Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
domit64
51 abonnés
295 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 10 novembre 2013
Une semaine avec ce musicien raté mais néanmoins attachant. De la tendresse dans la noirceur, de la poésie dans la grisaille, saupoudrée de musique Folk. Des rencontres et personnages improbables mais tellement vrais. Bref, un très grand Cohen.
Début des années 60. Llewyn Davis (Oscar Isaac) est un jeune musicien luttant pour gagner sa vie à New-York. Durant un hiver particulièrement rude qui l’emmènera à Chicago, il ne survit que par l’intermédiaire de ses deux amis, Jean (Carey Mulligan) et Jim (Justin Timberlake) qui l’accueille de temps en temps (et de moins en moins) sur le canapé de leur appartement. Dès la première scène, on découvre ce héros aussi attachant que pathétique, seul face au public, accompagné de sa guitare fétiche, délivrant une composition folk qui oscille entre le merveilleux et le faussement commun. L’esthétique sixties se pose délicatement sur une oeuvre entre rires et larmes, entre profonde émotion et situations burlesques.
La véritable force des frères Coen réside dans une écriture rigoureusement millimétrée où la caméra sublime à chaque plan un scénario assez basique. A l’aide de dialogues savoureux, justes et inspirés, ils parviennent à obtenir une adhésion quasi-immédiate pour cette histoire sobre, élégante et sans fioritures. Impeccable de bout en bout, Inside Llewyn Davis présente intelligemment la (difficile) semaine d’un artiste en perdition, en évitant l’écueil d’un pathos trop omniprésent ou d’une caricature tapageuse. Impressionnants et virtuoses durant les passages représentant Davis au chant, les réalisateurs trouvent dans leur narration un juste milieu parfaitement ordonné, bien qu’un peu renversant par moment, laissant la place à une horde de sentiments contraires. Tout en se reposant habilement sur quelques acteurs d’une classe et d’un brio ahurissants : Isaac s’en sort à merveille quand le couple Mulligan/Timberlake apportent une profondeur passionnante à l’intrigue. Mention spéciale également pour l’inamovible John Goodman, simplement excellent dans ce rôle d’ancien jazzman ventripotent et héroïnomane. Ainsi, le spectateur ne s’ennuie jamais et suit avec un plaisir indiscutable l’escapade mouvementée du personnage principal. Avec cette plongée dans un monde obsédé par l’ambition, la réussite, l’argent, la gloire et la reconnaissance, les auteurs dressent avec talent le portrait d’un magnifique perdant progressivement abandonné par son entourage.
Divertissant, agréable, extrêmement bien fait et finalement irrésistible, Inside Llewyn Davis sonne comme une parenthèse enchantée dans la carrière maîtrisée des frères Coen. Justement récompensé par le Grand Prix du Jury à Cannes, il est appelé à un succès mérité.
Superbe hommage des frères Coen aux chanteurs de folk des années 60, non pas seulement à ceux qui ont réussi, mais à ceux qui n'ont jamais pu s'imposer malgré leur indéniable talent. Pourquoi les uns réussissent-ils quand les autres échouent? Mystère... Pourquoi un Bob Dylan et, face à lui, tant d'autres dont les noms sont tombés dans l'oubli? Grâce soit donc rendue aux Coen pour avoir dressé le portrait de Llewyn Davis, un loser, un type qui chante merveilleusement mais qui rate tout ce qu'il entreprend et qui, par conséquent, ne parviendra jamais à s'imposer. Les réalisateurs ont su nous le rendre sympathique, attachant, ils ont fait un film plein d'idées pertinentes, à commencer par le chat dont Llewyn Davis se trouve accidentellement encombré. Toutes les scènes de chansons, qui parsèment le film, sont particulièrement superbes, filmées avec une photographie des plus judicieuses. Le seul reproche que je formulerai concerne la partie centrale du film, une virée à Chicago que j'ai trouvée nettement moins intéressante que le reste de l'oeuvre: les scènes s'étirent exagérément et m'ont laissé insatisfait. Mais tout le reste est réellement magnifique: ce portrait de loser m'a énormément touché. 8/10
Une ballade musicale de qualité, une comédie noire a l'ambiance folk oscillant entre lourdeur dramatique et légèreté sonore. Conte d'un artiste pur et dur, le scénario raconte la pire semaine de Llewyn Davis, un musicien de talent mais qui n'arrive pas a percer dans l'industrie musical et qui va vivre une aventure ou il va devoir se remettre en question, l'intrigue se porte sur cet enfoiré attachant et humain qu'est Llewyn Davis, un personnage qui symbolise toute l'ironie des frères Coen, tout leur cynisme cinématographique sur le rapport entre l'artiste et l'industrie, une critique acerbe autant de l'artiste que de l'industrie et d'une mélancolie assez touchante. Dans son premier grand rôle au cinéma, Oscar Isaac sort de l'ombre et incarne Davis en mettant en exergue ses qualités et ses défauts, opposé a une Carey Mulligan exquise et exaspérante, un John Goodman hilarant et détestable ou encore un Justin Timberlake, quasi symbole de la gentillesse dans ce casting d'enfoirés formidablement cynique. Cinéastes culte du genre cynico-dépressif, les frères Coen profite de la magnifique photographie pour transformer cette semaine en ballade musical douce-amère, et offre de magnifique scènes (en particulier celle du chat voyant passer les arrêts dans le métro, juste sublime !) aussi mélancolique qu'acerbe. Une ballade cynique, dépressive, mais aussi touchante, douce, et pleine d'une mélancolie qui ne laisse pas indifférent.
Le dernier opus des frères Coen a tout pour plaire. Et ceux qui n’aiment pas particulièrement la Folk peuvent être assurés, ça va beaucoup plus loin qu’un homage à un courant musical. C’est l’histoire d’un beautiful loser magnifique, qui a un parcours semé d’embuches comme pour tout bon loser qui se respecte. L’histoire est simple, l’humour est acide, l’originalité est rafraîchissante. Ils ont le talent pour souffler à la fois le chaud et le froid. Et Je constate avec bonheur que les deux frères ont mis aux vestiaires la toute puissance habituelle de la mise en scène. C’est une bonne idée, car c’était sans objet autre que la maîtrise autoproclamée, et c’était de moins en moins intéressant. Enfin on retrouve des personnages attachants, qui donnent envie de s’intéresser à leur sort. Enfin on retrouve des « gueules » qui accrochent, la reconstitution, sublimation d’une époque révolue ; il y a de l’invention visuelle, et quelques idées qui sortent de l’ordinaire (celle du chat qui apporte la seule touche de couleur chaude du film est carrément top !). C’est une œuvre qui plaira aux fans, il y a une vraie signature ; ce design graphique, ces couleurs dans les tons goudrons, donnent l’atmosphère bizarre du film. Ce personnage principal comme poursuivit par une malédiction, est un juif errant qui s’ignore, embarqué dans une Odyssée du pauvre, accompagné par quelques balades minimalistes grattées sur une guitare acoustique. Par moments c’est un road-movie, (le passage avec John Goodman est un fantastique court métrage à lui tout seul), à d’autres moments on voit une comédie « noire », une parodie de biopic, qui frise avec le surréel (encore le chat, c’est surement un esprit, pas un chat). A voir sans crainte, plaisir assuré.
La country et la folk sont des genres de musique joué par une grande majorité de blancs. Et ce n'est pas pour rien que ce film en porte la trace. Mais malheureusement, le seul moment qui met en place un "étranger", le personnage principal commence à sortir de ses gonds. Alors oui le film est plutôt sympathique quoiqu'un peu ennuyant avec ses longs plans inutiles, mais surtout cette seule réplique désigne bien la mentalité de certaines personnes. Écoeurant. Enfin, finalement les acteurs sont plutôt pas mal et la musique est bonne.
Ce film montre le salaud, le looser, le malchanceux qui est en nous. C'est une bonne thérapie pour se mettre du plomb dans la tête. Dommage que le film ait un rythme si mauvais. Certes, pour faire planer l'émotion, il faut parfois faire respirer les scènes mais là... le temps de respiration est trop long, certains plans sont inutiles. Bref, il y a un côté assez amateur dans le montage et dans la réalisation qui force un peu sur l'émotion (zoom lents sur les visages qui donnent l'impression de chercher à envoyez un surplus émotif pour compenser le vide).
Scènes musicales trop longues, les morceaux de Folk sont répétitifs et déjà-entendus 1000 fois. On peut pas dire que ce soit vraiment prenant, surtout quand on s'adresse à des gens de ma génération. De même, le film semble se donner un côté faussement intellectuel en jouant sur les portraits des gens alors que cela ne provoque qu'une basse moquerie qui n'est même pas drôle.
Disons que c'est plus l'aspect road-movie de looser qui est réussi dans ce film. Qu'est-ce qu'être ou se contenter d'exister ?
Malgré tout, c'est un film à voir, ne serait-ce que pour ce putain de plomb qu'il nous met dans la tête. Qu'on se donne à fond, qu'on se remette en question, qu'on aide notre prochain, qu'on soit désintéressé envers l'autre et ambitieux pour nous même.
Encore un film réussi des frères Coen. Comme à leur habitude, c'est drôle et tout est particulièrement soigné. De la mise en scène à la musique folk envoûtante, le tout sans aucune lourdeur. Le seul reproche que l'on pourrait faire est que le portrait du jeune musicien est un peu trop carré et aurait mérité d’être plus poussé.
Les frères Coen offrent avec ce "Inside Llewyn Davis" un bel hommage à la musique, mais plus précisément à la musique folk . Biopic du chanteur Dave Van Ronk, renommé ici Llewyn Davis, on suit sa vie dans une douceur mélancolique qu'est la difficulté de percer dans la milieu de la musique . Entre des petits bars, la galère de trouver un endroit ou dormir et trouver de l'argent la vie de Llewyn n'est pas si facile mais baigne dans la douceur de la musique folk .
Coté réalisation pas grand chose a dire c'est très sympa, mais j'ai tout de même deux reproches a faire, le premier est la photographie . Une photographie tirée vers le gris, certes c'est la pour nous renvoyer vers la psychologie du personnage triste et un peu paumé mais c'est laid . Les couleurs sont ternes et fade, je me suis dit une chose du début à la fin, ce film aurait été parfait en noir et blanc !
Ensuite la durée, c'est pas spécialement long mais après 1h20 le temps semble s’alourdir et le film devient quelque peu répétitif . On ne s'ennuie pas grâce aux belles mélodies qui s'échappent de la guitare de Oscar Isaac, acteur qui convient parfaitement au rôle .
Pas le meilleurs film des frères Coen mais un bon film qui ravira autant les fans de folk que de chats .
Ce que l’on retiendra de ce film, c’est la complicité flagrante entre les frères Coen (coté réalisation) et Oscar Isaac (l’acteur principal). Les premiers ont en effet créé un personnage fascinant, pathétique et touchant à la fois, qui est interprété avec grâce par le second. C’est une prestation hors-norme que livre Oscar Isaac, aussi bien en tant qu’acteur que musicien. Car oui – faut-il le rappeler – il interprète lui-même les chansons portées à l’écran. La majorité du casting réalisant cet exploit, il faut aussi saluer les seconds rôles (Justin Timberlake, Carey Mulligan ou encore John Goodman) qui complètent brillamment le tableau. Comment parler d’Inside Llewyn Davis sans parler de sa bande-son. Car, sans être un film musical à part entière, il a pour thème principal la Folk. On attendait donc avec impatience la bande originale. Produite par T-Bone Burnett, elle est en partie composé par Marcus Mumford – leader du groupe folk actuel Mumford and Sons. Insufflant une réelle authenticité, celle-ci ne nous a pas déçus. Elle porte en effet le film vers le haut, transposant à l’écran une atmosphère palpable du New York de l’époque. On écoute avec passion les morceaux et, lorsqu’ils se terminent, attendons avec hâte le prochain ! Il est d’ailleurs à noter que certaines chansons sont des reprises de celles écrites par Dave Van Ronk ; un musicien qui a sensiblement connu la même trajectoire de vie que celle de notre Llewyn Davis, dont l’autobiographie ‘’Manhattan Folk Story‘’ a été une grande source d’inspiration pour les Coen. Et si ce film est aussi vivant, c’est grâce à une reconstitution travaillée. Elle aussi authentique, elle fait ressortir les moindres nuances de l’ambiance du New York des années 60.
C’est ainsi, sans raconter une histoire des plus excentriques ou spectaculaires, que les frères Coen nous passionnent. Un récit réaliste et touchant sublimé par son casting, sa bande son et sa reconstitution. Un des plus beaux films de 2013 ? Poétique, gracieux, humoristique, parfois tragique et souvent nostalgique, Inside Llewyn Davis, est un vrai beau film tout court.
Déçu (doublement) quand on est Coenophil et que sa première passion musicale a été la musique folk fin 50/début 60. Suite de sketchs peu drôles, sans véritable histoire, de running gag convenu, de séquences qui se trainent, de personnages agaçants (son "amoureuse" perpétuellement agressive). Les Coen se sont fait une spécialité des losers : là on est servi il n'y a que ça. Cinq jours de la vie d'un mec qui rate tout, se prend râteau sur râteau (amours, amitiés, copains, profession, famille...) C'est un peu déprimant, sans rythme et sans humour (exceptionnel chez les Coen). Bien sûr, c'est bien réalisé et bien photographié dans une atmosphère hivernale, sombre qui correspond parfaitement à l'ambiance, à l'état d'esprit du "héros" et au propos. S'émerveiller des talents musicaux de l'acteur principal ? Plutôt réécouter les versions d'époque (le "Hang me" de Dave Van Ronk qui a servi de "modèle" à cet épisode de la vie de Greenwich Village en 1961, est quand même plus intéressant) et relire "Chroniques" de Bob Dylan :" j'ai débarqué au beau milieu de l'hiver dans un froid brutal...avant d'avoir mon propre appartement, j'ai squatté un peu tout le monde dans le Village....".
Inside Llewyn Davis : Nouvelle pépite des frères Cohen, c'est l'histoire ou juste une partie d'histoire d'un chanteur de folk dans un New-York des années 60 qui tente de devenir célèbre. Là où c'est plus dramatique et qui fait qu'on se retrouve plus vers un drame qu'une comédie est que le "héros" foire tout ce qu'il entreprend, c'est un véritable cercle mélancolique mais non dénué de sens. La fin du film permet justement de donner le dernier message du film, de faire voir que certains réussissent et que d'autres, bien que très doué, non. Une ambiance assez particulière pour un Cohen, bien qu'habitués aux histoires dépressives, ici les deux frères laissent de côté leur humour décalé pour laisser place à une narration très sobre mais efficace. La musique prend beaucoup de place dans le film et c'est une bonne chose tant elle est excellente, de superbes morceaux. Oscar Isaac, que je ne connaissais pas du tout, est vraiment excellent, très convaincant. John Goodman est parfait même si peu présent. Ce qui rend ce film particulier c'est qu'on ne nous donne pas le personnage super que tout le monde aime, au contraire, le type doit lutter pour survivre et n'est pas forcément apprécié par le peu d'amis qu'il a. Tout ce qu'il a c'est sa guitare, ses convictions et son talent pour la musique et on suit toutes les merdes qui lui tombent dessus. Et c'est ce qui fait la force du film, on a là une histoire qui choque par sa simplicité, par le fait qu'une personne aussi douée que lui n'arrive pas à percer. J'ai beaucoup aimé ce film et je le conseille même si je sais que pas mal de personnes risquent de ne pas accrocher ou d'être déçu.
film moyen ! ce n'est pas parce que la presse dit que les frères cohen c'est bien, que c'est le cas pour ce film ! on s'ennuie vite et l'histoire est assez fade ! la bande annonce semble accrocheuse mais une fois devant le film, c'est trop décevant ! je déconseille donc !!!
Joël et Ethan Coen nous ont habitué à leur façon exceptionnelle et originale de raconter des histoires. Celle ci ne fait pas exception. L'air de rien, ils vous entraînent dans un univers onirique fait de tout petits riens qui font tout. en chemin, nous croisons pleins de personnages Coenniens indispensables et extraordinaires. Les chansons folk en live, nous enchantent . Les images sont très sophistiquées et d'une pureté inégalée. Nous avançons dans le film comme ensorcelé par un rêve absurde qui, lorsqu'on croit trouver la clé nous échappe de plus belle. Retenez votre Attention sur les dernières scènes, c'est la cerise sur le gâteau ! (spoiler: indice: regardez bien qui chante sur la scène du cabaret )