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JR Les Iffs
83 abonnés
1 151 critiques
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4,0
Publiée le 30 octobre 2017
Beau film de l'espagnol Trueba. Le thème de la dernière oeuvre de l'artiste est bien raconté ici, avec Rochefort et son modèle qui n'hésite pas à se dénuder. C'est bien filmé, dans une superbe photographie en noir et blanc, il y a quelques longueurs bien sûr, mais c'est peu vu la qualité de l'ensemble. Très belle fin.
Le thème de l’artiste et son modèle n’est pas nouveau et a déjà été abordé avec talent dans le récent Renoir. Pourtant Fernando Trueba fait preuve d’originalité avec un superbe noir et blanc qui renforce la sensualité des scènes de pose. Il réussit aussi à communiquer le trouble naissant du vieux sculpteur face l’irruption de sa nouvelle muse qui personnifie l’apothéose de sa quête artistique autant que le crépuscule de sa vie. Si Jean Rochefort est plutôt convaincant malgré quelques cabotinages où il s’écoute jouer, la vraie surprise est la révélation de la jeune Aida Folch, superbe de naturel et de présence physique. Elle remplit l’espace et prend la lumière de façon admirable. Le scénario bien écrit aurait gagné à se passer de quelques scènes inutiles comme celle du passage de l’officier allemand amateur d’art ou la promenade champêtre du curé et ses écoliers.
Dans un noir et blanc traité à la perfection, Fernando Trueba instaure un climat de plénitude totale. Jean Rochefort interprète avec un talent sans égal celui de Marc Cros, célèbre sculpteur fatigué de la vie et des hommes. Le modèle joué par l’actrice Aida Folch, est malheureusement fade et sans trait. Trop naïve, celle-ci n’apporte pas la candeur espérée pour le long-métrage. L’Artiste et son Modèle est une œuvre que l’on pourra qualifiée de jolie, mais quoi manque d’une bonne dose de saveur. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Un beau film sur la relation entre un sculpteur et une espagnole évadée d'un camp de réfugiés dans la France libre. Dans un noir et blanc somptueux, les acteurs sont tous remarquables : Jean Rochefort et Claudia Cardinale incarnent parfaitement ce couple vieillissant mais la réelle révélation est Aida Folch, pleine de charme et de subtilité. Ce trio d'acteurs nous amène à suivre avec intérêt cette histoire sur la création d'une oeuvre d'art mais le rythme lent, voulu par Fernando Trueba, peut entrainer une légère lassitude. Même si le film aurait peut-être gagné à être un peu raccourci, le trio d'acteurs (ainsi que les seconds rôles notamment les enfants) et la beauté des images offre un film plaisant et intéressant.
Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Je me suis laissé entrainer dans ce beau film de Trueba et j'ai regardé avec un immense plaisir le retour de notre Rochefort national. Aida Folch y est remarquable.
Peut-être le dernier rôle de la carrière de Jean Rochefort, et quel rôle !!! Mais on aurait aimé que le film soit à la hauteur de la performance ébouissante de l' acteur francais. Car, en effet, il est dommage de voir que la relation artiste-modèle évolue très peu tout au long du film. On attend une péripétie, des émotions nouvelles qui apparaissent, mais rien de tout cela. Le film reste toutefois très agréable, notamment grâce à la photographie sublime, et au noir et blanc qui propage un sentiment paisible vers le spectateur. Le film reste classique dans son déroulement, mais utilise son contexte de guerre avec finesse ( le rôle de l'intellectuel allemand est intéressant et offre aussi un petit moment de tension). On a compris que le but, ici, n'était pas de mettre de la folie dans ce scénario, mais de nous plonger, un instant, avec l'artiste qui veut retrouver l'espoir ( ou l'inspiration) alors qu'il tente de chasser ses doutes et sa détresse. On parcours donc ce chemin avec plaisir, mais sans en devenir complètement bouleversé.
J'ai beaucoup aimé ce film qui peut faire penser aux jolis décors de Pagnol . jean Rochefort est très bon en artiste sur le retour et Claudia Cardinale a à peine perdu de son piquant! Le "modèle" est une très belle jeune femme dont le corps se regarde et se caresse avec grand plaisir. Le seul point négatif: le personnage mal joué du curé: cette scène aurait pu être évitée!
Il y a une recherche, grâce à l'esthétisme du film, grâce au noir et blanc, et une réflexion sur le passage à l'oeuvre d'art. Film intéressant à cet égard qui hélas n'échappe pas à quelques poncifs mais l'ensemble maniéré de la prise de vue les fait presque oublier.
Si vous rêvez d'être sculpteur, modèle ou peintre, ce film est pour vous. Je me suis ennuyé, personnellement. J'ai préféré "Renoir" où les personnages ont une meilleure profondeur et où le film dispose d'un scénario. Le peintre interprété par Jean Rochefort offre une certaine sympathie. Mais globalement, le film est ennuyeux et le modèle n'a rien de particulier.
Un joli film sur le rapport entre artiste et modèle quoique désincarné de toutes réelles profondeurs. Mais le geste est sincère et sensuel, avec de jolies variations poétiques. Après, il y a quelques pas de côté pas très intéressants (le maquisard blessé, l'officier allemand...) et je trouve curieux que l'oeuvre du sculpteur qu'il nous ai donné de voir dans le film soit si académique. Mais Jean Rochefort, dans un de ses derniers rôles, a beaucoup de classe et de sensibilité et la petite Aida Folch allie charme et candeur. La grand réussite du film se situe pour moi dans les images, avec un travail magnifique des cadrages et des contrastes pour un noir et blanc presque intemporel.
On aimerait revoir le chef d'œuvre magistral de Pialat ou le dernier Renoir. On en est loin. C'est un film rempli de stéréotypes sur l'artiste et sa modèle. Rochefort sauve la mise.
Un beau film de Fernando Trueba, tourné dans un somptueux noir et blanc, qui explore les mystères de la création et les rapports si particuliers qui s'instaurent entre l'artiste (ici un sculpteur) et son modèle. Ce thème était déjà bien présent dans le splendide "Renoir" de Gilles Bourdos sorti il y a quelques semaines et, bien sûr, dans "La belle noiseuse", le chef d'oeuvre de Jacques Rivette. Dans ce film-ci, malheureusement moins réussi, moins abouti que les deux films précédents, il y a néanmoins beaucoup de scènes très intenses et très captivantes, et en particulier toutes celles où l'on voit le sculpteur (Jean Rochefort) au travail avec son modèle (Aïda Folch). Mais le film est en quelque sorte pollué par d'autres scènes qui n'apportent rien ou presque rien au récit: ainsi les scènes avec le parachutiste, avec le soldat allemand, avec les enfants, le curé, etc. Toutes ces scènes m'ont semblé inutiles, voire sans intérêt. Il aurait mieux valu, me semble-t-il, se concentrer davantage sur le travail de l'artiste comme l'avait si bien fait Jacques Rivette dans "La belle noiseuse".
Ce film n'est pas d'un grand intérêt . On s'ennuie même si Jean Rochefort tente de sauver les meubles . Pourquoi le noir et blanc plutôt que la couleur. La scène ou le curé emmène les petits dans les bois est ridicule . La scène avec le soldat allemand : pas d'intérêt.