Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
THE-CHECKER
112 abonnés
713 critiques
Suivre son activité
0,5
Publiée le 22 septembre 2013
La première chose qui interpelle dans ce documentaire c'est l'omniprésence du Français: Français parlé chez les intervenants (avec un très bon accent qui plus est), sur les slogans lors des manifestations (le fameux "dégage" repris à toutes les sauces) , sur les murs de la ville... à tel point que l'on fini par se demander si l'on est bien en Tunisie ou dans un quartier bobo Parisien.
Outre cette incongruité, Nadia el Fani (se déclinant tantôt comme la fille d'un Musulman tantôt comme celle d'un d'athée communiste...) nous expose une Tunisie gangrénée par l'Islamisme radical, une société rongée de l'intérieur par un fanatisme religieux propre à entraver celles et ceux n'ayant pas le désir de se conformer aux préceptes Coraniques.
Véritable démonstration d'une problématique personnelle se pensant universelle (et ce malgré les techniques habituelles de manipulation par le montage), le documentaire s'efforce d'entériner son propos à grand renfort de voix off ou de mise en scène (les déclarations ostensiblement polémistes face caméra d'El Fani visiblement déçue de ne pas engendrer de réactions vives), contredit malgré lui par une absence flagrante de péril dans les faits (comment ne pas s'interroger sur l'affaire face à une bande de jeunes, hommes et femmes, mangeant et fumant allègrement en plein ramadan tout en poussant la chansonnette sur fond de "bye bye les fêtes sur la plage"!!
En cela, tout concours à dégonfler le postulat de départ, la problématique religieuse n'existant visiblement que dans la tête de cette militante financée par le Ministère des affaires étrangères Français (devoir d'ingérence sans doute), pour preuve la facilité avec laquelle elle "transgresse" une loi imaginaire (dixit un intervenant: il n'y a pas d'interdiction législative gouvernementale de manger pendant le ramadan!) ou comment prendre le spectateur pour un gogo en lui présentant des vendeurs d'alcool (interdit dans l'Islam) expliquer sans rire qu'ils ferment leur commerce pour cause de jeûne, ou encore cet individu expliquant très sérieusement la clope au bec que ne pas manger est mauvais pour le bien être du travailleur (la cigarette par contre est très recommandée!!) sans oublier bien sûr la malhonnêteté du procédé qui confond bien facilement la négation du droit à l'image avec celle de la "peur des représailles" pour les non jeûneurs (l'intrusion de la réalisatrice et son équipe dans un bar, filmant les gens présents tout en affirmant ne pas le faire!
Militantisme malsain prêt à toutes les bassesses pour justifier la cause, Nadia El fani ajuste le cadre de son objectif pour mieux le faire correspondre à sa propagande politique (affirmant d'un coté que seuls les hommes peuvent aller à la plage car les femmes sont à la maison pour faire à manger, propos infirmé plus tard par des plans montrant des hommes et des femmes s'amusant au bord la mer!!!) telle "la fifille" à son rebelle de Papa (voir le documentaire "Ouled Lenine") dans la digne lignée de ces petits bourgeois Parisiens actifs au sein de collectifs divers et variés, engagés uniquement pour émuler leurs ex Soixante huitards de parents (une figure du Che sur le T-shirt) ne traduisant en vérité que le vide intersidéral de leur revendication de caste (Pas un intervenant dans ce film qui ne soit issu des couches populaires!) induisant par la même, au passage, la notion de "réseau".
On s'étonnera également de l'absence de toute forme d'indication temporelle (le spectateur déduisant au gré des interventions le contexte avant/après la chute de Ben Ali) Nadia El Fani révélant malgré elle la supercherie de son sujet (qui consistait à faire croire que la Tunisie d'avant la révolution était une quasi Dictature Islamique) en déclarant: "avant la chute de Ben Ali ce n'était pas les Islamistes qui tenaient le haut du pavé!" Pourquoi avoir induit le contraire pendant 1h30 si c'est pour regretter la situation d'avant?
Quid de la tartufferie d'une marionnette politique qui, malgré sa prose égalitariste, n'a d'autre vocation que de servir des intérêts obscurs (à noter le timing impeccable entre la mise en chantier de ce documentaire commandé depuis la France et la chute du gouvernement initialement mis en place par ceux là même qui l'on fait tomber!), déclinant son droit à la différence tout en appelant de ses voeux une Tunisie laïque, commençant d'abord en revendiquant le droit de ne pas croire jusqu'au jour où au nom de cette même laïcité on interdira le voile à celles qui justement croient! (ce qui était déjà le cas sous Ben Ali où l'on dévoilait les femmes et rasait les hommes de force, n'en déplaise à cette mythomane!
Au final, quel que soit l'avenir de la Tunisie (la démocratie n'est elle pas la volonté du peuple, fût elle religieuse?) il incombe de rappeler que malgré la supercherie de ce truc, la liberté c'est encore de choisir sans entrave ce que l'on veut et pas de se conformer aux volontés énoncées par des puissances étrangères comme l'affirme très bien cet anonyme lors de la conférence de fin: "on est pas obligé de prendre le modèle Français". Une vérité qu'il serait bien de prendre en compte...
Très mauvais, une insulte au libre arbitre, la réalisatrice travestie une réalité filmée pendant la ramadan en Tunisie. La culture y est différente d'ici mais tous les garde-fous permettant à tout un chacun de ne pas observer le jeûne sont pris. On la voit aller au restaurant, boire des bières en terrasse, pique-niquer sur la plage sans que ça ne suscite de réactions hostiles. On voit aussi des familles faire des provisions d'alcool avant le ramadan comme on fait ici le samedi soir. Bref, rien de neuf sous le soleil. La réalisatrice essaye tant bien que mal de provoquer des accrochages sans jamais en avoir vraiment.
Un film pour les partisans de la laïcité colonialiste.
Les résultats des élections tunisiennes ne peuvent que renforcer l'intérêt de ce documentaire de la tunisienne Nadia El Fani. Cette réalisatrice, qui revendique son athéisme, avait commencé, du temps de Ben Ali, un film sur la perception du Ramadan dans la Tunisie de l'époque. Quand la révolution tunisienne a commencé, elle était bien sûr sur le terrain ce qui lui a permis de terminer son film avec les espoirs et les interrogations que ce moment historique pouvait susciter. Tout allant si vite dans ce monde en ébullition, on pourrait considérer que, 6 mois après, ces réflexions sont déjà dépassées. Ce n'est évidemment pas le cas et la vision de ce film est importante pour quiconque cherchant à comprendre le passé, le présent, mais également les avenirs possibles pour ce pays dont nous sommes si proches.
Laïcité Inch’Allah ! est probablement le premier documentaire après les événements de la fin 2010 en Tunisie à prendre le pouls des aspirations de la population. Au cœur des manifestations, bravant les forces de l’ordre, la réalisatrice et scénariste franco-tunisienne Nadia El Fani multiplie les interviews et les rencontres où elle questionne le poids de la religion dans ce moment décisif du choix d’une nouvelle constitution. Démarré en plein Ramadan sous la chaleur caniculaire d’août, le film tente de démythifier l’impact de la tradition coercitive que 70 % de la population disent suivre avec pas mal de dérogations. Alors que les habitants font le plein de boissons et de nourriture, l’hypocrisie générale règne et c’est davantage le regard de l’entourage que les convictions profondes qui motive le respect du jeun. Au cours de débats nourris, où les femmes ne sont pas les plus muettes, la question de la laïcité est clairement posée et, concomitamment celle du périmètre intime et personnel de la religion. La conclusion optimiste laisse entendre que ce n’est qu’un début, mais aussi entrevoir la longueur du chemin restant à parcourir, là où le refus de l’autorité divine demeure un sujet tabou en terre d’Islam. Culottée et engagée, Nadia El Fani n’hésite pas à s’exposer et se mettre en scène, provoquer les discussions en dépit des menaces proférées.
Le film porte une vision personnelle et militante de la laïcité en Tunisie, mais ce n'est pas là que réside in fine l'intérêt du documentaire. C'est plutôt la collection hétéroclite de témoignages authentiques recueillis dans une Tunisie en plein ébullition post-révolutionnaire à la recherche de sa destinée et d'un nouveau modèle de société.
Documentaire plutôt intéressant et juste sur le fond (étant moi-même convaincu que la religion ne sert qu'à opposer les gens au lieu de les réunir), "Laïcité Inch'Allah" est malheureusement beaucoup trop léger pour faire date. Nadia El Fani passe la moitié de son film (qui ne dure que 72 minutes) à parler du ramadan, qui, s'il est un des cinq piliers de l'Islam, ne suffit pas à englober toute la complexité de la question de la laïcité dans un pays tiraillé entre tradition et modernité. La réalisatrice évoque également trop peu la révolution, et ne propose pas grand chose. Intéressant, mais très incomplet.
Excellentes images de la révolution tunisienne, le courage et l'audace de la réalisatrice est remarquable. Film a voir pour comprendre la révolution arabe.
Pauvre en arguments sur la réalité historique de la Tunisie et l'Islam, la "journaliste" s'échine tout au long du film d'imposer son point-de-vue d'athée avec le même manque de modération que certains extrémistes religieux. Provocatrice avec sa caméra dans certains endroits où des Tunisiens n'obéissent pas au jeûne de Ramadan, elle semble plus préoccupée à remplir son film par une sorte de voyeurisme indécent (d'ailleurs elle y parvient un peu puisque des Tunisiens finissent par se fâcher autour d'elle), que par de vraies informations sur les dissensions d'une société tunisienne en pleine mutation. On frôle d'ailleurs le risible lorsque son pique-nique sur la plage lors de Ramadan, caméra cachée, n'aboutit pas à l'effet escompté. En effet elle semble déçue que personne ne réagisse à sa provocation. En bref, à déconseiller absolument, aussi bien sur son manque d'informations sur les réalités de la Tunisie de 2010, que par le manque d'intérêt général du film, dont la philosophie ne dépasse pas le stade de "la liberté c'est faire ce que je veux" en omettant que la liberté justement (un mot très flou), tient toujours ses limites dans le respect d'autrui, et que la liberté des uns s'arrête là où celles des autres commencent.
Tunisiens et fiers de notre révolution, musulmans et profondément laïcs, nous sommes très déçus par le film de Nadia El Feni. D'autant plus déçus que peu de films arabo-musulmans ont traité du sujet de la laïcité précédemment. La réalisatrice focalise tout le film sur le jeûne (ou non) du mois de Ramadan et confond ce sujet très spécifique avec les thèmes de révolution, de liberté et de laïcité. Peu intelligent, brusque, déconnecté de la réalité tunisienne, ce film est bien loin de servir la cause de la laïcité en Tunisie et ne peut que radicaliser encore plus les positions extrémistes islamistes et marginaliser le concept de laïcité malheureusement mal compris dans la société tunisienne, dans le monde arabo-musulman et sans doute par Nadia El Feni elle même!
À voir pour la qualité du travail sur le terrain, la bande son, et le discours sur la laïcité même certains aspects de celle-ci demanderaient à être développés.
Documentaire touchant, drôle et très intéréssant. Il nous fait bien réfléchir et nous montre à quel point une religion peut influer sur les modes de vie, de pensées.... A voir! A noter, que ce documentaire est caché médiatiquement par un autre documentaire "plus jamais peur" , beaucoup moins bien d'après moi!
démarche salutaire et sans fard! Peut amener des réflexions sur la place actuelle de la religion, et ce, quel que soit sa croyance (ou non!).immersion réussie!! j'ai adoré.