Allez, il est temps de se faire huer! Ou plutôt de ME faire huer! La raison en est simple : j'ai tout simplement adoré le dernier Transformers. La raison qui invoque ma justification est moins évidente : pour beaucoup, que dis-je, pour l'essentiel de la communautée des critiques et autres nostalgiques du cinéma d'antan, Michael Bay est un tâcheron, un gamin jouant avec sa caméra et animé par des rélfexes impulsifs de destruction massive et d'explosions en tout genre. Les masques tombent, le rideau aussi : oui, j'adore Michael Bay!!Pour moi, ce réalisateur n'a fait que deux grosses erreurs durant sa carrière : Pearl Harbor, ou une romance sentimentalo-guerrière mieilleuse à la limite du révisionnisme et au manichéisme ridicule, et Transformers 2 justement, exemple typique d'une suite ratée, victime d'une overdose d'effets spéciaux ridicules et d'humour gras ne servant pas l'histoire. A part ces deux erreurs de parcours, tout le reste de sa filmographie m'a procuré énormément de plaisir. Ces blockbusters sont à visionner avec des yeux de gamin, ne volant certes pas bien haut pour la plupart mais toujours respectueux vis-à-vis de son public. De même, le style Michael Bay s'est affiné à deux reprises, balayant l'idée bien trop souvent reçue d'un réalisateur recyclant perpétuellement la même recette. Les exemples en questions se nomment The Island, film d'anticipation avec un scénario plus qu'intéressant et loin de céder à l'esbrouffe, et plus récemment No Pain No Gain, une farce sociétale matinée d'humour et très réussie, avec déjà Mark Walberg. Un film d'auteur aseptisé Bay quoi! Ne serait ce que par ces deux exemples, il serait bien trop facile et réducteur de réduire Michael Bay à un simple rôle de tâcheron. Et ce dernier Transformers n'échappe pas à cette règle!N'ayons pas peur des mots, ce Transformers là est un excellent divertissement, qui de plus a l'intelligence de s'éloigner de la trilogie originale sans pour autant trahir l'esprit de la saga. En opérant à une refonte du casting, et en changeant diamétralement de ton, Bay opère à une nouvelle mythologie des fameux robots, et à un nouveau visage de la saga. L'humour gras cède la place à une forme de réalisme bienvenus, illustée essentiellement par une intensité dramatique plus importante (la chasse des Transformers au début du long-métrage) et des clichés moins "clinquants", plus nobles, envers la partie humaine. Ce n'est certes pas très recherché, mais ce genre d'innovations fait du bien à une saga de cet acabit, ne s'enlisant ainsi pas dans la facilité de la répétition de la trilogie originale.Les scènes d'action restent ce qu'elles sont : un pur plaisir des yeux. Bay reste à ce jour le meilleur coordinateur d'explosions et de cascades de la planète Hollywood. Les alimentant par des effets visuels des plus esthétiques, notamment le final impressionnant avec les Dinobots, elles ne se répètent jamais et constituent une attraction bien agréable tout le long de ces 2h45 de film, qui passent paradoxalement relativement bien. Très certainement grâce à un scénario simpliste mais se suivant et un rythme parfaitement dosé entre explications et explosions! Un bon réalisateur ce Bay vous dis-je!Pour résumer, ne vous laissez pas manipuler par le flot de critiques négatives, bashant des films pour des raisons totalement contradictoires. Des innovations bienvenues, une histoires se suivant bien, un casting plutôt convaincant et des scènes d'actions impressionnantes font de ce blockbuster un pur plaisir estival, basique, bourrin, débile à souhait, certes, mais très réussi. Et qui témoigne d'autant plus de l'intelligence et du talent de son réalisateur!