Derniers Avis : Daddy Cool - Page 5

Film très bien joué par Ruffalo aussi crédible en bipolaire qu'en Banner-Hulk. C'est juste, émouvant, drôle. Je recommande.

Malgré son titre idiot (dans sa traduction "française"), Daddy cool est la jolie surprise américaine indépendante de ce début d'été. Le thème est pourtant sombre avec l'évocation de la maladie d'un père, maniaco-dépressif, qui met en péril tout l'édifice familial. Maya Forbes a choisi de traiter ses souvenirs d'enfance sous forme de chronique au fil de 4 saisons avec cet ours bipolaire au premier plan, vu par ses deux filles qui assument à sa place le rôle d'adultes. Le film est une grosse boule de tendresse qui alterne les moments poétiques, drolatiques et dramatiques avec une justesse et un refus de l'apitoiement remarquables. Il doit aussi beaucoup à ses interprètes, l'extraordinaire Mark Ruffalo, en tête. Un petit bémol pour son montage qui ne laisse pas toujours les scènes délivrer tout leur potentiel. Mais en coupant court, Maya Forbes témoigne finalement de pudeur et permet à son film de mélanger les sentiments et d'éviter de plonger dans la dépression ou l'exaltation. D'où le charme persistant de ce petit film au ton optimiste malgré son sujet.

« Daddy Cool » n’est pas un film sur la bipolarité, la maladie y est omniprésente mais elle n’est pas montrée à l’écran dans toute son ampleur, toute sa complexité. Elle sert plutôt de toile de fond, presque de prétexte à un film sur la famille et l’amour d’un père maladroit pour ses deux filles. A vrai dire, cette famille transpire l’amour dans chaque plan, que ce soit entre les filles et leur père ou entre Cameron et Maggie. On se dit que leur vie serait simple et parfaite sans cette maladie qui complique tout, mais évidemment il n’y aurait pas de quoi en faire un film de 90mn ! Le scénario de « Daddy Cool » est étonnement efficace et ça dés les premières images. Immédiatement on s’attache à ce drôle de type qui doit composer avec sa folie et ses humeurs changeantes. La réalisatrice Maya Forbes évite soigneusement tout le pathos qui aurait du résulter d’un personnage si borderline, et préfère s’attacher à l’humour et à la tendresse des situations dans lesquelles Cameron se plonge et entraine ses filles. Assez court, le film d’1h30 passe si vite qu’on voit arriver le générique de fin avec une certaine déception. Il y a des moments drôles, on sourit beaucoup mais c’est un humour léger, on n’est pas dans une comédie pure mais dans quelque chose de beaucoup plus nuancé, de plus doux-amer. Les difficultés financières, la lutte de Cameron pour rester à flot pour ses deux filles, le courage exemplaire de Maggie et le sacrifice inouï qu’elle accepte, elle aussi par amour, sont toujours là pour nuancer le rire, pour lui donner une couleur particulière. Le casting de « Daddy Cool » est pour beaucoup dans la réussite du film : la très belle Zoé Saldana est épatante en mère courageuse. Les filles aussi sont toujours hyper-justes, et ce n’est pas forcément évident pour des enfants, il faut qu’elles soient bien dirigées. La grande Imogène Wolodarsky et la petite Ashley Aufderheid, dans deux registres un peu différents (la grande est plus dans l’émotion, du fait de sa place d’ainée, alors que la petite est plus pétillante), sont adorables et hyper attachantes. Et puis voilà, voilà enfin Mark Ruffalo dans un vrai premier rôle à sa mesure ! Cet acteur, j’ai déjà eu l’occasion de dire et d’écrire combien je le trouvais excellent dans les seconds rôles qu’on lui confiait (« Shutter Island » « Insaisissable » ou « Zodiac » par exemple) mais il ne s’agissait que de seconds rôles. Là, il donne toute la mesure de son talent, de son potentiel comique rarement exploité jusque là, et je classe sa performance dans « Daddy Cool » dans les plus belle réussites de sa carrière : je suis contente qu’on lui ai offert ce rôle un peu différent de ce qu’il a fait jusque là (on est vachement loin d’ « In the Cut » !), et je suis très heureuse de voir ce qu’il en a fait. Maya Forbes lui a offert un rôle difficile mais gratifiant : il est de chaque scène, presque de chaque plan et même dans ce genre de rôle, son charisme et même son charme sont évidents ! La bande originale est intéressante mais elle ne fait pas trop 70’s, la musique est bien choisie et bien utilisée. La reconstitution de la fin des années 70 n’est pas tape à l’œil, Maya Forbes n’est fait pas trop là non plus sur ce point. Si on ne savait pas que l’action se déroule en 1978, on pourrait à peine le deviner. En fait, c’est surement parce que son propos est d’une simplicité totale : comment la famille et l’amour paternel peut aider à guérir et à donner un équilibre. C’est un propos tout simple, universel et intemporel. Si on devait chercher des petits défauts à « Daddy Cool », on pourrait regretter qu’il soit un peu court mais aussi que le scénario élude un peu la complexité de la maladie pour ne retenir au final qu’un message simple et positif. Ca rend le film plus doux, moins lourd mais un tout petit peu simpliste. Les phases de dépressions sont éludées assez vite, et pourtant chez un bipolaire qui se soigne mal elles sont inévitables. En 1978 comme en 2015, une mère pourrait elle laisser son mari maniaco-dépressif avec ses deux filles sans savoir s’il suit bien son traitement, s’il ne va pas disparaitre pendant des jours en laissant les filles livrées à leur sort, si sa forte consommation de bière ne va pas briser son fragile équilibre ? Le plus honnêtement du monde je n’en suis pas certaine…

Joli film, quelque peu trop saupoudré de bons sentiments. On finit par ne plus y croire tant la bi-polarité semble traitée ici de manière presque trop "légère" et pleine d'aventures pittoresques plus que de drames. Mais c'est une certaine vision allez... si on l'accepte, on passe un bien beau moment. Par moment, on pense même à Kramer contre Kramer...cette mère qui part travailler et spoiler: choisit même de laisser ses "bébé" à son mari
. Scène finale comme beaucoup dans ce film : assez forte. Ces scènes puissantes sont donc assez éclipsées au final par d'autres enlevées et assez drôles; où on assiste à la lutte d'un père contre lui-même, sa folie épisodique mais qui peut transformer une journée en pure catastrophe, comme en pure délice pour des jeunes demoiselles entre 8 et 12 ans. Elles sont d'ailleurs superbes, leurs personnages sont un mélange de force de caractère et de douceurs, de peurs enfantines et de maturité impressionnante. Elle forme un trio rempli d'amour avec ce père, joué encore une fois de manière fine et forte par Marc Ruffalo (j'ai été voir ce film presque uniquement pour lui). Zoé Zaldana est une belle surprise. Je la pensais un peu "has been" (déjà!) mais elle est parfaite en femme amoureuse, obligée de se montrer tout le temps raisonnable et mère courage, jugée par une société des années 70 encore sexiste (m'enfin c'est tjs le cas!). La réalisation est classique mais entrainante, notamment à sa BO, qui reprend tous les standards phares indispensable à ce film. Elle parle d'elle-même d'une époque bien révolue. Le message du film sur la différence, la maladie qui amènent aussi une autre vision du monde, avec moins de repère certes, mais une expérience de vie et une richesse d'âme certaine. C'est un film sur le combat aussi pour paraître "normal" mais pour aussi montrer que cette différence apporte son lot de surprises bienvenues et d'une vie à part, mais de manière positive. C'est la vision d'une enfant, rempli de naïveté mais aussi d'amour. Et ce n'est pas un moindre mal en ce moment!
A voir.

Une gentille comédie américaine portée par un excellent Mark Ruffalo, qui donne au film toute son énergie et tout son humour. Avec, parfois, de très jolis moments de tendresse...

C'est bien de rire d'une pathologie si douloureuse parfois. C'est bien de montrer qu'on peut appeler le vivant chez celui, qui a affaire à la bipolarité. Autrefois on parlait de maniaco-dépression ou de maniaco-dépressif. Cela traduisait plus nettement l'alternance entre ces moments d'exaltation et ceux d'effondrement. Le moment formidable du film, c'est lorsque le père s'emporte en disant à ses enfants, qu'elles ne sont pas responsables de sa maladie et qu'elles n'ont donc pas à en avoir honte, ni s'en sentir coupables. C'est important d'entendre cela surgir de la bouche de celui, qui tient le rôle du porteur de cette pathologie pour laquelle le narcissisme occupe (au sens quasi militaire) tout l'espace. La dimension parfois créatrice de l'état maniaque est aussi mise en valeur et c'est une bonne chose. "Daddy cool" est un hymne à la tolérance, non pas à l'empathie pour le symptôme, mais à une compréhension pour l'au-delà du spectaculaire, c'est-à-dire qu'il y a une invitation à ne pas réduire le sujet à sa maladie. C'est une comédie, qui s'autorise à rire et plaisanter sur le tragique.

Une belle manière de mettre à l'écran cette histoire.
Cette pathologie est tellement compliquée. Alors l'avoir traitée de cette façon, tendre et drôle et parfois sombre, mérite amplement de se déplacer dans les salles. Ce n'est évidemment pas la seule vision possible que l'on peut avoir de la bipolarité. Les malades sont différents les uns des autres et encore plus différents sont ceux qui l'observent. Et le cinéma indépendant va si bien à Ruffalo.
À voir. Et pour ma part, à revoir.

Je suis allé voir ce film un peu par hasard et le début m'a fait craindre le pire. La mise en place est un peu longue, mais le coeur du film, la cohabitation d'un père bipolaire avec ses deux filles, dans les années 70 à Boston, en l'absence de leur mère partie à New York, s'avère sympathique à regarder, grâce à Marc Ruffalo qui endosse parfaitement le rôle et aux 2 jeunes actrices, très touchantes. Ca n'a pas grand intérêt mais ça se laisse regarder.

Infinitely Polar Bear (Daddy Cool) est une perle inattendue.
Un sujet casse gueule traité avec une tendresse incroyable, beaucoup de justesse et sans jamais en faire des tonnes.
Tous les acteurs font merveille avec une mention spéciale pour les 2 filles de loin les meilleures que j'ai vu jouer depuis des lustres.
En prime, il y a une jolie photo et la reconstitution des 70's est superbe.
Highly recommended (en VO of course)!

Premier long-métrage de Maya Forbes, la réalisatrice raconte la bipolarité d’un père aimant et aimé. Personnage porté avec excellence par Mark Ruffalo, ce dernier arrive à nous faire rire puis nous faire pleurer en quelques séquences. Zoe Saldana nous transporte également dans cette difficulté de laisser ses enfants pour évoluer dans sa carrière. Daddy Cool nous montre surement la famille la plus attachante de cette année cinématographique. Parfois tire-larme, la mise en scène indicatrice de cinéma indépendant américain, ne manipule pas ses spectateurs. L’histoire se veut authentique avec une pointe de folie. A l’image de son personnage principal, Daddy Cool est un film parfois maladroit mais fabuleusement touchant.
D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44

Un joli film qui traite pourtant d'un sujet grave, la bipolarité, Marc Ruffalo est époustouflant dans ce rôle de père maniaco dépressif, plein de bonne volonté et sympathique, les deux petites filles sont craquantes à souhait.

Joli film, très émouvant, sur un père et un mari pas tout à fait comme les autres, (brillamment interprété par Mark Ruffalo), très aimé par sa femme, à laquelle il pose tout de même pas mal de problèmes et par ses filles, parfois gênées par ses excentricités. Même sans s'être renseigné à ce sujet, on devine facilement en voyant le film que la réalisatrice est très concernée, dans le rôle d'un enfant, par cette histoire tant la tendresse envers ce père est présente. Les acteurs sont excellents, les deux fillettes adorables et très crédibles dans leur rôle.

Un film bouleversant porté par la couple Mark Ruffalo et Zoé Saldana. Il m'a fait passé par les montagnes russes des émotions. Le jeu de Mark Ruffalo est juste, hypnotivant. On partage la vie quotidienne de cette famille forte et soudée. J'en suis ressortie mélancolique...
N'ayez pas peur d'aller voir ce film il en vaut le coup!

Grand coup de coeur pour ce film léger malgré la difficulté du sujet évoqué, difficulté qui n’est pas occultée.

Comme le film « Le monde de Nathan » qui parlait d’autisme, « Daddy cool » parle de bipolarité, hors de tout carcan ou discours médical, psychiatrique, psychologisant. Simplement une plongée dans la vie presque ordinaire de cette famille touchée par la maladie mentale du père.

Grâce à un rythme très vivant au fil des saisons, des acteurs naturels au bagout relevé et souvent savoureux (la plus jeune des filles est vraiment craquante), ce film donne de l’espoir, à condition d’accepter cette famille comme elle est, éloignée de tout stéréotype et de tout idéal.

Est il besoin d'etre bipo pour être farfelu et excentrique?je trouve la bande annonce assez cliché et elle sonne faux..le père a l'air attachant oui mais très gamin et fait bétise sur bétise en ayant 8 ans d'âge mental..or est ce que la bipolarité se résume aux excentricités?Je ne crois pas,car j'ai connu un personne bipolaire et ce n'est pas tout a fait la réalité du trouble voir pas vraiment.Donc le "daddy cool"ou papa cool est un titre biaisé ou ironique pour parler d'un père immature et trop "cool"donc pas vivable en définitive..car est ce facile pour une mère et ses filles de supporter un troisième enfant,car c'est le troisième enfant de la famille!!! Ici dans le film c'est vu comme drôle mais dans la vie c'est tout a fait autre chose et très très éloigné de ce film divertissant..la bipolarité n'est pas que divertissements et excentricités..bref ma note est de 2,5/5.La bipolarité n'est pas crédible,je dirais pour le père caractère infantile c'est tout..