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loulou451
108 abonnés
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5,0
Publiée le 19 novembre 2016
Avec cet air de ne pas y toucher, les frères Cohen tissent une toile sans concession sur le New York des années 60, jetant un regard désabusé sur une époque mille fois mytifiée et ramenant dans la lumière toute la cruauté, la rudesse et l'engagement d'une vie d'artiste. Les frères Cohen démontent en l'espace d'une petite heure et demie trente années de biopics glorieux, et souvent lénifiants, d'une industrie cinématographique américaine à l'appétit féroce. Un film rare, fort, courageux, montrant une fois encore combien les frères Cohen aiment nager à contre-courant des autres.
Les frères Cohen sont des vrais metteurs en scène, imprimant une patte reconnaissable entre mille. Leurs créations sont parcourues de personnages colorés et de trognes uniques. Le découpage, le rythme du récit et la manière de conter leur sont propres et cela leur a valu beaucoup de reconnaissances. Pourtant devant ce bijou de qualité, on sent poindre la paresse du métier, l'utilisation de la recette bien mijotée, le manque d'inspiration dans le scénario. Comment relancer une machine si bien huilée, sans casser la mécanique de précision patiemment construite au fil de leurs œuvres ? Retrouver fraicheur et spontanéité, voilà ce qu'on attend du prochain film.
Le dernier film des frères Coen recueille une presse quasi unanime dans les louanges. Inside Llewyn Davis,portrait d'un musicien folk aussi peu chanceux dans son métier que malheureux dans ses relations sentimentales, constituerait donc une sorte d'apogée dans la riche carrière des réalisateurs de O Brother ? Voire ! La patte des cinéastes se fait plus discrète dans cette minutieuse description des galères d'un chanteur et guitariste d'un talent moyen, disons, et le propos, modeste, n'incite pourtant guère aux dithyrambes. Ce n'est pas un mauvais film mais à l'aune du niveau habituel des oeuvres des frères Coen, on a du mal à s'enthousiasmer. D'une part, il est musical pour une bonne moitié et si on est allergique au folk, autant ne pas s'y plonger ; d'autre part, il est relativement répétitif dans les pérégrinations de ce loser sans charisme aucun. A ce propos, il faut tout de même saluer le jeu dépouillé d'Oscar Isaac, tout à fait remarquable. L'humilité du scénario, et la tendresse des Coen pour leur anti-héros est indéniable. On retient certains dialogues savoureux et une ambiance douce/amère. De là à en faire une merveille impérissable !
On suit sur quelques jours la vie d'un trentenaire au début des années 60 aux Etats Unis. Il fait très froid, c'est l'hiver, il galère, il n'a pas de logement, il est hébergé deçi delà, sa carrière de chanteur est au point mort car il a perdu son partenaire, il n'a pas de copine, il a sur les bras un chat roux, il voyage un peu... Tout cela est à la fois triste et drôle. Personnellement j'ai beaucoup apprécié toutes les scènes avec les deux chats (oui il y en a deux vous verrez).
Excellent petit road movie entre New York et Chicago en 1961. On suit quelques jours d'un chanteur folk qui galère sur tous les plans (job, argent, famille, amis...). C'est à la fois triste, amusant, savoureux...
The Coen brother's adoptent la folk attitude et ce n'est pas pour nous déplaire, bien au contraire. Une performance notable d'Oscar Isaac où son périple nord-américain est remarquablement interpréter. Sur un ton de misère, l'humour glacial chère aux frangins est irrésistible. Un film gracieux et mélodieux qui sonne juste. *TOP 7 FILM 2013*
Une comédie dramatique truculente qui, un peu à l'instar de "Man on the moon" de Milos Forman, se révèle touchante dans les instants comiques et pleine de légèreté et d'humour dans les moments plus graves. Le personnage principal de Llewyn Davis, incarné impeccablement par l'excellent Oscar Isaac, antipathique et profiteur est traité avec une telle empathie qu'il en devient attachant. Une peinture fascinante de la musique américaine folk des années 60, une œuvre à classer quelque part entre "O'Brother" et "Barton Fink" dans la filmographie des frères Coen. Une petite perle.
D'une intelligence rare, ciselé comme un joyau, Inside Llewyn Davis a quelque chose à la fois de divin et de presque trop léger. C'est d'ailleurs peut-être là sa limite. Bien sûr il y a cette finesse d'écriture si appréciable : le retour de flamme d'un deuil mal digéré entre réapparition d'un chat et vraies naissances, fausses morts et renaissance alors que dans la nuit un panneau indique où retrouver les fantômes de son passé... J'adore aussi ces références ultra fines à Detour (Edgar G Ulmer), Angel Heart (Allan Parker) Un jour sans fin (Harold Ramis) ou Le Privé (Robert Altman) qui donnent au film sa densité de film noir quasiment à la lisière du fantastique. Mais on peut légitimement reprocher à l'ensemble de manquer de hauteur ou de profondeur ou d'enjeux plus fondamentaux. Reste un bien beau film. ,
Un excellent film dramatique. Oscar Isaac incarne un musicien folk. Les Frères Coen nous offrent un peu de nostalgie avec cette plongée dans les années 60.Carey Mulligan interprète une chanteuse folklorique. Justin Timberlake tient le rôle d'un chanteur de country. Adam Driver joue un guitariste et membre du groupe de cette musique énergique.
Oscar Isaac est un looser magnifique et émouvant dans ce film mélancolique à souhait et parfaitement maitrisé. Sa voix fait merveille dans les intermèdes musicaux, et le reste du casting est irréprochable. Un bon cru des frères Coen.
Un très bon film des frêres coen qui nous en met plein la vue et les oreilles. En filmant la vie de Llewyn Davis : perdant magnifique, joel & ethan prennent plaisir à le suivre dans un New York grisonnant et enneigé spoiler: en même temps que Bob Dylan ( on le voit jouer après lui dans un bar à la fin du film ). Résultat ? Un film qui mérite son rand prix à cannes.
Au premier aperçu, le film est un peu déceptif (ce Llewyn Davis n’a ni la loose magnifique du Big Lebowski, ni le désarroi cynique du héros de Fargo, ni même la vacuité existentielle du Barber). Il semble un peu trop lisse dans sa forme comme dans son récit (très anecdotique). Mais à mieux y regarder (une deuxième fois), ce portrait d’un homme qui reste sur le seuil de sa vie dégage un charme insidieux et, à travers ce récit en creux, les deux frères opèrent mine de rien une nouvelle mue dans leur carrière protéiforme. Pour la première fois, une sorte de tendresse pudique transparaît, comme s’ils s’affranchissaient de cette distance à laquelle ils ont toujours tenu leurs personnages (souvent truculents et décalés, ou sortis des canons du film de genre), comme s’ils se cachaient un peu moins derrière les figures de styles (souvent brillantes). Le portrait de lewyn Davis est certes dépouillé (on sait peu de choses de lui et ses mouvements intérieurs gardent leur part de mystère), mais, dans son incapacité à communiquer ses sentiments et dans son intégrité un peu ridicule, il trouve une vraie humanité. Le coup de génie des frères Coen est de le situer entre la page blanche et le mystère d’une intériorité : en évitant autant la psychologie (façon biopic) que le piège de l’opacité, ils construisent un personnage complexe sans être explicite, attachant sans être réductible à une simple étude de caractère. Mine de rien, ils posent les fondements d’un vrai personnage de fiction moderne, qui nous échappe tout en nous parlant en profondeur.
En admirateur des frères Coen, j'étais impatient de découvrir "Inside Llewyn Davis" mais je ne m’attendais pas à ce que le film me plaise autant. Ce film fait le lien entre les deux versants de la filmographie des Coen, la comédie et les films à noir, pour proposer un film parfois drôle mais surtout très mélancolique. Le personnage de Llewyn Davis s'inscrit dans la tradition de ses losers magnifiques, un personnage très attachant, subliment interprété par Oscar Isaac. J'ai découvert pour l'occasion ses talents de chanteur et sa voix juste magnifique qui emporte le film. Le film est un bijou sur le plan esthétique, les frères Coen proposant un film très sombre avec une domination de gris mais le résultat n'est jamais fade grâce un gros travail sur l'éclairage. La mise en scène est impeccable et le film alterne les très belles séquences de chant, avec des scènes très émouvantes et aussi des scènes totalement surréalistes (la scène du cour-voiturage est vraiment excellente). A titre personnel, "Inside Llewyn Davis" est l'un de mes Coen préférés, un très beau film, maîtrisé en tout point qui aboutit sur une fresque musicale touchante.
Au secours! Une photographie verdâtre, à rendre le spectateur dépressif ,ou plus exactement somnolent. J'ai tenu 40 minutes d'un ennui mortel, et face à ce néant, je suis sortie.