On n'en retirera pas grand chose, et il n'y a pas de grosse trouvaille cinématographique à signaler. Les "figurants-comédiens" locaux (je crois?...) jouent assez mal, en plus. Mais par miracle, au final, on passe un petit moment pas trop pourri. :) Cela se laisse regarder sans piquer de crise.
Un honorable premier long métrage pour Pierre Duculot qui lui aura d'ailleurs fait remporter la Licorne d'Or au Festival international du film d'Amiens. "Au cul du loup" met en scène une jeune femme qui décide de tout plaquer pour rénover et habiter une maison en Corse. Histoire et personnages tendres, paysages magnifiques mais traitement très basique qui ne distingue guère ce long métrage de la masse. On passe un bon moment mais il ne sera assurément pas mémorable.
Péter un câble ? Changer de vie ? Prendre une autre direction ? Plus qu'un retour au source, le parcours de Christina, jusqu'au Cul du loup, est une histoire simple et sensible sur les hésitations d'aujourd'hui. Que veut-on ? Que cherche-t-on ? Duculot signe une belle fable sur nos existences.
Un bon petit film franco-belge signé Pierre Duculot qui vaut surtout pour la simplicité de son intrigue et pour l'interprétation plutôt réussie de Christelle Cornil. Pour le reste, les paysages corses sont sublimes, mais le film demeure sans réelle ambition artistique. Un bon moment quand même.
Adoptant la forme du roman d'initiation, ce film tout en délicatesse suit les tribulations douce-amères d'une jeune femme qui abandonne un avenir peu exaltant en Wallonie pour découvrir l'héritage surprenant que lui a légué sa grand-mère d'origine italienne : une maison abandonnée dans un village perdu de Corse profonde... très profonde. Évitant tous les clichés sur “l'Île de bôôté”, le scénario met en scène un pays peu aimable et revêche, au mode de vie âpre et exigeant, éveillant chez son héroïne les sentiments partagés que l'on ressent au passage à l'âge des grandes décisions, et où chaque rencontre devient un signe du destin. On y croise alors des personnages insolites et ambigus, auxquels la montagne prêterait presque quelques pouvoirs surnaturels, tels Pascal (François Vincentelli), le berger taciturne et bienveillant, ou cette étrange “étudiante en économie pastorale” (Maris Kremer), qui semble sortie des brumes d'un conte merveilleux (elle me rappela même les magiciennes du MANUSCRIT TROUVÉ À SARAGOSSE de W. Has). Les dialogues sont plein d'esprit et souvent parsemés d'un humour subtil, évoquant aussi avec finesse l'histoire mélangée de ces immigrants qui ont au cours du XXe siècle marqué les lieux de leur empreinte. Sympathique et simple en apparence, mais tout empli d'une grâce qu'on cherche souvent en vain dans les scénarios formatés au moule du cinéma hexagonal, ce film est une très bonne surprise.
Pour une première réalisation, on sent que Pierre Duculot a voulu faire les choses correctement : même si l'ensemble reste académique avec une mise en scène sans finesse, on suit "Au cul du loup" sans déplaisir. Enfin presque. Parce que côté histoire c'est vraiment trop réchauffé, vraiment trop cliché et pas fouillé, que ce soit pour les personnages (mon dieu il serait d'abandonner certains préjugés même si les corses méritent bien leur réputation) ou le scénario : il n'y a pas plus classique que-moi-tu-meurs. Du coup on prévoit tout à l'avance, il n'y a aucun suspense et il y aurait même l'ennui qui viendrait pointer le bout de son nez si il n'y avait pas la présence de Christelle Cornil, qui occupe l'écran d'une manière discrète et sobre (sûrement son premier rôle principal), et des paysages corses, sauvages et magnifiques. A vouloir faire trop "scolaire", Duculot s'est donc enlisé dans la boue au point d'y traîner son film...Dommage.
Une petit film sympathique, cette première réalisation de Pierre Duculot nous emmène de Charleroi en Corse (plutôt original). Si la mise en scène n'est pas un exemple de perfection, elle sonne "vrai" et c'est bien le principal pour servir cette histoire humaine. Premier grand rôle pour l'actrice belge Christelle Cornil, elle réussi largement son baptême du feu. La morale de cette histoire pourrait être : "il n'est jamais trop tard pour donner un nouveau souffle à la vie". A découvrir.
Première réalisation de Pierre Duculot : ça se sent, premier rôle d'actrice principale pour Christelle Cornil, ça se voit... A part ça on a droit aux habituels clichés sur la Corse, et sur la ruine dont hérite au bout du monde la pseudo-héroïne. Pourquoi pas à Anvers ? La production aurait fait des économies et c'est beau Anvers : souvenez-vous de Dédé. Pour quand même réveiller le spectateur, et tenir le chrono sur 85 mn, il y a des scènes de (...voir le titre en enlevant le quadrupède) parfaitement inutiles pour l'intrigue mais au niveau plastique, Christelle a un talent certain. On se demande pourquoi le tournage a duré deux mois tant il est creux ! Une mauvaise histoire belge, rediffusée à quelques jours de Noël 2014 : ce n'est pourtant pas un cadeau ! willycopresto
Du vrai cinéma, une grande maitrise de la caméra par le réalisateur qui fait ressentir exactement ce qu'il veut au spectateur. Les belges n'ont plus qu'à déménager en Corse.
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3,5
Publiée le 29 septembre 2020
J'ai regardé Au cul du loup hier soir et je l'ai tellement apprécié. Je pense plusieurs fois à l'idée d'acheter une maison rurale dans un endroit reculé et magnifique et il y a toujours ce combat entre le fantasme et la réalité qui fait obstacle à une telle décision. Dans ce film ils nous montrent une situation non loin de cette idée. Il y a certains moments des personnages et des situations nous donnent une approche fantastique mais en même temps nous avons les mêmes moments, personnages et situations qui nous donnent l'autre approche réelle et brute d'un tel mouvement ou décision dans la vie. À mon avis l'idée centrale du film et sa présentation méritent d'être regardées spécialement pour ceux qui vivent dans des villes comme et veulent rêver de scénarios possibles. C'est dommage que le film ne soit plus long car je lui aurais donne quatre étoiles...