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Fêtons le cinéma
695 abonnés
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2,0
Publiée le 22 janvier 2024
L’accélération maladroite de la vitesse de certaines scènes, les gros plans et autres mouvements de grue intempestifs gonflent artificiellement le rythme de Three O’Clock High, sinon victime de son dispositif séquencé en heures de cours comme compte à rebours séparant Jerry Mitchell de son affrontement avec Buddy : les aiguilles de la pendule accrochée dans les salles de classe et la sonnerie associée ralentissent davantage le film parce qu’elles rappellent aux spectateurs que le temps ne passe pas, ou alors péniblement. Les situations se répètent – face-à-face avec la brute épaisse, tension parodique puis retour en classe ou tentative d’évasion – sans creuser dans le scénario paresseux des tunnels créatifs à même de perturber la tonalité d’ensemble sinon monotone. Nous sommes loin de l’imagination d’un John Landis ou d’un John Hughes, cinéaste auquel nous pensons beaucoup pour son Ferris Bueller’s Day Off sorti un an auparavant et, surtout, pour The Breakfast Club (1985). Un produit dérivé non dénué de qualités mais d’un intérêt tout relatif dans le paysage du teen movie américain.
Jerry Mitchell (Casey Siemaszko, le nerd), le gentil scribouillard propre sur lui, du journal du lycée - un personnage récurrent dans les teen-movies - est contraint d'interviewer un nouveau venu, Buddy Revell (Richard Tyson, l’athlétique), qui est réputé pour être un castagneur. Quand Jerry heurte accidentellement Buddy, ce dernier le met au défi de le retrouver à la fin des cours - plus précisément à 15h00 - sur le parking du lycée pour régler leurs comptes. Jerry va devoir tout faire pour éviter la confrontation avec ce psychopathe. Après Gary Cooper (“High Noon), après Sean Connery (“Outland”), c’est aujourd’hui au tour de Casey Siemaszko, d’attendre fébrilement le moment fatidique dans ce qui ressemble à une relecture nerd du western culte “Le Train sifflera trois fois”. Les codes du lycée nous sont présentés à travers les personnages principaux du film - comme chez John Hughes - car bien entendu, “Three O’Clock High” - titre original - a le goût de la comédie "John Hughesque", il ne peut en être autrement ! Mais “Three O’Clock High” possède son propre style aidé en cela par la réalisation inventive de Phil Joanou - réalisateur du documentaire “U2 : Rattle & Hum” et metteur en scène de “Sang chaud pour meurtre de sang froid” et “Les Anges de la nuit” - qui balade sa caméra en immerssion totale dans les couloirs du lycée, ressemblant plus au couloirs de la mort pour Jerry. Phil Joanou insiste sur les deux antagonistes en filmant leur quotidien en parallèle. Pour Buddy, aucun souci, précédé par sa réputation - ou plutôt par sa légende - rien ni personne, pas même les profs - ne se frottent au personnage. En revanche pour Jerry, la journée s'avère compliquée - surtout depuis que la rumeur annonce un combat titanesque, datant de 1987, imaginons le film avec les réseaux sociaux actuels ! Les heures s'égrènent inexorablement et Phil Joanou filme avec malice la pendule qui devient de plus en plus grosse jusqu’à l’heure fatidique (Harold Ramis reprendra le stratagème à son compte quelques années plus tard avec le radio réveil de Bill Murray dans l’irrésistible “Un jour sans fin”). Alors que des paris sont lancés et qu’en cours de littérature, on étudie l'Iliade à travers Hector et Achille, Jerry, quant à lui, est prêt à toutes les bassesses pour éviter la confrontation. Il continue son odyssée désespérée à la recherche d’un quelconque allié…
Un teen movie qui joue sur le compte à rebours: le frêle et gentil Jerry Mitchell a jusqu’à 15h pour tenter d’échapper au combat que la brute du lycée veut lui imposer. Paradoxalement, le film a un sérieux problème de rythme, commun à la plupart des teen movies des années 80, et partiellement compensé ici par une réalisation dynamique et un petit charme vintage qui séduira les amateurs. Le problème vient surtout des situations, censées être délirantes et qui semblent malheureusement assez fades. Comme la réussite du film dépend beaucoup de sa manière de gérer le fameux combat final, on peut dire que l’ensemble reste correct, mais sans plus.
Un teen movie avec lequel j'ai grandi et que j'adore toujours autant aujourd'hui. Un scénario bien ficelé et des acteurs qui s'en donnent à coeur joie dans ce film qui sent bon les années 80 et qu'on ne se lasse jamais de voir, bien loin des daudes d'aujourd'hui! L'acteur principal est vraiment excellent.
Il y a des films dont on se souviendra toujours, ceux qui nous ont notamment marqué lorsqu'on était môme... J'ai revu ce film récemment, et même 20 ans plus tard, il reste tout aussi jubilatoire à regarder !!! Pour moi c'est sans aucun doute le meilleur teen-movie que j'ai vu !