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Un visiteur
0,5
Publiée le 18 octobre 2012
Je pensais que Steak était le film le plus pourri du ciné français. Et bien non, c'est bien Le grand soir. En fait, ce qui est incroyable, c'est de raté un film avec Poelvoorde en acteur principal. BRAVO.
Cinquième long-métrage (déjà !) pour le tandem Delépine/Kervern, les auteurs du Groland qui s’offrent ici une satire sociale sur les laissés-pour-compte, en mettant en scène deux frères que tout oppose. Le premier, qui se fait appeler "Not" est le plus vieux punk à chien d’Europe et le second quant à lui est parfaitement intégré dans la société, il est vendeur de literie. Deux opposés qui vont s’affronter, entre celui qui refuse le système et l’autre qui pousse à la consommation. Il en résulte au final une sympathique (et bordélique) comédie à l’humour noir, à la fois drôle et absurde, mais brassant également du vent. En effet, il n’est pas rare de s’ennuyer durant ces 90 minutes ou de trouver certaines séquences longues (pour ne pas dire inutiles) comme la séquence d’ouverture où les deux frangins se coupent systématiquement la parole ou lorsque l’excentrique Brigitte Fontaine se met à éplucher des patates. Malgré de bonnes idées, on retiendra surtout les moments de flottements où l’ennui prédomine, comme si le film était inabouti ou à trop vouloir en faire, les deux réalisateurs n’auraient pas su conclure comme il se doit cette satire sociale.
Voilà déjà presque 10 ans que duo comique Delépine-Kervern fait son propre cinéma, loin des standards et surtout assez loin de l'univers Groland. içi, le comique n'est pas faussement gras ou outrancier, il est même plutôt absent. On retrouve bien ça et là des touches de leur univers singulier mais il faut aussi s'accrocher car les bonhommes ne font pas du tout du cinéma conventionnel. Leur parti-pris, c'est le refus du champ/contre-champ donc ce sont de long plans-séquences avec un ton particulièrement auteuriste teinté d'anarchisme et une envie permanente de foutre le bordel. Réunir B. Poelvoorde et A. Dupontel est déjà en soit une bonne idée et l'alchimie est impeccable. Toutefois, je dois dire que le film est assez lent à devenir bordélique et peine à assumer son pitch. On rit donc un peu mais on est surtout triste car la vision que le duo d'auteurs donne de notre société est assez pitoyable et consternant, ce qui donne envie soit de commencer une révolution tout de suite (mais ça a l'air dur), soit de se contenter de ce qui se passe. A vous de choisir votre camp. D'autres critiques sur
Le propos vaguement nihiliste s'avère furieusement, par les temps qui courent, frais et sympathique, et les acteurs sont convaincants. La mise en scène allie beaucoup de bonnes idées à une sorte de d'obsession d'exploiter chaque situation jusqu'à son dernier souffle, ce qui malheureusement conduit à pas mal de longueurs inutiles. Plus concentré, Le Grand Soir aurait pu faire un extraordinaire court métrage.
Il y a quelque chose de profondément déplaisant dans ce film du duo Delépine / Kervern. Un manque de respect envers les personnages, le scénario, les spectateurs, le mouvement punk et même le cinéma.
Rien ne fonctionne, tout est artificiel dans ce pensum : les acteurs sont grotesques (Dupontel se rend copieusement ridicule à plusieurs reprises / je veux bien dire Dupontel, non son personnage), les différentes scénettes se résument le plus souvent à l'expression d'une idée grossièrement filmée.
Exemple : je vais filmer deux conversations qui se superposent, je vais utiliser les écrans de surveillance dans mon film, je vais filmer un pendu dans un manège...
Pour donner un peu d'épaisseur à leurs poncifs, Delépine et Kervern pratiquent le guest dropping comme d'autres le name dropping : ils invitent donc Didier Wampas, Bouli Lanners, Brigitte Fontaine, Yolande Moreau, Barbet Schroeter, et même ce gros plouc poujadiste qu'est tristement devenu Depardieu.
Il y a dans tout cela une suffisance un peu béate, un air de précieux ridicules qui consiste à se croire Depardon quand on cadre un paysage de zone commerciale.
Quand au message du film, quel est-il ? Qu'il faut se libérer des chaînes de la consommation en jetant les caddies de supermarchés dans les champs et en précipitant une botte de foin enflammée vers la caméra. Révolutionnaires au petit pied, contempteurs chroniques et mesquins, les réalisateurs nous ennuient. Quand aux pauvres punks, il se retourneront dans leur tombe en voyant leur mouvement grossièrement caricaturé par ces tristes guignolades.
Le grand soir, film le plus laid de 2012 ? C'est probable. D'autres critiques sur Christoblog : http://www.christoblog.net/
se film et un ratage complet sai dommage de réunir deux poids lourd du cinéma français pour sa scénario nul réalisation catastrophique je mai 2 vraiment juste pour les deux comedien a éviter .
J'ai vraiment du passer à côté du message. Avec un trio d'acteurs comme ça, on s'attendant à un film de folie mais qui reste cohérent. Ici la folie est bien là mais ça part dans tous les sens et n'a ni queue ni tête. A éviter
bon courage pour tenir jusqu'à la fin de ce film l'histoire est à dormir debout on s'ennuie à mourir bref ce film est une énorme daube malgré la présence de benoit Poelvoorde
Quand les punks débarquèrent en France à la fin des années 70, leur look et leurs manières effrayèrent spontanément le bourgeois qui finissait sans doute par se demander si les agitations successives venant des profondeurs de la populace depuis 68 allaient enfin se calmer pour permettre à l’ordre des choses de se rétablir. Après l’enlisement de 68, le rêve hippie s’était fracassé dans Cielo Drive après que les zélotes de Charles Manson aient massacré la femme de Polanski. Deux ans plus tard la mort de Jim Morrison sonnait définitivement le glas de l’illusion d’un monde adouci par les vapeurs d’opium et les voyages lysergiques. Les petits frères des chevelus se rasèrent le crâne en rébellion à un système qui tentait déjà de les récupérer afin qu’ils ne se bercent pas des illusions de leurs aînés. Les punks furent donc parmi nous pour quelques courtes années, prônant un nihilisme absolu symbolisé par les Sex Pistols qui feront long feu. Mais il fut difficile de faire école pour ces jeunes dont tous les attributs étaient portés en étendard pour créer le malaise. Trop radical le mouvement portait en lui son extinction programmée alors que l'on sait que ne survivent dans la nature que ceux capables de se reproduire. De ce côté-là, les punks n’avaient pas inscrit dans leurs gênes le prosélytisme qui avait fait le succès des hippies. Il suffisait donc aux tenants du système d’attendre que la flamme se consume d’elle-même. Les années 80 dites les « années fric » vinrent tout engloutir avec le renfort de la technologie numérique qui tout en développant les capacités de contrôle accrut l’isolement. Le système put donc repartir de plus belle se propageant jusqu’en Inde où autrefois les Beatles se rendaient à la recherche de leur karma. Dans ce début de XXIème siècle du rap et de l’internet, les punks ont disparu depuis longtemps et quand il nous arrive d’en croiser un c’est un peu comme faire un voyage dans les wagonnets de Jurassik Park. Revenons au film après ce préambule nécessaire. Not dont le pseudonyme résume à lui seul la lutte antisystème est le plus vieux punk à chien du monde. Dinosaure transplanté dans la période où le système vacille dangereusement sur ses fondations, il semble prendre un malin plaisir à voir sa démarche validée un peu plus à chaque soubresaut du CAC 40 ou abaissement de note de la Grèce par l’agence Moody’s. Benoit Delépine et Gustave Kervern dont le cinéma n’arrête pas de gratter là où ça fait mal posent une sacrée question aux gens de leur génération. Et si les punks qui n’ont pas été compris en leur temps avaient eu raison en affirmant que le système ne pouvait pas se transformer et que la seule voie vers la liberté n'était pas de le renverser mais de le refuser. Ce n’est pas Jean-Pierre le demi-frère de Not qui sera en mesure d’affirmer le contraire lui qui fait tout pour s’intégrer et qui se trouve à tout coup rejeté à la marge d’une société qui ces temps-ci exclut à tour de bras les plus faibles. Ostrogoth dans ses jeunes années, Not est devenu un sage et c’est lui qui viendra au secours d’un Jean-Pierre au bord de l’implosion. Les parents complètement anéantis par des années à courir après une réussite qui n’est jamais entrée dans la Pataterie déserte qu’ils tiennent à la lisière de l’immense zone commerciale ne seront qu’une invitation de plus à en finir pour Jean-Pierre qui ratera son suicide comme tout le reste. A deux les frangins tenteront le grand soir pour enfin réveiller les consciences mais il est bien trop tard, la flamme contestataire s’est éteinte depuis trop longtemps et le travail de sape d’un consumérisme forcené a fini de décérébrer la majorité silencieuse. Not le punk un moment tenté par l’idée de l’union devra reprendre la route avec son chien. Les deux réalisateurs iconoclastes ne pouvaient pas se tromper en choisissant comme décor cette zone commerciale sans nom comme il y en a des milliers où après avoir durement travailler le consommateur se rend bien docilement pour rendre au système et aux puissants une pitance de plus en plus contestée par cette satanée concurrence venue de l’Est. Comme deux cowboys Not et Jean-Pierre déambulent dans cet immense espace qui fut autrefois l’eldorado des classes laborieuses. D’une grande poésie et d’un désenchantement sans nom « Le grand soir » est assurément un grand film qui a forcément déconcerté voire déçu ceux venus pour assister à l’affrontement de deux génies comiques qui ont plutôt choisi la collaboration pour délivrer avec les deux cinéastes un dernier message d’alerte avant l’abêtissement final. Salutaire et désespéré.
Ne vous attendez pas à vous fendre la poire ou même sourire, c'est un énième film raté sur la société de consommation et ses revers...llleeenntt, ennuyeux et sans aucune surprise! J'ai eu un doute quand dès le début j'ai vu que c'était produit par arte, puis après quelques minutes seulement il n'y avait plus que le regret d'avoir payé ma place pour m'empêcher de sortir. La seul consolation (relative) c'est l'interprétation de Poelvoorde pour ceux qui l'aiment bien, en plus il n'a pas le personnage le plus pourri comparé à celui de la mère!
Un film de grands gamins. Je suis de l'avis des cahiers du cinéma. Le ras-de-bol est communicatif et n'est pas bénéfique pour le film même. En revanche, en aucun cas, on ne peut remettre en compte la performance de Poelvoorde et Dupontel. Ils ont fait leur rôle.
Originale et déjantée, cette comédie est d'une dinguerie constante et d'une justesse dans l'excès en matière sociale. Avec ses personnages en situation d'exclusion, voulue ou pas, elle dépeint un monde où la frontière est ténue entre "normalité" et "marginalité". Elle appuie sur quelques tares contemporaines : fièvre consumériste, obsession sécuritaire, indifférence à l'autre... Et fait souffler un vent de révolte tout en montrant l'impossibilité d'une révolution, les limites de l'anarchie. Il y a plein de bonnes idées dans ce scénario foutraque, doté d'un sens de l'absurde qui fait mouche, d'une belle énergie de la déglingue, d'une drôlerie décalée et teintée d'amertume. La scène de repas où les personnages de Poelvoorde et de Dupontel parlent en même temps à leur père qui ne les écoute pas illustre de façon irrésistible l'absence de communication. Et pour exprimer la solitude et le désespoir, la séquence du suicide à la campagne marque par son côté trash et douloureusement fantaisiste. Cette matière singulière est servie par un tandem Poelvoorde/Dupontel bien barré (mais qui évite la surenchère) et par la bizarrerie naturelle de la chanteuse Brigitte Fontaine. Quant à la mise en scène, brute et chaotique, elle épouse la folie des personnages et de l'histoire, tout en jouant sur le registre du western (quelques plans et notes de musique caractéristiques, une scène de règlement de compte parodique...). Dommage, toutefois, que le film ne soit pas mieux abouti : on pouvait s'attendre à une conclusion plus inspirée.
Après "Aaltra" (2003) et "Louise-Michel" (2008), troisième rencontre avec Benoît Delépine pour "Le Grand soir" (2012). Ce film nous présente la famille Bonzini : le père et la mère sont interprétés par Areski Belkacem et Brigitte Fontaine pour sa première apparition au cinéma. Les fils sont gratinés avec un duo de caricatures plus que typés : Jean-Pierre joué par Albert Dupontel et Benoît, alias NOT, campé par Benoît Poelvoorde. Les deux frères sont en apparence très différents : Jean-Pierre est un père de famille dans les normes et son frère Benoît vit dans la rue avec son chien, un berger punk (pour faire pitié). Le jeu des acteurs est fabuleux avec un duo Poelvoorde/ Dupontel incroyable. A noter également la présence toujours efficace de Bouli Lanners dans le rôle du vigile, et les sympathiques participations de Yolande Moreau et de Gérard Depardieu. Les dialogues sont savoureux ; les échanges sont parfois spirituels, généralement naturels mais toujours amusants. Le scénario est sans détour, il nous conte une histoire attachante, parfois hilarante et infiniment émouvante. Une BOF attractive et beaucoup de scènes cocasses : spoiler: Benoît jouant avec les caméras de surveillance, l'incendie dans la grande surface... les gros plans sur le tète de NOT sont savoureux.
Avec " Le Grand soir " (Prix Spécial du Jury au Festival de Cannes) Benoît Delépine et Gustave Kervern nous délivrent une bonne satire de notre société, emplie d'humour noir et de liberté.