Bon alors déjà une remarque : Curieusement, les spectateurs qui n'ont pas connu l'évènement et les spectatrices qui n'y connaissent rien en F1 , à fortiori de 1976 ont "vibré", trouvé ce film génial etc...
ma compagne y est allé à reculon et est sortie emballée. Moi moins .,J'ai suivi cet épisode en vrai du haut de mes 15 ans, vécu ce duel, la lutte contre la mort de lauda. On lui avait quand même donné l'extrème onction 5 semaines avant son retour à Monza. La F 1 de cette période me pationnait pour son aspect technique (Tyrell à 6 roues, variété des moteurs, 6,8 12 cylindres... la possibilité à des artisans de se lancer avec un bon pilote et une voiture "client" et 3 moteurs pour l'année etc...), le risque également.
J'attendais donc des scènes de courses avec d'habiles reconstitutions, et un traitement intelligent de ce duel .
Resultat : On a un bon casting (au plan physique s'entend), et une bonne ambiance intimiste. Les acteurs sont très ressenblant, y compris Marlene lauda . Regazzoni.... moins à part la moustache.
par contre, les personnages sont stéreotypés à l'excès. Jamais Lauda ne se serait abaissé à "chambrer" Hunt comme un gamin vaniteux. les échanges verbaux frisent le était endetté auprès de plusieurs banques autrichienne et était condamné à réussir (pas traité dans le film) L'épisode de l'arrivée de Hunt chez Louis Stanley, patron de BRM est à mourir de rire. Ron Howard croit-il vraiment que les ateliers de BRM permettait de fabriquer des pièces en "magnesium" dans la nuit ?....L'aspect tehnique est traité de façon ridicule. Oui Lauda avait des capacité de metteur au point, mais pas de magicien. Surtout qu'en 1973 chez BRM, il peinait à se qualifier et était inconnu. Il a d'ailleurs débuté chez March en 1972 et a de suite dit que la voiture était une merde alors que Ronnie Peterson se débrouillait avec . En fait elle était mauvaise et ca ce n'est pas traité dans le film. En ce qui concerne la saison 76, elle est résumée en 3-4 courses sur 16, survolée même; beaucoup d'image de synthèse. Des duels stéréotypés ou on se met des coups de roues (!!!).Les stands n'étaient pas non plus des garages de banlieu, même si les mécanno se salissait plus les mains qu'aujourd'hui. On passe sous silence l'épisode du GP de Grande Bretagne où Hunt et Lauda s'accrochent et où la Vox populi "We want Hunt" a provoqué un nouveau départ, chose inimaginable aujourd' la petite histoire, dans toutes les interwiews, Niki parlait un anglais parfait et jamais allemand. En revanche, l'accident du Nurburgring et l'abandon au Japon sont bien traités et fidèles à la réalité. Niki a écrit en 1978 le livre "A la limite" qui vous en apprendra beaucoup sur sa personnaité et son effectif détachement par rapport à tout ce qu'il considère comme secondaire (podium, gloire, argent).Je pourrais aussi vous signaler les incohérence entre le nom des pilotes cités et les images, ou le casque de Lauda qui change entre le départ et l'arrivée d'une course. Après l'accident, il portait d'ailleurs un GEB's et non son antique contre Lors Hesketh a effectivement bouffé la grenouille et la fortune familiale. Et la femme de James est effectivement partie avec Richard Burton.
Le film aura eu le mérite de leur rendre hommage et de donner un petit aperçu aux nom initiés de cette époque et de ce sport . En revanche, on désespère qu'un jour quelqu'un soit capable de traiter le sujet de façon autre que caricaturale.