A l’arrière d’une limousine-stretch diaphane, roulotte du 7e art, fil blanc de ce film, un acteur, Monsieur Oscar (oui, l’univers caraxien ne fait jamais dans la légèreté), interprété brillamment par l’exceptionnel et assez effrayant Denis Lavant, passe de scène en scène et de rôle en rôle sans plus très bien savoir où le réel débute et où s’achève la fiction. Chacune des incarnations successives célèbre le cinéma et prophétise sa fin. Tous les états du 7e art sont convoqués, tous les genres, toutes les époques et avec une forme de mélancolie ludique explorée par un réalisateur inspiré. Entre miracle et vacuité, hermétisme et brio, humour et grandiloquence, Holy Motors stimule et interpelle, faisant de la vision de celui-ci une expérience singulière parfois déconcertante à conseiller.
La critique complète: http://franglaisreview.com/2012/09/12/holy-motors/
Film que j'attendais le plus cette année avec la déception Cosmopolis. Point de déception majeure ici , loin de la , malgré un petit regret. Le film commence sur les chapeaux de roues. Ambiance étrange , personnage énigmatique , décors envoûtants , symbolique a tous les étages ... Que du bonheur. Et cela se poursuit fort bien avec un Denis Lavant en grande forme et crédible dans tous les rôles qu'il incarne , une photographie magnifique , des idées de cinéma à foison et une inventivité visuelle de premier ordre. Ma grande déception vis a vis de ce film se niche a peu prés a son début : la scène du mannequin. Ayant vu ce que pouvait faire Mendes , notamment dans Live ! et We own the Night , je me disais chic ! Eva Mendes + Leo Carax : utilisation a total contre emploi , étincelles , transcendance ! Et bien , non. C'est de loin son rôle le plus statique a ce jour. Dommage , un rendez vous manqué. Heureusement , le film reprend de la vigueur après. Lavant est toujours aussi magistral , Scob est excellente, donc les scènes dans la limousines sont toutes d'un naturel exceptionnel. Et le film de reprendre sa route azimutée et sombre vers un final simple mais d'une efficacité hors du commun. Pour synthétiser , un film riche , passionnément interprété et talentueusement mis en image. Une petite déception d'emploi et de direction pas énormément nuisible à l’ensemble , étant largement compensée par le reste de ce film riche en scènes d'anthologie dont les géniales scènes d'ouverture de clôture et surtout d'entracte en sont les excellentes articulations.
Une oeuvre absolument originale, jouée de manière totalement habitée par D. LAVANT. Un OVNI cinématographique, pleine de beauté plastique. Mais qui demeure une invention artificielle à beaucoup d'égards, une spéculation de cinéma, plutôt qu'un film. Il en faut aussi.
Monsieur Oscar entre dans sa limousine et demande "combien de rendez-vous aujourd'hui, Céline ? "9" lui répond son chauffeur-collaboratrice. Léox Carax nous invite à suivre Monsieur Oscar au fil de ses rendez-vous étranges et violents. Un hommage aux comédiens, au cinéma, un constat amer de ce qu'il est en train de devenir : un cinéma à la carte, sans salle, sans caméra et peut-être bientôt sans comédien. Un film sombre, nostalgique et violent. Esthétiquement très beau. Déconcertant et prenant. http://zabouille.over-blog.com
Certes de Denis Lavant est convaincant et la mise en scène magnifique, mais on est dérouté par l absence de fil conducteur. Esthétique certes mais je ne trouve pas cela suffisant .
Ce film est totalement incompréhensible et absurde. On se dit qu'on va comprendre le fond de l'histoire à la fin des deux heures interminables ... mais que nini, tout ça pour quoi ? voir des singes dans ces cas là autant regarder La planète des singes voilà un vrai film avec une vraie histoire. 1étoile tout de même pour quelques scènes pas trop mal (celle de l'accordéon)
Holy (wood?) motors est un garage à limo. Ceux-ci qui trimbale à travers Paris des acteurs comme Mr Oskar faire des saynètes hommages souvent humoristiques, auto parodiques ou mélancolique de films plus ou moins populaire, j'en ai reconnu pas mal mais pas tous! Du début du film très lynchéen à la fin délirante beaucoup d'actions, quelque longueurs plein de belle femmes et Paris. Après m’être farci quelques conneries (Expendable 2 et Batman 5 ou 6 ) ce petit film français insolant et assez fou est très rafraîchissant.
Le cinéma et "la vie" n'existent plus. Ils se sont dilués l'un dans l'autre. Une hybridation que peut réalisent d'y être tellement englués. Dans notre monde peut être même certains sont déjà virtuels, pures images sans chair et sans même la possibilité de mourir. Un monde où certains se tiennent comme sur une corde au dessus du vide: plus tout à fait des personnages de fiction mais pas encore des être de chair. Ou l'inverse. Des comédiens? Des intermittents roulant en limousine plutôt. Du cinéma? Non des rendez-vous éphémères. De l'art sans écran, ni scène. Plus personne pour dire "moteur" et encore moins "coupez". Plus que des "rendez-vous" pour "la beauté du geste". Sans fin. Voilà de quoi parle Holy Motors. Mais ceux qui ne font plus, depuis longtemps la différence entre des films et le cinéma, ou entre la réalité et le réel, n'y verront rien. N'entendront rien. Pas même ces derniers mots de Lavant, entrant dans une maison qui n'est pas la sienne et lançant : "C'est moi !" La phrase la plus quotidienne, comme un abime.
Film dérangeant et intriguant. Le film est assez suréaliste: l'acteur meurt puis ressuscite. J'ai beaucoup aimé. Il est également très agréable de visionner la Villa Paul Poiret et la Samaritaine dans le film.
Film magnifique sur le jeu( =je) de l'acteur, sur l'ambivalence et la dualité tant physiques qu'intérieures que ce jeu engendre, sur la condition d'acteur et celle parallèle de spectateur. Denis Lavant et Léos Carax nous montrent tout leur talent, et Paris est une nouvelle fois merveilleuse.