Les exécutions des condamnés relatées dans le documentaire ne sont pas filmées mais décrites à travers des témoignages de journalistes qui ont pu assister à l'événement. Une volonté de la part des réalisateurs pour qui la violence des propos est beaucoup plus forte et génère plus d'émotion que celle des images, tant la normalité qui en ressort est effrayante.
La famille d'une victime, le condamné et la famille du condamné ; tels sont les trois types de personnages abordés dans le documentaire d'Arnaud Gaillard et Florent Vassault. Chacun d'entre eux s’articule autour du moment clé qu’est l’exécution, offrant au spectateur un panorama complet sur la "schizophrénie d’une société persuadée de tirer des bénéfices dans le fait de tuer pour montrer qu’il ne faut pas tuer."
La France célèbre, en octobre 2011, le 30e anniversaire de l’abolition de la peine de mort. Une fête en demi-teinte pour ses défenseurs tant le rétablissement de la peine capitale anime les lèvres de nombreux hommes politiques.
Sur les 50 Etats fédérés, 34 pratiquent toujours la peine de mort. Depuis 1976, 1254 personnes ont été tuées après leur jugement rendu par la justice américaine. En 2010, 3261 condamnés attendaient leur exécution...
A la date de sortie du film, 139 pays du globe ont aboli la peine de mort. L'Europe est un exemple en la matière puisqu'il est le seul continent entièrement abolitionniste, contrairement à l'Afrique qui est le seul continent sur lequel l’abolition progresse. En 2010, 527 exécutions ont eu lieu, dont 80% concentrées sur moins de 10 pays. Les Etats-Unis se classent ainsi au 5ème rang en nombre d’exécutions, derrière la Chine, l’Iran, la Corée du Nord et le Yémen.
Après avoir visionné la version définitive du documentaire, la comédienne Zabou Breitman en a profité pour écrire une note poétique (consultable sur le site du film : www.honk-lefilm.com) dans laquelle elle livre ses impressions sur le film : "Dans Honk, j’ai frémi, j’ai eu peur, une peur terrible, au-delà des mots, au delà du spectaculaire, j’ai eu peur des hommes, j’ai eu peur de tous les jours, de la pensée unique. Dans Honk, je me suis dit que pour beaucoup la terre était plate, que oui et non étaient étanches à tout jamais, que l’Homme était bon ou mauvais [...]"
Une tournée-pétition est organisée afin de promouvoir le documentaire et de réunir le public autour de ce grand débat, pour faire en sorte que l'Europe demeure un continent libéré de ce "châtiment".