Il n’y a pas à en démordre, l’écrin de ce film est splendide ! Pour son premier film le scénariste de « Drive », Hossein Hamini, montre ses talents d’esthète tant ses images sont belles et sublimement photographiées. Tons sépia et mouvements de caméra judicieux sont au diapason aidés, il est vrai dans la beauté des plans, par des lieux de tournage paradisiaques. Il prouve de la même manière qu’il est un metteur en scène de goût en sachant parfaitement adapter ses images au matériau de base se trouvant entre ses mains. En l’occurrence ici, un roman de la très prolifique Patricia Highsmith à qui l’on doit par exemple « Le Talentueux Mr. Ripley », film auquel ce « Two Faces of January » fait irrémédiablement penser sur de nombreux points : trio d’acteurs, manipulations, faux-semblants, jeux de dupes, ambiance seventies ou sixties, lieux de l’action en Europe méditerranéenne, etc. On suit donc avec plaisir cette intrigue ou en tout cas son amorce. En effet, plus le long-métrage avance plus on se rend compte de la vacuité des enjeux du manque de rebondissements d’une intrigue finalement très molle et sans grande originalité. C’est d’ailleurs davantage les rapports entre les trois protagonistes qui finissent par nous intéresser et non la résolution de l’histoire. On regrettera également le choix de Kirsten Dunst trop fragile pour jouer correctement le rôle de la femme fatale tandis que la dernière demi-heure se révélera lassante dans un jeu du chat et de la souris un peu vain. On a le vin mais pas l’ivresse dans ce film pourtant si joli à regarder et au charme suranné.
Un bon polar qui doit beaucoup à la superbe interprétation du couple Mortensen / Blanchet. il y a un bon suspense , et un bon scénario, même si on a parfois une sensation de "déjà vu"..L'athmosphère de la Grèce des années 60 est très bien retranscrite, beaux paysages et belles reconstitutions.
Formellement très classique, ce thriller à tous les atouts du film noir à l'ancienne. Servi par un trio d'acteurs épatant, le film revisite le triangle amoureux et multiplie les faux-semblants dans une ambiance toute hitchcockienne.
Publiée le 11 septembre 2014 ( par Michel Crotti ) Première réalisation de Hossein Amini avec de superbes images de ce périple en Europe. Scénario original (Escroquerie sur fond d’adultère.. enfin on n'en est pas sur) C'est cela finalement l'art.... une bonne amorce pour vous faire phosphorer alors que rien n'est absolu ou définitif dans les images, juste suggéré. Bonne performance des 2 acteurs Viggo Mortensen et Oscar Isaac. Pour Colette (Kirsten Dunst) qui me tape dans l'oeil à chaque fois, est ici plus en retrait et assez fade. Quelques rebondissements, donnent du rythme, on est dans du film noir classique par moments et dans de l’espionnage classique à d'autres. Le film aurait du s'appeler "les arnaqueurs" mais déjà pris.... ou Manipulation Orientale... Bon divertissement **
Le réalisateur est une sorte de Janus à deux faces! D'un côté, le respect du plus grand classicisme avec tous les passages obligés du film à suspense des années 60, et de l'autre une tentative - timide toutefois - de renouveler le genre, notamment par un casting étonnant. Le résultat de ce grand écart n'est pas très probant. Ce nouveau Plein Soleil, cette histoire d'escrocs à la petite semaine nous fait visiter la Grèce des colonels en CinémaScope certes, mais manque singulièrement de tonus et le scénario se déroule sans grande surprise. On est plus proche du pastiche sans saveur que de l'innovation.
le film bénéficie d'une certaine esthétique et d'une jolie carte postale. mais cet engrenage et la cavale qui s'en suivent sont assez rocambolesques... on se laisse malgré tout emporter, curieux du dénouement mais l'ensemble reste un petit film sans grande originalité.
Tiré d’un roman de Patricia Highsmith comme les chefs-d’oeuvre : “L’inconnu du Nord-Express” et “The talented Mr Ripley”, “Two faces of January” avait tout pour séduire le spectateur à commencer par une bande-annonce intrigante. Malheureusement, le film peine à concrétiser ces promesses. En fait le film, malgré une origine littéraire solide, n’offre pas une histoire très prenante et l’intrigue qui se noue entre les trois protagonistes peine à sortir du déjà-vu, pour ne pas dire des clichés. Le coup du couple riche et mystérieux, du jeune homme débrouillard mais en même temps un peu naïf, du triangle amoureux, etc… Tout cela a déjà été fait mille fois et le déroulement languissant de cette histoire n’aide pas non plus le spectateur qui rapidement se lasse et ne suit plus que d’un œil très vague la cavale mollassonne à travers la Crète de ce trio. Il faut vraiment attendre la dernière demi-heure, et singulièrement la disparition du personnage féminin, pour que l’aspect thriller du film gagne un nouveau souffle. Las, trop tard pour sauver un film à l’interprétation solide, mais dont l’intrigue trop apathique n’arrive pas à gagner à sa cause un spectateur peu emballé par les alternances entre road-trip, tablées et disputes en compagnie de ce trio bien peu sympathique. Un film qui veut construire un thriller psychologique, mais qui rate son côté thriller et ne convainc pas avec sa partie psychologique. Pas vraiment indispensable.
Un film qui laisse un impression mitigée... D'un côté une interprétation impeccable et des décors envoutants (la Grêce). De l'autre un scénario inégal et un peu linéaire.
C'est vrai qu'on s'y sent bien comme dans des vieilles pantoufles dans ce film. C'est sans doute grâce au jeu aux petits oignons des acteurs, aux décors bucoliques de la Grèce des années ou 60 et des costumes trendy-chic-cool de Viggo Mortensen. C'est beau, c'est bien fait, mais c'est tout. Je la vois cette détresse buriner les visages au fur et à mesure, je la constate cette relation triangulaire vénéneuse mais je ne la ressens jamais, je me laisse bercer comme pour une promenade en bateau sur le Bosphore mais c'est un thriller sans surprise, sans l'ambiguïté nécessaire, sans cette noirceur dans les comportements, ça sent trop l'ouzo et le tzatziki pour s'enfoncer dans les méandres de January, c'est agréable mais un peu vain.
C'est intéressant initialement mais j'adhère pas complètement au film. Le casting principal est de qualité mais la réalisation manque de rythme et d'intensité et c'est dommage au final.
Le film reste très classique dans son déroulement, pas ou peu de surprise, une belle visite de la Grèce et de la Crête, mais le scénario n'est pas d'une très grande originalité et manque de "mordant" pour complètement intéresser.
Voilà un thriller ultra classique voir même rétro dans la mise en scène avec un scénario quasi Hitchcockien, avec un casting aussi efficace qu'élégant : Viggo Mortensen est ce genre d'acteurs qui porte un film à lui tout seul. Le suspens est bien mené parfois un poil longuet.