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TTNOUGAT
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4,0
Publiée le 14 mars 2018
Un vrai film noir avec un puisant mauvais sort qui s’acharne sur le héros, une femme fatale parfaite, une ambiance réussie, un scénario ahurissant qui se permet tout, même le ridicule, mais le suspense est par moment si fort que ça passe. Herbert Marshall dans un film d’action confronté à Robert Taylor, il fallait oser. L’enfermement est complétement réussie : la nuit, la pluie, la prison, la ville encerclée, l’ascenseur et le cerveau bloqué pour le coté névrotique, on a la totale. C’est du vrai cinoche passionnant des années 50 avec des trouvailles déroutantes…La façon dont Steven se débrouille au final pour atteindre son but géographique alors que les policiers sont partout est un modèle d’imagination. Bref, un film ou il est difficile de s’ennuyer même si les connotations psychologiques comportementales vont un peu trop loin…La psychanalyse est trop appuyée pour crier au chef d’œuvre car elle pousse à la facilité. Question mise en scène, Curtis Bernhardt n’est pas Frit Lang mais ce qu’il sait faire, il le fait bien.
Nonobstant le recours un peu trop pratique au penthotal spoiler: pour résoudre le cas et aboutir au happy end tant désiré , ce 'High Wall, dont les accointances avec 'La maison du Dr Edwardes' hitchcockien sont nombreuses ( L'amnésie, l'innocent persécuté, la thérapeute qui tombe amoureuse de son patient), s'avère un film noir équilibré, prenant, et par là-même parfaitement recommandable. Le viril et toujours très beau Robert Taylor , épaulé par une Audrey Totter remarquablement sobre et juste, se confronte à un Herbert Marshall qui est avec George Sanders un des rares à savoir jouer les méchants avec un flegme aussi suavement britannique. Dans les anthologies du film noir, on fait souvent référence à Tommy Udo - Richard Widmark spoiler: pour sa névrotique poussée de l'infirme dans les escaliers (Kiss of death), La manière dont Marshall exécute le factotum ( et accessoirement maître-chanteur) mériterait une meilleure exposition.