L’avalanche d’adaptations cinématographiques de comics ces dernières années ont données lieues à bons nombres de dérivés du style Defendor (2009) de Peter Stebbings, avec Woody Harrelson, Kick-Ass (2010) de Matthew Vaughn avec Aaron Johnson, Nicolas Cage & Chloe Moretz ou encore Super (2010) de James Gunn avec Rainn Wilson, Ellen Page & Kevin Bacon. Mais qu’ont ces films en commun ? Ils mettent en scène des gens ordinaires qui se prennent pour des héros. Influencés par les comics de Marvel ou DC, ces derniers ont revêtit une cape ou un masque et arborent les ruelles sombres afin de sauver la veuve et l’orphelin. L’originalité de Superheroes (2011) de Michael Barnett, c’est qu’il s’agit d’un documentaire (produit par HBO) et qui suit à travers différentes villes des Etats-Unis, des gens ordinaires qui eux aussi, se prennent pour des supers-héros (sans pouvoir). Derrière leurs accoutrements (parfois ridicules), affublé d’un masque, d’une cape, d’un casque ou d’un pseudonyme (tel que Mr. Xtreme, Master Legend, Apocalypse Meow ou The Cameraman), ils sont fin près à combattre le mal, les injustices et le crime, au grand désarroi de la police. Seul ou à plusieurs, ils traquent, la nuit, sur des grandes artères ou dans des ruelles, à la recherche du moindre dealer ou fauteur de trouble, tous ne mesurent pas les risques qu’ils prennent, la police ne patrouillant jamais auprès d’eux, ils se retrouvent seul face à l’inconnu, mais motivé à un tel point qu’ils y prennent un véritable plaisir et perdurent à rendre service à la société. Michael Barnett les suit, caméra au poing, du jour comme la nuit, prenant aussi bien en flagrant délit un dealer qu’aidant des sans-abris en leurs distribuant de la nourriture. Des héros d’un nouveau jour, cherchant aussi bien la reconnaissance que le besoin de se rendre utile tout en remédiant aux nombreux défauts de la société, le documentaire lève le voile sur une communauté secrète et invraisemblable (pour nous Européen qui n’avons pas été biberonné aux comics).