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Sarah Connor?
44 abonnés
48 critiques
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3,0
Publiée le 24 juin 2013
Vu en présence de la réalisatrice, suivi d'un débat. Même si je m'attendais à peu de détails près à ce que j'ai vu, il n'empêche que certaines scènes paraissent presque surréalistes ! Mais comme Manuela Frésil l'a bien précisé, son film n'est pas sur les abattoirs, mais sur le travail à la chaîne et surtout le monde de l'usine. Au final : dérangeant et fort, mais indispensable, pour dénoncer cette déshumanisation généralisée de notre monde du travail. Je pense que ce film-documentaire devrait être diffusé dans tous les collèges et lycées. Le montage est excellent et les voix off bien utilisées. N'empêche que ça m'a fait passer l'envie de manger de la viande pour un certain temps...
un documentaire saisissant sur les conditions de travail dans les abattoirs, et sur la souffrance physique et psychologique engendrée par les cadences infernales de travail; On aurait aimé avoir le regard de la direction sur leur méthode de travail, mais ce n'est pas un film qui veut dénoncer ou poser des questions, c'est avant tout un film (ou documentaire) qui porte un regard extrêmement humain sur les travailleurs. Cette séquence où 5 techniciens reproduisent dans le vide leurs gestes quotidiens au travail est vraiment d'une grande force évocatrice de la déshumanisation des travailleurs par la mécanisation des tâches. C'est aussi l'absurdité de l'augmentation des cadences de travail pour surproduire, vendre à perte, faire des ristournes commerciales aux consommateurs ..le cercle vicieux économique.
Depuis une dizaine d'années sortent en salles, certes sur des circuits confidentiels, des documentaires jusqu'alors réservés à quelques festivals et à une diffusion télévisée. Ces œuvres sont en général remarquables. Ainsi de "Entrée du personnel" qui nous fait découvrir un univers dont on n'aurait pas imaginer la violence. Nous sommes dans le bocage vendéen. "Entrée du personnel" n'a pour autant rien de bucolique. Une grande boucherie industrielle - dont le nom n'est pas cité pour des raisons probablement juridiques - reçoit des bêtes d'élevage, les abat, découpe leurs carcasses, conditionne la viande et l'expédie. Cette immense usine est équipée de machines ultra-modernes. Elle emploie néanmoins une abondante main d’œuvre qui témoigne des conditions de travail terribles qu'elle doit endurer. Végétariens s'abstenir ! Les images sont terribles qui s'attachent à suivre les employés dans un vacarme assourdissant. On se croirait dans "Les temps modernes". Comme dans l’œuvre visionnaire de Chaplin, l'individu est réduit à la répétition infinie du même geste à une cadence infernale. Mieux que chez Chaplin - car ces questions-là n'étaient pas à la mode en 1930 - on voit les conséquences de la chaine sur la santé physique et mentale des travailleurs. Le plus glaçant est l'absence apparente d'alternative. L'usine semble à la pointe de la technologie. Tout ce qui pouvait être automatisé semble l'avoir été. Cela signifie qu'à la différence des employés de Ford, ceux de cet abattoir n'ont guère de raison d'espérer une amélioration de leurs conditions de travail.
Un documentaire coup-de-poing, bel hommage à ces ouvriers qui se tuent la santé et le sommeil au milieu de cadavres d'animaux. Les ouvriers qui miment dans le vide leurs gestes quotidiens nous offrent de superbes scènes qui dénoncent magnifiquement la "robotisation" des employés. Le film évoque également brièvement l'absurdité de tout ça : des cadences infernales et finalement des ventes à perte, parce que tandis que l'entreprise exploite les employés, les hypermarchés exploitent les entreprises ... A voir.
À voir et à revoir. Merci à tous ces ouvriers qui ont accepté de se faire filmer avec tous les risques encourus . Un autre regard sur le monde ouvrier et sur la "crise"