Au secours, voilà Tante Hilda !
Qui aurait pu imaginer que l’on puisse produire un nouveau plaidoyer pour l’écologie et contre la finance sur lesquels on peut penser que tout a déjà été dit ou écrit, pour tout public... C’est-à-dire aux enfants sans les faire fuir ainsi qu’aux grands enfants que nous sommes restés, je l’espère.
Ce fut le défi de Folimage avec un couple improbable que forment, Hilda tendre et décalée veille fille... un peu perchée tout comme son village avec un professeur Tournesol tout droit venu de Russie. Dolores, une Castafiore de la finance, genre Mafalda à la peine, qui a mal tourné, pseudo enfant abandonné qui se donne le droit de se venger sur tout ce qui la dérange pour s’enrichir…
Pour ce qui est du message, c’est réussi... en pleine figure ! Cela vous interpelle presque violemment avec les textes, la musique, les effets spéciaux, les grandes peurs refoulées que l’on agite. Saluons le graphisme du trait léger, incisif, les couleurs tendres et féériques sorties tout droit de l’univers de Folon, de Sempé, de Peynet, affrontés par une nouvelle version plus agitée de Clara Vermeille confite avec la poésie de Max & Lili. Cela vous saisit, vous réjouit, vous émeut et interpelle tout public... Au point que ce travail d’équipe vient d’inscrire pour le futur un morceau d’anthologie qui enrichira la mémoire collective.
Ainsi ce spectacle est à voir, à revoir, seul, en famille ou avec des amis et pourquoi pas avec les écoles qui profiteraient d’une pure récréation pour petits et grands.
Si l’on pouvait se permettre d’être un peu plus fou, la conclusion serait qu’avec Folimage, Chieux et toute cette équipe, ce n’est pas chiant, bien au contraire c’est beaucoup mieux !
Gonzague de Fondeville
Amateur et critique d’art