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Shephard69
333 abonnés
2 259 critiques
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4,0
Publiée le 16 février 2015
Un très bon documentaire qui offre une réflexion très intéressante sur la peine capitale au Texas. Des témoignages chargés d'émotions, une enquête de terrain minutieuse et précise. L'analyse psychologique et parfois religieuse des acteurs du film n'est pas ennuyeuse grâce à un rythme de mise en scène tout à fait prenant.
Voilà un documentaire qui ne laisse pas insensible. Après la grotte Chauvet, Werner Herzog est allé enquêter au Texas dans le couloir de la mort. Huit jours avant son exécution, il rencontre Michael Perry, 29 ans à peine, condamné pour un triple homicide commis neuf ans plus tot. Ce qui frappe, c'est le sourire et le visage poupin du condamné : le fin duvet qui ombre sa moustache lui donne l'air d'un adolescent. Son complice, qui a échappé à la peine de mort grâce au témoignage de son père, est emprisonné à vie. Paradoxalement, c'est lui qui semble le plus déséquilibré. Comme Truman Capote cinquante ans avant lui, Werner Herzog s'intéresse moins au fonctionnement du système judiciaire américain qu'à la psychologie des meurtriers et de leurs victimes. Les uns et les autres sont des petits blancs dégénérés du Sud profond tout droit sortis de "Paperboy" ou de "Killer Joe". Les membres de leur famille sont pour la plupart en prison ; ceux qui n'y sont pas ne sont guère plus rassurants.
Werner Herzog nous sert chaque année un documentaire original, dont il s'approprie intelligemment le sujet sous nos yeux. Cette fois ci la question de la peine de mort s'affiche en tant que thème principal. Cependant, loin de s'arrêter là, Herzog va développer jusqu'à philosopher sur la condition de vie, le regret, l'appréhension de la vie elle-même, et creuse à fond la notion de mort accompagnée de toute ses implications. Divisée en 7 segments comprenant prologue et épilogue, chaque partie est affublée d'un titre poétique qui permet de mieux saisir la dimension psychologique apportée par le réalisateur. Herzog ne veut pas se contenter d'accumuler témoignages divers et pièces variées pour nous balancer tout ça façon « coup de poing » brutal et stupide. Il tente de nous amener doucement sur le terrain de l'emphase, de la compréhension, abordant toutes les facettes de l'affaire et glissant quelques images et paroles pour nous guider très légèrement vers le forgeage de notre propre opinion sur le sens de la vie. C'est parfois dur, triste, froid, dépressif, souvent c'est raconté avec une simplicité qui ne semble non pas désarmante mais tout à fait naturelle. Et les derniers plans sur ce cimetière où s'alignent des centaines de croix en est d'autant plus poignant : le processus d'Into The Abyss pourrait, de manière différente, se répéter à chacune d'elle. Son documentaire le plus abouti à ce jour, et de loin.
Herzog ne prend jamais parti dans ce documentaire mais il fait dire aux interviewés combien la perte d'un proche est insupportable ; et comme la peine de mort est inhumaine. C'est long au début puis les témoignages deviennent intéressants et se succèdent intelligemment. Mais, au final, ce doc est conforme à ce que j'imaginais (sans surprise).
un film rivière qui prend aux trippes. loin de s'attacher aux personnages, Herzog nous dépeint sans fard une amerique en proie à ses démons. on ena rrive a se demander si tous les etres humains naissent avec une âme tant leurs actes sont cruels.
Un documentaire puissant qui nous plonge dans les ténèbres de l’âme humaine. Une fois de plus, Herzog nous surprend par la force de son regard, à la fois implacable et profondément humaniste. Il sait comme personne faire déraper une interview pour toucher la vérité profonde de son interlocuteur (son « parlez-nous des écureuils » est déjà légendaire). Sans complaisance, ni discours plaqué, le film est une baffe qui nous amène à réfléchir sur la fragilité des parapets qui fondent notre rationalité et sur les conséquences de la déshérence économique de nos sociétés.
un grand documentaire qui fait froid dans le dos. Une idée absurde, un pervers, un gars embarqué dans le coup au mauvais moment au mauvais endroit, 2 familles décimées, un terreau socio-familial, et une réflexion sur la peine de mort,les armes à feux...un peu de redite mais le sujet est toujours efficace.documentaire grave profond rythmé.
Dans son documentaire très engagé Werner Herzog cherche à nous sensibiliser à la question de la peine de mort sans jamais parvenir à nous heurter par le biais d'une immersion qui ne fait qu'illustrer son sujet sans jamais vraiment fournir d'arguments contre. Car malgré l'ambition première qui étais de nous donner à voir cette affaire, celle d'un triple homicide commis par Jason Burkett et Micheal Perry condamné respectivement à mort et à perpétuité au Texas, dans toute son absurdité et son horreur, Herzog est omniprésent et nous impose son opinion de manière à peine dissimulée grâce à une bande son soit dramatique soit pseudo angoissante (bruit de crissements) et à une lourde intervention d'un ancien gardien du couloir de la mort dont on ne s'explique toujours pas la présence dans le récit de cette affaire. De plus le ratio de l'image choisis (1,85) et le surréalisme de l'histoire nous donne la très sérieuse impression d'être face à une fiction d'où une remise en question et une distanciation du spectateur par rapport aux intervenants et au message du film. On observe aussi une certaine surenchère pathétique dans le montage des témoignages et dans les questions du réalisateur qui pousse ses intervenant à la limite de l'indécent. Au final ce film nous laisse sur un malaise total après l'intervention de la femme de Micheal Perry et sur une incompréhension face à la psychologie des deux condamnés dont on n'apprend rien pendant cette histoire franchement difficile à suivre.
Un film militant, contre la peine de mort, qui affronte la complexité du problème dans la société. Sans refuser cette complexité, la conclusion se fait avec d'autant plus d'acuité et d'effacité !
Werner Herzog alterne les films de fiction et les documentaires. Dans celui-ci, en interrogeant à la fois un des meutriers et une parente des victimes, il essaie de nous faire partager le gâchis et la tragédie produits par un meurtre et la condamnation imminente d'un des coupables. Rien ne nous est épargné sur le déroulement de meutre. On parcoure à nouveau la maison où se sont déroulés les faits, avec le policier qui a découvert les victimes. Des extraits des documents filmés par la police nous sont projetés. Les entretiens des familiers des uns et des autres nous permettent de mieux comprendre le contexte du crime. Enfin le cinéaste nous décrit l'exécution capitale et la haine que porte la soeur de la victime au meutrier.