Je comparerai Act of Valor à 13 Hours de l'ami Michael Bay. C'est un groupe de Marines, unis comme les cinq doigts de la main, qu'on suit dans des missions suicides. Les fusillades sont vraiment bien mises en scène. On est plongé au cœur de l'action. Scott Waugh, futur réalisateur de Need for Speed, est un ancien cascadeur et quand il s'agit de filmer des gentils Marines contre de vilains terroristes tchétchènes ou des trafiquants mexicains, il sait y faire. Et je le dis sans ironie. Quand ils tirent, ça va. Quand ces soldats ouvrent la bouche ou sont ailleurs que sur une scène de guerre, c'est une autre histoire. Je ne sais pas si c'est la réalité mais chaque Marine est marié à une femme superbe qui lui a fait tout plein d'enfants et que ce n'est pas grave si le gentil mari s'en va faire la guerre à l'autre bout du monde. La jolie mère de famille, toute tristounette (bah wé, c'est peut-être la dernière fois qu'elle le voit son mari) l'attendra bien sagement à la maison avec sa ribambelle d'enfants sur les bras. Et que si le mari lui revient dans un cercueil, elle aura droit à une médaille et un message de condoléance du supérieur. Ce qui, moi, me ferait une belle jambe dans un moment pareil mais soit. Le code des Marines est aussi au second degré à mourir de rire. Il est peut-être bien réel, là n'est pas la question à la limite, est-il encore adapté au monde tel que nous le connaissons aujourd'hui ? On y parle d’héroïsme, de bravoure, de sacrifice, de justice, de fraternité, de solidarité, de vie, de mort. C'est à en pleurer. Ce n'est pas leur sens du devoir que je remets en cause. Ils sont tous très courageux. Et je serai bien incapable d'en faire autant. C'est ce côté "on vit ensemble, on meurt ensemble", poussé à l'extrême, qui me gêne. Quoi que chez nous, maintenant que j'y pense, on a bien eu Forces spéciales avec Magimel et Diane Kruger qui est complétement nul. Alors, les Américains ne sont pas tout seuls.