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Gérard Delteil
203 abonnés
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2,0
Publiée le 1 juin 2015
Seule la composition de Mortensen est intéressante, bien que son personnage soit peu crédible car trop faible avec ses crises d'alcoolisme. Les comédiens qui interprètent les deux autres protagonistes manquent de charme et de charisme. On pense évidemment à Ronet, Delon et Marie Laforêt dans Plein soleil et la comparaison est accablante. Les relations entre les deux personnages n'ont pas la subtilité et le parfum de mystère qu'on retrouve généralement dans les romans de Patricia Highsmith. Bref, cette adaptation laborieuse n'est guère convaincante. Sans compter une chute qu'on attendait cruelle et qui sombre dans la guimauve. Décevant.
Franchement, On ne voit pas l'intérêt ! c'est censé se rapporter à Hitchcock, mais ou est l'humour et ou sont le charme et la séduction ??? cette reconstitution de 1962 ressemble aux nanars de cette époque, on ne voit pas ou le cinéaste veut en venir et on s'ennuie ferme !
Filmé à l’ancienne, policier film d’époque qui rappelle les Agatha Christie ambiance mort sur le Nil, assez élégant avec une tension permanente au sein d’un triangle amoureux interprété par d’excellents acteurs. Hélas si on s’en approche on n’atteint pas le niveau des illustres modèles anciens. Un bon policier mais qui manque de rythme et de souffle pour faire un excellent thriller.
en voyant ce film j'ai pensé à un roman de Patricia Highsmith, il faut dire que je ne savais pas que le film était tiré d'un de ses romans, ce n'est qu'en voyant le générique de fin que je l'ai su; dommage l'intrigue du livre était bonne, originale; ici le film est presque terne, n'étaient les beaux paysages grecques arides , le film aurait été vraiment inintéressant, il eût fallu une intensité et une profondeur des personnages qu'on ne retrouve pas ici
Tiré d’un roman de Patricia Highsmith comme les chefs-d’oeuvre : “L’inconnu du Nord-Express” et “The talented Mr Ripley”, “Two faces of January” avait tout pour séduire le spectateur à commencer par une bande-annonce intrigante. Malheureusement, le film peine à concrétiser ces promesses. En fait le film, malgré une origine littéraire solide, n’offre pas une histoire très prenante et l’intrigue qui se noue entre les trois protagonistes peine à sortir du déjà-vu, pour ne pas dire des clichés. Le coup du couple riche et mystérieux, du jeune homme débrouillard mais en même temps un peu naïf, du triangle amoureux, etc… Tout cela a déjà été fait mille fois et le déroulement languissant de cette histoire n’aide pas non plus le spectateur qui rapidement se lasse et ne suit plus que d’un œil très vague la cavale mollassonne à travers la Crète de ce trio. Il faut vraiment attendre la dernière demi-heure, et singulièrement la disparition du personnage féminin, pour que l’aspect thriller du film gagne un nouveau souffle. Las, trop tard pour sauver un film à l’interprétation solide, mais dont l’intrigue trop apathique n’arrive pas à gagner à sa cause un spectateur peu emballé par les alternances entre road-trip, tablées et disputes en compagnie de ce trio bien peu sympathique. Un film qui veut construire un thriller psychologique, mais qui rate son côté thriller et ne convainc pas avec sa partie psychologique. Pas vraiment indispensable.
retranscrire du P.Highsmith n'est pas forcément aisé. Les détails chez la romancière sont nombreux et relativement aussi déterminants que l'intrigue elle-même- Personnages troubles et multiples quoique ce polar noir rassemble un Trio de tête, embarqué dans une aventure tantôt exotique,romanesque que psychologique et tragique. La reconstitution des 60 's est admirable,la photographie est lumineuse,dense et le script nous entraîne dans les méandres lents et inévitables d'un thriller aux accents de tragédie Grecque...et pour cause. Les acteurs sont convaincants, peut-être K.Dunst un peu moins dans son rôle d'épouse mise un peu à l'écart. Mortensen joue parfaitement ce double-jeu et parvient à rendre ce personnage corrompu puis traqué,enfin Isaac séduit admirablement l'ensemble comme une pièce maîtresse de ce jeu mortel.Agréable, un rien désuet et lent , la seule faiblesse peut être une fin un peu trop propre.
On pense parfois à « Plein soleil », et ce n'est pas surprenant puisque c'est un autre roman de Patricia Highsmith qui est ici adapté. Même chaleur suffocante, même trouble entre les différents personnages, même ambiance sensuelle et légèrement vénéneuse... Il y a ici moins de personnalité, mais Hossein Amini s'en tire plutôt bien, permettant au scénario de déployer plusieurs situations intrigantes, auxquelles viennent s'ajouter quelques rebondissements bien sentis et surtout un personnage délicieusement ambigu, qu'Oscar Isaac interprète avec le mystère nécessaire. Et quel plus beau cadre que celui de la Grèce pour filmer cette étrange valse à trois, où la vraie-fausse candeur blonde de Kirsten Dunst fait merveille aux côtés d'un Viggo Mortensen convaincant mais pas au sommet de son art. Un thriller un peu à l'ancienne, pas inoubliable mais relativement subtil et complexe, joliment photographié et globalement plaisant : un bon film, en somme.
Nouvelle adaptation au cinéma d’un roman de Patricia Highsmith, "The two faces of January" peine à convaincre par son faux rythme et son scénario incohérent. Le charme rétro des décors et des costumes, les extérieurs touristiques de Grèce et de Crète et le choix habile du trio d’acteurs, pourtant sous exploité, ne suffisent pas à combler le vide sidéral d’une intrigue minimaliste qui se veut un hommage au cinéma de Sir Alfred Hitchcock. Seulement voilà, Amini n’est pas Hitchcock et le seul point fort du film est l’ambiguïté de chacun des trois personnages de ce triangle amoureux à l’issue dramatique mais improbable.
Un film esthétiquement propre, doté de décors de carte postales et d'un casting de haut vol. Dommage que le scénario ne soit pas à la hauteur de ses ambitions avec une intrigue relativement molle et un suspense se délitant au fur et à mesure du film. Un film non dénué de qualités, mais fade au possible et c'est bien dommage.
Ce film pourtant servi par des acteurs talentueux est d'une lenteur assoupissante qui dessert l'intrigue qui se voudrait plus haletante et moins languissante. Dommage.
Film très moyen, rien, vraiment rien de passionnant! Une intrigue qui manque cruellement de consistance. Je m'attendais à ce que celle-ci prenne de l'ampleur qu'elle démarre mais en vain. Quelle déception lors du dénouement, je n'ai eu que cette pensée: c'est tout?!?! Malgré une belle photo, des acteurs pas si mauvais (ca transpire pas non plus la grande motivation!) le film ne décolle jamais et laisse un goût de trop léger pour ne pas décevoir.... Pas vraiment la peine de s'y attarder à mon avis.
Hossein Amini, scénariste de « Drive » (Nicolas Winding Refn, 2011) se lance dans la réalisation en adaptant comme quelque uns avant lui Patricia Highsmith pour un exercice de style qui tient essentiellement à la capacité de transposer sur l'écran l’ambiance vénéneuse des relations entre les personnages le plus souvent réunis autour d’un trio. De ce point de vue Hossein Amini mène parfaitement son affaire dans une cité athénienne interlope et mystérieuse où se croisent et se mélangent parfois des destins incertains. C’est le cas de ce couple d’américains en cavale (Viggo Mortensen et Kirsten Dunst) suite à escroqueries diverses qui commet l’imprudence de mener un peu trop grand train, devenant la proie facile des autochtones attirés par tout ce qui brille (Oscar Isaac) et des créanciers à leurs trousses trop heureux de les suivre tout au long de leurs escales dépensières. La sauce est donc savamment montée pour que les ennuis commencent et que la douce torpeur diffusée par le soleil méditerranéen se transforme en chaleur moite et étouffante. Une rivalité amoureuse entre l’escroc quinquagénaire séduisant sentant l’étau se resserrer sur lui et le jeune de bonne famille devenu escroc de pacotille au pied des ruines d’Athènes après avoir refusé de se rendre aux funérailles de son père va venir encore compliquer la donne en bouleversant les motivations de chacun dans la course contre la montre qui se joue pour fuir le pays. Amini qui joue à fond sur l’ambiance plutôt que sur l’action emprunte tout à la fois au René Clément de « Plein soleil » (1960) la sauvagerie en moins mais aussi à des films comme « Etrange séduction » de Paul Schrader (1990) et « L’île de Pascali » de James Dearden (1988) où flotte dans l’air une impression étrange liée à l’intemporalité et au danger se dégageant des dédales de rues qui enserrent ces cités à l’exotisme à priori rassurant qui pourtant ne nous ouvrent jamais vraiment leurs bras. Comme envoûté, on se laisse conduire sans trop de résistance vers un dénouement que l’on pressentait certes fatal mais qui nous éclaire différemment le jeu relationnel entre les deux héros où vient s’interposer une relation filiale mal vécue par Rydal (Oscar Isaac) le guide improvisé du départ. Les acteurs sont tous les trois parfaitement subtils dans leurs compositions notamment Oscar Isaac déjà vu chez les frères Coen ("Inside Llewyn Davis", 2013) qui constitue la très bonne surprise du film.
Un savoureux thriller à l'ancienne qui avec son ambiance rétro fait beaucoup penser à de vieux classiques américains. Son scenario très "hitchcockien" dans la montée du suspense est habilement écrit, avec des mécanismes classiques mais toujours efficaces quand ils sont bien transposés à l’écran. Enfin son trio d'acteurs est excellent et participe beaucoup à la réussite d'un film empreint de classicisme.