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Plume231
3 928 abonnés
4 639 critiques
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3,0
Publiée le 14 février 2013
On dit que le piratage tue le cinéma ; eh ben il n'empêche que si quelqu'un n'avait pas fait une copie pirate de ce film il serait invisible aujourd'hui pour cause de négatif original brûlé dans un incendie. Il aurait été dommage que les flammes nous privent d'un petit noir qui a franchement de la gueule entre un tournage en extérieurs dans la future ville de l'inspecteur Harry, deux ou trois très bons personnages secondaires comme le commissaire ou encore le chien, un rebondissement au milieu du film qui change complètement la donne et redonne un second souffle à une intrigue qui commençait à s’essouffler, une histoire qui ne se concentre pas uniquement sur l'aspect policier mais aussi sur une femme qui apprend à mieux connaître son mari, et dans le rôle de cette dernière une Ann Sheridan énergique ne manquant pas d'humour. Pour résumé, un petit noir qui a de la gueule et qui est efficace.
Bon film noir auquel il ne manque qu'un soupçon d'originalité pour être une réussite totale, « Woman on the Run » a le grand mérite d'aller à l'essentiel sans pour autant oublier de soigner la mise en scène et la dimension visuelle de l'œuvre. Le travail sur la photographie est en effet superbe, et Norman Foster offre à plusieurs reprises des plans particulièrement originaux, donnant au film une tournure parfois étonnante, soutenu par des dialogues de qualité et une solide interprétation, à l'image d'une Ann Sheridan aussi agréable à regarder qu'à voir jouer. Reste donc cette dimension un peu trop classique pour permettre au résultat de totalement sortir du lot, mais ne faisons pas la fine bouche devant ce spectacle soigné et mené avec talent du début à la fin : une satisfaction.
Film passé complétement inaperçu à l'époque, Woman On The Run mérite d'être re-découvert. Le pitch est très simple et prouve qu'on peut faire quelque chose de très efficace sans se compliquer inutilement. Le scénario est très bien ficelé et les dialogues subtiles. A voir.
Sur le papier, Woman on the run, "Dans l'ombre de San Francisco" (que le titre français est risible...) donnait l'impression d'un film noir lambda bas de gamme. Et bien non, Woman on the run se démarque par un côté assez efficace et bien ficelé. Certes, ce n'est pas un grand film noir, mais il en reste vraiment très plaisant. Je pense que le scénario révèle un peu trop de chose trop rapidement et que le spectateur aurait pu être plus longtemps laissé dans un doute quant à certaines choses que je ne dévoilerai pas, mais Norman Foster parvient à créer des vraies scènes de tensions, le final est particulièrement réussi où il alterne les caméras subjectives en pleines montagnes russes et les plans plus classiques, on passe un vrai bon moment, un petit film complètement oublié, sauvé plus ou moins de l'oubli grâce à une copie qui trainait si j'ai bien compris. Et bien heureusement, il n'a pas disparu.
Témoin involontaire d’un meurtre, un petit peintre sans envergue, craignant d’être la prochaine cible du tueur, se cache quelque part dans San Francisco. Son épouse, méprisante, amère et cynique à son égard tente de doubler l’imbuvable inspecteur de Police chargé de l’affaire, et mène son enquête pour le retrouver avant l’assassin. Plus dégourdie et malicieuse que prévu, et avec la complicité involontaire d’un journaliste brillant et débrouillard, elle apprend au fil de ses péripéties urbaines à découvrir un homme qu’elle méconnaissait et à réaliser l’injustice qu’elle lui vouait jusque là. Dans une course poursuite de deux jours et une progression hitchcockienne où les quatre personnages révéleront progressivement leurs vrais visage et personnalité, ce thriller est aussi une histoire d’apparences trompeuses et celle d’une reconquête amoureuse. Détruit et n’existant plus qu’en copie numérique, ce film indépendant de 1950, d’à peine 1H10 et à petit budget, compense sa modestie par un scenario surprenant jusqu’à la dernière minute, avec des personnages ni noirs ni blancs, aspect plutôt précurseur il y a 65 ans.
Je m'attendais à voir un chef-d'oeuvre oublié du film noir, mais Woman on the run n'est qu'un film de série vraiment long et insupportable. Bertrand Tavernier et Noël Simsolo vendent bien le film dans l'entretien croisé qu'on trouve en complément dans le DVD du film, mais leurs explications sont vaseuses. On est pas obligé de les suivre. Désolé mais ils n'ont pas la science infuse, et leurs jugements sont sujets à caution. On peut penser par nous-mêmes et admettre qu'ils racontent n'importe quoi. Ce ne sont pas des maîtres de la pensée. Alors parce qu'ils trouvent le film génial, tout le monde devrait s'engouffrer dans leurs explications qui ne tiennent pas la route ? Si tout simplement le film est méconnu c'est parce qu'il est mauvais. Il ne faut pas prendre les spectateurs de l'époque pour des imbéciles, tout comme le téléspectateur de notre époque qui découvre ce navet en DVD, qui a juste l'impression d'avoir été mené en bateau. On a l'impression avoir perdu son temps en voyant ce film. Rien n'est intéressant. Le jeu et le style d'Ann Sheridan sont démodés, et que penser du jeu désuet des autres acteurs avec leur voix désagréable ! Dennis O'Keefe est mal employé, pourtant par sa manière de parler, de bouger son corps, Il est le seul intérêt du film. Mais ça ne suffit pas à sauver ce film. Alors certes vous pouvez reprendre et répéter bêtement les commentaires de Noël Simsolo et de Bertrand Tavernier pour briller en société, mais est-ce vraiment ce que vous pensez du film ? Un film à fuir (comme l'indique son titre anglais).
Un excellent série B tourné avec peu de moyens. Ann Sheridan est formidable. Ce n'est sans doute pas à la hauteur des grands films noirs de la période, mais ça se laisse voir très agréablement et il n'y a pas de temps mort, bien que ce film très sobre compte très peu de scènes d'action. On peut tout juste regretter une fin un peu bâclé : il y avait moyen de prolonger le suspense avec un peu de subtilité. Mais il faut dire que nombre de films de cette époque se terminaient ainsi très vite, à l'inverse de divers thrillers actuels qui prolongent la chute de façon interminable. Le final dans le parc d'attraction est aussi très daté : ce décor était très à la mode dans les années cinquante, on le retrouve notamment chez Hitchcock. Mais, soixante ans après sa sortie, il est difficile de faire ce reproche, d'autant que le jeu des acteurs sonne toujours très juste et que nombre de dialoguistes actuels feraient bien de s'inspirer des répliques teintées d'humour noir de ce film...
Peu de film actuels tiendraient la comparaison face au mystérieux rescapé qu'est "woman on the run" en terme de rapport simplicité/efficacité. Sauvé de l'oubli et de la destruction par Eddie Muller, l'histoire de ce film lui donne une aura particulière. En inconditionnel du genre que je suis dès les premières minutes le charme du film noir agit.
Petit budget, serie B, scénario bien ficelé, mise en scène dynamique et efficace, on se laisse embarquer par le film sans s'en rendre compte. La photographie est parfaite, comme toujours dans les films du genre de l'époque, et la scène de fin est juste mythique, un vrai déluge de son et d'image. Les dialogues sont souvent pleins d'humour et d'ironie, ann sheridan particuliérement et le duo avec Okeefe fonctionne à merveille.
Il y a même les obligatoires scènes de frisco noyée dans le brouillard où résonne la corne de brume.
Le film noir, cet univers étrange, parfois surnaturel, aux frontières du réel de la ville inquiétante, qui aura magnifié comme aucun autre genre les dead end obscurs de la jungle urbaine.