 sont le vrai sujet. C'est frais, c'est sensible, cela rappelle Jean Eustache et Eric Rohmer. Cerise sur le gâteau pour ce film sympathique : on y fait la connaissance d'une comédienne qui, soyons en certain, va très vite éclater au firmament du cinéma français. Rappelez vous de son nom : Lou de Laâge (critique complète sur critique-film.fr)
A rebours de tous les biopics édifiants, corsetés dans leur travail de reconstitution, Thomas Bardinet a eu l’idée saugrenue d’essayer d’imaginer l’adolescence de feu Nino Ferrer, artiste légendaire et désespérément discret. Le film fait ainsi la chronique d’un été, quelque part entre les années 50 et aujourd’hui (mais on s’en fout, l’évocation ne prétend ici à aucune exactitude), été de tous les émois à l’issue duquel Nino va devenir Ferrer. Quelques spectateurs seront sans doute désarmés par ce film simple, si peu moderne… Les autres seront enchantés par l’esprit de liberté et la fraicheur de ce cinéma qu’on croyait perdu. Le cinéma comme enfance de l’art. Et Rozier pas mort ! Quelques mois après « Un monde sans femmes » de Guillaume Brac, plus réussi sans doute, mais moins inventif, « Nino » nous réjouit à nouveau avec ce délicat mélange de fantaisie et de naturel.
Nino est un très joli film, touchant, sensible et cohérent sur l'adolescence. Je me suis vraiment laissé emportée, surtout que le rythme ne faibli jamais. Nous avons l'impression d'être presque dans un rêve, dans un univers flottant, qui n'est pas vraiment daté où seuls les sentiments comptent. La question de la guerre est vraiment bien amenée aussi et cela fonctionne sans artifice. Nino n'est pas un film comme les autres, sans artifice, nous avons l'impression de réellement plonger au cœur des sensations, des émotions, des gestes de la fin d'une enfance et c'est cela qui m'a touchée.
Sensible, touchant, intelligent, remarquablement écrit... j'adore ce "Nino". Un anti-biopic fidèle finalement à l'esprit de Nino Ferrer: on s'approprie le film au regard de sa propre réminiscence de l'adolescence, de la même façon qu'on projetait sa propre mélancolie en écoutant "Le Sud" ou "La Maison près de la fontaine". Les acteurs sont épatants, la mise en scène jamais dans l'épate. Courez-y.
Un peu de fraîcheur dans le cinéma d'aujourd'hui! Thomas Bardinet nous montre qu'on a pas besoin d'une caméra en Haute Définition et d'un budget hors du commun pour faire un bon film. Retour aux valeurs du cinéma classique, avec des acteurs qui rentrent totalement dans la peau de leur personnage! Idéal pour passer un agréable moment!
De ce film on retient surtout une naïveté abyssale. Déjà, le réalisateur a pris le pari de le tourner en numérique mais pas en haute définition! Bilan: de gros pixels et un frémissement de l'image constant et hyper gênant - précisons que nous l'avons vu sur un petit écran en plus! Même les caméscopes vendus dans le commerce ont plus de piqué que ça! Les acteurs sont plutôt mauvais: c'est totalement surjoué comme si vous assistiez à la représentation théâtrale de la petite pièce de vos enfants un soir d'été. Les dialogues sont cucul à souhait. Et puis quel intérêt? D'accord bon c'est une histoire d'amour de jeunesse, ok, mais est-ce suffisant pour en faire un film intéressant? En plus il dure à peine 1h15 ne permettant pas grand chose au niveau du développement d'une intrigue. Quand l'art amène ainsi au néant ou à la pseudo masturbation intellectuelle d'un réalisateur c'est d'un gonflant... Réjouissons-nous tout de même, Nino... ne devrait pas sortir dans suffisamment de salles pour vous donner un prétexte de le voir. [Critique complète à lire sur critique-film.fr]